Chapitre 14

(indice : voir le chapitre 25). Pour délimiter la période épidémique, on doit tracer
un trait après le pic à gauche, allant de l'année 1954 vers l'année 1960 environ.

Part of the document


Chapitre 14 Questions à court développement
1. Selon le graphique ci-dessous, qui représente le nombre de cas
confirmés de diarrhées dues à E. coli, à quel moment y a-t-il un pic
épidémique ? Quel réservoir contribue généralement à l'augmentation du
nombre de cas ? Quel est le mode de transmission ?
[pic] L'infection est à son maximum au mois de juillet. L'eau des lacs ou des piscines servant à la baignade. La transmission se fait par l'ingestion d'eau.
2. Le graphique suivant représente la fréquence de la fièvre typhoïde
aux États-Unis entre 1954 et 1999. Indiquez sur ce graphique les
portions qui correspondent à la période où la maladie est épidémique et
à la période où elle est sporadique. Quel semble être le taux endémique
? Que devrait inclure le graphique pour indiquer une pandémie ? Quel est
le mode de transmission de la fièvre typhoïde ? (indice : voir le
chapitre 25)
[pic] Pour délimiter la période épidémique, on doit tracer un trait après
le pic à gauche, allant de l'année 1954 vers l'année 1960 environ. Toute
la période allant de 1960 à 1999 constitue la période sporadique, où on
note quelques petits pics de la maladie. Le taux endémique correspond au nombre de cas observés sur toute la
période allant de 1954 à 2000 ; ce taux se situe approximativement entre
0,10 cas pour 100 000 individus et 0,20 cas pour 100 000 individus. Une pandémie est la distribution mondiale des cas d'infection ; outre
les cas qui se produisent aux États-Unis, il faudrait ici indiquer des
données sur les cas de fièvre typhoïde partout dans le monde. La transmission de la maladie se fait par voie orofécale, soit par
l'ingestion d'eau et d'aliments contaminés ou par les doigts souillés
mis dans la bouche. 3. Voici le nombre de cas déclarés de SIDA, au Canada, entre 1991 et
1999. Quelle en est la prévalence en 1999 ? |1991 |1992 |1993 |1994 |1995 |1996 |1997 |1998 |1999 | |Cas déclarés |1
556 |1 732 |1 758 |1 733 |1 579 |1 063 |688 |599 |415 | | 11 523 cas : la prévalence en 1999 correspond à la somme des anciens
cas de SIDA, déclarés entre 1991 et 1998, et des nouveaux cas déclarés en
1999.
En 1995, l'incidence était de 1 579 cas.
Applications cliniques N. B. Certaines de ces questions nécessitent que vous cherchiez des
réponses dans les différents chapitres du livre. 1. Une femme âgée a fait une chute dans un escalier. Elle a dû subir une
intervention chirurgicale pour consolider le fémur fracturé sous
l'épiphyse proximale. La douleur étant intense, la patiente est
maintenue sous analgésique. Elle est obèse et sa mobilisation est
difficile. Trois facteurs prédisposent la patiente à l'infection de sa
plaie. Quels sont-ils ? De quelle source potentielle pourraient provenir
les bactéries à l'origine d'une infection de type endogène ? Justifiez
votre réponse. Facteurs prédisposants : âge, obésité, immobilisation. Source d'agents pathogènes endogènes : région génito-anale. Cette
région est très richement colonisée par des microorganismes de la flore
normale de la muqueuse et de la peau. La plaie étant à proximité, il est
probable que des bactéries souillent la literie et se retrouvent dans la
plaie. Les bactéries de la flore normale peuvent devenir pathogènes
lorsque le milieu est propice à leur croissance ; la plaie chaude et
humide constitue ce type de milieu. 2. Un jeune garçon, Patrick, est transporté d'urgence à l'hôpital : selon
la mère, sa température s'est brusquement élevée et il a été pris de
violents maux de tête et de vomissements en jets ; sa nuque est raide. À
la suite de l'examen du patient, le médecin suspecte une méningite et
effectue une ponction lombaire ; on remplit trois tubes de liquide
cérébrospinal. Laurence, une infirmière, a envoyé les prélèvements au
laboratoire dans les plus brefs délais. Les tests rapides de laboratoire
indiquent que l'enfant est atteint d'une infection à Neisseria
meningitidis. Au cours de cette journée, Laurence a participé à
l'intubation de Patrick. Quatre jours plus tard, elle présente des
symptômes qui indiquent qu'elle aussi est atteinte de méningite de type
C. Des 24 membres du personnel médical ayant prodigué des soins au jeune
patient, seule Laurence est atteinte de la maladie. Elle s'est rappelé
avoir été en contact avec des sécrétions rhinopharyngés lors de
l'intubation ; toutefois, se croyant vaccinée, elle n'en a pas avisé la
responsable du service, et n'a donc pas reçu de traitement aux
antibiotiques. (Indice : voir le chapitre 22.) Quelles sont les trois erreurs que l'infirmière a commises ? Quel est
le mode de transmission de la méningite ? Même si les 24 membres du
personnel médical ne sont pas malades, quelle précaution faudrait-il
prendre pour éviter toute transmission de la bactérie ? Sera-t-il utile
de procéder à une décontamination des locaux où a séjourné le patient ? Les trois erreurs commises par l'infirmière sont les suivantes : ne
pas avoir pris les mesures appropriées pour se protéger de la
contamination directe par un patient suspecté d'être atteint de méningite
; ne pas avoir mentionné le contact avec les secrétions rhinopharyngés ;
s'être crue totalement protégée par un vaccin. La méningite est transmise par contact direct par l'intermédiaire de
gouttelettes rhinopharyngées et par voie aérienne, pourvu que le contact
soit relativement proche. Les membres du personnel ne sont peut-être pas malades, mais ils
peuvent être des porteurs sains et transmettre la bactérie à des
personnes sensibles. Il faudrait vérifier s'ils sont porteurs ou, à tout
le moins, procéder à une antibiothérapie préventive, surtout si le
personnel doit travailler en pédiatrie. À cause de sa sensibilité à la dessiccation et au refroidissement, la
bactérie Neisseria meningitidis ne persiste pas longtemps dans le milieu
externe ; il est donc inutile de procéder à une désinfection des locaux. 3. Trois patients admis au service de gériatrie d'un grand hôpital
contractent une infection à Pseudomonas æruginosa durant leur séjour. Les
infections sont différentes : l'un des patients souffre d'une pneumonie,
un autre d'une sinusite et le dernier, d'une escarre infectée. Les trois
patients occupent chacun une chambre. D'autres patients dans le même
service présentent des maladies respiratoires chroniques. La responsable
de la prévention des infections constate que les membres du personnel
chargé de la réfection des lits secouent les draps et pressent la literie
sur leur uniforme avant de la déposer sur le plancher. La responsable
demande au laboratoire de microbiologie d'effectuer des prélèvements sur
les différents réservoirs potentiels de ce microbe. Les tests provenant
de l'humidificateur de la salle commune et des robinets de lavabo de deux
des trois chambres individuelles sont positifs. Expliquez en quoi la méthode utilisée pour la réfection des lits est
en relation avec la contamination des humidificateurs et des robinets.
Quelles caractéristiques de P. æruginosa rendent cette bactérie capable
de survivre sur de tels réservoirs ? Ce microbe peut-il être à l'origine
d'infections nosocomiales ? Justifiez votre réponse. (Indice : voir les
chapitres 7, 11 et 21.)
La bactérie localisée dans l'intestin et dans le système urogénital
peut facilement se retrouver sur la literie des patients. Le fait de
secouer les draps entraîne la propagation des bactéries dans l'air
ambiant. La transmission par voie aérienne devient possible. Les microbes
se déposent ensuite sur les objets humides, tels que les humidificateurs,
les robinets et les mains du personnel. Les Pseudomonas sont capables de se développer sur des milieux très
pauvres et même dans des désinfectants. Ils peuvent survivre dans l'eau
et sur les parois d'un humidificateur et se propager sur les gouttelettes
mises en suspension. Cette capacité de survie est due au fait que ces
bactéries sont très peu exigeantes et que leur croissance est possible
même sur des milieux ne possédant que des traces de matière organique. Une infection nosocomiale nécessite certaines circonstances pour se
produire : la présence d'individus affaiblis, l'hospitalisation et une
chaîne de transmission. Dans la situation en question, il y a des
patients qui se trouvent dans le service de gériatrie d'un grand hôpital
et des patients qui souffrent de maladies respiratoires chroniques. De
plus, les membres du personnel utilisent des techniques de réfection des
lits non conformes aux mesures de prévention des infections. Tous les
éléments sont présents pour qu'une infection à Pseudomonas puisse se
transmettre. 4. Le 7 février, Édouard, un vétérinaire de 49 ans, a examiné et soigné
un perroquet atteint d'une maladie respiratoire. Le 9 mars, Édouard est
pris de frissons, il se plaint de maux de tête et ressent des douleurs
aux jambes. Le 16 mars, il présente des douleurs dans la poitrine, de la
toux et de la diarrhée, et sa température atteint 41 °C. On lui
administre les antibiotiques requis à partir du 17 mars, et, 12 heures
plus tard, la fièvre a disparu. Il continue de prendre des antibiotiques
pendant 14 jours. Une fois le traitement terminé, tout est revenu dans
l'ordre. Il s'agissait de la psittacose. Quelle en est la cause ? Déterminez
chaque période du développement de la maladie. (Indice : voir le chapitre
24.)
Chlamydia psittaci cause la maladie. Développement de la maladie : Période d'incubation : du 7 février au 9 mars Période prodromique : le 9 mars Période d'état : du 10 mars au 17 mars Période de déclin : débute le 17 mars ap