QSLD mai juin juillet 2007 - Groupement des Intellectuels Aveugles ...
GIAA : L'association est ouverte aux jeunes et aux adultes ? ... aucun problème,
les enfants passent les examens comme les autres, et ils ont de bons résultats.
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QU'ON SE LE DISE
BULLETIN D'INFORMATION
ISSN : 1772-4031
Mai - Juin - Juillet 2007
Éditorial 2
Dossier - Les aveugles et la musique 4
L'UGAMPA au service des artistes 4
Rencontre avec Agnès Robert, chanteuse lyrique. Leçon d'énergie et
d'optimisme 5
La musique à l'INJA 6
Le SIDVEM - Interview de Marie-Annick Socié, coordinatrice 8
Visite guidée à la Cité de la Musique 13
Toujours à propos de musique 14
Vie de l'Association 15
Ainsi va la vie ... de l'Association 15
Assemblée Générale, côté détente le 24 juin 15
Tombola 15
La Fondation CARI aide le GIAA 16
Compte rendu de la C.T.P 16
Nouvelles des Délégations 20
Le GIAA prend des vacances 20
Les autres Associations 20
CNPSAA 20
Courrier 21
Témoignage 22
Une promenade sur le littoral à marée basse 22
Loisirs et Culture 24
La collection « Sensitinéraires » s'enrichit 24
Exposition «Trésor des Chartes des rois de France» 24
Promenades dans les Jardins de Paris 24
Parcours tactiles, gustatifs et historiques sur le thème de l'eau 24
Bon à savoir 26
Découverte de l'informatique avec JAWS 26
Les journées du GPEAA 26
Nouveautés Librairie 27
Catalogue cassettes 27
Catalogue des nouveautés Daisy 27 Éditorial Le GIAA se renouvelle et s'étoffe :
Toute l'équipe du GIAA a commencé l'année 2007 sur les chapeaux de roues
avec une activité toujours très soutenue bien que contrastée. En effet, la
demande pour nos nouveaux services tels que les magazines enregistrés au
format Daisy ne cesse de croître, ce qui est très motivant pour nous et ce
qui nous prouve qu'ils répondent à un réel besoin. Il y a environ un an
nous comptions 250 abonnés aux différents magazines Daisy et aujourd'hui
nous en comptons plus de 500.
A contrario, la disparition tragique d'Emmanuel d'Alançon a décapité notre
service du Club Emploi et nous ne savons pas encore comment relancer ce
service qui pourtant répondait à un besoin non moins réel.
Un autre service qui a du mal à décoller et qui pourtant me semblait plein
d'avenir c'est celui qui propose du soutien à l'utilisation d'internet et
je veux en faire à nouveau la promotion. L'avez-vous déjà testé ? Rappelez
vous nous en avons parlé dans un numéro précédent du QSLD. Si vous
rencontrez des freins ou des difficultés pour utiliser internet, n'hésitez
pas à envoyer un courriel à mailto:giaa.soutien.internet@wanadoo.fr. Un
bénévole prendra ensuite contact avec vous, pour tâcher de répondre à vos
questions, pour faire les recherches que vous ne parvenez pas à faire vous-
même, pour vous indiquer les commandes que vous ne connaissez pas encore,
bref pour vous accompagner, par téléphone, par courriel, ou sur rendez-vous
sur place au GIAA.
Mais au GIAA il n'y a pas que le siège national. On parle beaucoup des
services nouveaux et pas assez de nos délégations régionales ou de nos
services traditionnels qui ont aussi une activité soutenue. C'est
d'ailleurs une de nos satisfactions de voir que les nouveaux services ne se
développent pas au détriment des anciens. Je remercie tous ces bénévoles du
GIAA qui à Paris ou en région font un travail formidable en tenant non
seulement une bibliothèque mais tout un service de proximité qui rompt
l'isolement de nombreux déficients visuels. Une autre satisfaction vient de notre projet d'étoffer le GIAA avec un
rapprochement entre notre association et l'UGAMPA. L'UGAMPA est
l'association des artistes ou musiciens professionnels et déficients
visuels. Rien n'est encore formel mais nous envisageons avec plaisir de
rapprocher nos deux organisations et il est question de créer une nouvelle
section thématique du GIAA qui accueillerait nos amis de l'UGAMPA, ce qui
leur laisserait toute leur autonomie dans leurs actions au quotidien tout
en ayant des synergies au niveau associatif et administratif. C'est dans
cette perspective que ce numéro du QSLD donnera une large part à la
musique. Tous ces efforts s'inscrivent dans ceux du CNPSAA qui est la confédération
des associations de déficients visuels dont le GIAA est membre. A notre
grande satisfaction le CNPSAA lui aussi s'est aussi beaucoup renouvelé
depuis quelques années en devenant un interlocuteur reconnu et dynamique
des pouvoirs publics pour discuter la loi de février 2005 pour l'égalité
des droits et des chances des personnes handicapées comme la loi sur les
droits d'auteurs qui comporte des dispositions spécifiques pour les
associations comme le GIAA. Notre Groupement est fortement impliqué dans
les travaux du CNPSAA et, dans la négociation de ces textes législatifs,
qui globalement vont dans le bon sens, même s'il reste beaucoup à faire. Enfin, le renouvellement du GIAA c'est aussi le passage de témoin au niveau
de sa direction. J'ai annoncé au conseil d'administration, que pour le GIAA
aussi bien que pour moi, je pensais qu'il était préférable que je prenne du
recul et je ne serai donc pas candidat au secrétariat à l'issue de notre
prochaine assemblée générale. Je me suis passionné pour le GIAA dans lequel
depuis quatre ans je me suis investi à fond en consacrant beaucoup
d'énergie et de temps. Je suis fier du chemin parcouru et aujourd'hui
grâce à l'énergie de toute l'équipe et au dévouement quotidien de chacun,
le GIAA roule bien et de façon beaucoup plus autonome. Je pense qu'il faut
au GIAA varier les styles de management, d'impulsion et de pilotage. Je ne
démissionne pas, je prends un peu de recul sur la gestion quotidienne
humaine et administrative, et je compte bien rester à la disposition des
futurs dirigeants. En bref, je pense qu'il faut savoir passer la main en
confiance à une nouvelle équipe que, lorsque ce numéro sera publié, nous
aurons proposée au conseil d'administration à l'issue de notre assemblée
générale. Je vous donne donc rendez vous à cette assemblée qui aura lieu
samedi 23 juin à Strasbourg et à laquelle j'espère que nous serons nombreux
car ce sera l'occasion de reparler en détail de tout cela et de faire le
point sur toutes les magnifiques réalisations du GIAA. Je vous souhaite une excellente lecture de ce nouveau numéro de notre
bulletin QSLD. Sylvain Nivard - Secrétaire général NDLR : Ce numéro du QSLD est particulièrement riche et volumineux. Le
prochain numéro est prévu pour fin septembre. Retour au Sommaire Dossier - Les aveugles et la musique C'est un sujet bien vaste que nous allons essayer de présenter aujourd'hui,
principalement sous l'angle de l'enseignement et de la pratique par des
professionnels ou des amateurs. Rien ne peut être traité de manière
exhaustive ; nous avons surtout procédé par rencontres et interviews et il
est vraisemblable que ce dossier aura une suite dans les prochains numéros. L'UGAMPA au service des artistes (Article de Laurent Lejard, paru sur www.yanous.com en avril 2007) Depuis près de 60 ans, les musiciens et auteurs aveugles disposent d'une
association qui soutient leur travail. Découverte de cette organisation
confrontée à l'évolution de la pratique artistique. L'Union Générale des Auteurs et Musiciens Professionnels Aveugles regroupe
des écrivains, des compositeurs, des musiciens, des comédiens, des
enseignants dans des disciplines artistiques. L'essentiel de son action
concerne la musique vivante. Elle édite tous les deux mois une revue
diffusée en braille, ou en format électronique, destinée aux sociétaires,
aux mélomanes. Les sociétaires sont investis dans l'activité artistique.
L'UGAMPA en regroupe une centaine, ainsi qu'une vingtaine d'abonnés. L'Union a été créée en 1948 par René de Buxeuil (de son vrai nom Jean-
Baptiste Chevrier - 1881-1959), auteur de nombreuses mélodies dont la
célèbre « Ame des roses » (...). Le pianiste Bernard Boulanger la préside
depuis deux ans : "J'y suis entré il y a vingt-cinq ans. On avait alors un
local qui a été vendu depuis (...). L'association a failli disparaître ;
grâce à quelques volontaires, dont Agnès Robert, j'ai pu la relancer
(...)". Remise sur pied, l'UGAMPA a repris ses activités : actions de communication
et d'entraide, édition d'une revue d'information qui diffuse également des
contacts utiles pour réaliser des concerts, des récitals. Elle réalise des
transcriptions en notation braille de partitions musicales. Bernard
Boulanger précise : "On assure la promotion des membres qui se produisent
en public, publient leurs oeuvres. On effectue un important travail de mise
en relation et de négociation avec des organismes, pour monter des
spectacles à moindres frais". (...) Bernard Boulanger paraît toutefois pessimiste pour l'avenir, déplorant une
baisse assez nette de la pratique musicale chez les aveugles : "Les
musiciens sont moins nombreux aujourd'hui, il y eut jusqu'à 300 membres à
l'UGAMPA. (...) L'éducation donnée dans les écoles ne permet plus de faire
émerger des talents. Il faudrait mixer, mais en donnant des outils aux
aveugles afin qu'ils se perfectionnent auprès des voyants. Actuellement,
quelques aveugles enseignent la musique à des élèves voyants, et
s'expriment d'égal à égal".
La plupart des musiciens aveugles sont également enseignants, les autres
sont amateurs. L'un des grands noms, parmi les membres de l'UGAMPA, est
Bernard d'Ascoli, pianiste, qui a maintes fois enregistré. "Bernard
d'Ascoli, explique Bernard Boulanger, a été interprète durant quelques
années, vivant de son tr