Deux Cousines

La 3e année, Li King-Hsüan marche contre eux ; il est battu. ... sur Lou-Tch'i
tiendraient à peine dans une dizaine de pages ; je donne les plus intéressants :
... Son teint avait la couleur de l'indigo ; mais il possédait le don de la parole, .....
de terre de mon maigre patrimoine et chercher le bonheur dans la retraite [29] ?

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|ERH-TOU-MEI |
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|LES PRUNIERS |
|MERVEILLEUX |
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|traduit par |
|A. Théophile PIRY |
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à partir de : [pic] ERH-TOU-MEI ou LES PRUNIERS MERVEILLEUX Roman chinois traduit et accompagné de notes philologiques,
par A. Théophile PIRY (1851-1918)
Premier tome : Ernest Leroux, éditeur, Paris, 1886 (2e édition), XXI + 334
pages. Second tome : Émile Dentu, libraire-éditeur, Paris, 1880 (1e
édition), 338 pages.
La pagination mentionnée ici est la suivante : p1.xxx pour le premier tome,
p2.xxx pour le second. Édition en format texte par
Pierre Palpant www.chineancienne.fr
mai 2012 TABLE DES MATIÈRES Préface Chapitres I. Le Fils du Ciel mande Mei-Kong à la cour. II. Le ministre fidèle adresse des exhortations à son fils. III. Un digne magistrat console et réconforte son peuple. IV. Mei-Kong réprimande ses gens sur leur extravagance. V. Mei-Kong court un danger imminent. VI. Tous les grands de la cour célèbrent la fête de Lou-Tch'i. VII. Le ministre perfide met secrètement en ?uvre ses plans habiles. VIII. T'ou-Shên découvre la vérité et fait évader la mère et le fils. IX. Tch'ên, le préfet, se concerte avec les commissaires pour se disculper. X. 'Heou, le sous-préfet, prononce condamnation contre son gendre. XI. Réduit à toute extrémité, le jeune Mei attente à sa vie. XII. Forcé par les circonstances, Liang-Yü joue le rôle d'un valet. XIII. À la vue des pruniers en fleur, Tch'ên-Kong se rappelle son ami. XIV. Par un heureux présage, le Ciel annonce qu'il se souvient de
l'orphelin. XV. Merveille inouïe ! des pruniers ont fleuri deux fois en une saison ! XVI. Une alliance se forme par inclination mutuelle. XVII. Les deux fiancés sanglotent amèrement dans le salon de famille. XVIII. Les deux amants fondent en larmes sur la tour du Tch'ong-T'aï. XIX. Au fort de Yên-mên, les deux amants se séparent en pleurant. XX. À Lo-Yên-Yên, une chaste vierge préfère la mort à la souillure. XXI. La reine se précipite et tombe dans l'abîme. XXII. En faisant un sacrifice au Ciel, Mlle Yün-Ying rencontre Hsing-Yüan. XXIII. Arrêté par les soldats de ronde, Mei-Pi prend un faux nom. XXIV. Une jeune pêcheuse est fiancée à Tch'ouen-Shêng. XXV. Un jeune libertin enlève Yü-Kieh. XXVI. Le kün-mên fait une enquête et punit le ravisseur. XXVII. Émerveillé du talent du jeune fiancé, le kün-mên le retient dans son
palais. XXVII. Dans le salon privé, le jeune étudiant confesse toute la vérité. XXIX. Tch'ouen-Shêng devient l'enfant adoptif des K'iou. XXX. Tch'ouen-Hsiang dérobe secrètement l'aiguille aux crabes de jade. XXXI. À bout d'expédient, Hsing-Yüan révèle son secret. XXXII. Hsing-Yüan reprend le costume tartare pour s'offrir aux regards de
son époux. XXXIII. À son retour chez lui, Tseou-Kong est mis au courant de toute
l'histoire. XXXIV. Mou-Jong se présente aux concours supérieurs : il est reçu à
l'Académie. XXXV. Tch'ouen-Shêng accable le traître de ses injures et s'enfuit : on
l'arrête. XXXVI. Les licenciés infligent une bonne correction au ministre perfide. XXXVII. Les deux jeunes gens présentent une supplique au Trône. XXXVIII. Le Fils du Ciel ordonne un sacrifice d'État à la mémoire de son
loyal sujet. XXXIX. Vengeant son fidèle Hsi T'ong, Mei-Pi condamne 'Heou-Louan à la
mort. XL. On allume les bougies fleuries de la chambre nuptiale.
PRÉFACE @ p1.I Le lecteur européen trouvera dans le Erh-Tou-Mei un roman chinois
dans toute la force du terme, je veux dire un de ceux qui se lisent
universellement et sont populaires en Chine. Ce n'est plus ce ton
d'élégance recherchée et souvent pédantesque dont les Deux Jeunes Filles
Lettrées et les Deux Cousines, rendus en notre langue par MM. Abel Rémusat
et Stanislas Julien, sont les types du genre. Dans ces deux ouvrages, les
auteurs chinois semblent ne viser qu'à montrer leur érudition et leur
esprit ; on ne sort pas un instant de ce milieu cérémonieux et étudié
particulier à la classe des lettrés, et l'on se fatigue, dès le début, de
ces interminables joutes poétiques qu'on dirait être la seule ressource des
auteurs. On y trouve toutefois une peinture assez fidèle des vaines
poursuites, des futiles prétentions de cette classe, l'élite, pour ainsi
dire, de la société chinoise, et, à ce compte, ces ouvrages sont d'un prix
inestimable. Mais, on le devine par les écueils littéraires dont ils sont
semés, ils ne p1.II sauraient s'adresser qu'au cercle même d'érudits, et
par suite très restreint, qu'ils dépeignent. Il faut le reconnaître, ce
n'est pas un mince honneur pour les deux savants orientalistes d'avoir su
rendre si habilement en notre langue de pareils ouvrages, que les lettrés
chinois les plus savants s'accordent eux-mêmes à reconnaître comme de
difficile accès. Le Erh-Tou-Mei est d'un choix plus modeste, mais son cercle moins
restreint donne, je le crois, une idée plus générale et plus exacte de la
vie et des m?urs chinoises. Ce n'est pas, du reste, le premier du genre qui
passe en notre langue : la traduction du 'Hao-K'iou-Tchouan, publiée par M.
Guillard d'Arcy, vers 1842, sous le titre de La Femme Accomplie, lui
ressemble sous plus d'un point. Le Erh-Tou-Mei est une sorte de roman de
moralité, fait par conséquent pour servir d'enseignement. On y voit, tracés
sous leur vrai jour et mis en pratique, ces préceptes de fidélité au
souverain, de piété filiale, de fidélité conjugale, de devoirs entre les
amis, qui sont le fondement du système philosophique et religieux de ce
peuple. Sauf une ou deux scènes où le merveilleux se mêle à la fiction,
rien dans notre roman ne semble forcé ou invraisemblable à un esprit
chinois d'une portée ordinaire [1]. Bon nombre de gens lettrés sont assez
éclairés pour juger sainement et trouver, comme nous, absurdes et
ridicules, certaines croyances, certaines pratiques qu'on y p1.III décrit ;
mais est-il sage de juger par ces heureuses exceptions de l'état et des
goûts d'une société aussi vaste que celle du Céleste empire ? À mon sens,
s'il est dans cet ouvrage quelque avantage particulier, offert aux gens du
monde peu soucieux d'étudier à fond un pareil sujet, c'est de leur laisser
deviner, sous une forme plaisante, ce mélange diffus et souvent disparate
d'idées philosophiques, morales, superstitieuses, puisées à tort et à
travers au milieu des écrits classiques, des doctrines bouddhiques et
taoïstes, qui aujourd'hui constituent la vraie religion de la masse chez le
peuple chinois. Le Erh-Tou-Mei est d'ailleurs agréable à lire. L'auteur a pris à tâche
d'intéresser son lecteur. L'intrigue est bien nouée, et ce n'est que
rarement que l'écrivain se départ du ton d'aimable conteur pour laisser
échapper un jet poétique. Presque toutes les scènes de la vie chinoise se
déroulent tour à tour sous les yeux du lecteur et dans une lumière toujours
assez exacte. Le goût, à notre idée, y manque bien quelquefois, et l'on
pourrait désirer d'y trouver un peu moins de situations forcées, surtout un
peu moins de larmes ; la bonhomie toute chinoise de l'auteur ne laisse pas
çà et là de faire naître un sourire ; mais son livre, ne l'oublions pas,
est fait pour un public fort différent du nôtre, et c'est assurément un
honneur qu'il n'a jamais brigué que celui de voir son ?uvre soumise à la
critique d'un public français. J'ai moi-même à réclamer pour mon propre p1.IV compte l'indulgence du
lecteur. Écrit en dialecte mandarin ou langue parlée, d'une lecture facile
et agréable, débarrassé presque absolument de ces allusions historiques,
classiques ou littéraires qui exigent de longues et laborieuses années
d'étude pour être comprises de l'Européen, ce roman se recommande d'une
façon toute particulière au jeune sinologue. J'ai donc cherché à atteindre
un double but dans mon travail : celui, tout d'abord, d'en faire un livre
agréable pour cette classe de lecteurs qui, sans porter un intérêt spécial
aux études orientales, désireraient pourtant saisir l'occasion de
s'éclairer sur ces coutumes trop souvent exagérées qui priment dans le
Céleste empire ; et, aussi, comme la plupart de mes devanciers, d'assister
l'étudiant en gardant une traduction assez fidèle pour qu'il puisse s'en
aider dans les travaux qu'il voudrait entreprendre sur le texte chinois ;
le