M.A.C.L.E : Module d'approfondissement des compétences en l ...
Ce qui implique de savoir manipuler les composantes sonores du langage parlé.
... L'enseignant raconte plusieurs fois une histoire (oralité); le même exercice est
... Les fichiers Lire édités par PEMF comportent 4 séries de 48 fiches. .... L'
enseignant accompagnera l'atelier sur la compréhension dont l'objectif est de ...
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M.A.C.L.E : Module d'approfondissement des compétences en lecture -
écriture
Ce document est un résumé de certains chapitres du livre :
Favoriser la réussite en lecture : les Maclé. Modules d'approfondissement
des compétences en lecture-écriture. André Ouzoulias. SCEREN Retz,
Merci à Pascale Perrin, ex conseillère pédagogique.
< Pourquoi mettre en place un Maclé ?
« Parce que savoir lire, écrire et parler le français conditionne l'accès
à tous les domaines du savoir et l'acquisition de toutes les compétences,
la langue française est l'outil premier de l'égalité des chances et de la
liberté que donne la connaissance. L'école républicaine a le devoir de
mettre tout en ?uvre pour que chaque élève accède à cette liberté par une
maîtrise de la langue française. Les programmes de l'école portent cette
ambition »
Lettre de rentrée 2010
Au cycle 2 l'enjeu principal est d'apprendre à lire,
Au cycle 3 il s'agit d'apprendre en lisant et d'améliorer encore sa
compréhension. Il est donc impératif pour réaliser les apprentissages
d'être lecteur. Les M.A.C.L.E. permettent aux élèves en difficultés de
consolider et d'approfondir leurs compétences en lecture et écriture.
Compétences requises pour apprendre à lire et à écrire :
< Identifier et produire des mots écrits (Déchiffrage et mémorisation
orthographique). Ce qui implique de savoir manipuler les composantes
sonores du langage parlé.
< Comprendre les phrases et les textes, habileté qui découle surtout de
la connaissance de la syntaxe et du vocabulaire.
< Se familiariser avec la culture écrite : ses ?uvres, ses codes
linguistiques et ses productions sociales.
< Produire des textes, même très courts, et avec l'aide de l'enseignant,
dès le début de l'apprentissage.
< Qu'est-ce qu'un Maclé ?
Une intervention massive et concentrée, visant une accélération des
apprentissages pour les élèves les moins expérimentés. Au minimum une
période de trois semaines successives pendant lesquelles, à raison d'une
heure et demie au moins chaque jour, tous les élèves d'un même niveau
d'enseignement bénéficient d'un encadrement significativement plus
important que celui de leur classe habituelle.
Ce sont les élèves les plus en difficulté qui progressent le plus au cours
d'un Maclé avec un diagnostic bien conçu et des activités adaptées aux
besoins.
Les plus faibles lecteurs ont besoin de développer leurs compétences, d'une
part dans la reconnaissance et le traitement syntaxique des unités
linguistiques écrites et d'autre part dans la compréhension du langage
écrit.
< Les étapes :
Les trois étapes de la préparation d'un MACLE
Étape 1 : Cerner les besoins de chaque élève.
Étape 2 : Répartir les élèves dans des groupes de besoin.
Étape 3 : Concevoir un programme d'activités pour chaque groupe.
Etape 4 : Evaluer les progrès
< Le programme :
Un bon programme réalise toujours un équilibre entre trois sortes
d'activités :
1. Des activités centrées sur la compréhension des textes :
Identifier les difficultés qu'on peut rencontrer (traitement des substituts
et notamment des pronoms, identification des personnages dans le dialogue,
reconstruction de la chaîne des évènements, etc.)
Une grande part de ces activités peut être réalisée à partir de textes lus
par l'adulte.
2. Des activités centrées sur l'appropriation du pluri-système
orthographique et sur le traitement des groupes de mots dans la phrase:
3. Des activités centrées sur la production de textes:
Champ 1 : la compréhension des textes.
1. Écouter, dire, lire, raconter.
-> Objectifs: familiarisation par imprégnation, avec « la langue dans
l'écrit » (syntaxe, vocabulaire, modes d'énonciation). Mettre les enfants
en confiance avec le monde de l'écrit, nourrir l'imaginaire.
Les enfants sont mis dans une position de réception de textes lus par
l'adulte. Situation proposée au moins une fois par jour, par exemple au
début et en conclusion d'un groupe de besoin.
L'exploitation ne doit pas tuer le plaisir de l'histoire ou du texte.
? Qui a raison ?
Une histoire sans illustration est lue. Chaque enfant reformule et décrit
« ce qu'il a vu dans sa tête » On se pose la question : qui a raison? Et on
compare avec la proposition de l'illustrateur.
? Récit en images, images en récit.
On choisit un album parfaitement connu. On propose les illustrations les
plus représentatives des principales phases de l'histoire. La tâche de
l'enfant est de reconstruire la séquence narrative en remettant en ordre
les illustrations et en disant le récit avec ses propres mots. (Uniquement
un ou deux enfants effectuent cette dernière tâche)
Cette activité peut servir de point de départ à un atelier d'écriture :
? Soit on ré écrit la même histoire.
? Soit on lui donne une suite, on la transforme, on change de point de vue,
on la transpose dans un autre temps, un autre lieu...
? Dire/lire
? Différence langue écrite / langue orale.
L'enseignant raconte plusieurs fois une histoire (oralité); le même
exercice est demandé aux
enfants : dire une histoire de mémoire, puis la lire à haute voix.
Parcourir le chemin inverse ; lire
une autre histoire, puis la dire de mémoire. L'objectif est ici
d'expérimenter les différences entre langue orale et langue écrite.
? Club poésie : une fois par semaine les élèves viennent dire et écouter
des poèmes. On ne
recherche pas la performance mnésique mais la « poétisation de la parole »
? Un « lu pour vous » : un élève présente un article de journal ou un
documentaire en relation avec l'actualité. Un extrait est lu à haute voix.
? Des histoires pour les petits.
3. Identifier et résoudre des problèmes de compréhension. Des questions
types pour favoriser la compréhension :
Où et quand se passe l'histoire?
Combien y-a-t-il de personnages?
Qui parle? Il s'agit de développer l'auto contrôle.
A la fin d'un paragraphe, est-ce qu'on arrive à résumer ce qu'on a lu?
A la fin de la lecture, est-ce qu'on arrive à donner un titre au texte et à
le résumer?
On peut travailler sur les inférences (voir la Cigale)
Champ 2 : travail sur la phrase ( micro et mésostructures)
1. Compréhension de phrases, ponctuation et morphosyntaxe .
-> Objectif : Prendre conscience du « mécanisme » pour mieux comprendre le
sens de la phrase.
? Compréhension de phrases :
Les fichiers Lire édités par PEMF comportent 4 séries de 48 fiches. Pour
les élèves de CE1 en
grande difficulté, le matériel de niveau 1 est tout à fait adapté. Pour les
élèves faibles lecteurs en CE2 les séries niveaux 2 et 3 sont encore
utiles. Le travail peut se faire individuellement (fiches auto correctives)
ou sous forme de jeu sur le modèle des incollables à deux contre deux.
Formule intéressante car elle oblige les élèves d'une même équipe à se
mettre d'accord
? Ponctuation
Ex : Rétablir la ponctuation dans un texte où on l'a fait disparaître
Rendre la tâche plus facile :
1. En partant d'un texte écrit par un autre élève.
2. En permettant des essais successifs sur un ordinateur.
3. En indiquant à l'avance le nombre de points qu'il faut rétablir (de
phrases qu'il faut faire apparaître) et de virgules qu'il faut ajouter
? Morphosyntaxe
Deux types d'exercices à réaliser :
? Des exercices classiques de correction de phrases:
chats voisin mangent croquettent
Les chat de la voisine mange des
croquette.
Chatte voisines manges croquettes.
Il faut souligner le mot correctement orthographié et barrer les autres.
? Des exercices d'interprétation de phrases.
Les élèves doivent sélectionner une image à partir de deux ou trois, elle
doit correspondre à ce qui
est écrit. (cf la Cigale)
2. Lecture par groupe de mots.
Cette activité est utile à tous les niveaux de la scolarité. Le problème
que rencontre tout lecteur débutant : pour lui les mots se succèdent sur
les lignes du texte par simple juxtaposition, sans hiérarchisation. Ces
mots sont porteurs de sens mais le sens d'un texte n'est pas la somme de
ces significations.
? Rétablir la segmentation prosodique d'un texte après que l'adulte en
a fait une oralisation absurde. L'enseignant lit le texte comme une
machine, platement sans tenir compte de la ponctuation, puis en opérant des
groupements incongrus. Sur un affichage, l'enseignant amène les élèves à
trouver les segments pertinents.
Il s'agit de faire comprendre aux enfants que quand on lit silencieusement,
pour pouvoir comprendre,
Il faut faire comme si on lisait le texte à quelqu'un. Cette activité vise
à faire prendre conscience du problème.
? Suivre du doigt, sur un texte écrit, la lecture orale faite par
l'adulte.
Activité quotidienne lors d'un Maclé, c'est l'activité de base pour
entraîner la lecture par groupe de mots. A partir d'un texte qui a été
travaillé préalablement, l'enseignant lit en marquant la segmentation
prosodique de façon exagérée. La tâche des élèves est de suivre du doigt.
Cela aide la reconnaissance orthographique des mots. Elle les conduit à
intégrer progressivement les repères sur lesquels les adultes s'appuient
pour regrouper les mots.
? Préparer la lecture à haute voix d'un texte en faisant ressortir,
par des traits verticaux, les groupes de mots qui seront « dits ensemble ».
Activité quotidienne, elle vise le même objectif, c'est l'activité de base
pour entraîner la lecture par groupes de mots. Pour préparer cette lecture,
il faut séparer les groupes de mots qui vont être lus ensemble par des
traits verticaux. Pour faire ce