Méthodes de calcul de la capacité d'autofinancement

La marge brute d'autofinancement est le concept qui avait été retenu avant que
le ... de charges d'exploitation vers charges à répartir sur plusieurs exercices.

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Enjeux de la capacité d'autofinancement




La CAF est le flux potentiel de trésorerie (sans tenir compte des décalages
temporels) dégagé par l'ensemble de l'activité normale de l'entreprise. La
CAF n'est pas exactement un flux de trésorerie (cash flow en anglais). En
effet, elle ne tient pas compte des encaissements et des décaissements
effectivement réalisés au cours de la période.
La confusion entre CAF et cash flow est fréquente. Pour obtenir un flux de
trésorerie issu de l'activité normale,il faut retrancher à la CAF la
variation du besoin en fonds de roulement de la période. En retranchant de
la CAF le montant des dividendes versés au cours de la période, on obtient
l'autofinancement.
Les banques, en comparant la CAF aux montant des dettes financières,
mesurent la capacité de remboursement de l'entreprise. Celles-ci sont
attentives à l'évolution du ratio suivant : [pic].
Ce ratio indique la capacité de l'entreprise à rembourser ses dettes. Un
ratio égal à trois par exemple indique que l'entreprise met trois ans à se
libérer.

Historique de la capacité d'autofinancement

1984 : concept ajouté à la mise en place du cadre comptable.
La marge brute d'autofinancement est le concept qui avait été retenu avant
que le plan comptable n'adopte celui de capacité d'autofinancement.
Toujours utilisée par l'Ordre des Experts-Comptables et par la Banque
Centrale des Bilans, la Marge Brute d'Autofinancement considère les
dotations sur actifs circulants (net des reprises) comme une charge
monétaire. Ce faisant, contrairement à la CAF, la MBA se révèle dépendante
de la politique de provision.

Méthodes de calcul de la capacité d'autofinancement

La CAF se calcule soit à partir de l'Excédent Brut d'Exploitation (voir
methode soustractive ci-dessous),soit à partir du résultat de l'exercice
(voir methode additive).

Méthode soustractive

Ce mode de calcul découle directement de la définition de la CAF. Il s'agit
d'un calcul de la CAF selon son origine.
Ainsi, la CAF se calcule en faisant la différence entre les produits
encaissables et les charges décaissables relevant de l'activité normale de
l'entreprise, c'est-à-dire qui ne relèvent pas des opérations de
financement ou d'investissement.
Un produit encaissable (respectivement une charge décaissable) est
potentiellement générateur d'une recette (respectivement dépense). À
l'inverse un produit (respectivement une charge) calculé n'engendre pas de
flux monétaire. En pratique, à l'excédent brut d'exploitation(EBE) sont
ajoutés les transferts de charges d'exploitation et les autres produits
encaissables de l'activité normale et sont soustraites les autres charges
décaissables de l'activité normale.
EBE
+ transferts de charges d'exploitation vers charges à répartir sur
plusieurs exercices
+ autres produits encaissables de l'activité normale
- autres charges décaissables de l'activité normale
= CAF
Notons que les transferts de charges d'exploitation vers charges à répartir
sur plusieurs exercices permettent l'activation de certaines charges. Ces
dernières sont effectivement des dépenses, mais sont considérées comme un
investissement. Ces transferts de charges, bien qu'étant un produit
calculé, doivent être ajoutés à l'EBE pour annuler l'impact de charges qui
ne relèvent pas de l'activité normale de l'entreprise.

Méthode additive

Cette seconde méthode de calcul est en général plus rapide que la première
et par conséquent plus utilisée. Il s'agit d'un calcul de la CAF selon son
affectation.
La CAF peut aussi se calculer à partir du (résultat net) auquel on ajoute
les charges calculées (dotations aux amortissements et provisions) et
auquel on retranche les produits calculés des reprises sur provisions et
amortissements. Il faut de plus éliminer du résultat net l'impact des
opérations de financement et d'investissement apparaissant dans le compte
de résultat. Premièrement, il faut retrancher les quote-parts de
subventions d'investissement virées au compte de résultat qui sont des
produits calculés. Secondement, il faut rajouter la valeur nette comptable
des éléments d'actifs cédés (VNCEAC) et soustraire les produits de cessions
des éléments d'actifs, puisque ces deux derniers élements relèvent de la
fonction des investissements. De plus, la VNCEA est une charge calculée. En
revanche, les PCEA sont des produits encaissables et correspondent au prix
de vente des immobilisations cédées.
Résultat Net Comptable
+ Charges calculées (charges exceptionnelles - produits exceptionnels)


- Reprise sur charges calculées (reprises sur amortissements -
dotation sur amortissements)
+ Valeur nette comptable d'Elements Actif Cédés
- Produits de Cession d'Éléments d'Actif
- quote-part des subventions d'investissement virées au résultat de
l'exercice
= Capacité d'AutoFinancement
- distribution de dividendes
= Autofinancement


Enjeux du besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement permet de prendre en compte dans les
analyses de flux de trésorerie les clients qui peuvent payer à l'avance ou
avec un délai, les fournisseurs qui ne sont pas toujours payés au moment de
la livraison. En général, les charges sociales sont payées le 15 du mois
suivant. En résumé, le besoin en fonds de roulements résulte des décalages
entre les décaissements et encaissements des flux liés à l'activité de
l'entreprise.
Le besoin en fonds de roulement peut être qualifié de "BFR négatif" ou de
"ressource en fonds de roulement" lorsqu'il est négatif. C'est très souvent
le cas dans la grande distribution, étant donné que les produits vendus
sont payés aux fournisseurs sous des conditions de délais de paiement peu
favorables à ces derniers, tandis que les clients paient au comptant à
l'acte d'achat. Ce BFR négatif est alors placé et peut représenter de
l'ordre de quelques points de marge supplémentaire pour le distributeur.
Le besoin de financement correspond à l'excédent des emplois (réels)
d'investissement de l'exercice sur les ressources (réelles)
d'investissement de l'exercice, hors endettement à long et moyen terme.

Calcul du besoin en fonds de roulement

L'expression simplifiée du BFR est la suivante :
BFR = stocks + créances clients - dettes fournisseurs.
De façon plus générale, on peut considérer que le BFR se définit comme la
différence entre les actifs d'exploitation et le passif d'exploitation
considérés au sens large :
BFR = stocks + réalisable - dettes de court terme d'exploitation.
On peut distinguer BFR d'exploitation et BFR hors exploitation, étant donné
que certains éléments de l'équation précédente ne sont pas directement liés
à l'exploitation (impôt sur les bénéfices...).
BFR = Actif circulant - Passif circulant
BFRE = Actif circulant d'exploitation - Passif circulant d'exploitation
BFRHE = Actif circulant hors exploitation - Passif circulant hors
exploitation.
Le BFR doit être financé par le FRNG et principalement le BFRE.

Le Besoin en Fonds de Roulement et les Ratios

Ces ratios ont pour objectif de définir et mettre en place des indicateurs
de pilotage d'une structure.




Le BFR et les Ratios Clients [

Un des leviers d'optimisation de BFR est la réduction de délai de règlement
client. Les analystes apprécient également que l'on présente le BFR en
jours de chiffre d'affaires. Il suffit pour cela de diviser le montant
trouvé ci-dessus par le chiffre d'affaires hors taxes de l'entreprise et de
multiplier par 365 (ou 360 suivant les conventions). Le ratio de rotation
des créances clients mesure la liquidité des créances clients.
Le rapport du chiffre d'affaire TTC au Créances Clients est un indicateur
de liquidité des clients.

Le DSO: Days of Sales Outstanding [

En français, c'est le nombre de jours de Crédit Client ou le délai moyen de
paiement des clients. C'est défini comme le chiffre d'affaires facturé non
encaissé, exprimé en nombre de jours de chiffre d'affaires.

DSO = Créances Clients*Nombre de jours de la période/CA TTC

La notion de période correspond à la fenêtre d'observation. Par exemple, on
suppose que à fin du mois de décembre 2008, l'encours total fin du mois TTC
= 100 E; le CA ttc d'octobre à décembre est de 100 E; alors le DSO =
100*91/100 = 91 jours. Le délai moyen de règlement des factures est de 3
mois environ !

Représentation schématique des roulements type BC Niveau du Besoin de Fonds
de Roulement

Dans certaines activités, le BFR est négatif, ce qui signifie que
l'activité génère un flux positif de trésorerie. C'est notamment le cas
pour les enseignes de la grande distribution ; en effet, elles payent leurs
fournisseurs après la livraison (souvent 90 jours), alors que les clients
paient au comptant.
Cependant, dans la majorité des entreprises, le BFR est positif, ce qui
signifie que l'entreprise doit lever des fonds pour combler le flux négatif
généré par le cycle d'exploitation.
Plus globalement, il y a 3 cas :
. Le Besoin de Fonds de Roulement est positif : dans ce cas, les emplois
d'exploitation de l'entreprise sont supérieurs aux ressources
d'exploitation. L'entreprise doit donc financer ces besoins à court
terme soit à l'aide de son excédent de ressources à long terme (Fonds
de roulement), soit à l'aide de ressources financières complémentaires
à court terme (concours bancaires...).
. Le Besoin de Fonds de Roulement est nul : dans ce cas, les emplois
d'exploitation de l'entreprise sont égaux aux ressources
d'exploitation, l'entreprise n'a donc pas de besoin d'exploitation à
financer puisque le passif circulant suffit à financer l'actif
circulant.
. Le Besoin de Fonds de Roulement est négatif : dans ce cas, les emplois
d'exploitation de l'entreprise sont inférieurs aux ressources
d'exploitation, l'entreprise n'a donc pas de besoin d'exploitation à
financer puisque le passif circulant excède les besoins de financement
d