EXERCICES SUR BAUDELAIRE

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BAUD?COR.WPS .... Quel est pour Baudelaire, le pire des malheurs de l'homme
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Attendez pour les consulter d'avoir terminé votre recherche, et n'oubliez
pas que le but est de découvrir Baudelaire, pour qui les mots sont
essentiels, ainsi que la place du Poète, celle que l'Albatros nous révèle. I- UN UNIVERS SENSUEL : LE ROLE DES ADJECTIFS
PARFUM EXOTIQUE Replacez à leur place correcte les adjectifs suivants, sachant que
l'alternance des rimes suit le schéma : abba (bis) ccd ede chaleureux charmants chaud fermés
heureux marine mince monotone
paresseuse savoureux singuliers verts
vigoureux 22. PARFUM EXOTIQUE Quand, les deux yeux , en un soir d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein ,
Je vois se dérouler des rivages
Qu'éblouissent les feux d'un soleil ; Une île où la nature donne
Des arbres et des fruits
Des hommes dont le corps est et ,
Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne. Guidé par ton odeur vers de climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague , Pendant que le parfum des tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers. II- LA RICHESSE PHONETIQUE ET SEMANTIQUE DES RIMES
L'ALBATROS Cherchez les rimes de ce poème sachant que :
- elles vous sont proposées ici par ordre de richesse décroissante
- elles doivent rester alternées : a(féminine)b(masc.),a,b,etc... rimes riches : de l'archer de marcher 4 phonèmes
planches ailes blanches p/b + 3 ph.
des mers amers 3 phonèmes rimes suffisantes : veule brûle-gueule 2 ph (Cs+V)
laid qui volait
d'équipage de voyage
nuées huées rimes pauvres : honteux à côté d'eux t/d + 1 ph.
2. L'ALBATROS Souvent, pour s'amuser, les hommes
Prennent des albatros, vastes oiseaux ,
Qui suivent, indolents compagnons ,
Le navire glissant sur les gouffres . A peine les ont-ils déposés sur les ,
Que ces rois de l'azur, maladroits et ,
Laissent piteusement leurs grandes
Comme des avirons traîner . Ce voyageur ailé, comme il est gauche et !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et !
L'un agace son bec avec un ,
L'autre mime, en boitant, l'infirme ! Le Poète est semblable au prince des
Qui hante la tempête et se rit ;
Exilé sur le sol au milieu des ,
Ses ailes de géant l'empêchent . III- ETUDE D'UNE METAPHORE FILEE Recherchez les mots manquants (ils appartiennent tous au même champ
lexical)
14 L'HOMME ET .
Homme libre, toujours tu chériras !
est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de ,
Et ton esprit n'est pas un moins amer. Tu te plais à au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage. Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n'a sondé le fond de tes ;
O , nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets ! Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
0 lutteurs éternels, ô frères implacables !
IV- UNE PHILOSOPHIE PESSIMISTE : ETUDE D'UNE PROSOPOPEE
LA BEAUTE Reconstituez l'ordre de ce sonnet, en vous rappelant que :
- Les rimes sont alternées : a(féminine),b(masc.),a,b etc...
- Les vers sont groupés ici par strophe Pour vous aider, rappelez-vous que Baudelaire soigne la progression de la
réflexion qui, du "rêve de pierre" aux "clartés éternelles", ne laisse
guère de place au plaisir ou à l'espoir ! 17. LA BEAUTE Je suis belle, ô mortels! comme un rêve de pierre,
Eternel et muet ainsi que la matière.
Est fait pour inspirer au poëte un amour
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour, Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.
Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes ; Les poëtes, devant mes grandes attitudes,
Consumeront leurs jours en d'austères études ;
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments, De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !
V Un poème de forme particulière, le pantoum : reconstituez-le
- 4 strophes de 4 vers
- vers 2 & 4 de chaque strophe repris en 1 & 3 de la strophe suivante : 4
vers sont donc "orphelins", les autres sont présentés par paires
- Ce poème est scandé par la progression entre les trois objets de culte :
encensoir, reposoir et ostensoir.
- Pour vous aider, vous trouverez en tête le 1er vers et à la fin le
dernier. 47. HARMONIE DU SOIR Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Du passé lumineux recueille tout vestige ! Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige... Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ; Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir, Valse mélancolique et langoureux vertige !
Valse mélancolique et langoureux vertige ! Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ; Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
VI LA PROVOCATION DELIBEREE : AU LECTEUR L'extrait suivant inaugure les Fleurs du Mal, il s'adresse "au lecteur" et
Baudelaire y annonce son Credo moral et philosophique. Vous replacerez
d'abord dans la 1ère et la 2ème strophes les termes suivants :
1ère strophe :
l'erreur la lésine La sottise le péché,
leur vermine nos corps nos esprits remords,
2ème strophe :
le chemin bourbeux Nos péchés
toutes nos taches nos repentirs nos aveux,
Ensuite, vous remplacerez les ??????? par les adjectifs listés, que vous
accorderez bien sûr :
délicat l'Ennui hardi hypocrite
immonde infâme plaisant
Quel est pour Baudelaire, le pire des malheurs de l'homme ? A votre sens,
que faudrait-il éviter à tout prix ? AU LECTEUR , , ,
Occupent et travaillent ,
Et nous alimentons nos aimables ,
Comme les mendiants nourrissent . sont têtus, sont lâches;
Nous nous faisons payer grassement
Et nous rentrons gaiement dans ,
Croyant par de vils pleurs laver . [...]
Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes ,
Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,
Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes. Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,
N'ont pas encor brodé de leurs ?????? dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez ???????. Mais parmi les chacals, les panthères, les lices ,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie ?????? de nos vices, Il en est un plus laid, plus méchant, plus ??????? :
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde ; C'est ??????? ! - l'oeil chargé d'un pleur involontaire,
Il rêve d'échafauds en fumant son houka .
Tu le connais, lecteur, ce monstre ????????,
- ??????? lecteur, - mon semblable, - mon frère ! CORRIGE B A U D E L A I R E
PARFUM EXOTIQUE
Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ; Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne. Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine, Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.
L'ALBATROS Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait. Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. 14 L