cours de mycologie medicale - Exercices corriges

Société mycologique des Hautes-Alpes. Compte-rendu Assemblée générale du
04 juin 2012, tenue 9, rue des silos à Gap. Adhèrents : 32. Présents : 15.
Pouvoirs : 11. Ordre du jour : Rapport moral ,. Rapport d'activités, expositions,
sorties, séances de détermination, cours, etc? Compte-rendu financier,.
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COURS DE MYCOLOGIE MEDICALE PLAN DU COURS Chapitre I : Introduction Générale
Chapitre II : Principaux champignons en pathologie humaine
2.1. Levures (candidose, cryptoccocus, pyttyrias)
2.2. Dermatophytes (teigne)
2.3. Moisissures (aspergillus pranchopulmonaire)
2.4. Champignons dimorphes (histoplasma)
Champignons divers (pneumocytes)
Chapitre III : Principaux Tests et Analyses au Laboratoire des maladies
mycologiques
3.1. Antifagigramme
3.2. Culture fongique
3.3. Test au bleu de lactephenol
3.4. Scotch test
Chapitre IV : Principaux antifongiques en Thérapeutique humaine
4.1. Polyènes : Amphotericine B
4.2. Griséofulvine
4.3. Flucystosine
4.4. Echinocandines
4.5. Azoles :
- Imidazoles
- Miconazoles
- Ketoconazole
4.6. Triazoles :
- Fluconazoles
- Introconazole
CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE DU COURS
Soupçonnées depuis l'antiquité, les mycoses ne deviennent une
entité clinique, qu'avec l'apparition du microscope vers le 18e siècle. Les
premières cultures sont obtenues et codifiées en laboratoire à la fin du
19e siècle et au début du 20e siècle.
C'est à partir des années 1970-1980 que la mycologie médicale prend son
véritable essor (survie grâce à la thérapeutique, immunodépression induite
ou acquise). Qu'appelle-t-on mycoses ?
Les mycoses sont des lésions provoquées chez l'homme par des
champignons microscopiques.
Les champignons toxiques par ingestion concernent la réanimation médicale
et la toxicologie.
La mycologie médicale étudie les champignons microscopiques susceptibles de
provoquer chez l'homme l'installation d'un état pathogène lié à :
- une localisation superficielle : atteinte de la peau et des phanères
ainsi que l'ensemble des muqueuses, en particulier les tractus
digestifs et génitaux.
- Une localisation profonde : atteinte organique, multiorganique
viscérale, septicémique.
D'autres définissent la mycologie médicale comme une branche de la biologie
médicale, qui consiste à isoler et caractériser les levures, champignons
filamenteux ou champignons dimorphes dans divers liquides ou tissus
d'origine humaine dans le but de caractériser l'origine mycologique ou non
d'une pathologie. 1. Les agents pathogènes, responsables des mycoses Les champignons sont des eucaryotypes dépourvues de chlorophylle
et ne comportent ne feuilles, ni tige, ni racines. Ils se nourrissent par
absorption transmembranaire. Ils sont en général saprophytes ou commensaux
mais peuvent devenir parasites sans différentes conditions.
C'est le passage de la forme saprophyte à la forme parasite (opportunisme)
qui génère la pathogénicité d'un champignon. 2. Classification Les champignons ont longtemps fait partie du règne des plantes.
Ils sont actuellement classés dans un règne (phylum) propre : Fungus.
Parmi les nombreuses classifications existantes concernant les champignons
telles que, leur taille (soit macro ou micromycètes), soit sur des critères
morphologiques (tel que le genre et l'espèce), le classement des mycologies
médicales en trois groupes distincts reste le plus simple et le plus
adopté.
On distingue :
1) Les champignons filamenteux
2) Les champignons levuriformes (levures)
3) Les champignons dimorphiques
4) Les champignons divers.
Les levures responsables des mycoses sont :
- Candidose
- Cryptococcus
- Saccharomyces
- Pityriasis ou Malassezia
Les champignons filamenteux sont pour la plupart de cas des moisissures. Il
s'agit essentiellement de :
- Aspergillose
- Aspergillose broncho-pulmonaire
- Fusarium
- Scopulariopsis
Dans les champignons dimorphes on trouve :
- Histoplasma
Et dans les champignons divers, on trouve :
- Pneumocystis.
3. Quel est rôle pathogène des champignons Il existe plus d'un millier d'espèces regroupées dans environ
4000 genres. Plus de 500 espèces ont été décrites comme susceptibles d'être
pathogènes pour l'Homme.
Mais seule une cinquantaine d'espèces sont régulièrement isolées de
prélèvements d'origine humaine. a) Pénétration dans l'organisme
3 voies principales :
- Voie cutanée pour les dermatophytes (teigne)
- Voie des muqueuses, pour les candidoses
- Voie pulmonaire, pour les aspergilloses.
b) Transmission Elle se fait surtout par l'intermédiaire des spores libres dans
l'environnement par :
- L'air (inhalation)
- Le sol (contact)
- L'eau (piscines-alimentaire)
- Les animaux (surtout par contact)
- Les végétaux (alimentaire-piqûres)
- L'homme (contact)
Après pénétration dans l'organisme, un champignon peut rester quiescent
chez le porteur, on parle alors soit de :
- Partage
- Commensalisme
- Colonisation.
4. Principaux facteurs incriminés Facteurs intrinsèques (dépendant de l'hôte)
* Ordre physiologique :
- Age (vieux ou nouveau-né
- Grossesse (plus de 30% de candidoses)
* Ordre pathologique :
- Hémopathies malignes (leucémies)
- Diabète
- Problème d'endocrinopathies
- Un déficit acquis de l'immunité (SIDA).
Facteurs extrinsèques (Iatrogènes) :
- Les antibiotiques plus particulièrement antituberculeux ;
- La prise des certains immunosuppresseurs ;
- Traitement par les corticoïdes ou antimitotiques ;
- Lors de la pose du cathéter veineux ou artériel ;
- Sondes vésicales ou gastriques ;
- Les chirurgies cardiaques, pulmonaires, osseuses ;
- Les transplantations d'organes ou greffes.
5. Signes cliniques des mycoses Les mycoses se distinguent par des signes cliniques particuliers :
- Une évolution lente, d'allure chronique ou subaiguë, pouvant durer
plusieurs semaines à trois mois ;
- La formule e numération sanguine n'est pas ou peu influencée ;
- Une absence de fièvre (sang en cas de septicémie ou de colonisation
d'organes profonds) ;
- Une absence de douleurs (sang localisation nerveuse) ;
- Un prurit, pour la majorité des atteintes cutanées ;
- Une sensation inconstante de brûlure en localisation muqueuse.
6. Principales localisations des mycoses A. Superficielles :
- Peau ;
- Phanères ;
- Différentes muqueuses ;
- Le tube digestif.
B. Profondes
- Viscérales ;
- Ostéo-articulaire ;
- Septicémie.
7. Diagnostic biologique 1. Le diagnostic direct repose sur l'isolement et l'identification de
l'agent responsable :
- Prélèvements : peau, cheveux, ongles
- Prélèvements des muqueuses et orifices naturels
- Prélèvements des sécrétions pulmonaires
- Prélèvement du L.C.R
- Prélèvement sang (Hémoculture et sérologie)
- Prélèvement des urines
- Prélèvement des selles
- Biopsie. Note :
* Précautions à prendre lors des prélèvements
- Choix du contenant (stérilité) ;
- Les risques liés aux prélèvements ;
- Les différentes protections.
* Acheminement des prélèvements
- Respect des conditions ;
- Rapidité d'acheminement.
* Traitement des prélèvements
- Travailler sous hotte à flux laminaire ;
- Le matériel doit être jetable ;
- Utilisation des gants et de serrau de protection.
8. Démarche d'identification . L'examen direct
Il se fait en fonction du type de prélèvement et de la recherche demandée.
Entre lame et lamelle, avec adjonction ou non d'un colorant. Dans les cas
d'un examen direct positif, surtout le cas de champignons filamenteux, la
réponse doit être donnée immédiatement au clinicien pour la PEC médicale. . Culture, isolement et identification Ensemencement sur les différents milieux de culture, en veillant à faire de
bons isolements.
Lecture des ensemencements en respectant l'incubation et faire un examen
macroscopique des milieux de culture.
Identification par des techniques spéciales et à partir des différents
milieux d'identifications utilisés. . Interprétation des résultats On peut poser aussi un diagnostic immunologique en dosant soit les
anticorps ou les antigènes.
CHAPITRE II : PRINCIPAUX LEVURES EN PATHOLOGIE HUMAINE
I. LES LEVURES OU CHAMPIGNONS LEVURIFORMES
Dans ce chapitre, nous parlerons de la candidose, cryptococcose et
pityriasis. 1. CANDIDOSE a) Synonymes
Candidiase, moniliase, muguet, millet, blanchet, stomatite crémeuse. b) Définition Mycose habituellement localisée, due à différentes espèces de candida,
caractérisée par l'apparition sur la peau ou les muqueuses de points ou
plaques blanchâtres localisées surtout à la bouche, parfois au vagin. Les
formes méningées ou généralisées sont observées en particulier en cas
d'immunodéficience. c) Étiologie La candidose est causée par un genre de levure dont le plus
souvent candida albicans (75% des cas) plus rarement d'autres sespèces
(glabatra, tropicalis, krusei, Lusitaniae, pseudotropicalis...). Les
candidas sont des saprophytes habituels de la peau et des muqueuses et dont
l'homme est le réservoir principae. Ils deviennent pathogènes lorsque les
défenses locales (lésions de la peau ou des muqueuses) ou générales de
l'hôte sont affaiblies (infections opportunistes).
Les formes généralisées peuvent provenir des lésions des muqueuses,
d'injections non stériles (toxicomanie), de sondes contaminées. Candida
paralipsilosis est un saprophyte, essentiellement de la peau, de plus en
plus fréqu