chapitre i

par. Alain Mercier. L'élève et les contraintes temporelles de. L'enseignement ...... I
examine le cahier d'exercices de l'élève, corrigé régulièrement par son
professeur. ..... contrat »[141] sont en effet les moyens traditionnels pour faire
défiler au plus ...... le pourra ? des objets répondant à ces besoins en
mathématiques[163].

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YU-KIAO-LI
ou
LES DEUX COUSINES
Traduit par Sébastien JULIEN | |
à partir de : YU-KIAO-LI, ou
LES DEUX COUSINES Roman chinois Traduit par Sébastien JULIEN
Membre de l'Institut. Librairie académique Didier et C°, Libraires-Éditeurs, Paris, deuxième
édition, 1864, 2 tomes, XXXII + 364 et 380 pages.
[pic] mise en format texte par
Pierre Palpant www.chineancienne.fr A son excellence Monsieur Georges Kowalewski Sénateur Ancien directeur du département asiatique et de la mission impériale russe de Pé-king Hommage respectueux et reconnaissant du traducteur Stanislas JULIEN TABLE DES CHAPITRES Préface CHAPITRE I. - Une jeune fille de talent compose des vers pour son père. CHAPITRE II. - Un vieux moniteur impérial cherche à marier son fils. CHAPITRE III. - A la veille d'un voyage périlleux, il confie sa charmante
fille (à un parent). CHAPITRE IV. - Ou, l'académicien, rencontre un homme de talent sous des
arbres en fleur. CHAPITRE V. - Un pauvre bachelier refuse d'épouser une fille riche et
noble. CHAPITRE VI. - Un prétendant, laid de figure, s'efforce de jouer le rôle
d'un poète. CHAPITRE VII. - En changeant secrètement le nom d'un homme de talent, on
lui fait perdre un joyau précieux. CHAPITRE VIII. - Une servante observe furtivement un prétendant et
reconnaît l'étoffe. CHAPITRE IX. - Dans le pavillon des fleurs, on laisse la prune et l'on
cherche la pêche. CHAPITRE X. - Appuyé sur un bloc de pierre, un poète reconduit l'oie
sauvage et va au-devant de l'hirondelle. CHAPITRE XI. - On emploie un stratagème pour faire secrètement une demande
de mariage. CHAPITRE XII. - Réduits à l'extrémité, ils laissent voir leur ignorance au
milieu de l'arène. CHAPITRE XIII. - Un bachelier, réduit aux abois au milieu de la route, fait
argent de ses vers. CHAPITRE XIV. - Dans le jardin de derrière, Lou-meng-li donne de l'argent. CHAPITRE XV. - Il réussit deux fois, à l'examen d'automne et au concours du
printemps. CHAPITRE XVI. - Deux jeunes filles, belles comme les fleurs et la lune, se
communiquent leurs tendres pensées. CHAPITRE XVII. - Se voyant vexé par un homme puissant, il quitte subitement
sa charge. CHAPITRE XVIII. - En se promenant sur les montagnes et les rivières, il
trouve tout à coup un gendre. CHAPITRE XIX. - Méprise sur méprise, chacun est trompé dans ses espérances. CHAPITRE XX. - Bonheur sur bonheur ; tout le monde est au comble de ses
v?ux. @ PRÉFACE @ p.I M. Abel Rémusat, qui a eu l'honneur de fonder en France, au
commencement de 1816, l'enseignement de la langue chinoise, et auquel j'ai
succédé le 6 août 1832, a publié, il y a trente-sept ans, sous le titre des
Deux Cousines, le roman chinois Yu-kiao-li [1]. Grâce au nom de cet habile
orientaliste, et peut-être aussi à cause de la situation singulière, mais
p.II parfaitement honorable en Chine, de deux jeunes filles qui, d'un
commun accord, et sans éprouver la moindre jalousie, épousent le même
homme, cet ouvrage s'est répandu en Europe avec une rapidité prodigieuse,
et a produit dans le monde littéraire une sensation si durable, que les
Deux Cousines sont encore présentes à la mémoire de tous ceux de nos
contemporains qui ont lu leur histoire en 1826. La génération qui a paru depuis trente-sept ans, verra dans la présente
traduction un ouvrage entièrement neuf, et peut-être le lira-t-elle avec le
même intérêt et le même plaisir qu'y trouvait la société élégante et polie
pour qui l'auteur chinois l'a composé vers le milieu du quinzième siècle. M. Abel Rémusat a fait précéder sa traduction d'une préface extrêmement
étendue, écrite avec un talent d'observation, un esprit de critique et une
élégance de style que j'essayerais en vain d'égaler. J'aime mieux, dans
l'intérêt des lecteurs, lui emprunter quelques pages où il caractérise,
avec une habileté remarquable, les objets qui forment le fond ordinaire des
romans chinois, et expose les considérations particulières qui obligent
souvent les Chinois à épouser le même jour ou successivement deux femmes,
sans qu'on puisse les accuser de violer les lois ni de blesser les
principes qui sont les fondements de la morale publique. « p.III Pour les Chinois [2], la promotion ou le mariage sont les
deux idées dominantes dans la vie civile comme dans le domaine de
l'imagination. Il n'y a pas chez eux de démarche réelle ou supposée
qui ne tende à l'un de ces grands objets, et plus souvent à tous
les deux. Un homme au-dessus du commun est perpétuellement occupé
ou de s'élever dans les concours, de se marier pour avoir des
enfants, ou d'établir ses fils aussitôt qu'ils ont vu le jour.
Cette disposition, si nécessaire à bien connaître, si l'on veut
apprécier les motifs qui dirigent les Chinois, m'obligera d'entrer
dans quelques détails. « Le mariage est en tous lieux, quoiqu'on en ait pu dire, la plus
grave des affaires sérieuses ; mais il n'y a pas de peuple chez qui
l'on y songe d'aussi bonne heure et avec autant de suite que chez
les Chinois. C'est qu'indépendamment des motifs généraux qui leur
font considérer l'union conjugale comme l'origine et la base de
tous les rapports sociaux, ils s'en sont fait de tout particuliers
pour désirer de ne pas mourir sans postérité... Il n'est pas un
Chinois qui supportât sans horreur la pensée d'être privé des
honneurs funèbres, de ceux surtout qui doivent, à différentes
époques de l'année, être adressés à une tablette où son nom est
inscrit, par son fils ou son p.IV petit-fils. La perspective d'un
tel avantage tient lieu de tout à un Chinois, et ce préjugé, que
nous avons quelque peine à concevoir, est l'un des plus puissants
mobiles de leur conduite. De là leur aversion profonde pour le
célibat, et la commisération qu'ils portent à ceux qui meurent sans
descendants mâles. On a vu des condamnés obtenir, comme une faveur
signalée, que leurs femmes eussent accès dans leur prison, fermer
les yeux sur les apprêts de leur supplice, et mourir ensuite avec
joie, dans l'espoir de laisser après eux des héritiers de leur nom.
La sévérité des lois n'allait pas jusqu'à leur refuser cette
satisfaction. On doit remarquer que des fils seuls, succédant au
nom de famille de leur père, peuvent pratiquer en son honneur les
cérémonies dont il s'agit, et que les filles, qui changent de nom
en se mariant dans une autre maison, ne comptent pour rien à cet
égard. Ce sont donc des fils qu'il faut avoir, ou naturellement, ou
par adoption ; car, pourvu qu'on porte le même nom, on a qualité
pour s'acquitter de ce devoir sacré. On n'entendrait ni les romans
ni les drames chinois, si l'on n'était prévenu de cet usage. On ne
comprendrait rien aux lamentations des personnages qui se voient
condamnés à mourir sans postérité mâle, ni aux moyens, quelquefois
un peu singuliers, auxquels on a recours pour éviter une calamité
aussi affreuse. Un des plus p.V naturels est de se marier de bonne
heure ; un autre est d'épouser plusieurs femmes, et cette double
ressource est rarement négligée par l'auteur quand il approche de
son dénoûment. « On voit maintenant pourquoi le mariage est si constamment présent
à la pensée des Chinois de toutes les conditions. L'autre objet
dont j'ai parlé est particulier à la classe des lettrés ; mais
comme cette classe renferme à la Chine tout ce qu'il y a d'hommes
distingués, qui s'élèvent au-dessus du vulgaire, et qui tiennent un
rang dans la société, les allusions qui se rapportent à
l'avancement sont aussi très communes dans les ouvrages
d'imagination. Tous les Chinois, sans distinction de naissance,
sont admis aux examens, annuellement, dans leur pays natal, et tous
les trois ans, dans une des grandes villes de leur province. Ceux
qui y ont obtenu le premier grade littéraire, sont désignés par les
missionnaires sous le nom de bacheliers ; ils peuvent se présenter
au concours pour le grade supérieur que nous appelons la licence,
dans la capitale de la province ; et ensuite, pour le grade le plus
élevé, que nos auteurs ont nommé doctorat, dans la capitale même de
l'empire, et pour ainsi dire s