Savoir reconnaître et construire le présent du subjonctif II à l'écrit

allemand Deronne. grammaire 04 ... allemand 1ère », ISBN 978-2-04-732287-1,
paru chez Bordas, avril 2007. ... invités à repérer les formes verbales dont la
conjugaison leur paraît bizarre. .... par exemple lorsqu'à l'occasion d'une
correction d'exercice, ils demandent à l'enseignant : «Monsieur, pourquoi on ne
met pas le.

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allemand Deronne
grammaire 04
Savoir reconnaître et construire le présent du subjonctif II à l'écrit
Groupe de 1ère composé uniquement d'élèves en difficulté
Profil des élèves de ce groupe :
Les élèves de ce groupe de niveau de compétence de 1ère ont tous un niveau
en-deçà des standards attendus, surtout en compréhension de l'écrit et
expression écrite : niveau A 2-3 de Cadre Européen Commun de Référence pour
les Langues, alors que le niveau B 1-1 devrait être acquis dès l'entrée en
2nde. Aucun de ces élèves n'est dyslexique, mais tous ont, pour des raisons
diverses qu'il serait par ailleurs très utile d'étudier, accumulé des
lacunes considérables : ils ont certes déjà rencontré toutes les notions
grammaticales et morpho-syntaxiques de base, mais n'en ont assimilé aucune,
en sorte qu'ils disposent de connaissances incomplètes, imprécises, voire
erronées sur chacune, et que la découverte de toute nouvelle notion plus
complexe ne fait qu'aggraver leur confusion et fragiliser encore leurs
savoir-faire antérieurs.
Difficultés rencontrées face à la notion abordée (le présent du subjonctif
II) :
Ainsi, afin de savoir reconnaître et construire à l'écrit le présent du
subjonctif II, mode d'expression de l'irréalité ayant une valeur sémantique
comparable à celle du conditionnel français, il faut d'abord maîtriser
parfaitement le prétérit, car c'est par des altérations variables des
formes de ce temps de l'indicatif que se construit le présent du subjonctif
II. En compréhension, le problème de ces élèves est qu'ils ont tous déjà
été abondamment amenés à entendre et lire du présent du subjonctif II, mais
ne dominant pas le prétérit, ils ne l'en distinguent que de façon
aléatoire, c'est-à-dire selon la finesse de leur compréhension du contexte.
En expression écrite, ils l'utilisent involontairement à la place du
prétérit, et souvent, construisent des formes verbales aberrantes résultant
de la fusion et/ou de l'addition de morphèmes constitutifs de ces deux
temps, parfois même d'autres temps ; pour un verbe donné, ils recourent en
outre fréquemment à des morphèmes caractéristiques d'autres types de
verbes. L'expérience montre finalement qu'après avoir étudié le présent du
subjonctif II, de tels élèves commettent souvent encore plus d'erreurs au
niveau du prétérit qu'ils n'en commettaient auparavant.
|Exemple :|3ème personne du singulier|3ème personne du |
| |du prétérit |singulier du présent |
| | |du subjonctif II |
|verbe |lernte, c'est-à-dire : | |
|régulier |radical = lern- | |
|lernen |+ morphème du prétérit = | |
| |-te- | |
| |+ marque de personne = -ø | |
|verbe |schlief, c'est-à-dire : |schliefe, |
|irrégulie|radical modifié = schlief-|c'est-à-dire : |
|r | |radical modifié du |
|schlafen |+ marque de personne = -ø |prétérit = schlief- |
| | |+ morphème du présent|
| | | |
| | |du subjonctif II = |
| | |-e- |
| | |+ marque de personne |
| | | |
| | |du prétérit = -ø |
Forme aberrante de la 3ème personne du singulier du prétérit ou du présent
du subjonctif II souvent proposée : schlieftet, c'est-à-dire :
radical modifié du prétérit = schlief-
+ morphème du prétérit des verbes réguliers
= -te-
+ marque de personne du présent de
l'indicatif des verbes
réguliers et irréguliers = -t
Recours au rétroprojecteur avec superposition de transparents et
utilisation de trois couleurs :
Cette séance de travail est intervenue après qu'un réapprentissage précis
et systématique du prétérit a été mené durant environ trois semaines. Elle
prend appui sur le corpus suivant : texte intitulé « Lo und Lu », d'après
un extrait de l'?uvre portant le même titre écrite par Hanns-Josef Ortheil
et publiée en 2001, figurant en page 40 du manuel « Welten - Neu / allemand
1ère », ISBN 978-2-04-732287-1, paru chez Bordas, avril 2007.
Après environ deux heures et demie de cours consacrées à l'élucidation et
au commentaire de ce texte, les élèves sont invités à repérer les formes
verbales dont la conjugaison leur paraît bizarre. Ils n'ont aucune
difficulté à trouver les six occurrences de présent du subjonctif II
contenues dans le texte ni à en formuler la valeur sémantique :
« L'auteur emploie cette conjugaison bizarre à chaque fois qu'il exprime
quelque chose d'irréel ». Ils constatent en outre spontanément la
ressemblance formelle entre ce temps et le prétérit. Enfin,
l'identification du sujet de chacune de ces six formes verbales ne leur
pose pas de problèmes particuliers.
Leur est alors présenté à l'aide du rétroprojecteur un tableau dont la
première colonne fournit les infinitifs des six occurrences du texte. La
seconde ne comporte qu'un intitulé invitant les élèves à fournir les
radicaux du prétérit de ces verbes. L'enseignant complète cette colonne
sous la dictée des élèves sans changer de couleur ; il s'agit des formes
figurant ci-dessous en caractères gras :
|Infinit|Stammform |
|iv |im |
| |Präteritum |
| | |
|sein |war |
| | |
|sein |war |
| | |
|klingen|klang |
| | |
|müssen |musste |
| | |
|werden |wurde |
| | |
|mögen |mochte |
Un second transparent superposé à celui-là comporte une troisième colonne
intitulée « im Text », dans laquelle sont indiqués entre parenthèses les
numéros des lignes où figurent les six occurrences et où sont reproduits
leurs six radicaux du prétérit. Pour chacune de ces occurrences, les élèves
indiquent les morphèmes ajoutés à ces radicaux du prétérit, et l'enseignant
en prend note en rouge : |Infinit|Stammform |im Text |
|iv |im | |
| |Präteritum | |
| | | |
|sein |war |? |
| | |(10) ware |
| | | |
|sein |war |? |
| | |(13) ware |
| | | |
|klingen|klang |? |
| | |(10) klange|
| | | |
|müssen |musste |? |
| | |(13) musste|
| | | |
|werden |wurde |? |
| | |(19) wurde |
| | | |
|mögen |mochte |? |
| | |(20) mochte|
Finalement un troisième transparent superposé aux deux premiers comporte
une quatrième colonne dans laquelle sont rappelés les six sujets des six
occurrences du texte, suivis d'une flèche d'implication ( « -> »). Sous la
dictée des élèves, l'enseignant note alors en vert dans cette quatrième
colonne les personnes grammaticales auxquelles correspondent ces six
sujets. Dans un second temps, il note également en vert et sous la dictée
des élèves, mais cette fois dans la troisième colonne, les marques de
personne portées par les six occurrences observées. Le tableau est donc
finalement augmenté comme indiqué ci-dessous : |Infinit|Stammform |im Text |Subjekt -> |
|iv |im | | |
| |Präteritum | | |
| | | | |
|sein |war |? |jedes Wort -> 3. Person Singular |
| | |(10) wareø | |
| | | | |
|sein |war |? |ich -> 1. Person Singular |
| | |(13) wareø | |
| | | | |
|klingen|klang |? |jedes Wort -> 3. Person Singular |
| | |(10) | |
| | |klangeø | |
| | | | |
|müssen |musste |? |ein letzter Widerstandsrest -> 3. |
| | |(13) |Person Singular |
| | |mussteø | |
| | | | |
|werden |wurde |? |ich -> 1. Person Singular |
| | |(19) wurdeø| |
| | | | |
|mögen |mochte |? |ich -> 1. Person Singular |
| | |(20) | |
| | |mochteø | | Interrogés sur ces marques de personnes, les élèves reconnaissent que ce
sont celles du prétérit.
A l'issue de cette phase du cours, la plupart des élèves semblent avoir
compris et admis que :
- l'allemand dispose comme le français d'un mode spécifiquement