ii. un service public d'éducation nationale pour la réussite de tous

Mais elles se sont interrogées sur le sujet sans tenir compte de la ..... C'est dans l'
exercice du métier d'enseignant que se forgent une image didactique ...... série
de mots susceptibles d'être la version correcte de la chaîne à corriger. ...... de la
décennie 2003-2012 ? en ne s'appuyant que sur les langues d'origine coloniale.

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CONGRES DE MARSEILLE Avril 2013 [pic] PROJET SYNDICAL 2ème mouture
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I. NOS VALEURS ET NOTRE SYNDICALISME POUR UNE SOCIETE SOLIDAIRE 3 I.1 Face au capitalisme, producteur d'inégalités et de crises, le
syndicalisme pour un autre monde 3
I.2 Pour agir, l'ambition d'une Europe sociale 4
I.3 Promouvoir la laïcité, la liberté, la solidarité en France et dans le
monde 6
I.4 Notre syndicalisme 10
I.5 Notre syndicat 11
I.6 Défendre et construire des solidarites pour toutes et tous 13
I.7 Services publics et Fonction publique, solutions pertinentes et
moderne 16
I.8 Un service public laïque et gratuit d'Education nationale pour tous,
partout 16 II. UN SERVICE PUBLIC D'ÉDUCATION NATIONALE POUR LA RÉUSSITE DE TOUS 20 II.1 Pour une école juste et efficace 20
II.2 Assurer à chacun le droit à l'éducation et à la formation 20
II.3 Organiser les différents temps de l'éducation et de la formation tout
au long de la vie 22
II.4 Mettre l'apprenant au c?ur du système éducatif 30
II.5 Réunir les conditions de la réussite de tous 35
II.6 Mettre en synergie toutes les actions éducatives 39
II.7 Démocratiser le fonctionnement des établissements et des écoles 42
II.8 Professionnaliser la formation des enseignants et des personnels
d'éducation 44 III. DES PERSONNELS RECONNUS DANS UN SERVICE PUBLIC RÉAFFIRMÉ 48 III.1 Enseignants, nous sommes des fonctionnaires d'État 48
III.2 Carrière : Revalorisation 52
III.3 Conditions d'exercice 56
III.4 Les droits à réaffirmer 61 NOS VALEURS ET NOTRE SYNDICALISME POUR UNE SOCIETE SOLIDAIRE 1 Face au capitalisme, producteur d'inégalités et de crises, le
syndicalisme pour un autre monde
1 Un monde, des crises Dès son origine notre syndicalisme s'est donné une ambition et une
responsabilité internationales.
Le monde subit la domination du mode de production capitaliste qui n'est
pourtant qu'une des formes de l'économie de marché. La crise financière,
économique et sociale, installée depuis 2008, n'est que le dernier avatar
de l'ultralibéralisme. Cette crise d'une exceptionnelle gravité produit ses
effets, bousculant les économies, soumettant les populations à l'austérité
et au chômage. L'absence de toute régulation et de tout contrôle politique
d'une sphère financière coupée de l'économie réelle est une des causes de
cette crise. En n'ayant d'autre ambition que celle d'une course folle aux
profits immédiats et à l'accumulation de richesses pour quelques-uns, ce
modèle, d'abord producteur d'inégalités, génère, de surcroît et
inévitablement, ses propres crises et accentue les crises sociales,
énergétiques et environnementales que connaît notre planète. Nous vivons
dans un monde inégalitaire, qui conduit près d'un milliard de femmes et
d'hommes à lutter quotidiennement contre la faim et pour accéder à l'eau
potable. Le développement des pays les «moins avancés» est, quant à lui,
freiné par le colonialisme économique des multinationales. Par ailleurs le
modèle productiviste des XIXe et XXe siècles, conduit au pillage des
ressources naturelles, accélère la crise énergétique et met notre
écosystème en danger. Enfin, alors que les droits humains fondamentaux
restent une utopie pour près d'un quart de l'humanité, l'idéologie libérale
fragilise et remet en cause les systèmes de solidarité et de protection
sociale existants dans les pays les plus «développés».
Face à cette situation d'un monde en «multicrise», il y a urgence, pour le
SE-Unsa, à soutenir le syndicalisme international pour qu'il encourage et
contribue à crédibiliser un autre modèle de développement. Celui-ci doit
être basé sur les valeurs de l'humanisme, de la solidarité, de la liberté
et de la laïcité.
2 Crédibiliser le projet d'une autre mondialisation Une autre mondialisation est possible. Pour le SE-Unsa, celle-ci doit
s'organiser autour de trois exigences principales : la garantie des
libertés individuelles et collectives, une économie solidaire, sociale et
performante au profit de l'Homme, et la préservation de l'environnement.
L'idée de développement durable porte en elle ces exigences. C'est pourquoi
le SE-Unsa, milite pour le développement durable qui lie l'urgente question
environnementale aux indispensables notions de justice sociale, d'égalité,
et de respect de la diversité culturelle. Sous l'effet des crises
financières, économiques et sociales, des échecs de sommets internationaux,
les questions environnementales ont reculé dans les consciences publiques.
La catastrophe de Fukushima, la fin des énergies fossiles à bas coût
exigent d'avancer sur la voie d'une transition énergétique et d'une
conversion écologique de nos économies.
Le SE-Unsa pense que les idées de croissance maîtrisée, de croissance
verte, de relocalisation des économies, d'intervention des pouvoirs publics
pour une économie plus solidaire, méritent mieux que des discours de façade
et doivent maintenant se concrétiser.
Le SE-Unsa soutient les initiatives qui tentent d'aborder autrement
l'organisation de l'économie.
L'indice de développement humain créé par le programme des Nations-Unies
pour le développement (PNUD) et intégrant l'espérance de vie et l'éducation
est une première base. La mesure des inégalités, les différences de niveau
de vie entre les hommes et les femmes d'un pays considéré (le GDI) ou un
indicateur des libertés publiques pourraient le compléter. Pour le SE-Unsa,
passer de la mesure de la performance économique d'un pays à celle du bien-
être de ses habitants est un enjeu majeur.
3 Développer la coopération et défendre la paix Plusieurs zones de conflits armés ainsi que de nombreuses zones de vives
tensions persistent à travers le monde. Chocs de nationalismes,
affrontements ethniques, montée des intégrismes, manque de démocratie et de
liberté, négation de la culture de l'autre, révoltes de la faim ou de la
pauvreté, batailles géostratégiques... La liste est longue pour expliquer
ces conflits réels ou larvés. Dans ces guerres, l'utilisation d'enfants
soldats est intolérable. Pour le SE-Unsa, défendre la paix, c'est avant
tout aider les peuples à installer la démocratie et la liberté dans leur
pays. C'est travailler à une meilleure compréhension entre les peuples.
Dans les pays où la démocratie n'existe pas, le Syndicat intervient pour la
libération des prisonniers d'opinion et pour la mise en place de syndicats
libres. Le Syndicat poursuit son engagement en faveur de la coopération
internationale. Il maintiendra, en liaison avec sa fédération, et son
Union, ses contacts avec les syndicats des autres pays du monde.
Le SE-Unsa réaffirme son attachement à Solidarité Laïque, notre ONG laïque,
qui mène des actions de coopération dans des pays en difficulté et en
particulier dans ceux où la liberté de conscience est malmenée. Le SE-Unsa
soutient les opérations de solidarité qui peuvent être conduites par ses
sections locales dans des pays en difficulté passagère ou chronique. Il
encourage les sections, notamment transfrontalières et celles des Dom à
créer des liens ou à les renforcer avec les organisations syndicales
d'enseignants proches géographiquement et membres de l'Internationale de
l'Éducation (IE).
Une bonne politique de coopération exige que les aides promises soient
versées. Le SE-Unsa soutient les objectifs du millénaire pour le
développement.
Les pays ayant subi de graves dommages liés aux catastrophes naturelles
doivent bénéficier d'un fonds international d'urgence.
Une poignée de pays seulement ont atteint l'objectif de 0,7% du revenu
national brut (RNB) pour l'aide au développement. Pour le SE-Unsa, la
France doit honorer au plus vite cet engagement. Il y a d'autant plus
urgence qu'éradiquer la pauvreté et la famine coûterait moins de 1% du RNB.
4 Rénover et renforcer les institutions internationales, asseoir le
syndicalisme mondial Le SE-Unsa considère que la dernière crise financière rend indispensable
une autre gouvernance économique mondiale. Les instances de régulation et
contrôle doivent jouer pleinement leur rôle. Pour cela, elles doivent
d'abord évoluer vers plus de transparence et de démocratie.
Deux conceptions du monde se sont affrontées ces dernières décennies : d'un
côté, une vision unilatérale et impérialiste exclusivement fondée sur la
loi du plus fort, de l'autre, une vision multilatérale et collective qui a
pour règles la négociation et la régulation. Pour le SE-Unsa, un cadre
permettant de faire vivre concrètement cette dernière vision existe, c'est
l'Organisation des Nations-Unies (ONU). Cette instance est la plus légitime
pour définir et appliquer le droit international. En tant que démocrates,
humanistes et laïques, nous militons pour sa reconnaissance pleine et
entière, sa pérennité et pour le renforcement de son fonctionnement
démocratique.
Le syndicalisme international est quant à lui un outil adapté pour agir
efficacement dans ce monde en crise. La Confédération syndicale
internationale (CSI) doit davantage peser sur les institutions
internationales. Cette confédération, en réunifiant les différents courants
du syndicalisme mondial, peut influer sur la mondialisation dans un sens
plus favorable aux salariés. L'internationale de l'Éducation (IE) est
l'organisation professionnelle la plus importante associée à la CSI. Elle
agit pour la solidari