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Béhaviorisme - cognitivisme - socio-constructivimse

http://ute.umh.ac.be/dutice/uv6a/

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[pic]Introduction

La conception et la mise en ?uvre d'un dispositif de formation doit reposer
sur des modèles
En sciences humaines, la connaissance que l'on a des phénomènes n'a pas la
valeur universelle qui caractérise les sciences exactes. Tout fait même
démontré à travers des méthodes d'investigation rigoureuse n'a de sens qu'à
travers l'interprétation qu'il recevra à l'intérieur d'un système structuré
de connaissances que l'on désigne habituellement par le terme modèle.
C'est ainsi que le développement des sciences humaines a été jalonné par
l'émergence de différents modèles qui ont abordé les phénomènes selon des
points de vue particuliers en mettant en ?uvre des méthodes
d'investigations spécifiques.
En particulier dans le domaine qui nous intéresse ici qui est celui de
l'apprentissage, différents modèles ont été proposés pour expliquer la
manière dont un individu acquière des connaissances.
Le concept de modèle que nous utiliserons ici rejoint celui souvent utilisé
de théorie. On parle habituellement des théories de l'apprentissage pour
désigner un ensembles de lois ou de principes qui décrivent la manière dont
l'apprentissage se déroule. Bien que cette définition puisse aussi être
appliquée à la notion de modèle, ce dernier terme renferme en plus une
référence à la relativité des choses.
Un modèle est un système d'explication d'une réalité qui repose sur
certains présupposés, certaines hypothèses. Par exemple, l'idée que
l'apprentissage implique une construction active de la part du sujet qui
apprend a donné lieu à une appréhension radicalement différente des
phénomènes d'apprentissage et a engendré la naissance de nouveaux modèles
qui tranchaient radicalement par rapport à la manière dont l'apprentissage
était compris jusqu'alors.
Comme nous venons de le souligner, la connaissance des modèles
d'apprentissage nous aide à comprendre comment se déroule l'apprentissage
mais elle nous permet également de concevoir des dispositifs de formation
plus cohérents et plus efficaces.
Se lancer dans la conception d'un dispositif de formation en particulier
lorsqu'il s'agit de dispositifs fort coûteux comme ceux qui mettent en
?uvre des TIC sans une bonne connaissance de ces différents modèles relève
d'un artisanat qui n'est plus acceptable à une époque où la connaissance
est considérée comme la principale ressource du développement.
Pas plus que l'on chargerait de la construction d'un pont un ingénieur qui
ignorerait les principes de base de la résistance des matériaux, il n'est
aujourd'hui concevable de confier la réalisation d'un dispositif de
formation à une personne qui ignorerait les principaux modèles
d'apprentissage. Pourtant, dans la pratique de tous les jours, l'idée que
pour enseigner ou pour concevoir une formation, il suffit de bien connaître
le domaine reste encore largement répandue. Combien de fois n'avons nous
pas été consterné par la pauvreté pédagogique de dispositifs de formation
conçus par de brillants ingénieurs ou par des économistes très compétents
qui croyaient (souvent en toute bonne foi) que la pédagogie se résumait à
quelques trucs ou recettes rapidement assimilées ?
Dans ce cours, nous défendrons l'idée qu'il en est tout autrement : pour
concevoir ou mettre en ?uvre une formation, il est essentiel d'avoir une
connaissance de base quant à la manière la plus efficace de faire
apprendre. En particulier, nous verrons que cette connaissance ne relève
pas de recettes dont l'application stricte garantirait le résultat attendu.
Bien au contraire, il s'agit de se construire une compréhension profonde
des mécanismes de l'apprentissage à travers la connaissance des différents
modèles qui ont jalonné le développement des sciences de l'éducation. Il
s'agit aussi d'avoir suffisamment de recul par rapport à ces différents
modèles pour être capable, sur la base de l'intégration de ces modèles, de
concevoir et de mettre en ?uvre des dispositifs de formation qui ont toute
chance d'être efficaces. Ce recul qui est essentiel pour faire de vous de
véritables professionnels ne pourra être acquis qu'à travers l'expérience.
Pour commencer à développer cette dernière, différentes activités vous
seront proposées dans cette unité mais pour acquérir une véritable
expertise dans la conception pédagogique de dispositifs de formation, ce
sera à vous de vous investir dans des projets plus vastes et de confronter
vos connaissances à la réalité du terrain.
Les modèles d'apprentissage dont nous traiterons dans cette unité concerne
ce qu'on pourrait appeler l'ère moderne des théories de l'apprentissage.
Ainsi, les premiers travaux auxquels nous ferrons référence remontent au
début du 20ème siècle.
Sans nier l'apport des grands philosophes de l'antiquité comme Platon ou
Socrates ou encore des théoriciens de la pédagogie du 18ème et 19ème
siècles tels que Coménius, Rousseau, Pestalozzi et plus récemment de l'
"école nouvelle " (Dewey, Montessori, Decroly), nous considérerons que ces
travaux, malgré l'impact qu'ils ont pu avoir sur les conceptions
pédagogiques en vigueur à l'époque, ne conduisent pas à un ensemble de
connaissances constituées sous la forme d'un modèle.
Dans le cadre d'une première approche, on peut considérer que les cinq
grands modèles que nous étudierons dans cette unité (gestaltisme,
behaviorisme, néo-behaviorisme, cognitivisme et néo-cognitivisme) se
structurent selon les principes décrits par la figure 1.
Ainsi, pour expliquer l'apprentissage on peut faire appel à deux catégories
de facteurs : des facteurs internes à l'individu et des facteurs externes
principalement issus de l'environnement ou du milieu.
Le début du 20ème siècle a été marqué par une tension entre deux approches.
La première issues des travaux des chercheurs américains Watson et
Thorndike et du chercheur soviétique Pavlov est connue sous l'appellation
Béhaviorisme traduite en français par le terme comportementalisme qui
souligne l'intérêt de ces chercheurs pour l'étude du comportement. La
seconde trouve sa source dans les travaux de chercheurs allemands
(Wertheimer, Kohler, Kofka) qui, à partir de leurs expériences sur la
perception, ont mis en évidence un certain nombre de principes qui
régissent l'apprentissage humain.
Par la suite ces deux modèles ont évolué. L'un se radicalisant sous
l'impulsion de Skinner pour aboutir à ce que l'on a coutume d'appeler le
néo-behaviorisme et l'autre donnant naissance à un courant connu sous le
nom de cognitivisme qui continue aujourd'hui encore à influencer les
recherches dans le domaine.
La perspective cognitiviste en se développant à intégrer de nouveaux
aspects tels que l'importance de la culture ou des autres individus
(approche socioculturelle) dans l'apprentissage (socioconstructivisme).
|[pic] |
|Figure 1: Structuration des |
|principaux modèles d'apprentissage |


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[pic]Activité 1

Cette activité est à réaliser tout au long de cette unité de valeur. Le
produit de cette activité sera repris ensuite dans le cadre du séminaire
intitulé "conceptoscope" organisé par votre tuteur. Vous devez donc avoir
réalisé l'activité avant de suivre le séminaire.
1. Téléchargez le glossaire que vous utiliserez durant la découverte de
la séquence d'autoformation.
2. Prenez connaissance de la définition proposée à chaque page du
glossaire.
3. Complétez les rubriques: "Approfondissement de la définition",
"Variantes - autres acceptions du terme", "Exemples d'application dans
le domaine de la formation à distance et/ou dans l'usage des TIC",
"Termes liés" et "Auteurs associés" pour chacun des termes du
glossaire au fur et à mesure de votre prise de connaissance du contenu
de cette unité de valeur.

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[pic]Partie I: Le behaviorisme


Objectifs

. Identifier les principes qui régissent l'apprentissage par essai et
erreur
. Décrire les conditions d'installation d'un comportement par
conditionnement répondant
. Identifier les situations auxquelles les principes du conditionnement
opérant s'appliquent

Concepts clés

. Association
. Apprentissage par essai et erreur
. Conditionnement répondant

1. Ebbinghaus et l'étude de la mémorisation

Lorsque la psychologie s'est définitivement détachée de la philosophie sous
l'impulsion de chercheurs comme Ebbinghaus (1850-1909), c'est au nom de la
revendication d'asseoir la psychologie sur une approche scientifique des
phénomènes que le schisme a eu lieu.
Par la suite différents auteurs tels que Watson puis Skinner ont approfondi
l'exigence énoncée par Ebbinghaus en insistant sur le fait que l'étude des
processus psychologiques ne pouvait se faire qu'à travers l'observation
objective des comportements manifestés par l'individu. C'est de la
systématisation de cette exigence qu'est née, sous l'impulsion de Watson,
la dénomination béhaviorisme.
Très rapidement Ebbinghaus s'est attaché à systématiser ses observations
qui portaient sur la mémorisation de syllabes sans signification sous forme
de lois dont la plus connue décrit le phénomène d'oubli: l'oubli du
matériel mémorisé est important en début de période puis décroît ensuite
plus lentement conformément à la courbe présentée dans la figure 1.
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|Figure 1: La courbe d'ou