JEAN ROBIN HITLER L'ÉLU DU DRAGON GUY TRÉDANIEL ...

culturel de celui qui ne s'intègre pas à la définition du destin véritable. Celui-ci
partage l'humanité en ... Barbare à ses portes, voire même au sein de la cité, à l'
état de « 5e colonne ». Pour Hitler, le Barbare était le ...... dans un plan
métapolitique : le plan pangermaniste qui sera revu et corrigé en 1945. Ce
dernier préparait ...

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JEAN ROBIN HITLER
L'ÉLU DU DRAGON GUY TRÉDANIEL
ÉDITEUR
76, rue Claude-Bernard
75005 Paris
ISBN 2-85-707-244-9
© Éditions de la Maisnie, 1987
Du même auteur, chez le même éditeur René Guénon. Témoin de la Tradition (2e édition). Traduit en italien.
Les Objets Volants Non Identifiés ou la Grande Parodie. Traduit en italien. Réponse de Nostradamus à M. de Fontbrune. Traduit en espagnol.
Rennes-le-Château, la colline envoûtée.
René Guénon, la dernière chance de l'Occident.
Les Sociétés secrètes au rendez-vous de l'Apocalypse. Seth, le dieu maudit. La véritable mission du comte de Saint-Germain.
aux éditions Robert Laffont
Thèbes. Temples et Dieux du Nil.
en collaboration
« René Guénon », l'Herne.
L'État des Religions (Le Cerf / La Découverte).

Ceux qui trouvent sans chercher, sont ceux qui ont longtemps cherché sans
trouver.
Un serviteur inutile, parmi les autres.
Mars 2009 Scan, ORC, Mise en page
LENCULUS
Pour la Librairie Excommuniée Numérique des CUrieux de Lire les USuels
Jean Robin - dont les patientes recherches trouvent
ici leur couronnement - est un des meilleurs
spécialistes actuels des sociétés secrètes et des
organisations initiatiques. Les commentateurs ont
souligné le sérieux et l'originalité de sa démarche et
on a pu dire a son sujet qu'il pousse ses explorations
jusqu'à ce lieu inconcevable où tous les antagonismes
intérieurs de l'histoire s'annulent ... « Celui qui ne s'attend pas à l'inattendu ne trouvera pas la vérité. »
Blaise Pascal « Le tonnerre allemand est vraiment allemand ; Il
prend son temps. Mais il viendra, et ce jour-là il éclatera comme
rien dans l'histoire n'a jamais éclaté. Le temps viendra... Un
drame se jouera qui fera ressembler la Révolution française
à une aimable idylle... N'en doutez point, le temps viendra. »
Henri Heine « Les hommes forts, les vrais maîtres, retrouvent
la conscience pure des bêtes de proie ; Monstres heureux, ils
peuvent revenir d'une effroyable suite de meurtres, d'incendies,
de viols et de tortures avec des c?urs aussi joyeux, des âmes aussi
satisfaites que s'ils s'étaient amusés à des bagarres d'étudiants... »
Friedrich Nietzsche « La Bête ne ressemble pas à ce qu'elle est.
Elle peut même porter une moustache comique. »
Vladimir Soloviev
Avertissement au lecteur Ceux qui nous font l'honneur et l'amitié de suivre nos travaux doivent
savoir
qu'ils retrouveront ici certains thèmes qui nous sont « chers » - et qui
constitueront pour eux des redites dont nous les prions de nous excuser.
Elles nous ont paru néanmoins indispensables puisque, telles les pièces
d'un puzzle
jusque-là éparses, ces thèmes récurrents ne pouvaient prendre leur
véritable
signification eschatologique que dans le cadre de cette étude. Leur
absence, ou le
renvoi systématique à nos précédents ouvrages, eût constitué de surcroît un
manque
d'égards inadmissible pour nos nouveaux lecteurs.
Nous espérons donc que la solution choisie satisfera tout le monde, et
qu'elle
contribuera surtout à l'intelligence d'un sujet extraordinairement grave et
délicat. Prologue Le samedi 24 juin 1922, vers onze heures moins le quart, une petite auto
décapotable rouge foncé, conduite par un chauffeur en uniforme, descendait
à allure modérée la Königsallee à Berlin, dans le quartier résidentiel du
Grünenwald. Sur la banquette arrière était assis un homme élégant au
costume
strict, dont les yeux sombres ressortaient, étrangement vivants et
intelligents, dans
un visage fin et mince, mais au front volontaire. Une seconde voiture, gris
foncé,
plus grande mais également découverte, rejoignit la décapotable. A son
bord, deux
hommes en manteaux de caoutchouc noir, la tête recouverte d'un capuchon qui laissait tout juste entrevoir l'ovale de leur visage entièrement rasé.
La petite auto rouge roulait à ce moment au milieu de la rue, presque sur
les
rails du tramway, comme si elle s'apprêtait à tourner. Le grand cabriolet
gris, après
l'avoir doublée sur la droite, lui fit une queue de poisson, la serrant
contre le trottoir
opposé. L'un des deux hommes en noir sortit alors un pistolet, visa le
passager assis
à l'arrière de la voiture rouge et fit feu à plusieurs reprises. Puis son
complice se
leva et, brandissant une grenade citron, la lança dans l'auto. Mais déjà,
l'homme
au fin visage s'était écroulé sur son siège et restait étendu sur le côté.
Tandis que la
voiture des assassins démarrait en trombe et filait par la Wallot Strasse,
le chauffeur
de la décapotable rouge avait bondi sur le trottoir et appelait à l'aide.
C'est alors
que la grenade explosa. L'homme étendu sur la banquette arrière fut
littéralement
soulevé par le souffle et la voiture elle-même eut comme un haut-le-corps
dérisoire.
Après quelques secondes de stupeur, des passants se précipitèrent, parmi
lesquels
une jeune fille qui monta dans la voiture et soutint le blessé, sans
connaissance. Le
chauffeur parvint à remettre son moteur en marche et, faisant demi-tour
dans un
crissement de pneus, remonta à toute allure la Königsallee jusqu'au
commissariat
tout proche.
Première victime juive du nazisme, le ministre allemand des Affaires
étrangères.
Walther Rathenau, devait mourir après une courte agonie, veillé par sa
fidèle
compagne et collaboratrice, l'Autrichienne Irma Staub, qui put recueillir
ses
ultimes paroles : « Les Soixante-Douze qui mènent le monde... » Il
désignait par là
les commanditaires de ses assassins, deux jeunes pangermanistes nommés Kern
et
Fischer. Le premier avait déclaré à quelques compagnons dans les minutes
précédant
le crime : « Si Hitler comprend que son heure est arrivée, il est bien
l'homme que
je crois. » Chapitre 1
Plaidoyer pour une autre histoire Il fut le lieu de passage des forces de l'histoire, « le catalyseur de ces
forces
qui se sont déjà dressées devant vous ; et, après cela, vous pouvez le
supprimer sans rien détruire de ce gui s'est fait par lui... Qu'il y ait
dans
ces temps aveugles à toute réalité non numérable le « fait » qu'il faut
bien nommer
« Adolf Hitler », c'est une effrayante ironie machinée par la Providence... « Ah ! Vous ne croyez plus au mystère ? Eh bien ! Je pose ce fait dans
votre
histoire : Expliquez-le, si vous pensez encore que cela suffit à vous en
protéger... »
Ainsi parlait Denis de Rougemont. Et là, tout est dit, ou presque. Il ne
reste plus,
pour cerner notre propos, qu'à compléter cette citation par celle du
journaliste
Jacques Nobécourt qui écrivait dans l'hebdomadaire Carrefour en date du 6
janvier
1960 :
« L'hypothèse d'une communauté initiatique, sous-jacente au national-
socialisme,
s'est imposée peu à peu. Une communauté véritablement démoniaque, régie par des dogmes cachés, bien plus élaborés que les doctrines élémentaires de
Mein
Kampf ou du Mythe du XXe siècle, et servie par des rites dont les traces
isolées ne
se remarquent pas, mais dont l'existence semble indubitable pour les
analystes (et
redisons qu'il s'agit de savants et de médecins) de la pathologie nazie. »
L'irréductibilité manifeste du nazisme aux critères « officiels » a il est
vrai incité
certains historiens - dont le plus remarquable demeure René Alleau - à
rechercher
dans les structures de l'imaginaire une explication à ce ténébreux
surgissement, en
plein XXe siècle, de forces que l'on croyait à jamais bannies de l'univers
de l'homme
civilisé. L'horreur dont l'Allemagne envoûtée revêtit le masque excédait
par trop, en
effet, les limites étouffantes imposées par les seules analyses
économiques, sociales
et politiques qui sont généralement censées rendre compte de la genèse du
IIIe
Reich.
La thèse la plus communément admise selon laquelle Adolf Hitler n'aurait
été
que le produit et l'instrument (finalement incontrôlé...) du grand capital
allemand,
ignore délibérément les aspects fondamentaux du nazisme. Hitler lui-même en
avait
prévenu dans Mein Kampf (Nouvelles Éditions Latines) : « L'État n'a
absolument rien
de commun avec une conception ou un développement économique quelconque,
(...) La force essentielle d'un État ne coïncide que très rarement avec ce
qu'on appelle
la prospérité économique, (...) La Prusse démontre avec une admirable
netteté que
ce ne sont pas les qualités matérielles, mais les vertus idéales qui,
seules, rendent
possible la formation d'un État. » Il allait, ce faisant, sur les brisées
de Schiller : « Une
nation prend naissance avec sa mythologie... L'unité de sa pensée, qui
correspond
à une philosophie collective, [est] offerte par sa mythologie ; c'est donc
celle-ci
qui contient le destin de la nation. » Ajoutons sans plus tarder que les
tragiques
contrefaçons et les dérisoires ersatz d'une mythologie à laquelle, nous le
verrons.
Hitler lui-même ne croyait pas mais qu'il utilisa, nous situent d'emblée
dans une
perspective inversée, parodique, dirait Guénon, et donc diabolique stricto
sensu.
Si la conjoncture économique joua néanmoins son rôle, ce ne fut qu'à titre
subalterne, contingent. Simple terrain infectieux propice à l'apparition de
cette
maladie de l'âme allemande. Et puis, n'oublions pas que, comme l'écrit
William
L. Shirer (le Troisième Reich, t. I, éd. Stock, 1959) : « ...sans Hitler -
doué d'une
personnalité diabolique, d'une intuition surnaturelle, d'une intelligence
hors ligne,
d'une détermination inébranlable et impitoyable (...), d'une stupéfiante
aptitude à
peser les hommes et les situations - il est presque certain qu'il n'y
au