TPE- Consignes pour construire une enquête - Apses

L'enquête ne commence pas avec la rédaction des questions? ... Ex : ? Allez-
vous souvent voir des films policiers au cinéma ? ? .... Berthier Nicole, Les
techniques d'enquête en sciences sociales; méthodes et exercices corrigés,
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TPE- Consignes pour construire une enquête L'enquête ne commence pas avec la rédaction des questions... Avant de se lancer dans l'élaboration du questionnaire, il faut construire
son objet d'étude. Cela nécessite : 1) De définir, de baliser les notions de votre sujet
Il faut chercher à mieux connaître les notions sur lesquelles vous aller
travailler (ex : le cinéma, qu'est ce qu'influencer...) et vous interroger
sur vos représentations à ce sujet. Il faut donc mettre au clair ce que
vous savez déjà sur votre sujet et les idées que vous vous faîtes au sujet
de votre enquête. 2) Se poser les hypothèses, c'est réfléchir à des variables explicatives
Ex : Quelles peuvent être les variables explicatives pertinentes pour
étudier ce qui influence le montant de l'argent de poche, l'opinion sur le
PACS ou la fréquentation des théâtres ? probablement des variables
traditionnelles comme l'âge, le sexe, le niveau d'étude... Mais comment ne
pas passer à côté de certains éléments d'explications tout aussi voire plus
pertinents... comme...
- le fait que les parents soient ou pas divorcés (pour l'argent de poche)
- les valeurs (religieuses par ex) à propos de l'opinion sur le PACS...
- l'existence d'équipements culturels à proximité pour le fait d'aller ou
pas au théâtre
3) De trouver et varier les indicateurs (passer des concepts aux
indicateurs mesurables)
Ex : Comment se donner les moyens de juger de l'hypothèse selon laquelle il
existe une relation négative entre croyances religieuses et croyances aux
parasciences ?
Comme indicateurs de croyance aux parasciences, l'auteur propose de retenir
le fait de croire à des phénomènes paranormaux (envoûtements, tables
tournantes, astrologie...), de tenir compte des horoscopes, d'avoir
consulté une personne prédisant l'avenir. Pour l'idéologie religieuse,
elle cite des indicateurs comme la croyance en l'existence de Dieu, la
fréquence de la pratique religieuse...
tiré de l'ouvrage de Nicole Berthier, " Les techniques
d'enquête ", Armand Colin, 2000. p 37 La formulation des questions
Existence de questions ouvertes / fermées
Le lycée possède un logiciel de traitement des questions fermées : Logiciel
Ethnos. Mais nécessité aussi d'évaluer la qualité des questions posées. De
s'assurer qu'elles ne comportent pas de biais (Ex : deux questions en une,
question qui « oblige » l'interviewé à répondre d'une certaine manière,
question pour laquelle les enquêtés n'ont pas d'avis, question confuse...
Ex : La question suivante avait été posée : " Connaissez-vous ou avez-vous
entendu parler de l'amendement Bourrier concernant la sécurité sociale ? ".
Environ 4 % des personnes interrogées ont prétendu connaître cet amendement
qui n'existait pas. (Cité par Nicole Berthier p 76)
Ex : " Etes-vous favorables ou non au travail professionnel à temps plein
des femmes mère d'un ou plusieurs jeunes enfants ? "
Ex : " Lisez-vous régulièrement le Monde ? "
Ex : " Brossez-vous les dents tous les jours ? "
Ex : " Allez-vous souvent voir des films policiers au cinéma ? "
Ex : " Quel est le dernier livre que vous avez-lu ? " ou " Quels sont les
deux derniers livres que vous avez lus ? "
Utilisation du logiciel de traitement des données d'enquête : Le logiciel
Ethnos Disponible en salle informatique (réseau Harp, logiciel SES)
Un document de prise en main du logiciel est à votre disposition Choisir l'échantillon
Sonder (ou échantillonner), c'est choisir une partie (l'échantillon) pour
représenter le tout (la population sur laquelle porte l'enquête). Plus la
population de départ est homogène, plus il est aisé d'extrapoler les
conclusions obtenues à partir d'un échantillon. Dans les sciences humaines,
l'extrapolation est délicate (Ex : risque de généralisation abusive,
d'échantillon non représentatif aboutissant à des conclusions erronées...)
Comment construire un échantillon ?
Les méthodes sont nombreuses...mais en gros, les échantillons peuvent être
de deux types : Exemple d'une feuille de quotas pour un enquêteur sur le terrain. |20 interviews à |Nombre |Réalisés ou pas ?|
|réaliser auprès |d'interviews | |
|des élèves de | | |
|première du lycée| | |
|Filière : | | |
|ES |5 |????? |
|S |7 |??????? |
|L |3 |??? |
|STT |5 |????? |
|Sexe : | | |
|Filles |12 |???????????? |
|Garçons |8 |???????? | Combien faut-il interroger de personnes pour viser une certaine fiabilité
des résultats ?
Un argument statistique : Il existe toujours une marge d'erreur dans les sondages ou enquêtes, liée
au fait qu'une fraction seulement de la population est interrogée. Dans le
cas des sondages probabilistes (aléatoires), il est possible de calculer la
précision des observations : elle est donnée par un intervalle de confiance
(une fourchette) dans laquelle la véritable valeur (si on interrogeait tout
le monde) aurait de fortes chances de se trouver.
Pour 10 000 personnes, la marge d'erreur est de +/- 1 %
Pour 1000 personnes, la marge d'erreur est de +/- 3 %
Pour 100 personnes, la marge d'erreur est de +/- 10 % (au plus) Un exemple pour illustrer : en période préélectorale ( ! !), on a pu lire
que deux sondages effectués sur des échantillons représentatifs de 1000
personnes étaient contradictoires ; l'un donnait 51 % de voix au candidat X
et l'autre seulement 49 % à ce même candidat. Que penser de cette
interprétation ? Compte tenu de la marge d'erreur de chaque score, les deux
sondages sont très cohérents : les intervalles de confiance se recouvrent
(+/- 3 % pour un échantillon de 1000 personnes). On ne peut donc rien dire
des chances des deux candidats.
Cet intervalle dépend à la fois de la proportion obtenue pour une
population à une question et de la taille de l'échantillon. Ainsi, on ne
peut pas parler de la précision d'un sondage dans son ensemble, mais
seulement résultat par résultat ! Pour un sondage portant sur 100
personnes, il peut varier jusqu'à +/- 10 %. Si cet intervalle ne peut être
calculé que pour des échantillons probabilistes, il éclaire quand même
l'interprétation de données issues d'une enquête par quotas. Un écart de
quelques points (3, 4, 5 par exemple) entre deux résultats ne mérite
probablement pas d'être commenté. Les résultats auraient pu être
équivalents, voire inverse et ceci, plus les fréquences obtenues aux
questions approchent les 50 %.
Un argument qui dépend de l'enquête (sous-populations créées et réponses
obtenues) Un échantillon ne pourra être jugé représentatif qu'une fois l'enquête
réalisée, en fonction de l'effectif mais aussi de la distribution des
réponses. Il faut en effet tenir compte des sous-groupes pour lesquels on
veut obtenir des résultats (des catégories d'âge, de sexe, de milieux
sociaux). Ainsi, lorsque l'on croise deux variables descriptives de
l'échantillon, les organismes de recherche recommandent d'avoir un minimum
de 20 (parfois 30) personnes par case (dans un tableau croisant une des
variables par l'autre). Plus le nombre de sous population est grand, plus
les comparaisons vont être aléatoires.
Ex : la comparaison des habitudes alimentaires dans un échantillon de 100
femmes actives aboutirait à comparer un groupes de 6 cadres (fréquence des
femmes cadres dans la population active féminine) à 20 femmes exerçant une
profession intermédiaire ou 48 employées...=> la comparaison peut devenir
hasardeuse ! Un échantillon d'une centaine de personnes (au plus) nécessite donc de ne
pas multiplier les différentes modalités pour chaque variable explicative.
Ex : on peut parfois préférer au détail de la grille des PCS une
répartition de l'échantillon en 3 milieux sociaux (populaire, moyen, aisé). Un argument qui dépend de la technique d'échantillonnage.
Pour des petits échantillons (moins de 80 personnes), accessible à nos
élèves, la méthode des quotas semble plus appropriée que la méthode
probabiliste. Se prémunir contre les non réponses
Les précautions pour construire l'échantillon ne doivent pas être rendues
inutiles par le nombre des non répondants. Certaines méthodes de collecte
réduisent ce nombre (par exemple : un entretien en face à face plutôt que
des questionnaires à renvoyer). Il convient aussi de sensibiliser nos
élèves aux qualités d'un bon enquêteur : être clair et crédible, rappeler
le principe du respect de l'anonymat et l'utilisation qui sera faite des
résultats (traitement sur l'ensemble des réponses)...
Quelques références intéressantes... au CDI Berthier Nicole, Les techniques d'enquête en sciences sociales; méthodes et
exercices corrigés, Collection Cursus, Armand Colin, Réédition en 2000. =>
Des chapitres courts qui permettent de bien cerner chaque étape d'une
enquête. Disponible au CDI Meynaud Hélène.Y et Duclos Denis, Les sondages d'opinion, Repères, La
Découverte, 1996. Réussir au lycée, Aide méthodologique au travail personnel, CRDP Grenoble,
2000 => la fiche 20 permet une initiation à la technique d'enquête par
questionnaire. Les différentes phrases y sont proposées sous forme d'un
travail dirigé (A demander aux professeurs de SES) De Singly François, L'enquête et ses méthodes : le questionnaire,
Collection 128, Nathan Université, Réédité en 2001. Très accessible et des
références claires aux méthodes des sociologues (Ex : sociologie de
Durkheim, Bourdieu...) ----------------------- Lorsqu'on ne dispose pas d'une liste, ou lorsque l'échantillon est faible,
la construction d'échantillons représentatifs (ex : par quotas) est
nécessaire. Plus l'enquêteur dispose d'informations fiables sur la
populatio