Le Produit Intérieur Brut renvoie à une mesure de la richesse ...

Des réponses, des solutions, des pistes ...... La simple mise en mots d'une
stratégie erronée, puis corrigée, suffit parfois à surmonter l'erreur. ..... lorsqu'il n'y
a aucun écrit de l'enseignant sur le cahier d'exercices de l'élève (cela arrive à l'
école ...

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Disparités interrégionales de croissance et de revenus en Belgique
et transferts interrégionaux Michel Mignolet, Marie-Eve Mulquin et Laurence Vieslet( Abstract Ce texte est une version étoffée de l'article suivant : M. MIGNOLET, M.-E.
MULQUIN et L. VIESLET, Croissance et revenus régionaux en Belgique : quels
indicateurs retenir ? in M. BEINE et F. DOCQUIER, eds, Croissance et
convergence économiques des régions, Série Economie, société, région, 55-
81, De Boeck Université, 2000. Y sont particulièrement développés les
écueils méthodologiques auxquels on se heurte dans les exercices de calcul
des transferts inter-régionaux. Cette contribution s'efforce de décrire les
disparités en termes de croissance et de revenus régionaux en Belgique. La
mobilité croissante du travail et du capital, notamment à l'intérieur des
frontières de la Belgique, et la concentration de l'activité productive
dans des espaces restreints - la région bruxelloise, en particulier-
conduisent à considérer l'activité productive au travers d'indicateurs de
produits régionaux bruts. Les disparités interrégionales en termes de
pouvoir d'achat des ménages sont, quant à elles, appréhendées par les
revenus disponibles. Un double recul s'impose alors : temporel, tout
d'abord, spatial, ensuite. Le message auquel semble conduire l'examen des
données contemporaines est de la sorte relativisé à travers l'examen du
passé productif des trois régions et des observations dans diverses régions
de l'Union Européenne.
Introduction Cette contribution s'efforce de décrire les disparités en termes de
croissance et de revenus régionaux en Belgique à l'aide des indicateurs les
plus adéquats et en replaçant les observations dans une perspective
temporelle, d'une part, et spatiale, de l'autre. L'Institut National de Statistique (INS), dans le passé, l'Institut des
Comptes Nationaux (ICN), aujourd'hui, publient la statistique de production
ventilée par régions. Celle-ci donne un aperçu de la répartition de la
valeur ajoutée dans l'espace[1] et de son évolution dans le temps.
Pareille information est bien sûr précieuse puisqu'elle révèle la
contribution des diverses régions à l'activité productive du Royaume et met
en évidence la dynamique de croissance des trois économies régionales. La mobilité croissante du travail et du capital, notamment à l'intérieur
des frontières de la Belgique, et la concentration de l'activité productive
dans des espaces restreints - la région bruxelloise, par exemple -
réduisent la pertinence de la statistique des produits intérieurs bruts
(PIB) régionaux comme instrument privilégié de diagnostic des performances
régionales. Elles renforcent l'intérêt pour une statistique ventilant la
production nationale en fonction de la contribution des unités résidentes
(ménages, entreprises, administrations privées et publiques[2]). Pareille
statistique mesurant les produits régionaux bruts (PRB) par agrégation des
revenus du travail et du capital des agents économiques ventilés selon la
région de résidence n'existe pas officiellement. Si le facteur travail
peut donner lieu à une estimation acceptable des revenus nets reçus du
reste du monde qu'il génère, la ventilation régionale des revenus associés
aux mouvements de capital entre régions et avec l'étranger soulève de
difficultés quasi-insurmontables. Au prix d'hypothèses fortes, nous nous
proposons dans ce chapitre de procéder à des premières estimations -
nécessairement grossières - d'agrégats indicatifs des produits régionaux
bruts bruxellois, flamand et wallon. Le PRB mesure l'activité productive - ou encore les revenus - imputable à
toutes les unités résidentes, qu'elles relèvent des agents ménages,
entreprises ou administrations. Le diagnostic gagne en précision lorsqu'on
isole la contribution des ménages. Les études accomplies par le Centre de
Recherches sur l'Economie Wallonne (CREW) permettent à cet égard de brosser
un tableau des revenus primaires perçus par les ménages dans les trois
régions du pays en tant que rétribution associée à une prestation de
travail ou à la mise à disposition de capital. Pour évaluer les disparités interrégionales en termes de pouvoir d'achat
des ménages, on se référera au concept de revenu disponible. Celui-ci
soustrait des revenus primaires les impôts directs et cotisations sociales
à charge des particuliers et y ajoute les transferts courants, notamment de
sécurité sociale, perçus par les ménages. La section 2 du chapitre brosse un tableau général des agrégats régionaux
évoqués plus haut. Une interprétation un tant soit peu sérieuse commande de
mettre en perspective les données observées et estimations. Un double
recul s'impose : temporel, tout d'abord, spatial, ensuite. Tel est
l'objet, respectivement, des sections 3 et 4. La première mobilise
l'information statistique éclairant le passé productif des trois régions
pour relativiser le message auquel semble conduire l'examen des données
contemporaines. La dernière rapproche les observations sur les réalités
régionales belges de celles effectuées pour diverses régions de l'Union
Européenne.
Les réalités contemporaines Le diagnostic des performances des économies régionales en termes de
production et de formation des revenus repose sur les données de
comptabilité régionale. Il est donc utile de brosser les grandes lignes
des principes qui président à l'estimation régionale du PIB, d'une part, et
des revenus des ménages, d'autre part. Cadre de référence : éléments de méthode Estimation des Produits Intérieurs Bruts Régionaux L'Institut des Comptes Nationaux[3] procède à la répartition régionale des
valeurs ajoutées aux prix du marché par branche de production selon les
principes comptables du Système Européen de Comptes Economiques Intégrés
1979 (SEC79). Ce système « constitue un ensemble cohérent et détaillé de
comptes et de tableaux dont le but est de fournir une vue systématique,
comparable et aussi complète que possible de l'activité de l'économie de
chaque pays membre des Communautés européennes »[4]. On peut donc, sur
cette base, disposer de données comparables pour les différentes régions
européennes. De façon tout à fait générale, le PIB est obtenu en ajoutant au total des
valeurs ajoutées (toutes branches confondues), la TVA sur les produits et
les taxes nettes à l'importation. Il faut toutefois noter que ces deux
dernières composantes ne sont pas ventilées par région et que le PIB dont
il sera question par la suite les exclut. Précisons encore que dans la suite nous considérerons les séries « aux
coûts des facteurs » [5],[6]. Ce choix n'est pas anodin lorsque l'on
travaille au niveau régional. En effet, en 1997, selon que l'on retient
l'indicateur du PIB aux prix du marché ou aux coûts des facteurs, la région
wallonne représente 25 ou 26% du Royaume, respectivement. Cette différence
devient sensiblement plus importante si l'on envisage le secteur de
l'énergie, par exemple, où les parts wallonnes selon les deux concepts
s'élèvent à 20 et 32%, respectivement. Dans les versions les plus récentes
de la statistique régionale de valeur ajoutée, l'ensemble des droits
d'accises sur les produits pétroliers sont en effet répartis selon une clé
représentative du lieu de production (soit l'arrondissement d'Anvers)
indépendamment du lieu de consommation. La ventilation régionale de ces statistiques est fondée sur la notion
« d'établissement », « d'unité de production », ou encore « de siège
d'exploitation », que l'on distingue du « siège social ». En conséquence,
chaque région se voit attribuer la valeur ajoutée produite par l'ensemble
des unités de production géographiquement localisées sur son territoire.
Cette distinction est d'importance dans le cas d'entreprises dites
« polyrégionales », c'est-à-dire qui possèdent plusieurs établissements,
localisés dans des régions différentes. Dans le secteur industriel, les données au siège d'exploitation sont
rassemblées sur base d'enquêtes au travers des statistiques annuelles de
production de l'Institut National de Statistiques. Pour les autres
branches, l'ICN emploie des clés aussi spécifiques que possible, en
fonction des statistiques existantes. En l'absence de toute source
particulière de données, c'est l'emploi qui sert de critère de répartition.
Dans tous les cas, c'est la localisation géographique de l'unité de
production qui détermine l'attribution des montants aux différentes
régions. Ce principe général d'estimation de l'activité productive ne sera pas
modifié par le passage au nouveau système européen de comptes qu'est le
SEC95. De nouvelles sources d'information statistiques seront toutefois
exploitées[7]. La publication des valeurs ajoutées régionales selon le
SEC95 est prévue pour mars 2001. Estimation régionale des comptes de revenu et d'utilisation de revenu des
ménages L'ICN ne publie pas encore d'estimation régionale du revenu[8]. A
l'initiative du Service des Etudes et de la Statistique (SES) du Ministère
de la Région Wallonne, le CREW a procédé à l'estimation des comptes de
revenu et d'utilisation de revenu des ménages wallons[9] pour les années
1990-95. Plus récemment, le CREW a aussi appliqué la même méthode pour
l'estimation de ces comptes pour les deux autres régions du pays[10]. On rappelle brièvement les principes qui régissent ces estimations, dites
« Sec-Reg »[11]. Celles-ci se placent, tout comme les es