lcr AVRIL

"avoir un grand soin, dans tous vos exercices et actions, de vous donner au Saint
...... "J'aime à penser que, lorsque vous recevrez ce billet, vous serez encore tout
.... supplée à notre faiblesse et corrige notre fougue" (MD: mercredi Pentecôte).
.... Mais l'Esprit de Conseil n'est pas un distributeur passif de la lumière : dans le
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1er AVRIL SAINTE MARTlNE, vierge et. martyre
(Brev. Rom. 30 janvier)
(Semi-double) « L'amour est fort comme la
mort. » (Cant.)
INVOCATION
« Martine, protège le sol qui t'a vu naître, accorde un repos paisible à
la terre des chrétiens... 0 vierge, notre appui, notre gloire éclatante,
reçois l'hommage de nos coeurs; agrée les voeux de Rome qui te chante et
t'honore dans son amour. »
I. - DÉTACHEMENT ET VAILLANCE « Martine, vierge romaine, était fille d'un père consulaire. Dès ses plus
tendres années, elle perdit ses parents et embrasée du feu de la piété
chrétienne, elle distribua aux pauvres avec une admirable libéralité les
richesses abondantes dont elle jouissait.
Sous l'empire d'Alexandre Sévère, on lui ordonna d'adorer les faux
dieux, mais elle repoussa ce crime horrible avec une noble liberté. Alors
on la frappa de verges à plusieurs reprises; on la déchira avec des crocs,
des ongles de fer, des têts de pots cassés; on lui lacéra les membres avec
des couteaux aigus, puis elle fut enduite de graisse bouillante; enfin
condamnée aux bêtes de l'amphithéâtre. Miraculeusement protégée contre
elles, on la jeta sur un bûcher ardent d'où elle sortit saine et sauve par
un nouveau prodige. » .
Cette invincible vierge a eu la gloire d'être chantée par le pape Urbain
VIII.
Dans les magnifiques leçons que l'Église consacre à l'abrégé de la vie de
ses saints, presque toujours nous voyons dans la première qui raconte les
débuts de leur perfection, qu'ils se sont détachés des biens de la terre et
ont tout donné aux pauvres. Que ce soient les martyrs, les docteurs, les
confesseurs ou les vierges, la sainteté de tous s'ouvre sur cette base
solide de l'évangélique pauvreté.
Urbain chante aussi de vous, ô Martine: « Elle dédaigne ces jouissances
d'une vie terrestre, elle se donne au SEIGNEUR et sa main généreuse,
versant les richesses au sein des pauvres du CHRIST, cherche la récompense
des cieux. » Tout aussitôt le pontife ajoute pour nous montrer que les âmes
pauvres, détachées, sont les âmes vaillantes: « Ni les ongles de fer, ni
les bêtes, ni les verges qui sillonnent si cruellement ses membres n'ont
ébranlé son courage. Descendus du séjour des bienheureux, les anges la
fortifient par un pain céleste; le lion même oubliant sa férocité se
prosterne paisible à tes pieds, ô Martine. »
Merci, ô mon DIEU, de nous avoir aussi appelées à la pauvreté évangélique
et franciscaine. Nous nous plaignons souvent de rester faibles et comme
sans énergie dans la prière, l'accomplissement de la Règle et tous les
actes de la vie religieuse; voyons si nous avons basé notre vie de chaque
jour sur un complet détachement. N'y a-t-il point quelque attache à nous-
mêmes, aux personnes, aux choses, aux charges, aux lieux, qui diminue notre
liberté ou nous prive? Si nous voulons être vaillantes, soyons libres de
tout lien, alors seulement nous deviendrons invincibles.
II. - LA FORCE DE L'AMOUR
Quelques-uns des bourreaux de Martine frappés de la nouveauté de ces
miracles et touchés de la grâce de DIEU embrassèrent la foi de JÉSUS-
CHRIST. Après plusieurs tourments, ils eurent la tête tranchée et
méritèrent ainsi la palme glorieuse du martyre.
Aux prières de la sainte, il y eut des tremblements de terre, des feux
tombèrent du ciel au milieu des tonnerres, renversèrent les temples des
faux dieux et consumèrent leurs statues. Tantôt l'on voyait couler de ses
blessures du lait avec du sang, de son corps s'échappait une brillante
splendeur et une odeur très suave. Tantôt elle semblait élevée sur un trône
royal, chantant les louanges de DIEU avec les saints.
Ces merveilles et surtout la fermeté de la vierge exaspérèrent le juge qui
ordonna de lui trancher la tête. Aussitôt après on entendit une voix d'en
haut qui appelait au ciel la vierge victorieuse. Toute la ville trembla et
plusieurs adorateurs des idoles se convertirent à la foi de JÉSUS-CHRIST.
Martine souffrit sous le pontificat de saint Urbain 1er, et sous celui
d'Urbain VIII on trouva son corps dans une antique église avec ceux des
saints martyrs Concordius, Épiphane et leurs compagnons, près de la prison
Mamertine au pied du Capitole.
Que l'amour de notre DIEU possède ses vierges franciscaines, alors comme
Martine, elles triompheront même de leurs persécuteurs et sauront les
arracher au démon pour les donner à JÉSUS-CHRIST. Ces victoires se
remporteront par le sacrifice uni à la prière. La charité souffre tout;
l'amour est fort comme la mort.
Après avoir aimé et souffert, elles seront appelées au ciel où leur amour
JÉSUS leur donnera la couronne de vie.
Disons encore avec Urbain VIII: « Éloigne de nous les joies mauvaises, ô
DIEU, dont le bras soutint les martyrs. Unité, Trinité, donne à tes
serviteurs cette lumière par laquelle tu daignes faire le bonheur des âmes.
Amen. »
III. - DEMANDES. - AFFECTIONS. - ORAISON
0 Martine, demandez pour nous à l'Agneau votre Époux, le détachement de
toutes choses et la force nécessaire pour enlever de notre c?ur les idoles
auxquelles il pourrait encore être tenté de sacrifier; obtenez-nous surtout
le saint amour qui est fort comme la mort. Par JÉSUS-CHRIST NOTRE SEIGNEUR.
Oraison jaculatoire. Mon JÉSUS, faites que je vous aime par-dessus tout. Intention.
Prions pour la liberté temporelle et spirituelle de Rome. 2 AVRIL
SAINT FRANÇOIS DE PAULE, fondateur des Minimes.
(Double.) « Que celui qui veut être le plus grand
parmi vous se fasse le plus petit.»
(S. Luc, xx, 26.)
INVOCATION
« 0 aimable JÉSUS, bon Pasteur, conservez les justes, justifiez les
pécheurs, ayez compassion de tous les fidèles défunts et soyez-moi
favorable quoique je ne sois qu'un indigne pécheur. »
I. - VERTUS THÉOLOGALES
Les parents de François de Paule habitaient en Calabre la ville dont il
porte le nom. Désirant un fils, ils le demandèrent au ciel par
l'intercession de notre père saint FRANÇOlS; ayant obtenu l'enfant qu'ils
désiraient, ils le nommèrent François comme son séraphique protecteur.
A 12 ans, son père le conduisit chez les Franciscains de San Marco; il
édifia les Pères; mais au bout d'un an il demanda à ses parents de lui
faire faire le voyage d'Assise et de Rome.
A son retour, poussé par une inspiration divine, il se retira dans un
désert où il passa six ans dans une vie très rude, mais que lui rendait
douce la méditation des choses célestes. La renommée de ses vertus se
répandit au loin et beaucoup de personnes l'allaient trouver, dans le but
de servir DIEU; la charité fraternelle le fit alors sortir de sa solitude;
il bâtit une église, près de Paule, et jeta là les premiers fondements de
son Ordre. Il avait le don de la parole dans un degré merveilleux.
Son humilité fut si grande qu'il se disait le plus petit de tous et il
voulut que ses disciples portassent le nom de Minimes. Son vêtement était
grossier; il marchait nu-pieds et la terre lui servait de lit. Son
abstinence fut admirable, il ne mangeait qu'une fois par jour après le
coucher du soleil; sa nourriture n'était que du pain et de l'eau, auxquels
il n'ajoutait d'autre assaisonnement que celui qui est permis en carême. Il
astreignit par un quatrième v?u ses disciples à suivre cette pratique
pendant toute l'année.
Il n'est pas naturel à l'homme de se vouer à l'humilité, d'aimer la
souffrance et tout ce qui est dur à la nature. La foi, l'espérance et la
charité peuvent seuls, quand elles brûlent un c?ur, déterminer sa volonté à
vouloir la croix sous toutes ses formes. La foi croit aux biens
impérissables et sait qu'ils s'achètent par la pratique de la loi et des
conseils évangéliques; elle sait que pour les observer, il faut mortifier
la nature. L'espérance, appuyée sur les mérites de JÉSUS-CHRIST, aspire aux
biens éternels et elIe se détermine à faire tous les sacrifices que la foi
réclame. La charité aime ces biens auxquels elle croit, et fortifiée par
l'espérance, elle met en pratique les enseignements de la foi. Voilà
l'explication de la vie de saint François de Paule et de tous les saints.
Le monde, hélas, prend de plus en plus en horreur la mortification; le
démon invente sans cesse des moyens d'incliner l'homme vers la mollesse et
le plaisir; la diminution de la foi entraîne celle de l'espérance et de la
charité.
0 JÉSUS, réveillez en nous ces vertus et nous aurons le courage de nous
mortifier, à l'exemple de François de Paule et de son patron, notre
séraphique Père, qui fut son inspirateur et son modèle. II. - L'HUMILITÉ
DIEU attesta la sainteté de son serviteur par un grand nombre de
prophéties et de miracles dont le plus célèbre est celui que fit François
lorsque, repoussé par des matelots, il passa le détroit de Sicile, avec son
compagnon, sur son manteau qu'il étendit sur les flots.
Louis XI, roi de France, souhaita de le voir et le traita avec beaucoup
d'honneur.
Le roi voulut lui donner une statu