Rapports de force entre UE, EUA et Russie face à l'Iran - Bárdos ...

La porte des yamens reste obstinément fermée. La Chine avait obtenu la
rétrocession du Leao-tong, et n'avait plus besoin de nous. Il fallut toute l'énergie
dont notre ministre à Pékin, M. Gérard, donna plusieurs preuves pendant son
séjour en Chine, pour aboutir à un résultat satisfaisant quelques mois plus tard [
95].

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58=EurasiaInfo=mai2009
Au début de mai 2009 Nicolas Bárdos-Féltoronyi : Géopolitique de l'UE face à l'Eurasie[1] Désormais, tous les numéros d'EurasiaInfo depuis 1999 peuvent être
consultés sur mon site internet : www.bardosfeltoronyi.eu ! Table des matières : Analyse transversale : Bribes et morceaux des rapports de force entre la
Chine, les EUA, l'UE et la Russie 2
GONIN, Jean-Marc, Obama : les difficultés commencent 3
Les relations russo-américaines et américano-européennes 4
Le désarmement face à la « guerre froide » russo-américaine 6
PAILHE, Caroline La politique pyromane de Washington : Les transferts
militaires des États-Unis vers le Moyen-Orient 7
La question iranienne 7
OCS et la Chine 9
Alors que l'OTAN se décompose, même la France y adhère ! 10
L'OTAN sans frontières 11 A. Les PECO adhérés ou en adhésion à l'UE 13
Adoption unilatérale de l'euro ? 13
Hungarian Civic Summit standpoint on the political crisis 13
Info provenant principalement du Courrier des Balkans 14
Albanie : la prostitution se banalise comme moyen de survie 16
L'Otan, consécration pour l'Albanie et son Président 17 B. L'Ukraine, le Bélarus et la République moldave 18
Die Krise erfasst die Ukraine mit voller Wucht - Innenpolitische
Machtkämpfe verhindern Stützmassnahmen 18
Kiev spy welcomes Nato's Moscow overture 19
La dimension orientale de l'UE 19
Législatives en Moldavie : large victoire des communistes, au pouvoir
depuis huit ans, et échec des manifestations des partis d'opposition
20 C. La Turquie et la Caucasie méridionale 23
Man?uvres militaires et résistance civile en Géorgie 23
Der territoriale Status quo als Quelle von Konflikt und Krieg -
Veränderungen könnten die internationale Lage entspannen 24
Elections municipales, visite américaine et arrestations massives de Kurdes
en Turquie 25
Tariq Ramadan : Obama a raison, la Turquie est européenne 26
Rapprochement turco-arménien 27
Un petit pas pour « GÉANT », un grand pas pour la région de la mer Noire
28
Ergenekon visait Ragip Zarakolu et Taner Akcam 29
Vom Balkan in den Kaukasus - Die EU hat eine neue Problemregion und weiss
nicht, wie sie damit umgehen soll 29
Die türkische Lira mit neuem Schwächeanfall - Zentralbank stützt den Kurs
30
Azerbaijan votes whether to lift limit on Aliyev 30 D. L'Asie centrale 31
Une zone dénucléarisée en Asie centrale ! 31
Le besoin du gaz et de terres de la Chine et son indépendance par rapport à
la Russie ! 32
Nation-building in Afghanistan is a long shot, By Gideon Rachman, in: FT,
March 16 2009 33
À Kaboul, les Américains passent pour des occupants 35
Mérabet, Y., La Caspienne : une mer, des enjeux 36
Emeute au Kirghizstan 37 E. L'Iran 37
Rapports de force entre UE, EUA et Russie face à l'Iran 37
Iran - abgeschnitten von den Achsen der Weltwirtschaft - 30 Jahre nach der
Revolution behindern Abschottung und Misswirtschaft die Entwicklung 38
Iran becomes biggest wheat importer 39 F. Dimensions géoéconomiques 40
Osteuropa im Jahr 2009 ist nicht Asien im Jahr 1997 40
La crise du secteur bancaire, conséquence de la mauvaise gestion et de la
rémunération outrancière des actionnaires 40
NABUCCO et le Turkménistan, et d'autres oléoducs 41
Russland und Ungarn schliessen Energieabkommen - Bau einer Pipeline für
«South Stream 43
Un gazoduc hungaro-croate pour 2011 Gazprom pris au piège de ses contrats
centrasiatiques 44
L'industrie automobile tchèque en péril ? Deux décennies d'investissement
44 G. Calendrier électoral 45
H. Publications récentes 46
Annexes 50
1. Family planning takes firm hold in Iran 50
2. L'Iran met en avant l'ambition de voir "son rang" reconnu 51
3. Leichtes Spiel für Montenegros starken Mann - Der Regierungschef
Djukanovic vor der Eroberung eines neuen Mandats 53
4. Traite des mineurs roumains en migration : réalités et processus 54
5. Pour la Turquie en Europe 60
6. Time for Turkey to try quiet diplomacy 60
Analyse transversale : Bribes et morceaux des rapports de force entre la
Chine, les EUA, l'UE et la Russie
A ce début 2009, on se trouve en effet dans une situation bien spécifique
et on aurait tort de l'oublier. En réalité, une triple mutation dans le
monde pèse sur le capitalisme en tant que tel et sur les rapports de force
entre les grandes puissances. Il s'agit bien entendu de plusieurs
bouleversements :
< la crise générale a pris ses origines aux EUA surendettés et sans
surveillance économique réelle, et faisant suite à la substitution
partielle et progressive de l'euro au dollar durant la dernière
décennie en tant que devise-clef à l'échelle mondiale;
< la crise militaire en Caucasie méridionale où le conflit russo-
américain en été 2008 a été marqué par l'arrêt qu'a signifié la
Russie aux EUA, alors que ces derniers avaient déjà perdu leurs
positions en Asie centrale et ce, en faveur de la première et de la
Chine;
< les admonestations récentes et répétées[2] de la Chine aux EUA à
propos de leur endettement et de la nécessité de mieux gérer le pays
pour rassurer leurs prêteurs dont précisément la Chine, la plus
importante de ces prêteurs. Dans les trois cas, la position hégémonique des EUA est mise en question.
Pour moi, il serait illusoire, voire dangereux de croire qu'avec le
changement significatif du ton d'Obama, la politique extérieure des EUA
change en quoi que ce soit dans l'avenir[3], encore que la forme du
discours puisse avoir certain impact sur les évolutions. Le ressurgissement
des « atlantistes » en Europe peuvent gagner quelques batailles telles que
la quasi adhésion d'Israël à l'UE mais ne peuvent pas triompher
indéfiniment. De son côté, la rhétorique anti-protectionniste des deux
côtés de l'Atlantique vise, me semble-t-il, à empêcher par ailleurs de voir
clair et de rechercher des solutions originales après la vague de
libéralisation, des privatisations et de la « désétatisation » de ces
dernières décennies. GONIN, Jean-Marc, Obama : les difficultés commencent, in : Figaro Magazine,
24/04/2009 (extraits) « ...Tous les présidents américains doivent faire référence aux valeurs qui
fondent les Etats-Unis, tous se livrent à une sorte de messianisme
démocratique au nom de principes universels, tous vantent le rôle de
l'Amérique à l'avant-garde de la liberté. Mais Carter et Obama ont un trait
commun : ils battent la coulpe des Etats-Unis et confessent ce qu'ils
considèrent comme des erreurs commises par leurs prédécesseurs. Le premier
était arrivé au pouvoir juste après la guerre du Vietnam et la tempête
morale du scandale du Watergate, qui avait emporté son auteur Richard
Nixon. Le second y accède après huit années de George W. Bush marquées par
de douloureuses (et douteuses) aventures militaires et une débâcle
financière pour conclure. En trois semaines, pendant lesquelles il aura parcouru trois continents et
rencontré une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, Barack Obama
a esquissé la nouvelle politique étrangère des Etats-Unis. Et c'est peu
dire qu'elle tranche avec celle qui l'a précédée. Devant les Européens, il
a commencé par récuser l'unilatéralisme - pour ne pas dire l'arrogance - de
George W. Bush et par écouter scrupuleusement ses partenaires. Il s'est
rabiboché avec l'Europe occidentale alors que l'administration sortante ne
jurait plus que par l'Europe centrale. Et il n'a pas manqué une occasion de
soigner son image de rock star auprès des foules pâmées à son passage... En
Turquie, depuis la tribune du Parlement, il a tendu un rameau d'olivier à
l'ensemble du monde musulman en déclarant que les Etats-Unis n'étaient pas
«en guerre avec l'Islam», mais qu'ils cherchaient au contraire des
partenaires en vue de faire reculer les idéologies violentes - lisez «
l'islamisme ». Enfin, en rencontrant les leaders de l'Amérique latine et des Caraïbes le
week-end dernier, Barack Obama a édicté une nouvelle doctrine soft que
Washington entend appliquer à ces voisins qu'il a si souvent régentés...
Aux Etats-Unis, des voix conservatrices commencent à s'élever. Newt
Gingrich, une des figures républicaines qui présida la Chambre des
représentants, a fait le tour des médias pour exprimer sa réprobation...
Confronté à ces reproches, Barack Obama a répondu en rappelant la campagne
électorale de l'an dernier quand son rival John McCain faisait (déjà) le
procès de sa prétendue incapacité à défendre les Etats-Unis dans le monde :
«Les Américains n'ont pas avalé cet argument pour une bonne raison: cela
n'a aucun sens.» Il sait combien ses adversaires veulent le « carteriser
»... Comparée aux sifflets et aux quolibets que récoltait son prédécesseur,
la liesse qu'il déclenche panse leurs plaies d'amour-propre. Au fond, Barack Obama n'a pas encore connu sa première épreuve du feu
internationale qui révélera son tempérament face à une crise. Il est trop
tôt pour dire s'il optera pour le moralisme à la Carter ou pour un sursaut
de caractère façon John F. Kennedy. Le monde nourrit suffisamment de foyers
de violence et d'instabilité (Iran, Palestine, Asie centrale, Caucase,
Afrique...) pour lui en fournir prochainement l'occasion. »
Les relations russo-américaines et américano-européennes
Au début de mars 2009, l'OTAN a proposé de reprendre ses relations
formelles avec la Russie
Parmi les secteurs où l'OTAN et la Russie peuvent coopérer utilement, il y
a l'aide logistique russe aux troupes alliées en Afghanistan, la lutte
contre la prolifération nucléaire et balistique, le terrorisme et la
drogue. Quant à la nouvelle architecture de sécurité transatlantique que
propose le président Dmitri Medvedev depuis juin 2008, le secrétaire
général de l'OTAN a indiqué que les pays alliés étaient "disposés" à en
parler mais qu'ils attendaient toujours d'en "connaître plus de détails".
L'enceinte la plus adéquate pour en discuter serait l'OSCE, a-t-il estimé.
Rappelons que l