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... par l'emploi que confèrent les protections accordées au titre de l'exercice en ...
Adam Smith avait déjà décrit et analysé les effets de l'organisation du travail sur
... cet exemple peut être généralisé au plan macroéconomique puisqu'il ne fait ...

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Programme officiel de la classe de Première ES : BO spécial n°9 du 30
septembre 2010 (Extrait)



|Thèmes |Notions |Indications complémentaires |
|3.3. Comment |Pouvoir de |On soulignera le caractère très particulier du marché|
|les marchés |marché |concurrentiel et on introduira la notion de |
|imparfaitemen| |structures de marché. Sans aucun recours à la |
|t |Oligopole |formalisation et à l'aide d'exemples (monopole de |
|concurrentiel| |l'électricité ou du transport, concurrence |
|s |monopole |monopolistique par l'innovation ou la différentiation|
|fonctionnent-| |des produits, oligopoles dans les domaines de |
|ils ? | |l'automobile, etc.), on montrera que les vendeurs |
| | |mettent en ?uvre des stratégies susceptibles de |
| | |renforcer leur pouvoir de marché (positionnement et |
| | |marketing des produits, ententes entre vendeurs, |
| | |guerres de prix, création de demande captive, etc.). |
| | |On pourra s'interroger sur les conditions favorisant |
| | |ces structures non concurrentielles et sur le rôle |
| | |des pouvoirs publics dans la régulation de la |
| | |concurrence. |
|3.4. Quelles |Asymétries |On montrera qu'en situation d'information |
|sont les |d'informati|asymétrique, on constate l'existence d'équilibres |
|principales |on |avec rationnement voire l'absence de marché (marché |
|défaillances | |des voitures d'occasion, marchés des professionnels |
|du marché ? |Externalité|de santé et des avocats, marché de l'assurance, |
| |s |etc.). Les diverses manières de produire et de |
| | |diffuser de l'information - labellisation, publicité,|
| |biens |comparateurs de prix, magazines de consommateurs, |
| |collectifs |etc. pourront être évoquées, de même que la |
| | |réglementation publique sur l'information. |
| | |En s'appuyant sur des exemples, on montrera aussi que|
| | |les marchés peuvent être défaillants dans le domaine |
| | |de l'allocation des ressources en présence de biens |
| | |collectifs ou d'externalités (pollution, éclairage |
| | |public, pollinisation par les abeilles, etc.). |


Bibliographie donnée par M. Galanti Sébastien


Manuels Universitaires de niveau licence (suffisants à mon avis car bien
conçus) :

1. E.Wasmer (2010), Principes de Microéconomie, ed Pearson, ch. 19 et 20.

2. Pyndick et Rubinfeld et Sollogoub, (2009), Microéconomie, 7eme ed
Pearson, ch 5.3, ch16.7, ch 17 et 18

Manuels de niveau master (pour approfondissement) :

1. JB Ferrari, Microéconomie approfondie, information équilibre et
optimalité (2006), ed Bréal, coll Amphi Economie, chapitre 4.

2. Martimort et Laffont, The theory of incentives : the principal-agent
model (2001), Princeton University Press, ch 2 et 4.

3. Salanié, Théorie des Contrats, (1994) ed. Economica, ch 2et 4.


Articles principaux :

1. Akerlof, George (1970), "The market for lemons : Quality uncertainty and
the market mechanism, Quarterly" Journal of Economics, 84(3), 488-500.

2. Diamond, Douglas W. (1984), "Financial intermediation and delegated
monitoring", Review of Economic Studies, 51 (166), 393-414.

3. Grossman, Sanford J. and Joseph E. Stiglitz (1980), " On the
impossibility of informationally e?cient markets ", American Economic
Review 70(3), 393-408.

4. Hirshleifer, Jack (1971), "The private and social value of information
and the reward to inventive activity", American Economic Review 61(4),
561-574.


I - L'information imparfaite : Les asymétries d'information



Préambule :

L'hypothèse de l'information imparfaite est une avancée importante de la
science économique depuis les années 60. Elle a donné lieu à des travaux
sur les asymétries de l'information et la théorie des contrats (G. AKERLOF,
J. STIGLITZ et M. SPENCE - Prix Nobel en 2001). Ces travaux permis une
meilleur compréhension du fonctionnement des marchés aujourd'hui.

L'asymétrie de l'information est le constat que chaque acteur sur le marché
ne dispose pas des mêmes informations. Les informations des offreurs et des
demandeurs sur les prix et la qualité des biens peuvent ainsi être
imparfaites et inégalement réparties. Cette asymétrie de l'information
favorise le pouvoir de marché de certains acteurs et peut justifier les
différences d'anticipation.

Il existe en fait deux cas où la mauvaise information des agents pose des
problèmes majeurs pour le bon fonctionnement du marché :

- Le cas de l'anti-sélection ou la sélection adverse

- Le cas de l'aléa moral ou le risque moral


|Hypothèse |Description |Exemple |
|Anti-sélection|Un des agents ignore certaines |Une personne veut acheter |
| |caractéristiques de la transaction. |une voiture d'occasion mais |
|(sélection |II risque d'être trompé au moment où |n'est pas un spécialiste des|
|adverse) |il va signer le contrat. |voitures. |
|Risque moral |Un des agents peut dissimuler son |L'acheteur d'une voiture se |
|(l'aléa moral)|comportement qui ne sera révélé |rend chez un assureur pour |
| |qu'après la signature du contrat |souscrire une police. |
| |= comportement peu moral |L'assureur ne sait pas qu'il|
| | |roule toujours vite et qu'il|
| | |ne veut pas porter de |
| | |lunettes alors qu'il voit |
| | |mal |



























Asymétrie de l'information et politique économique
Joseph E. Stiglitz

Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie 2001, est professeur d'économie à
l'université de Columbia (New-York). Il a été président du groupe des
conseillers économiques du président Clinton, économiste en chef et vice-
président de la Banque mondiale.

Project Syndicate, décembre 2001



Cette année (2001), le prix Nobel d'économie a été attribué à George
Akerlof de l'université de Berkley, à Michael Spence de l'université de
Stanford et à moi-même pour notre travail sur "l'asymétrie de
l'information". J'aimerais expliquer ce dont il s'agit et la raison de ce
travail.

Pendant 200 ans, les économistes ont utilisé des modèles économiques
simples basés sur l'hypothèse idéale que chacun des acteurs dispose des
mêmes informations et des mêmes connaissances. Ils savaient que ce n'était
pas tout à fait le cas, tout en espérant que de petites inégalités dans la
répartition de l'information joueraient un rôle négligeable. Nous avons
montré que cette conception était inexacte : de petites différences dans la
répartition de l'information peuvent avoir un impact considérable sur
l'économie.

Le Comité d'attribution du Prix Nobel a récompensé notre travail sur
"l'asymétrie de l'information", un aspect de l'imperfection de
l'information dû au fait que les différents acteurs d'un marché ne
disposent pas des mêmes connaissances. Ainsi le vendeur de voitures en sait
probablement plus sur ses voitures que l'acheteur, l'assuré a une meilleure
connaissance de ses risques d'accident que l'assureur (risques liés par
exemple à sa conduite), un demandeur d'emploi en sait plus sur ces
compétences que son employeur potentiel, un emprunteur en sait plus sur sa
solvabilité que son créancier. L'asymétrie de l'information n'est qu'une
face de l'imperfection de l'information, mais qui même légère, peut être
lourde de conséquences.

George Akerlof et moi étions étudiants ensemble au MIT au début des années
1960. On nous a enseigné les modèles en vigueur à l'époque, mais ils ne
signifiaient pas grand chose pour nous. D'une manière très rudimentaire,
ils voulaient exprimer que l'offre égale la demande. Notre blague favorite
était de dire qu'un perroquet pouvait devenir économiste. Il suffisait de
lui répéter "l'offre et la demande". Ces modèles avaient d'étranges
conséquences. Par exemple, si la demande en main d'?uvre égale l'offre, il
ne peut pas y avoir de chômage.

J'ai grandi à Gary, dans l'Indiana, une ville industrielle sur les bords du
lac Michigan. J'y ai vu la pauvreté, le chômage et la discrimination. Je
suis devenu économiste parce que je voulais comprendre et agir sur ces
phénomènes. Apprendre comme étudiant des modèles qui supposent
l'inexistence du chômage était une curieuse manière de débuter.

Nos modèles permettent de comprendre pourquoi les marchés ne se comportent
pas comme le veut la théorie classique : pourquoi ils pourraient ne pas
exister, pourquoi il y a du chômage, pourquoi le crédit peut être rationné,
pourquoi les secousses économiques peuvent être amplifiées et leurs effets
persister bien au-delà de la disparition de la cause initiale.

L'un des résultats les plus importants de notre travail concerne l'idée
d'Adam Smith selon laquelle "la main invisible du marché" assure son bon
fonctionnement. Notre analyse montre que cette main est effectivement
invisible, probablement parce qu'elle est inexistante ou dans le meilleur
des cas parce q