3) Vous proposerez une analyse structurée du circuit argumentatif ...

Discuter, disputer, argumenter, ce n'est pas un exercice d'école ; c'est le ..... de
faire peser sur tous comme une hypothèque impossible à lever, la loi du hasard,
qui ..... Corrigé : Analyse de la situation d'énonciation (énonciateurs/destinataires
/ ...... Mais il n'y a pas d'exclusive, car la stratégie, reposant sur la convergence ...

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«L'Argumentation dans la langue: théorie et pratique» Yvon LE SCANFF
Maître de Conférences en Langue et
littérature françaises
Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
Centre de Recherches sur les poétiques du
XIXème siècle (CRP 19)
Chargé de mission "Portefeuille de
compétences" ?????? ( 2012
I. Introduction à l'argumentation
1) Les origines de la
rhétorique.............................................................
......................p.3
2) Pourquoi un cours d'argumentation ?
........................................................ ..... p. 4
3) Qu'est-ce que l'argumentation ?
.......................................................................
. p. 5
4) Qu'est-ce qu'un argument ?
..................................................................
..............p. 10
5) Quelques
exercices...............................................................
..................................p.13
II. Les connecteurs
1) Marqueurs d'organisation
textuelle..............................................................
...............p.26
2) L'expression des liens logiques
.........................................................................
p. 29
3) Quelques connecteurs argumentatifs
.................................................................. p.
30 a) Définition
.................................................................
.......
b) Pour exprimer la cause
.......................................................
c) Pour exprimer la conséquence
...............................................
d) Pour exprimer l'opposition / la concession
.................................
e) Pour exprimer l'ajout
.........................................................
4) Quelques exercices
.........................................................................
.......................... p. 37 III. Le circuit argumentatif Le texte
argumentatif ......................................................
...........................p.41
1) Le circuit argumentatif : exercices
............................................ ..... .........
p.45 2) Rédiger une
argumentation.....................................................
.....................p.62
IV Exemples de sujets.........................................
........................... ..........................p.70
Références
bibliographiques............................................................
.........................................p.96 I
INTRODUCTION À L'ARGUMENTATION
1). Les origines de la rhétorique (Aristote, Rhétorique) : A) L'organisation rhétorique ( 5 étapes)
- Exorde (introduction) : circonstances du discours
- Narration (récit des faits)
-Confirmation (établissement des preuves)
- Réfutation (réfutation de la thèse adverse)
- Péroraison (épilogue, résumé, conclusion)
B) Les genres rhétoriques Il existe trois genres rhétoriques (Voir Aristote, La Rhétorique, Livre I,
chapitre 3 « Des trois genres de la rhétorique: le délibératif, le
judiciaire, le démonstratif ») : I. Il y a trois espèces de rhétorique; autant que de classes d'auditeurs,
et il y a trois choses à considérer dans un discours: l'orateur, ce dont il
parle, l'auditoire. Le but final se rapporte précisément à ce dernier
élément, je veux dire l'auditoire.
II. Il arrive nécessairement que l'auditeur est ou un simple assistant, ou
un juge; que, s'il est juge, il l'est de faits accomplis ou futurs. Il doit
se prononcer ou sur des faits futurs comme le membre d'une assemblée; ou
sur des faits accomplis, comme le juge; ou sur la valeur d'un fait ou d'une
personne, comme le simple assistant.
III. Il y a donc, nécessairement aussi, trois genres de discours oratoires:
le délibératif, le judiciaire et le démonstratif. La délibération comprend
l'exhortation et la dissuasion. En effet, soit que l'on délibère en
particulier, ou que l'on harangue en public, on emploie l'un ou l'autre de
ces moyens. La cause judiciaire comprend l'accusation et la défense: ceux
qui sont en contestation pratiquent, nécessairement, l'une ou l'autre.
Quant au démonstratif, il comprend l'éloge ou le blâme.
IV. Les périodes de temps propres à chacun de ces genres sont, pour le
délibératif, l'avenir, car c'est sur un fait futur que l'on délibère, soit
que l'on soutienne une proposition, ou qu'on la combatte; - pour une
question judiciaire, c'est le passé, puisque c'est toujours sur des faits
accomplis que portent l'accusation et la défense; - pour le démonstratif,
la période principale est le présent, car c'est généralement sur des faits
actuels que l'on prononce l'éloge ou le blâme; mais on a souvent à rappeler
le passé, ou à conjecturer l'avenir.
V. Chacun de ces genres a un but final différent: il y en a trois, comme il
y a trois genres. Pour celui qui délibère, c'est l'intérêt et le dommage;
car celui qui soutient une proposition la présente comme plus avantageuse,
et celui qui la combat en montre les inconvénients. Pour les questions
judiciaires, c'est le juste ou l'injuste. Pour l'éloge et le blâme, c'est
le beau et le laid moral.
|Genres |Auditoire |Finalité |Objet |Raisonnements |
| |membres d'une|conseiller |utile | |
|Délibérat|assemblée |ou |ou | |
|if | |déconseiller |nuisible |- par l'exemple |
| | | | |- par le |
| | | | |syllogisme |
| | | | |- par la |
| | | | |comparaison |
| | | | |- par |
| | | | |l'amplification |
| | |accuser |juste | |
|Judiciair|juges |ou |ou | |
|e | |défendre |injuste | |
|Démonstra|spectateurs, |louer |beau | |
|tif |public |ou |ou | |
|ou | |blâmer |laid | |
|Épidictiq| | | | |
|ue | | | | | 2) Pourquoi un cours d'argumentation ? La communication est continuellement animée par une argumentation. Même
dans l'information, on défend des idées, une vision des choses.
Communiquer, dialoguer, c'est, - pour utiliser un terme devenu presque
obsolète, - disserter, c'est-à-dire présenter un point de vue, plaider pour
sa conception des choses, réfuter ce qui pourrait ébranler sa position,
nuancer son jugement en corrigeant sa thèse en fonction des objections que
l'on découvre en partie justifiées. Même le communiqué, dit neutre, essaie
au moins de démontrer l'intérêt de se tenir au courant, voire l'honnêteté
du médiateur, son intention d'objectivité, et donc sa crédibilité.
Les médias véhiculent continuellement des problèmes à discuter, de la
matière qui réclame une prise de position, des questions de société qui
exigent une délibération où l'on pèse le pour et le contre avant d'opter
pour la solution que l'on estime - en fonction du débat et de l'échange des
idées - comme la meilleure.
Discuter, disputer, argumenter, ce n'est pas un exercice d'école ;
c'est le commerce humain, l'échange entre des consciences, la recherche
commune du mieux, la tolérance de la différence non violente, l'exercice de
la liberté de pensée et de l'indépendance du jugement ; c'est la pratique
même de la démocratie. C'est une faculté qui se cultive, et que l'on a
intérêt à exercer et à développer le plus tôt possible. C'est un art par
excellence de l'éducation permanente, qui exige une perpétuelle remise en
question de soi.
L'étude de l'argumentation est donc indispensable pour toute production
d'énoncé scolaire ou professionnel, mais aussi pour déchiffrer les messages
qui nous sont sans cesse délivrés. 3) Qu'est-ce que l'argumentation ? On se fait couramment une idée assez fausse de ce qu'est une
argumentation et de son emploi.
3.1 Elle n'est ni un artifice
On se souvient d'avoir été séduit un jour par un beau parleur et cette
technique paraît une forme dangereuse dont il convient de se méfier. Sans
doute le langage peut-il, comme d'autres moyens de persuasion, être mis au
service d'une mauvaise cause et l'habileté à soutenir successivement le
pour et le contre, sur n'importe quel sujet, pourra-t-elle faire soupçonner
de la mauvaise foi, ou une certaine indifférence à l'égard du vrai, du
juste, etc. Il n'est pas question de réhabiliter les sophistes et les
rhét