Modèle EIAH'2003 - Hal

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Le concept de iMOOC pour une ouverture maitrisée Séminaire MOOC et EIAH 2013
Jean-Marie Gilliot, Serge Garlatti, Issam Rebai, Maria Belen-Sapia* | |
|* Projet 3S, Télécom Bretagne, Institut |
|Mines-Télécom |
|Technopôle de Brest Iroise - CS 83818 |
|29238 Brest cedex 3 |
|{jm.gilliot, serge.garlatti, |
|issam.rebai}@telecom-bretagne.eu |
RÉSUMÉ. Sous l'acronyme MOOC se cache une grande variété de cours en ligne.
Une manière d'aborder cette variété peut être de considérer quelles
dimensions pédagogiques sont effectivement ouvertes aux participants. Nous
montrons que la maitrise de ces ouvertures conduit à considérer des
plateformes permettant d'instrumenter l'accompagnement des participants.
Nous montrons que le contrôle de ces degrés d'ouverture permet d'envisager
la conception de cours plus variés comme par exemple basés sur la
résolution de problèmes ou sur la démarche par investigation. Nous appelons
ces formes ouvertes des iMOOC. Nous proposons également un prototype de
plateforme SMOOPLE proposant une architecture adaptée et flexible
permettant la mise en place de tels cours.
MOTS-CLÉS : MOOC, Environnement d'Apprentissage Personnel, EAP, PLE, Web
social, social learning, IBST, web sémantique ... Introduction Si chacun s'accorde à appeler MOOC, un cours en ligne dont l'inscription
est ouverte à tous, et ce potentiellement sans limite de participants,
l'acronyme MOOC recouvre en fait des pratiques pédagogiques assez variées.
En effet, les meilleures universités américaines ont choisi de diffuser en
ligne des cours copie conforme de leurs cours classiques en amphithéâtre
qui privilégient la transmission de connaissances, appelés xMOOC
[CISEL&BRUILLARD 13]. L'entrée des grandes universités américaines a ainsi
popularisé l'enseignement en ligne. Ici les objectifs pédagogiques, les
ressources et les exercices sont définis par les enseignants. Certains
cours privilégient la consultation de contenus sans réelles interactions
entre élèves et enseignants tandis que d'autres favorisent cette
interaction par le biais d'exercices et d'échanges. D'autres cours en
ligne, appelés , sont fondés sur le connectivisme [SIEMENS 05], et
encouragent une participation et des échanges plus importants. Dans ces
cours, les animateurs définissent le thème du cours et certaines ressources
de démarrage, mais les objectifs d'apprentissage sont définis par les
apprenants eux-mêmes, qui contribuent également à la recherche et à la
production de ressources, ce qui présuppose une bonne autonomie préalable
des apprenants. Ces deux classes de cours ne sont que les deux extrêmes
d'un continuum et nombre de cours se situent entre ces deux pôles. Comme le précisent E. Bruillard et M. Cisel [CISEL&BRUILLARD 13], le
terme MOOC est un terme polysémique qui désigne à la fois le cours en lui-
même et l'outil informatique ou plateforme qui permet de réaliser le cours.
L'entrée d'un cours est ainsi un site qui donne accès à un ensemble de
services sous forme de plateforme. Les instances de plateformes proposent
en général un regroupement de plusieurs cours sous forme d'un portail qui
offre ainsi un choix de sujets. Coursera [COURSERA 13] ou edX [EDX 13] sont
ainsi à la fois portail et plateforme. La principale contribution de cet article est : i) d'une part
d'introduire le concept de iMOOC, dénotant une démarche par investigation.
Ce concept permet de proposer une articulation entre les deux classes de
cours généralement retenues (cMOOC et xMOOC); ii) d'autre part de présenter
la plateforme SMOOPLE (Semantic, MOOC, Pervasive Learning Environment)
dédiée aux iMOOCS et fondée sur le web sémantique, facilement réutilisable
pour des cMOOCs. Dans la suite de cet article, nous introduisons le concept de iMOOC.
Puis, nous nous intéressons aux outils informatiques support des
plateformes de MOOC. Dans un premier temps, nous faisons le point sur les
plateformes actuelles tant pour les xMOOC que pour les cMOOc. Nous
présentons ensuite une architecture permettant de proposer des aides aux
différents participants d'un iMOOC et de manière générale à toutes formes
de MOOCs.
Le concept de iMOOC Au travers de ces exemples et de leurs variantes, on voit bien qu'il est
possible d'imaginer toute une gamme de modalités pédagogiques et donc de
cours dans lesquels l'enseignant peut faire le choix d'ouvrir ou de fermer
aux apprenants différentes dimensions pédagogiques du cours. Si le thème du
cours est un préalable à la construction d'un cours, différentes dimensions
peuvent être soit sous la responsabilité et la définition de l'enseignant,
soit partagées entre enseignants et participants, soit déléguées à
l'apprenant dans un souci de développement d'autonomie : (i) les objectifs
d'apprentissage, (ii) le choix des ressources, (iii) l'organisation des
activités d'apprentissage, (iv) l'organisation du travail en groupe, (v)
exercices d'application ou co-production collaborative. Annie Jézégou
élargit cette liste à 14 dimensions [JEZEGOU 10] pour évaluer l'ouverture
d'un dispositif, nous n'avons retenu ici que les quelques dimensions qui
sont pertinentes pour notre propos. Les xMOOCs laissent le contrôle à
l'enseignant sur l'ensemble de ces dimensions, alors que les cMOOCs donnent
la liberté aux apprenants sur l'ensemble des dimensions, la régulation se
faisant par l'échange dans la communauté. Parmi les différents modèles pédagogiques utilisés, nous nous sommes
plus particulièrement intéressés à la démarche par investigation, notamment
dans le domaine des sciences [ROCARD 07]. La démarche par investigation
(Inquiry-based Learning) peut être définie par l'engagement des apprenants
dans : (i) Des activités d'apprentissage fondées sur des problèmes
authentiques (problèmes mal définis ayant plusieurs solutions) ; (ii) Une
certaine quantité de procédures expérimentales, des expériences et des
activités impliquant une expérience pratique des équipements et incluant de
la recherche d'informations; (iii) Des séquences d'apprentissage auto
régulées où l'autonomie des étudiants est mise en avant; (iv)
L'argumentation discursive et la communication avec les pairs. Dans cette approche, la définition des objectifs pédagogiques reste de la
responsabilité de l'enseignant, qui établit une situation problème
pertinente, et qui a ensuite le choix d'aligner son ouverture de dimensions
et ses consignes en fonction de ces objectifs. L'organisation du travail en
groupe peut ainsi être vue comme gérée par l'enseignant, comme accompagnée
si c'est un objectif, ou déléguée si les apprenants sont censés être
autonomes à ce niveau. Avec une démarche par investigation, nous avons
conçu des scénarios [GILLIOT et al. 10] fondés sur des situations problèmes
dans lesquelles les apprenants étaient géographiquement distribués pendant
la résolution du problème pour explorer différentes zones géographiques,
produire et rechercher des informations tout en construisant une réponse
collaborative au problème posé. Dans cet exemple, les objectifs
pédagogiques, les objectifs d'apprentissage sont définis par l'enseignant,
qui laisse par contre la liberté dans le séquencement des activités de
résolution de problème et le choix des ressources explorées. Il peut
néanmoins chercher à s'assurer de la couverture des découvertes des traces
sur le terrain ou des informations utiles à la résolution de problème, ne
serait-ce que pour faciliter et guider les apprentissages. Pour dénoter cette démarche par investigation, nous parlerons donc
d'iMOOC. Cette approche permet de proposer une articulation entre les
familles cMOOC et xMOOC, en jouant sur l'ouverture des différentes
dimensions pour accompagner la prise d'autonomie des participants. Nous
allons maintenant nous intéresser aux plateformes pour les MOOCs et plus
particulièrement aux plateformes pour iMOOCs.
Les plateformes pour les MOOCs Le développement des xMOOCs voit le développement de plateformes
supports, capables d'afficher des déroulements linéaires, de proposer des
vidéos, du texte et des activités simples telles que des QCM. Toutes les
plateformes proposées, soit sous forme de portail de cours : Canvas,
Class2go, Coursera, edX, ou de logiciels libres installables : Class2go,
edX, Google Class Builder, OpenMOOC, sont basées sur ces hypothèses. Ces
plateformes ressemblent finalement assez fortement aux classiques LMS
[DALSGAARD 06] (LMS : Learning Management System), avec quelques
différences notables : une administration simplifiée des inscriptions,
l'intégration d'une architecture cloud pour permettre le passage à
l'échelle en nombre de participants, le développement d'outils automatisés
pour la correction des exercices, l'exploitation des données
d'apprentissage, à la fois pour l'apprenant et pour mesurer l'impact des
techniques d'apprentissage. A l'inverse, les cMOOCs se basent en général sur un site d'accueil simple
pour permettre l'inscription, l'affichage des thématiques proposées, les
premiers échanges (notamment pour se présenter) au travers d'un forum,
l'essentiel des échanges entre participants se développant de manière
distribuée sur les outils du web2 (blogs, réseaux sociaux, outils
d'annotation, wikis, outils de production collaborative, etc.).