kinésithérapie de la colonne vertébrale - Ent Paris 13
Il existe des astuces techniques que, par souci de simplicité, nous n'avons pas
mis en ?uvre ici et ... L'usage de « l'ascenseur » ne pose pas de problème en
général. .... Très positif : soit par les « animations », soit par les exercices corrigés
...
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BASES DE REEDUCATION UV 507
KINÉSITHÉRAPIE
DE LA
COLONNE VERTÉBRALE du sportif Daniel de la Rivière
KINÉSITHÉRAPIE DE LA COLONNE CERVICALE A PATHOLOGIES CERVICALES La pratique sportive expose la colonne cervicale, segment très mobile qui
supporte le poids de la tête. L'origine de la pathologie peut être une
chute avec accentuation ou inversion de la courbure (équitation, sports de
glisse, vélo, plongeon), un mouvement physiologique ou non physiologique
forcé (rugby, judo, lutte), les conséquences d'un coup du lapin (sports
mécaniques) ou tout simplement une irritation locale due à la pratique
intensive plus ou moins bien adaptée aux possibilités physiques du sujet.
Enfin, n'oublions pas qu'une cervicalgie peut être la conséquence d'un
déséquilibre statique dont l'origine est plus basse : membre inférieur,
bassin, colonne dorso-lombaire. Les pathologies cervicales sont variables en intensité durée et gravité.
Environ 10% de la population a présenté des cervicalgies, 70% sont guéris
au bout d'un mois de traitement. Mais les pathologies lourdes : fractures
ou fractures luxations cervicales peuvent laisser des séquelles
définitives. Nous étudierons successivement le traitement des cervicalgies
puis celui des pathologies traumatiques. B CERVICALGIES Nous regroupons sous le terme de cervicalgies l'ensemble des pathologies :
entorse, torticolis, douleurs cervicales avec ou sans irradiations vers le
membre supérieur, cervicarthrose. Le traitement kinésithérapique nécessite un bilan précis de l'état du
patient pour mettre en ?uvre les différents outils thérapeutiques. 1- Bilan des cervicalgies Le dossier du malade comprend les données administratives et les éléments
médicaux généraux : antécédents médicaux, pathologies particulières
associées ou non aux cervicalgies. Nous utilisons ensuite les recommandations du référentiel des pratiques
professionnelles de L'ANAES concernant les cervicalgies pour le bilan
kinésithérapique. 1- Évaluation de la douleur L'évaluation de la douleur utilise l'échelle verbale numérique de 0 à 10. 0
étant l'absence de douleur et 10 la douleur la plus forte. La localisation
de la douleur est précisée et peut être notée sur un schéma : points,
zones, irradiations dans le membre supérieur.
On note également d'éventuels points douloureux à distance de la région
cervico-scapulaire.
La palpation peut révéler des zones de contractures musculaires et des
dermalgies. 2- Gène fonctionnelle Les répercussions des rachialgies sur la vie quotidienne et professionnelle
est mise en évidence par le questionnaire de l'échelle INDIC (annexe 1).
L'échelle d'indice de douleurs et d'incapacité cervicale (INDIC) est la
traduction française du « Neck Pain and Disability Scale » , échelle de
qualité de vie spécifique des cervicalgies. Chacune des vingt questions
permet de déterminer un score de 0 à 100, d'où un total de 0 à 2000. 3- Évaluation de la posture Certaines positions habituelles peuvent fragiliser la colonne cervicale. En
particulier la position anté-projetée du bloc tête-cou qui induit des
irritations sur la partie postérieure du rachis cervical. Cette position
peut-elle être corrigée par des exercices appropriés ou existe t-il une
raideur rebelle au traitement ? Les photos comparatives de profil sont les
meilleurs outils d'évaluation, associés avec une mesure de la flèche
cervicale. On note également les déviations cervicales du plan frontal, la
présence de déformations du rachis : scoliose, cyphose dorsale ; ou de
déformation des membres inférieurs varus ou valgus calcanéen, varus ou
valgus des genoux, inégalités des membres inférieurs. 4- Évaluation de la mobilité La mobilité articulaire cervicale globale est appréciée de façon
comparative droite-gauche (rotations et inclinaisons latérales) par la
distance menton-articulation acromio-claviculaire. La flexion cervicale
antérieure est appréciée par la distance menton-sternum, la flexion
cervicale postérieure par la distance menton- bord supérieur du sternum.
L'évaluation de la mobilité cervicale analytique (vertèbre par vertèbre)
est surtout utilisable pour comparer les mouvements symétriques dans
l'instant et non d'une séance à l'autre. 5- Évaluation de la motricité On teste le temps maximum pendant lequel le patient en décubitus peut
maintenir la tête soulevée de quelques centimètres au-dessus de la table
(endurance des fléchisseurs), puis la même chose en procubitus (endurance
des extenseurs). 6- Test de repositionnement de la tête Le patient est équipé d'un casque surmonté d'un pointeur laser. Il est
assis, les yeux fermés, dans sa position habituelle. On note la position de
départ du point lumineux, puis on demande au malade de tourner la tête et
de revenir à la position initiale. On note l'écart entre la position de
départ et d'arrivée du point lumineux. 7- Stratégie de traitement Ces différents tests permettent d'établir le bilan kinésithérapique et de
mettre en place un traitement spécifique adapté au patient. Une fiche de
synthèse est adressée au médecin prescripteur du traitement. Le traitement comporte trois phases : - la première phase vise la sédation des cervicalgies, la restitution de
la liberté du mouvement et les relâchements des contractures
- La deuxième phase permet de récupérer la mobilité cervicale
analytique, ainsi que celle de la ceinture scapulaire et de la partie
supérieure de la colonne cervicale - La troisième phase met en place les exercices d'entretien et de
prévention spécifiques au sport pratiqué.
II Traitement kinésithérapique 1- Immobilisation l'immobilisation de la région cervicale par une Minerve en phase aigue doit
être brève. Elle ne doit jamais dépasser deux à trois jours car elle
pourrait avoir un effet contraire au but recherché. 2- Massages et électrothérapie Les massages sont un adjuvant thérapeutique apprécié, ils peuvent être
associés aux infrarouges, à l'électrothérapie, ou aux ultrasons. Ces
techniques sont à mettre en ?uvre avec d'autres techniques
kinésithérapiques. Le laser, l'électromagnétothérapie et les aimants ne
sont pas recommandés. 3- Techniques de récupération de la mobilité Les exercices de gain de mobilité en « contracté-relâché » sur les muscles
spasmés sont efficaces. Le muscle est placé en étirement, le praticien
demande une contraction isométrique contre résistance pendant une dizaine
de secondes puis il relâche complètement pendant le même temps, enfin le
praticien exerce un allongement complémentaire dans le sens de l'étirement
de ce muscle. Cet exercice connaît un certain nombre de variante avec
contractions dynamiques. La technique de « strain-counterstrain » consiste à maintenir passivement
le muscle spasmé en position raccourcie pendant 90 secondes puis à ramener
passivement l'articulation qui dépend de ce muscle, lentement, en position
neutre. La méthode de rééducation « Mézières » est une méthode globale d'étirements
musculaires qui prend en compte le corps dans son ensemble. Il n'est plus
question de traiter la colonne cervicale uniquement mais de libérer les
chaînes musculaires qui ont conduit au déséquilibre cervical. Les manipulations cervicales sont efficaces, d'autant plus qu'elles sont
intégrées dans un plan thérapeutique global. Elles demandent une formation
spécifique du praticien à l'ostéopathie. L'examen clinique rigoureux et le
respect des contre-indications permettent de fiabiliser le traitement.
Il existe deux types de manipulations :
- les manipulations structurelles durant lesquelles le praticien exerce un
mouvement forcé de faible amplitude et de haute vélocité pour débloquer
l'articulation,
- les manipulations fonctionnelles (ou douces) qui utilise les relâchements
réflexes en manipulant dans le sens indolore de facilité. Ce type de
manipulation ne présente pas de risque pour la colonne cervicale. 4- Techniques de renforcement musculaire Le travail cervical actif est entrepris dès que les gains d'amplitude le
permettent. La résistance aux mouvements de flexion-extension, rotations
et inclinaisons latérales, peut être manuelle, par système de poulies, ou
par bandes élastiques. Les exercices actifs intenses ne donnent pas de
meilleurs résultats que le travail actif simple.
La musculation est complétée par des exercices de stretching du cou et de
la ceinture scapulaire.
Dans les cervicalgies par « coup du lapin », les techniques de mobilisation
active doivent être appliquée précocement pour être bénéfique, ceci impose
donc un diagnostic précis et un examen des contre-indications éventuelles à
la mobilisation. Toute aggravation implique de réadresser le patient au
médecin prescipteur. 5- Techniques de rééducation oculocéphalogyre Les motricités oculaire et cervicale sont liées : la rotation des yeux vers
la droite entraîne une facilitation (augmentation du tonus musculaire) de
la rotation cervicale du même côté et une inhibition musculaire du côté
opposé. Ces liens neurophysiologiques sont utilisés dans les techniques
kinésithérapiques. On utilise d'abord les exercices de mobilisation oculaire avec la colonne
vertébrale fixe : le sujet est en decubitus et il suit des yeux une cible
placée à environ un mètre de façon à explorer progressivement tout le champ
visuel, sans bouger la tête.
Ensuite le sujet regarde un point fixe et mobilise la tête.
Puis mobilisatio