BIBLIOGRAPHIE DE PHILIPPE BILLé

J'ai tenu 17 h sans fumer, inclus sommeil de 8 heures. ..... Ci-joint petit texte dont
je te parlai dans le temps, extrait de la ripopée fantôme Petchenègues. ...... cette
pensée : «Je préfère le calmar de l'obscurité à l'hareng saur de la gloire. ....
Corrigé épreuves d'un bouquin nullard sur la vie à Burdigaloche sous la botte
nazie.

Part of the document


LETTRES DE MICHEL OHL
à Philippe Billé Dans cette transcription, les énoncés (entre parenthèses) sont de Michel,
ceux [entre crochets] sont de moi. Dans les références à mes publications,
j'ai utilisé les abréviations Ld pour Lettre documentaire et Jd pour
Journal documentaire. Dans la signature, j'ai transcrit horizontalement les
trois lettres O H L, que Michel disposait le plus souvent verticalement. Brdô, jeudi [2 juin 1988].
Muy Felipe mío!
vif merci des lettres et de Céline...
Et de ton invitation. Je tenterai de venir. Mais, comme dit Dickens
je ne sais où : «Quant à former des plans d'avenir, j'aurais aussi bien pu
former un éléphant».
J'ai retrouvé l'autre jour un «Errata» de Sacripants! en faisant le
ménage. Le voici.
Amicalmente.
Mikhaïl Ivanovitch O H Le roseau pesant Brdô, mercredi [8 juin 1988].
Cher Philippe,
quelques petites chosettes de Schéol - et il ne te manquera plus que
le spicilège de Giraudet. + Anes et âmes de Claude Mauriac : il ne cite que
de brefs passages de ma lettre, mais je l'ai oubliée. J'ai oublié aussi le
très alléchant catalogue Fous à lier / lire / relier / relire chez toi :
j'espère que c'est chez toi, parce que j'ai continué la Fête-Dieu ce soir-
là. J'ai dû inscrire de bien pauvres dédicaces. Enfin, c'est comme ça, on
n'y peut rien, c'est la vie, et voilà.
Amicalmente
Miguel O H L'homme à l'âme âcre et au coeur faux Le 17-6-88.
Cher Philippe,
vif merci des photos! Voici missive du grand Nougaro, la seule qui
restait dans les archives de ma Maman.
L'enregistrement est plutôt nullâtre... Nonobstant, je l'ai filé à
mon ami musicien. Il doit noter les chansons, chansons d'inspiration Mastok
et peut-être les agrémenter d'un accompagnement.
Je me tire à Mimizan-Bière pour The lost week-end (c'est le titre
d'un livre «terrible» sur l'alcool(isme) d'un certain Jackson, livre que
j'ai perdu voici 15 ans).
Amicalement à toi
O H L'homme à l'âme amère
bises à Sonia et Samuel [23 juin 1988].
Six chansons Mastok :
La Complainte du Boucher
Petit Caca Noël
Sur l'air du «Régiment de Sambre-et-Meuse»
La Chanson des Goethe
Labouheyre's boogie-woogie blues
Ballade des Amis d'Ohl (avec musique)
Philippe,
voici les chansons. Manque «Mauriac François» qu'a J.-M. Faubert.
J'ai coup-de-filé à mon copain musicien. Il me donnera musique et
accompagnements fin de semaine prochaine. Dès lors je te les envoyerai. A
moins que nous ne jetions tout ça aux ch.....s? [ce que nous ferons en
effet]
Sobremento - amicalement
O H Le tragique Ohl Mick Bor. de Mer. [30 juin 1988].
Philippe,
je t'envoye peut-être pas très-raisonnablement le «nécessaire à
montage» de Mastok. A la réflexion l'intitulé Chansons Mastok n'est pas
trop mal (il faudrait joindre le montage que tu pourrais refaire si
possible). P. Sauboua a du mal à noter mes chansons. Je ne sais quand
j'aurai les résultats de sa besogne. Je te donne son adresse [... rue de
Grassi ...]. Pour la cassette ça risque d'être très-long.
Je ne sais pourquoi chaque fois que je vois le critique de cinéma
Jean-Loup Demangeat je me sens tenu de l'agresser...
Amicalement
Bonnes vacances
O H L [19 juillet 1988].
Cher Philippe,
merci de ton pli de Bergerac. Voici méchante photocopie d'un «papier»
paru cette semaine dans un magazine de libraires : extrait du Colloque au
Schéol's Bar (photo prise au Schéol's Bar, bistrot sublime aujourd'hui
remplacé par un « restaurant à fondues») [Entretien avec Eric Audinet].
Faits d'été : séance à la gendarmerie de Mimizan le 14 juillet dans
la nuit (> ivrognerie), engueulo, et retour en fourgon à la datcha «La
Névroseraie» pour vérification d'identité. Je me suis senti rajeunir.
«Assez nullâtres» l'entretien et le fait d'été, ça rira mieux du côté de
l'automne.
Amicalement
Shabby Hill O H L Brdô, mercredi 27 [juillet 1988].
Cher Philippe,
Narcisse continue de t'envoyer ses ecbolades... joli mot cadeau de
Littré Emile.
Ici, fredaine freudienne d'un goût très-sûr [«Mon premier Noël»], que
j'ai modifiée et reprise dans ma «ripopée en quête d'éditeur». (Il y avait
une chouette illustration que je ne trouve plus.)
J'écris un peu (1/2 heure par jour environ)... un recueil à
l'intention de Plein Chant intitulé L'an Pinay (1 an Pinay = 1 siècle
ancien - ou siècle lourd). Je cherche des titres ou des passages de poèmes
que je pourrais convertir - ex. : La Légende des siècles, Vingt ans après,
«Passent les jours et passent les semaines» (Si tu songes à des titres ou
passages convenables note-les tu seras gentil)... C'est assez compliqué
côté poétique car : 1 jour ancien = 14 ' 24 '' Pinay. 1 semaine lourde = 1
h 40 ' 48 '' Pinay. Quant à l'histoire qui s'appellera «L'an Pinay», je ne
l'ai pas encore commencée.
Pas de faits marquants. D'inanes beuveries déclenchent le populaire
«réflexe de paf-love»...
Je me souviens très-bien de [Iker] Bosque [qui venait de se suicider]
- seule et unique rencontre...
J'ai pensé l'autre soir dans un rade que j'aurais pu appeler «Mai
gris» : «Mai de mes deux». C'est la faute à la bière et au gros blond (le
soleil selon J. Renard).
Amicalement
Mikhaïl Ivanovitch O H Le ?
A Sonia souvenir, à Samuel bise de tonton Michel, Old Mick le diable
boit-tout 24 VIII 88.
Cher Philippe,
voici documents, «mon fondamental sirop d'ananas» est pris à Dickens,
et les mouettes qui ont l'air de s'appeler Emma, à Morgenstern.
Je reste caché au logis sous Esperal (le merdicament anti-cuite qui
«rend chèvre» : Esperalda!), lisaillant un livre (pas excitant) à cause de
son titre : Sheol (Présence du Futur).
Esperalda ne me rend pas loquace...
Amitiés d'O H Le je ne sais quoi 5.IX.88.
Muy Felipe mío,
je me musse encore quelque temps rue Jean-Soula. Tu peux à l'occasion
m'y venir voir... Ou m'envoyer copie de la «flaque [d'eau signée Jésus-
Christ]». Je serais curieux de jeter un oeil sur les «populaires couplets».
Nous préparons la «renterrée». En réalité je prépare rien du tout et
reste allongé à lire et dormir 14 minutes Pinay par jour léger. Mes rêves
se déroulent dans mes bars de prédilection et je me réveille quand je tombe
ivre mort.
Pour effacer cette impression de morosité que doit donner ma missive
je joins un poème très-gai sur le non-être de Dieu [extrait de "Le roi sans
fou"].
Amicalmente
Miguelito O H L (autor out du Sud-West)
Bises à Sonia et Samuel
(Mon frère libraire a fait récemment ses débuts littéraires...) [19 septembre 1988].
He aquí llaves. [Il avait envisagé de me prêter son studio de
Caudéran?]
Ces llaves-là ont provoqué froncement sourcils Lise. Laquelle pensait
qu'il s'agissait des clés de l'appart' d'une petite amie.
Mastoc vient selon Robert de Mastochs, allemand, «boeuf à l'engrais».
Je crois que j'ai omis «mastoc» dans la Postface du Spicilège tristachyé où
il est beaucoup question de boeuf.
J'ai tenu 17 h sans fumer, inclus sommeil de 8 heures.
En ce moment, j'essaye de pas pinter.
Ce genre de sport est du + haut ridicule mais, bon...
Amicalmente
Miguel O H Le faux jeton ballot Bordeaux, 30.9.88.
Felipe,
je t'envoye la photo d'une carte que je poste tout à l'heure en même
temps que la présente lettre. Au dos de cette carte une très-belle photo de
Jarry à vélo, que j'ai eu la flemme de photocopier, elle.
A propos de vélo, j'avais songé autrefois (après la fameuse
trouvaille VELO LOVE) à un salut que pourraient échanger deux cyclistes se
croisant : AVE! + HELLO! = AV'HELLO!!
J'essaye d'écrire une horrible histoire genre «Flaque d'eau» à partir
de ce «radis policier» - mais ça ne marche pas.
Nicolas (fils) a l'air intéressé par cette histoire de radis. Nous
allons en construire un. J'espère que je ne pose pas les jalons d'une folie
future!
Amicalement à toi
Michel O H Le Sire Camard Mimizan-Bière, Datcha «La Névroseraie», jeudi [27 octobre 1988].
Muy amigo mío,
petite séjournée landaise. Recueillement et fleurs sur les tombes.
L'ambiance «délectation morose» m'a inspiré un poème nostalgique :
«Je t'ai dans la peau
Et je t'en sors selle
Au fond de mon pot
De nuit ô Marcelle!»
Je rejoins Bordeaux pour le Jour des Morts.
Le radis le plus ouvertement policier est le radis rose à bout blanc
«Dupont-la-Milice».
Amicalmente
Miguel O H Le bousanthrope
Bises à Sonia et Samuel [4 novembre 1988] 11 h 15 '
Philippe,
mot écrit au bar prochain. Ai rendez-vous 15 h Guy-Marie Grassi. Y
serai 14 h 30 après déjeuner con hermano. Si tu pveux venir. Ai +ieurs
choses à te demander rapport langue anglaise. Dessin dos pli dû Eyquem.
Stylo bistro 'bsolument nul. Amical
Mikhaïl O H L Mimizan, [12] novembre [1988].
Cher amigo,
les Gardiens du Schibboleth ne m'ont pas invité. D'ailleurs je reste
au bord de l'Océan deux heures Pinay environ, pour faire le point. A moins
que je n'écourte mon séjour, évidemment.
Ci-joint coupure presse Présence Panchounette.
Pas de poésie aujourd'hui : «On n'écrit point de poèmes tous les
jours / Car il y a des jours où il faut que l'on chie / A pleins tuyaux.»
Scutenaire.
Amicalmente,
O H Le bousanthrope. Mimizan-Bière [15 novembre 1988].
Philippe,
je t'envoie la petite couillonnade que la revue ésotérique Quête n'a
pas voulu publier dans ses colonnes [«Balzaciens du monde»]. Tu verras que
ça ne pisse pas loin. Mais ça fera partie, nonobstant, de la «pathopée
cuculisante» destinée à Plein Chant : L'an Pinay, que j'écris en ce moment.
(Pas aujourd'hui : aujourd'hui je vais boire quelques godets
encourageants.) [...] J'ai songé, car je colle de plus en plus à
l'actualité sociale, à un essai intitulé «L'effet salaire à l'hôpital».
Affaire à suivre.