Programme pour le cycle 2 Volet 1 : Les spécificités du cycle des ...

La compréhension est indispensable à l'élaboration de savoirs solides que les
..... La lecture à voix haute est un exercice complexe qui sollicite des habiletés
multiples. ...... et courir longtemps / lancer loin et lancer précis / sauter haut et
sauter loin. ...... nommer des solides (boule, cylindre, cône, cube, pavé droit,
pyramide) ...

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|Programme pour le cycle 2 | Volet 1 : Les spécificités du cycle des apprentissages fondamentaux (cycle
2)
Apprendre à l'école, c'est interroger le monde. C'est aussi acquérir des
langages spécifiques, acquisitions pour lesquelles le simple fait de
grandir ne suffit pas. Le cycle 2 couvre désormais la période du CP au CE2,
offrant ainsi la durée et la cohérence nécessaires pour des apprentissages
progressifs et exigeants. Au cycle 2, tous les enseignements interrogent le
monde. La maitrise des langages, et notamment de la langue française, est
la priorité.
Au cycle 2, les élèves[1] ont le temps d'apprendre. Les enfants qui
arrivent au cycle 2 sont très différents entre eux. Ils ont grandi et ont
appris dans des contextes familiaux et scolaires divers qui influencent
fortement les apprentissages et leur rythme. La classe s'organise donc
autour de reprises constantes des connaissances en cours d'acquisition et
si les élèves apprennent ensemble, c'est de façon progressive et chacun à
son rythme. Il s'agit de prendre en compte les besoins éducatifs
particuliers de certains élèves (élèves allophones nouvellement arrivés, en
situation de handicap, éprouvant des difficultés importantes à entrer dans
l'écrit, entrant nouvellement à l'école, etc.) qui nécessitent des
aménagements pédagogiques appropriés.
Au cycle 2, le sens et l'automatisation se construisent simultanément. La
compréhension est indispensable à l'élaboration de savoirs solides que les
élèves pourront réinvestir et l'automatisation de certains savoir-faire est
le moyen de libérer des ressources cognitives pour qu'ils puissent accéder
à des opérations plus élaborées et à la compréhension. Tous les
enseignements sont concernés. En mathématiques par exemple, comprendre les
différentes opérations est indispensable à l'élaboration de ces savoirs que
les élèves réinvestissent. En parallèle, des connaissances immédiatement
disponibles (comme les résultats des tables de multiplication) améliorent
considérablement les capacités de « calcul intelligent », où les élèves
comprennent ce qu'ils font et pourquoi ils le font. En questionnement du
monde, la construction des repères temporels répond à la même logique :
leur compréhension liée à un apprentissage explicite permet progressivement
de les utiliser spontanément.
Au cycle 2, la langue française constitue l'objet d'apprentissage central.
La construction du sens et l'automatisation constituent deux dimensions
nécessaires à la maitrise de la langue. La maitrise du fonctionnement du
code phonographique, qui va des sons vers les lettres et réciproquement,
constitue un enjeu essentiel de l'apprentissage du français au cycle 2.
Cependant, l'apprentissage de la lecture nécessite aussi de comprendre des
textes narratifs ou documentaires, de commencer à interpréter et à
apprécier des textes, en comprenant ce qui parfois n'est pas tout à fait
explicite. Cet apprentissage est conduit en écriture et en lecture de façon
simultanée et complémentaire.
La place centrale donnée à la langue française ne s'acquiert pas au
détriment des autres apprentissages. Bien au contraire, la langue est aussi
un outil au service de tous les apprentissages du cycle dans des champs qui
ont chacun leur langage. S'approprier un champ d'apprentissage, c'est
pouvoir repérer puis utiliser peu à peu des vocabulaires spécifiques. Ce
repérage débute au cycle 2, se poursuit et s'intensifie dans les cycles
suivants. La polyvalence des professeurs[2] permet de privilégier des
situations de transversalité, avec des retours réguliers sur les
apprentissages fondamentaux. Elle permet d'élaborer des projets où les
élèves s'emparent de la langue française comme outil de communication, avec
de véritables destinataires, en rendant compte de visites, d'expériences,
de recherches. La langue est un moyen pour donner plus de sens aux
apprentissages, puisqu'elle construit du lien entre les différents
enseignements et permet d'intégrer dans le langage des expériences vécues.
Au cycle 2, on ne cesse d'articuler le concret et l'abstrait. Observer et
agir sur le réel, manipuler, expérimenter, toutes ces activités mènent à la
représentation, qu'elle soit analogique (dessins, images, schématisations)
ou symbolique, abstraite (nombres, concepts). Le lien entre familiarisation
pratique et élaboration conceptuelle est toujours à construire et
reconstruire, dans les deux sens.
Au cycle 2, l'oral et l'écrit sont en décalage important. Ce qu'un élève
est capable de comprendre et de produire à l'oral est d'un niveau très
supérieur à ce qu'il est capable de comprendre et de produire à l'écrit.
Mais l'oral et l'écrit sont très liés, et au cours du cycle 2, les élèves
ont accès à l'écrit structuré, en production et lecture-compréhension. Dans
tous les enseignements, les élèves apprennent que parler ou écrire, c'est à
la fois traduire ce qu'on pense et respecter des règles, c'est être libre
sur le fond et contraint sur la forme. Ce décalage entre oral et écrit est
particulièrement important dans l'apprentissage des langues vivantes. Le
cycle 2 contribue à mettre en place les jalons en vue d'un premier
développement de la compétence des élèves dans plusieurs langues, d'abord à
l'oral. L'enseignement et l'apprentissage d'une langue vivante, étrangère
ou régionale, doivent mettre les élèves en position de s'exercer dans la
langue, de réfléchir sur la langue et sur les processus et stratégies
qu'ils mobilisent en situation. Le travail sur la langue et celui sur la
culture sont indissociables.
Au cycle 2, les connaissances intuitives tiennent encore une place
centrale. En dehors de l'école, dans leurs familles ou ailleurs, les
enfants acquièrent des connaissances dans de nombreux domaines : social
(règles, conventions, usages), physique (connaissance de son corps, des
mouvements), de la langue orale et de la culture. Ces connaissances
préalables à l'enseignement, acquises de façon implicite, sont utilisées
comme fondements des apprentissages explicites. Elles sont au c?ur des
situations de prise de conscience, où l'élève se met à comprendre ce qu'il
savait faire sans y réfléchir et où il utilise ses connaissances intuitives
comme ressources pour contrôler et évaluer sa propre action (par ex. juger
si une forme verbale est correcte, appréhender une quantité, raisonner
logiquement).
Au cycle 2, on apprend à réaliser les activités scolaires fondamentales que
l'on retrouve dans plusieurs enseignements et qu'on retrouvera tout au
cours de la scolarité : résoudre un problème, comprendre un document,
rédiger un texte, créer ou concevoir un objet. Les liens entre ces diverses
activités scolaires fondamentales seront mis en évidence par les
professeurs qui souligneront les analogies entre les objets d'étude (par
exemple, résoudre un problème mathématique / mettre en ?uvre une démarche
d'investigation en sciences / comprendre et interpréter un texte en
français / recevoir une ?uvre en arts) pour mettre en évidence les éléments
semblables et les différences. Sans une prise en main de ce travail par les
professeurs, seuls quelques élèves découvrent par eux-mêmes les modes
opératoires de ces activités scolaires fondamentales et les relations qui
les caractérisent.
Au cycle 2, on justifie de façon rationnelle. Les élèves, dans le contexte
d'une activité, savent non seulement la réaliser mais expliquer pourquoi
ils l'ont réalisée de telle manière. Ils apprennent à justifier leurs
réponses et leurs démarches en utilisant le registre de la raison, de façon
spécifique aux enseignements : on ne justifie pas de la même manière le
résultat d'un calcul, la compréhension d'un texte, l'appréciation d'une
?uvre ou l'observation d'un phénomène naturel. Peu à peu, cette activité
rationnelle permet aux élèves de mettre en doute, de critiquer ce qu'ils
ont fait, mais aussi d'apprécier ce qui a été fait par autrui.
L'éducation aux médias et à l'information permet de préparer l'exercice du
jugement et de développer l'esprit critique.
Volet 2 : Contributions essentielles des différents enseignements au socle
commun |Domaine 1 |
|Les langages pour penser et communiquer |
|Comprendre, s'exprimer en utilisant la langue française à l'oral et à l'écrit |
|Au cycle 2, l'apprentissage de la langue française s'exerce à l'oral, en lecture |
|et en écriture. L'acquisition d'une aisance à l'oral, l'accès à la langue écrite |
|en réception et en production s'accompagnent de l'étude du fonctionnement de la |
|langue et permettent de produire des énoncés oraux maitrisés, des écrits simples, |
|organisés, ponctués, de plus en plus complexes et de commencer à exercer une |
|vigilance orthographique. |
|Tous les enseignements concourent à la maitrise de la langue. Toutefois, |
|« Questionner le monde », les arts plastiques comme l'éducation musicale, en |
|proposant de s'intéresser à des phénomènes naturels, des formes et des |
|représentations variées, fournissent l'occasion de les décrire, de les comparer, |
|et de commencer à manipuler, à l'oral comme à l'écrit, des formes d'expression et |
|un lexique spécifiques. |
| |
|Comprendre, s'exprimer en utilisant une langue étrangère et le cas échéant une