Catéchisme positiviste

... la discipline qui, partout ailleurs, prévient ou corrige les divagations théoriques
propres à la ... Ceux qui sentent le mieux que tout art doit s'apprendre par le seul
exercice, ...... St Bruno. 18. Annibal. Lanfranc. Saint Anselme. 19. Paul-Êmile.
Héloïse ..... Réprobation solennelle des deux principaux rétrogradateurs (Julien
et ...

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|Auguste Comte (1852) |
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|Auteur du Système de philosophie positive |
|et du Système de politique positive. |
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|CATÉCHISME |
|POSITIVISTE |
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|ou |
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|SOMMAIRE EXPOSITION |
|DE LA RELIGION UNIVERSELLE |
|EN ONZE ENTRETIENS SYSTÉMATIQUES |
|entre une Femme et un Prêtre de l'HUMANITÉ. |
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|Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, |
|professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi |
|Courriel: jmt_sociologue@videotron.ca |
|Site web: http://pages.infinit.net/sociojmt |
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|Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" |
|Site web: |
|http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/inde|
|x.html |
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|Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque |
|Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi |
|Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm |
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| | Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marie Tremblay,
Le 18 février 2002,
professeur de sociologie à partir de : Auguste COMTE (1852), CATÉCHISME POSITIVISTE.
ou
SOMMAIRE EXPOSITION
DE LA RELIGION UNIVERSELLE
EN ONZE ENTRETIENS SYSTÉMATIQUES
entre une Femme et un Prêtre de l'HUMANITÉ. N. B. La présente édition reproduit le texte de l'édition originale du
Catéchisme positiviste, Paris, chez l'auteur, 1852. Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times, 12 points.
Pour les citations : Times 10 points.
Pour les notes de bas de page : Times, 10 points. [pic]
Table des matières
CATÉCHISME POSITIVISTE
PRÉFACE
Bibliothèque du prolétaire au XIXe siècle
INTRODUCTION. - Théorie générale de la religion
Premier entretien
PREMIÈRE PARTIE. - Explication du dogme.
Deuxième entretien. - Ensemble du dogme
Troisième entretien. - Ordre extérieur, d'abord matériel, puis vital
Quatrième entretien. - Ordre humain, d'abord social, puis moral
SECONDE PARTIE. - Explication du culte.
Cinquième entretien. - Ensemble du culte
Sixième entretien. - Culte privé
Septième entretien. - Culte public
TROISIÈME PARTIE. - Explication du régime.
Huitième entretien. - Ensemble du régime
Neuvième entretien. - Régime privé
Dixième entretien. - Régime public
CONCLUSION. - Histoire générale de la religion.
Onzième entretien RÉPUBLIQUE OCCIDENTALE Ordre et Progrès. - Vivre pour autrui. CATÉCHISME POSITIVISTE ou SOMMAIRE EXPOSITION
DE LA RELIGION UNIVERSELLE
EN ONZE ENTRETIENS SYSTÉMATIQUES entre une Femme et un Prêtre de l'HUMANITÉ. Par Auguste COMTE Auteur du Système de philosophie positive
et du Système de politique positive. L'Amour pour principe;
L'Ordre pour base
Et le Progrès pour but.
PRÉFACE
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« Au nom du passé et de l'avenir, les serviteurs théoriques et les
serviteurs pratiques de l'HUMANITÉ viennent prendre dignement la direction
générale des affaires terrestres, pour construire enfin la vraie
providence, morale, intellectuelle, et matérielle; en excluant
irrévocablement de la suprématie politique tous les divers esclaves de
Dieu, catholiques, protestants, ou déistes, comme étant à la fois arriérés
et perturbateurs. » Telle fut la proclamation décisive par laquelle, au
Palais-Cardinal [1], je terminai, le dimanche 19 octobre 1851. après un
résumé de cinq heures, mon troisième Cours philosophique sur l'histoire
générale de l'Humanité. Depuis cette mémorable clôture, la publication du
tome deuxième de mon Système de politique positive vient de constater
directement combien une semblable destination sociale convient à la
philosophie capable d'inspirer la théorie la plus systématique de l'ordre
humain.
Nous venons donc ouvertement délivrer l'Occident d'une démocratie
anarchique et d'une aristocratie rétrograde, pour constituer, autant que
possible, une vraie sociocratie, qui fasse sagement concourir à la commune
régénération toutes les forces humaines, toujours appliquées chacune
suivant sa nature. En effet, nous, sociocrates, ne sommes pas davantage
démocrates qu'aristocrates. A nos yeux, la respectable masse de ces deux
partis opposés représente empiriquement, d'une part la solidarité, de
l'autre la continuité, entre lesquelles le positivisme établit profondément
une subordination nécessaire, remplaçant enfin leur déplorable antagonisme.
Mais, quoique notre politique s'élève également au-dessus de ces deux
tendances incomplètes et incohérentes, nous sommes loin d'appliquer
aujourd'hui la même réprobation aux deux partis correspondants. Depuis
trente ans [2] que dure ma carrière philosophique et sociale, j'ai senti
toujours un profond mépris pour ce qu'on nomma, sous nos divers régimes,
l'opposition, et une secrète affinité pour les constructeurs quelconques.
Ceux même qui voulaient construire avec des matériaux évidemment usés me
semblèrent constamment préférables aux purs démolisseurs, en un siècle où
la reconstruction générale devient partout le principal besoin. Malgré
l'état arriéré de nos conservateurs officiels, nos simples révolutionnaires
me paraissent encore plus éloignés du véritable esprit de notre temps. Ils
prolongent aveuglément, au milieu du dix-neuvième siècle, la direction
négative qui ne pouvait convenir qu'au dix-huitième, sans racheter cette
stagnation par les généreux sentiments de rénovation universelle qui
caractérisèrent leurs prédécesseurs.
Aussi, quoique les inclinations populaires leur restent spontanément
favorables, le pouvoir passe-t-il toujours à leurs adversaires, qui du
moins ont reconnu l'impuissance organique des doctrines métaphysiques, et
cherchent ailleurs des principes de reconstruction. Chez la plupart de ceux-
ci, la rétrogradation n'est, au fond, qu'un pis-aller provisoire contre une
imminente anarchie, sans aucune véritable conviction théologique. Quoique
tous les hommes d'État semblent maintenant appartenir à cette école, on
peut assurer qu'elle leur fournit seulement les formules indispensables à
la coordination de leurs vues empiriques, en attendant la liaison plus
réelle et plus stable émanée d'une nouvelle doctrine universelle.
Tel est certainement le seul chef temporel vraiment éminent dont notre
siècle puisse jusqu'ici s'honorer, le noble tzar qui [3], tout en faisant
avancer son immense empire autant que le comporte sa situation actuelle, le
préserve, avec une énergique sagesse, d'une vaine fermentation. Son
judicieux empirisme a compris que l'Occident était seul investi de la
glorieuse et difficile mission de fonder la régénération humaine, que
l'Orient doit ensuite s'approprier paisiblement à mesure qu'elle surgira.
Il me paraît Même avoir senti que cette immense élaboration se trouvait
spécialement réservée au grand centre occidental, dont la spontanéité
nécessairement désordonnée doit seule être toujours respectée, comme
profondément indispensable à la solution commune. L'agitation habituelle de
tout le reste de. l'Occident, quoique