Course de Montagne en - Lycée Georges Brassens - Académie de ...

Un jury analyse les causes d'une mauvaise note, cherche à savoir s'il s'agit d'un
accident, si dans .... Combinaison des appuis de la montée et de la descente ...
Mauvaise technique de jambe : remontée de palme passive ..... Si vous disposez
d'un mannequin les exercices précédents vous seront quand même profitables.

Part of the document

La Course de Montagne au lycée
Exemples et propositions. Présentation
Bref historique
Les origines compétitives de la course de montagne remontent à la fin du
siècle dernier. En effet, cette pratique commence à se structurer et à se
développer en Grande-Bretagne à partir des années 1880.
En s'inspirant du cross-country, des athlètes spécialisés, les fell-
runners, s'affrontent en fait sur des terrains ressemblant à de véritables
murs de pierre et de terre.
En 1864, un révérend du nom de J.-M. Elliot, de Cambridge, franchit en un
temps record les montagnes des « Wasdale Fells » au nord de l'Angleterre.
Ce record sera, à partir de 1870, convoité et battu. Dans le « Lake
district », à l'occasion de fêtes populaire, les organisateurs voient
s'affronter des coureurs sur des dénivelés de mille mètres en moyenne. Mais
le parcours est en fait peu balisé et ce malgré un dénivelé souvent très
impressionnant. Les coureurs traversent des champs boueux et des ruisseaux
dans la plus pure tradition du cross-country et de la course d'orientation.
La popularité de ces courses conduit les athlètes à se spécialiser et à se
surpasser devant un public connaisseur et souvent intéressé au niveau
financier. Les paris vont bon train... Les courses de montagne sont nées.
En 1948, les Italiens sont les premiers à créer un championnat national de
la spécialité. Ce sont eux qui prennent l'initiative de créer un
regroupement international des courses de montagne, l'International Council
Mountaineering Race (ICMR). Ainsi depuis 1995, le
« Trophée européen » est le championnat d'Europe dont les épreuves sont
organisées par l'I.C.M.R., remplacé par la World Mountain Running
Association (WMRA) à partir de 1999.
L'Europe, même si elle compte le plus grand nombre de pratiquants, n'exerce
pas pour autant un monopole sur les courses de montagne. D'autres pays
comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Colombie, les Etats-Unis, la
Malaisie, le Japon, les pays de l'Est, participent aussi aux compétitions
internationales telles que le Trophée mondial. Et au Mexique, Népal, Tibet,
Pérou ou Malaisie fleurissent des courses de montagne qui attirent l'élite
de la discipline.
En 1970, l'Association des fell-runners est toujours bien présente, et les
coureurs de montagne sont toujours très nombreux. En Europe, à la surprise
générale, quelques clubs d'athlétisme deviennent, de force ou de gré, des
clubs de course en montagne (très nombreux en Italie).
Aujourd'hui, la course de montagne tend à se populariser car elle fait
désormais partie de l'animation touristique des stations. Qu'elle soit
organisée par l'office de tourisme ou par le club des sports du village, la
course de montagne est une spécialité de proximité. Discipline encore
méconnue de la gamme athlétique, elle progresse lentement mais sûrement. Sa
reconnaissance nationale et internationale est une preuve éclatante de son
avancée et de sa vitalité. Elle ne cesse de s'adapter à de nouvelles
demandes, développe des courses plus longues, plus spectaculaires et plus
éprouvantes pour les organismes. De cette manière, les médias la
fréquentent davantage, voire la courtisent. La course de montagne et ses variantes
La course de montagne est une course à pied où la montagne est un support
de l'endurance conjuguée à la course en nature dont elle devient
l'expérience incontournable. Courir sur terrain accidenté, faire du
dénivelé, accroître sans cesse les difficultés et le kilométrage, repousser
les limites physiques jusqu'à l'extrême, telles sont les demandes fortes
des partisans de ces courses en nature.
Règlement fédéral
En France, il existe un règlement de la Commission nationale des courses
hors stade, qui distingue
4 catégories de courses de montagne.
Par ordre décroissant de difficulté, elles se répartissent comme suit :
1. Hors catégorie : plus de 20 kilomètres ayant un dénivelé positif
cumulé de plus de 1200 mètres
2. 3ème catégorie : moins de 20 kilomètres ayant un dénivelé positif
cumulé compris entre 800 et 1200 mètres ;
3. 2ème catégorie : moins de 20 kilomètres ayant un dénivelé positif
cumulé compris entre 500 et 800 mètres
4. 1ère catégorie : moins de 15 kilomètres avec un dénivelé positif
supérieur à 500 mètres.
La majorité de la course doit se faire sur sentier et moins de 20% de son
parcours sur route doit être bitumé.
Les descentes ne doivent pas excéder 30 mètres de dénivelé pour 100 mètres
de longueur (30%), et le terrain ne doit pas comporter de passages neigeux
ni de sols instables de type éboulis.
La réalité des courses de montagne est pourtant bien différente. Deux
catégories de courses sont présentées dans les règlements fédéraux : une en
montée et une en montée- descente. Les variantes
Le trail (de l'anglais piste) fait partie d'une nouvelle famille de courses
qui regroupe les courses de montagne, les épreuves par étapes, les raids
multisports, les courses nature et les marathons d'altitude. C'est en fait
une course- nature qui s'effectue à travers sentiers, champs et forêts. La
distance peut monter jusqu'à 160 kilomètres et sa difficulté est accentuée
par le développement du dénivelé du tracé (jusqu'à 2000 mètres environ) le
plus souvent accidenté. Il peut se courir par étapes (le Tour du Mont-
Blanc comporte par exemple 145 kilomètres à couvrir en sept étapes) ou se
courir d'un seul trait comme le Grand Raid (147 kilomètres).
C'est une course dont la principale caractéristique est l'autosuffisance.
En effet, les concurrents doivent sur ce type d'épreuve prévoir leur
alimentation durant les trajets. Un esprit d'aventure caractérise le trail
: courir de plus en plus loin et le plus longtemps possible, à la
découverte de nouvelles contrées.
Le Skyrunning ou « Courir dans les Cieux », a été créé par un guide
italien, Marino Giacometti. Celui-ci est devenu, en 1992 une discipline
sportive reconnue en Italie. Il faut attendre 1998 pour que le skyrunning
connaisse sa légitimité internationale à travers les premiers championnats
du monde. Le skyrunning est une course de longue distance, pratiquée en
altitude, sur des glaciers ou des rochers. Cette course requiert une
technique du type course de montagne, intensive, en tenant compte toutefois
des effets de l'altitude puisque certaines courses se font à plus de 4000
mètres. D'ailleurs des médecins sont présents sur chaque point de la
course. La course de montagne et le jeune
Comme toute activité physique de plein air, la course de montagne a connu
un essor important au cours de ces vingt dernières années. Plusieurs
raisons à ce phénomène : le besoin de se rapprocher du milieu naturel, de
s'oxygéner et surtout besoin de vivre des sensations fortes. La société,
telle que nous la présentons à nos jeunes, dite trop « facile », n'offre
plus suffisamment de frissons et la notion de « prise de risque » n'est
plus présente. Dans ce contexte, où tout est trop certain, le jeune va
chercher d'autres terrains pour ressentir le frisson indispensable pour
avoir l'impression d'exister[1].
La course de montagne ne se démarque pas seulement par le milieu dans
lequel elle se pratique, mais d'avantage par l'esprit qu'elle véhicule, ou
par les objectifs que poursuivent ses pratiquants. C'est une activité de
plein air qui fait émerger une image de liberté, d'aventure, et de plaisir
immédiat qui peut être parlante pour les adolescents.
Les pratiquants des activités dites à risques, parlent souvent d'un rejet
des règles trop étouffantes de la société et d'une manière de se démarquer,
d'un mode de vie jugé trop contraignant. Ainsi ils rejoignent le discours
des adolescents qui tendent à rejeter toute forme d'autorité et ses
contraintes. Si la course de montagne n'est pas une activité à risque
puisque sa pratique répond aux règles de sécurité qui limitent au maximum
les risques d'accident, elle revêt toutefois un caractère extrême qui
devrait séduire les jeunes.
La course de montagne à l'école
Les élèves sont généralement motivés par des activités qui présentent un
décalage avec l'institution scolaire. Ces activités sont un bon moyen de
sortir du cadre monotone de l'école. C'est donc une bonne occasion pour
mettre les élèves en mouvement et développer chez eux certaines compétences
physiques indispensables à la course de montagne.
De plus, de nombreuses recherches françaises tendent à démontrer que
l'activité physique de pleine nature constitue la forme la plus probable de
pratique sportive à l'âge adulte[2].
En résumé, on peut dire avec certitude que les activités de plein air
attirent beaucoup les élèves. Toutefois on peut aussi (et surtout)
s'attendre à voir nos jeunes, dans un premier temps, démontrer un intérêt
important pour la course de montagne et qui par la suite, devant la
difficulté (par son exigence physique et morale), vont vouloir abandonner.
En effet, les élèves vont toujours préférer une activité qui présente un
faible investissement en termes d'apprentissage technique ou d'effort
physique. La recherche d'émotions et de plaisir sera alors la plus
importante pour les convaincre. Car de véritables enjeux se dessinent
derrière cette pratique.
Les enjeux de l'apprentissage de la course de montagne à l'école
- Découvrir des sites de montagne (le patrimoine culturel)
- Connaître les fondamentaux d'une activité de pleine nature très
accessible
- Apprendre à réinvestir les acquisitions des cycles de demi-fond et de
course de durée
- Apprendre à gérer les paramètres de l'effort en montagne (dénivelé,
altitude, fatigue musculaire, déshydratation).
- S'entraîner à acquérir des techniques et des tactiques différentes
(techniques de montée et de descente)
- Augmenter le débit cardiaque à l'effort par un renforcement du muscle
du coeur
- Développer les muscles respiratoires permettant une pleine utilisation
de la fonction pulmonaire
- Augmenter la force musculaire
- Améliorer le rapport poids/masse musculaire (BMI) avec fonte de la
m