turquie/gaza - Collectif VAN

15 janv. 2009 ... Furieux du ton mordant des condamnations de la Turquie au sujet des attaques
militaires menées par Israël sur Gaza, des responsables israéliens et des .....
Dans ce contexte, j'accueille cette initiative comme un signe authentique d'espoir
et de progrès historique et, personnellement, je la soutiens.

Part of the document

A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
93 ans de déni : ça suffit !
------------------------------------------------------------------- 1 VEILLE MEDIA
Jeudi 15 Janvier 2009 Retrouvez les news sur :
http://www.collectifvan.org
2 GENOCIDE ARMENIEN/TURQUIE/ISRAEL
Turquie/Israël : le génocide arménien, objet de chantage Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le journaliste arméno-américain
Harut Sassounian analyse dans son édito du The California Courier, la
dégradation des rapports israélo-turcs suite à l'offensive israélienne sur
Gaza : " Furieux du ton mordant des condamnations de la Turquie au sujet
des attaques militaires menées par Israël sur Gaza, des responsables
israéliens et des analystes politiques turcs évoquent à présent la
possibilité que Tel Aviv se venge soit en reconnaissant le génocide
arménien soit en refusant d'aider les Turcs à faire du lobbying pour
bloquer une résolution sur le génocide au Congrès américain. " Quelle que
soit la finalité de cette affaire, on ne peut que regretter que la
reconnaissance d'un génocide, quel qu'il soit, soit l'objet d'un quelconque
chantage. Le Collectif VAN vous soumet la traduction de l'éditorial de
Harut Sassounian publié dans The California Courier daté du 15 janvier
2009.
Mécontent des critiques turques sur Gaza, Israël pourrait reconnaître le
génocide arménien De Harut Sassounian
Édité par The California Courier
Éditorial de Sassounian du jeudi 15 janvier 2009 Furieux du ton mordant des condamnations de la Turquie au sujet des
attaques militaires menées par Israël sur Gaza, des responsables israéliens
et des analystes politiques turcs évoquent à présent la possibilité que Tel
Aviv se venge soit en reconnaissant le génocide arménien soit en refusant
d'aider les Turcs à faire du lobbying pour bloquer une résolution sur le
génocide au Congrès américain. Ce tour inattendu pris par les événements est une réponse aux vives
critiques continues du Premier ministre turc Recep Erdogan qui accuse
Israël de "perpétrer des actions inhumaines qui le mèneront à une
autodestruction. Tôt ou tard Allah punira ceux qui transgressent les droits
des innocents." Erdogan a qualifié l'offensive israélienne sur Gaza de
"sauvagerie" et de "crime contre l'humanité." Il a également refusé de
répondre aux appels du Premier ministre israélien Ehud Olmert et il a
rejeté une requête du Ministre israélien des Affaires étrangères Tzipi
Livni de venir à Ankara. Au départ, Israël avait minimisé l'importance des commentaires hostiles en
provenance de la Turquie. Le site israélien DEBKAfile à Jérusalem, a
indiqué "qu'une crise profonde dans les relations turco-israéliennes
semblait être la première victime stratégique des attaques israéliennes
visant à faire cesser la campagne de tirs de roquettes du Hamas." Un
responsable du Ministère israélien des Affaires étrangères a dit à
l'ambassadeur turc en Israël que des mots si durs étaient "inacceptables"
entre nations amies. Un autre responsable israélien a ajouté : "Il serait
nécessaire d'évaluer les dommages causés à cette relation par les
commentaires [d'Erdogan]." Dans son numéro du 5 janvier, le Jerusalem Post a accru les ennuis
israéliens en remettant en question la crédibilité des jugements portés par
la Turquie sur d'autres pays : "Tout bien considéré, nous ne sommes pas
convaincus que la Turquie ait acquis le droit de sermonner les Israéliens
sur les Droits de l'Homme. Pendant que le monde a les yeux fixés sur Gaza,
l'aviation turque a bombardé des positions kurdes dans le nord de l'Irak.
Au cours des années, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées
alors que le PKK poursuivait sa campagne d'autonomie vis-à-vis de la
Turquie. Les civils kurdes en Irak se plaignent constamment du fait que les
raids militaires aériens menés par Ankara touchent des zones de civils, où
il n'existe aucune activité du PKK. Le prochain gouvernement israélien
devra évaluer si Israël peut accepter comme médiateur un pays qui parle,
bien que de façon elliptique, de notre destruction. Entre-temps, si la
Turquie persiste dans son attitude inéquitable, dans sa rhétorique anti-
israélienne, le Ministère des Affaires étrangères pourrait envisager de
rappeler notre ambassadeur à Ankara pour consultations." Finalement, le député israélien des Affaires étrangères, Majalli Whbee, a
invectivé avec colère le Premier ministre de la Turquie. Whbee a été cité
par plusieurs medias turcs : "Erdogan dit qu'un génocide à lieu à Gaza.
Nous [Israël] reconnaîtrons alors les événements arméniens comme étant un
génocide." Whbee, membre de la Knesset et proche confident du Premier
ministre Olmert, a fait la déclaration suivante pour lancer un
avertissement à la Turquie : "Nous, en tant qu'État d'Israël, espérons que
les déclarations du Premier ministre Erdogan n'endommageront pas nos
relations. Mais si la Turquie ne se comporte pas équitablement, cela aura
des conséquences." S'il est peu envisageable qu'Israël change sa position de longue date qui
est de refuser de reconnaître le génocide arménien, le pays pourrait
décider de ne pas satisfaire les requêtes turques à l'avenir, c'est-à-dire
que les organisations juives américaines fassent du lobbying contre la
résolution sur le génocide arménien au Congrès. Le commentateur Yigal Schleifer a expliqué dans un article sur EurasiaNet
qu'Erdogan pourrait "se retrouver en train de marcher sur une corde raide
si la Turquie veut se distancer d'Israël. Ankara a longtemps dépendu
d'Israël, qui lui a ouvert la voie à Washington, et des organisations
juives américaines qui ont très souvent agi comme une sorte de lobbying de
substitution pour la Turquie à Washington. Dans le passé, les organisations
juives ont été des instruments servant à aider la Turquie à bloquer les
efforts d'introduction de résolutions reconnaissant le génocide arménien de
1915, au Congrès. 'Il existe une colère réelle envers Erdogan à Capitol
Hill et parmi ceux qui ont suivi la Turquie à Washington', a déclaré un
consultant de Washington qui suit attentivement les affaires turques.
'Personne ne menace de quoi ce soit en ce moment, ou personne ne sait
quelles seront les répercussions, mais cela aura un effet.' Le consultant
ajoute : 'Le sentiment est qu'Erdogan a utilisé beaucoup de bonnes
volontés.'" Le journal turc Hurriyet, dans son numéro du 9 janvier, a essayé de
minimiser les conséquences de la colère turque envers Israël, en déclarant
qu'Israël espère que "le lobby juif aux États-Unis ...s'assurera, grâce à
son influence sur des questions telles que bloquer des résolutions sur le
génocide arménien, que la Turquie rentrera dans les rangs... Il est suggéré
que si la Turquie ne rentre pas dans les rangs, ce même lobby la punira en
refusant de l'aider sur ce point, ou même en s'assurant que les résolutions
sont adoptées." L'éditorialiste Barcin Yinanc a décrit dans Hurriyet la situation absurde
dans laquelle se trouveront les responsables turcs dans quelques mois :
"Lorsque le mois d'avril arrivera, je peux m'imaginer le gouvernement
[turc] demandant à son ambassadeur en Israël de mobiliser le gouvernement
israélien pour stopper les initiatives arméniennes au Congrès américain.
J'entends déjà des Israéliens dirent à l'ambassadeur turc d'aller discuter
avec le Hamas pour faire du lobbying au Congrès. Les commentaires acerbes
d'Erdogan contre Israël ne sont certainement pas passés inaperçus en
Israël... Je suis sûr que le gouvernement israélien ainsi que le lobby juif
aux États-Unis n'oublieront pas ces déclarations." Les responsables turcs ne désirent peut-être pas se souvenir du fait que la
dernière fois qu'ils ont énervé un important député juif-américain, il
s'est vengé en soutenant l'action au Congrès sur le génocide arménien. Le
député Tom Lantos, un survivant de l'holocauste et un féroce opposant à la
reconnaissance du génocide arménien, a surpris tout le monde en 2005 en
votant en faveur de la résolution sur le génocide arménien, devant le
Comité des Relations internationales de la Chambre. Lantos a fait savoir
qu'il avait soutenu la résolution arménienne afin de donner une leçon aux
Turcs qui n'avaient pas soutenu les USA à la veille de la guerre en Irak. Au cours des jours qui viennent, les relations entre la Turquie et Israël
pourraient se détériorer davantage, car des hommes politiques turcs, des
journalistes et des responsables d'organisations non-gouvernementales ont
demandé à Erdogan d'aller au-delà des mots et d'expulser l'ambassadeur
israélien d'Ankara, de rappeler l'ambassadeur turc à Tel Aviv, d'annuler
tous les accords militaires et économiques avec Israël, et d'interdire aux
pilotes israéliens d'utiliser l'espace aérien turc. Erdogan devra peut-être
avoir recours à de telles actions punitives pour apaiser la colère anti-
israélienne largement répandue dans une bonne partie de l'opinion publique
turque, avant les élections locales qui sont cruciales pour son parti au
pouvoir. ©Traduction C.Gardon pour le Collectif VAN - 15 janvier 2009 - 07:20 -
http://collectifvan.org/
Lire le texte original dans la rubrique Anglais GENOCIDE ARMENIEN/TURQUIE
Turquie : pétition d'excuses, l'auberge espagnole Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Tout en saluant une initiative
qui a contribué à faire exploser le tabou du génocide arménien en Turquie,
le Collectif VAN a souligné à maintes reprises les contradictions des
initiateurs de la pétition d'excuses aux Arméniens, qui sont par ailleurs
de farouches opposants à la reconnaissance du génocide arménien par la
Turquie. Tel est le cas également de nombre de signataires. Ainsi en est-il
de Sahin Alpay, né en 1944, l'un des journalist