pouvoirs et valeurs dans l'entreprise - Cnam - Lirsa

L'argumentation est un objectif de formation évalué aux examens. ..... d'esprit
nécessaire à la correction tout en proposant un corrigé calqué sur le modèle de
la dissertation. .... Pour démontrer le lien mécanique entre A et B, je dois montrer
que A .... d'ailleurs tout le monde connait une entreprise qui n'arrive pas à
recruter.

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POUVOIRS ET VALEURS DANS L'ENTREPRISE
Michel JUFFE
Editions ESKA (1996) SOMMAIRE
I Biographie
II Postulats
III Hypothèses
IV démonstration
V résumé
VI Commentaires
VII Actualité de la question I. BIOGRAPHIE
Baccalauréat de philosophie (1963), CAPES en 1968, Docteur ès lettres et
sciences humaines.
Professeur à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, Professeur associé à
l'Université de Marne-la-Vallée
Auteur de : L'art de communiquer (2000) Editions Georg, Tragédie en
héritage, de Freud à Sophocle (1999) éditions Eshel, Les fondements du lien
social (1995) PUF, A corps perdu (1980) Seuil II. POSTULATS
Dans un contexte économique de plus en plus prégnant, les chercheurs et les
dirigeants d'entreprises sont en recherche permanente de la "potion
magique" qui leur permettrait de maîtriser les mécanismes des relations
humaines. Il existe une quantité de techniques mais elles ne règlent que
des problèmes superficiels et sont très décevantes, tout simplement parce
qu'elles considèrent la société humaine comme une machine. Dans ce livre
Michel Juffé se sert des sciences humaines pour remonter des mécanismes qui
concrétisent l'action collective aux raisons qui l'organisent, puis aux
valeurs qui l'orientent. Il nous entraîne dans ce parcours en compagnie de
huit auteurs qui représentent chacun un courant de pensée actuel relatif à
la vie sociale en entreprise. Il confronte ces approches à la grève de la
SNCF de 1986. Puis il nous entraîne dans une réflexion sur ce que sont les
valeurs et les relations entre pouvoirs et valeurs. Son ambition est de
permettre aux chefs d'entreprise d'avoir une vue d'ensemble des méthodes
d'observation et de permettre un regard nouveau et avisé sur la vie en
entreprise. L'intention de ce livre "c'est comprendre pour agir" et
dessiner une passerelle entre l'entreprise et les sciences humaines. III. HYPOTHESES
Michel Juffé nous présente deux manières de penser les sciences humaines
Il y a d'abord ceux pour qui la société est une permanente construction ou
création. Et ceux qui pensent que les valeurs se transmettent et se
modifient de génération en génération. Pour Michel Juffé ces deux
représentations de l'entreprise sont de plus en plus lisibles dans la
description des relations sociales. Pour Michel Juffé "on ne peut
comprendre le monde de l'entreprise que si l'on cherche à décrypter les
traditions et valeurs qui les déterminent". IV. DEMONSTRATION
Ce livre représente des réflexions et des éclairages innovants sur la vie
sociale en entreprise. M. Juffé passe en revue huit auteurs ayant une
influence réelle directe ou indirecte dans le monde économique. Un même
plan a été respecté pour chaque auteur : Présenter synthétiquement les
idées, en tirer les leçons pour la vie en entreprise, et situer ces idées
par rapport au cadre de pensée indiquée. La répartition a été faite en deux
parties représentant les deux manières les plus courantes de voir le monde
de l'entreprise. Ces théories sont confrontées à la grève SNCF de 1986. Ce
livre se termine sur des réflexions plus globales sur les valeurs et les
relations entre valeurs et pouvoirs. V. RESUME
AVANT PROPOS
Auparavant certains chercheurs en sciences humaines regardaient
l'entreprise comme un sujet d'étude des plus délicats et les cadres
dirigeants considéraient ces derniers comme des professeurs "Tournesol".
Actuellement, même s'il y a des divergences, les chercheurs et les cadres
dirigeants ont les mêmes interrogations : qu'est-ce qu'une entreprise ?
Quel est le problème ? Des clients aux exigences changeantes, des problèmes
techniques et d'organisation à résoudre, la mondialisation, soumettent
l'entreprise à des pressions incessantes. On rajoute à ces problèmes des
conflits interpersonnels. L'entreprise cherche à résoudre ces problèmes
avec des méthodes et des "instruments" sans se demander ce qui a pu générer
tel ou tel comportement.
Comment le résoudre ? Les Sciences Humaines vont chercher à faire de cette
demande d'instruments une réflexion sur les moyens et les fins, les raisons
et les volontés, les m?urs et les valeurs. L'intention de ce livre : "c'est
comprendre pour agir". Mon expérience auprès des cadres d'entreprises et
des Services Publics et des chercheurs experts en Sciences Humaines, me
donne la possibilité de proposer une passerelle (parmi d'autres) reliant
les entreprises aux Sciences Humaines, en montrant aux cadres des idées de
chercheurs et de consultants qui amènent des éclairages divers sur la vie
sociale des entreprises : dans l'entreprise.On doit se préoccuper de jeux
d'acteurs qui s'inscrivent dans des mises en scène. Ces mises en scènes
résultent d'histoires collectives. J'ai donc limité le choix à huit auteurs
représentatifs des différents points de vue. Ils sont présentés en deux
parties : Mintzberg, Saisaulieu, Crozier et Goffman, pour lesquels ces
mondes sont construits, ensuite Jaques, Riveline, Iribarne et Hirschman
pour lesquels ce monde est hérité. A chaque partie, une conclusion essayant
de synthétiser ce qui unit et ce qui distingue les auteurs présentés. Elles
sont présentent toutes les deux dans la vie sociale et en fonction des
problèmes rencontrés on peut utiliser l'une ou l'autre. Je termine par
quelques réflexions plus globales pour montrer ce qui différencie les
héritages des constructions et permet de relier les uns aux autres. INTRODUCTION
DES ACTEURS AUX AUTEURS
Le cadre de pensée est introduit par la mise en parallèle de l'art
culinaire (recette, le menu, mode d'alimentation, tradition culinaire,
valeur), de l'art militaire (la tactique, la stratégie, la politique,
tradition, valeur) et de l'art dramatique... L'association la plus connue
dans les Sciences Humaines est celle de l'art dramatique. Le dialogue
compose des scènes, c'est pourquoi l'on parle de jeu d'acteurs. Les scènes
sont écrites dans les actes qui eux-mêmes nous dévoilent les stratégies
d'acteurs : c'est la mise en scène. Le déroulement des actes nous fait
découvrir l'ensemble des stratégies d'acteurs et nous donne une politique :
c'est le scénario. Mais les éléments de la mise en scène seraient obscures
si cette dernière ne reposait pas sur l'intrigue, sur l'histoire ou la
tradition. Le déroulement d'une intrigue n'est pas continu, il y a des
changements de situations qui sont liés au c?ur de l'intrigue. Ce c?ur est
constitué de sentiments fondamentaux : les valeurs. Nous essayons de
définir l'action de l'entreprise en 3 niveaux : niveau opérationnel : les
jeux d'acteurs ; niveau organisationnel : mise en scène des actes ; niveau
directionnel : les scénarios. L'intrigue impose la recherche de ce qui
anime l'histoire. L'histoire représente une lutte permanente entre forces
sociales opposées et la société est une permanente construction ou
création, sans but prédéterminé". "C'est le monde construit". La manière
même dont sont appréhendées les relations sociales tient à des valeurs qui
se transmettent et se transforment de génération en génération. "C'est le
monde hérité". PREMIERE PARTIE
LE MONDE CONSTRUIT : INFLUENCES, IDENTITES, POUVOIRS, INTERACTIONS
Les quatre auteurs présentés nous donne l'image d'un monde symbolique et
admettent que la vie sociale est soumise à des jeux de relations qui
renvoient à des valeurs. Mais pour eux ces valeurs sont le résultat d'une
construction : Mintzberg les considère comme "une enveloppe nébuleuse que
la rationalité doit expliciter" ; Sainsaulieu considère qu'elles viennent
"des jeux de pouvoir" ; Crozier pensent qu'elles sont "l'arrière fond de
ces jeux de pouvoir" ; Goffman nous dit qu'elles proviennent des "rituels". Henry MINTZBERG : LA DESCRIPTION DES INFLUENCES
Henry Mintzberg, canadien, ingénieur et professeur de management à
l'université Mc Gill de Montréal. Spécialiste en Science des
organisations. Auteur notamment de : Le pouvoir dans les organisations...
Dans Le pouvoir dans les organisations, Henry Mintzberg nous décrit les
diverses formes de pouvoir dans les organisations. Il définit le pouvoir de
la façon suivante : "la capacité à produire ou modifier les résultats ou
effets organisationnels". Cette capacité est motivée par des buts :
"intentions précédant les décisions ou les actions". Maître à penser de
l'organisation et du management en entreprises, c'est une référence pour
beaucoup d'entreprises.
CONCEPTS
Il recherche les différents détenteurs de pouvoir et étudie la façon dont
ils exercent ce pouvoir. On voit apparaître dix sortes de détenteurs
d'influence classés en deux catégories. La coalition externe : les
propriétaires, les associés, les regroupements de salariés, les publics. La
coalition interne : Le conseil d'administration, le PDG, les opérateurs,
l'encadrement, la technostructure, la logistique. Il existe un onzième
agent : l'idéologie de l'organisation. On distingue alors cinq moyens
d'influence externe : les normes sociales, les contraintes formelles, les
campagnes de groupes de pression, les contrôles directs, la participation
au conseil d'administration. Les normes sociales sont souvent très
générales, instables et divergentes. Dans la coalition interne