On ne leap que deux fois
C'est parce qu'une compétence est profondément liée aux conditions
contextuelles de son exercice qu'elle peut ne pas avoir le même sens d'une
entreprise à une autre. Elle est singulière ...... D'un point de vue statistique[172],
de nombreux indicateurs montrent la faiblesse de l'investissement formation des
PME. Ainsi « le ...
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On ne leap que deux fois
Fanfiction en commun de novembre 2002
Participation, feed-back, etc : cyberpix@ifrance.com
PROLOGUE
Thierry
J'avais connu des arrivées plus désagréables que celle-ci : j'enlaçais
une superbe jeune femme. Nous nous embrassions passionnément, allongés sur
un sofa. Je pris quelques instants pour regarder ma partenaire : un superbe
visage, les yeux noisette, la peau légèrement bronzée, un regard de braise.
Je n'eus pas le temps d'en voir plus : déjà la belle me sauta à nouveau
au cou et nos baisers reprirent de plus belle. Al allait être vert de
jalousie s'il arrivait à cet instant !
- Oh, Tom ! Vous êtes fabuleux !
- Vous... Vous n'êtes pas en reste... chérie, répondis-je !
- Appelez-moi Vera !
Déjà, elle ôtait ma veste et défaisait mon n?ud papillon. Plus
surprenant, je réalisai que j'étais armé et que je portais un « machin »,
une sorte de ceinture à bretelles pour y insérer mon revolver ! (Je ne
parviens pas à savoir comment s'appelle ce genre d'ustensile - pas le genre
d'équipement que je possède dans ma garde-robe - enfin je ne m'en souvenais
pas tout de même.) Choses qui ne semblèrent pas surprendre ma partenaire,
qui les ôta, se leva et alla les déposer sur une commode, à quelques mètres
de là.
Ma cavalière s'éloigna en me disant qu'elle allait mettre « quelque
chose de plus confortable ». Elle passa dans la pièce voisine.
J'en profitai pour me regarder dans un miroir placé sur la petite table
face au sofa, et sur laquelle une bouteille de champagne attendait dans un
saut à glace.
J'avais la tête du parfait séducteur : le visage dur, la coiffure
impeccable, le regard sombre.
La jeune femme - Vera, donc - revint dans la pièce dans un superbe
déshabillé - qui portait bien son nom d'ailleurs - là, Al allait risquer
l'arrêt cardiaque !
Elle s'approcha de moi, servit deux flûtes de champagne et m'en offrit
une.
Pendant un très bref instant, je sentis que Vera ne me regardait plus -
mais que son regard partait derrière moi. Par je ne sais quel réflexe -
peut-être bien un transfert entre le leapee et moi-même - je passai ma main
près de mon visage et empêchai ainsi au dernier moment une corde de me
passer autour du cou !
Je m'accrochai de toutes mes forces pour empêcher la corde de se serrer
autour du cou et finis par agripper la bouteille de champagne avant de
l'écraser sur la tête de mon assaillant, placé derrière moi et qui
relâchait son étreinte. J'en profitai pour attraper le plateau sur lequel
s'était trouvé le champagne et me levai pour assommer mon adversaire à
l'aide de cette arme improvisée, avant de l' « achever » avec le saut à
glace !
- Vous prendrez bien un petit rafraîchissement, dis-je à mon agresseur
(Mais d'où me venait une parole aussi bizarre ?!?!)
- Les mains en l'air, 009 !
Vera - si tel était son nom - me tenait en respect avec ma propre arme.
Du moins le croyait-elle.
- Inutile de tenter de l'utiliser, mon chou ! Le cran de sureté est mis
! (Mais qu'est-ce que je disais, là ?!?!)
Un bref instant d'hésitation de sa part et je lui arrachai le revolver
des mains.
- Qui vous envoie, Vera ?
- Vous le savez très bien, Mr. Durbin !
- Tiens ? On ne m'appelle plus par mon prénom ? Alors qui ?
Je la menaçai de mon arme.
- Bon, mais il faudra me protéger ! C'est le...
Son corps frémit un bref instant, avant de s'affaisser. Dans son dos,
une tâche de sang se mit à grandir. Il était déjà trop tard.
Au moment où j'allongeais la malheureuse par terre, son complice se
relevait et je n'eus pas le temps de le retenir alors qu'il quittait les
lieux à toute vitesse.
Je me collai au mur, des fois que le tireur, lui, attende toujours de
nettoyer la pièce. Mais rien ne se produisit. Personne sur un balcon ou un
toit en face.
Tout à coup, j'entendis la sonnerie d'un téléphone, et me rendis compte
que c'était ma montre-bracelet qui sonnait !
Après quelques hésitations, je trouvai enfin le bouton pour « décrocher
».
- Allô, 009 ?
- Oui...
- M. vous demande au rapport. Ici dans une heure.
- Oh bravo !
Tout a commencé à l'époque où je dirigeais une expérience de voyage
dans le temps, appelée "Code Quantum".
Lors de cette expérience, une horloge cosmique déréglée me fit passer
de l'état de physicien à celui... de pilote d'essai. Ce qui aurait pu être
amusant si j'avais su piloter...
Heureusement, je suis aidé par Al, mon ange gardien qui me suit depuis
le début.
Malheureusement, Al est un hologramme et je suis le seul à pouvoir
communiquer avec lui.
Bref, je me promène à travers le temps, passant de la peau d'un
personnage à un autre, en essayant de réparer les erreurs du passé.
Et j'espère chaque fois que mon prochain saut dans le temps me ramènera
chez moi et me rendra enfin mon vrai visage.
Que faire ? Appeler la police ? Mon instinct - ou était-ce celui du
leapee ? - me disait que non !
Et d'ailleurs quelle police ? Où étais-je ? Et à quelle époque ?
Un coup d'oeil par la fenêtre. Je devais me trouver dans un pays
tropical : l'avenue était bordée de palmiers ; au bout de celle-ci se
trouvait un petit port où on débarquait le produit de la pêche de plusieurs
petits bateaux. Je devais me trouver au 4e ou au 5e étage du bâtiment - un
immeuble à appartements apparemment.
Un bruit familier me fit me retourner : Al venait de franchir la porte
du caisson holographique.
- Eh bien, mon vieux Sam ! On a de la chance de t'avoir retrouvé !
- De la chance ? Parle pour toi.
Je pointai mon arme vers le corps sans vie de Vera.
- Aïe ! Pourvu que tu ne soies pas venu pour elle, Sam !
- Comment ça pourvu que... ? Ziggy ne sait pas pourquoi je suis ici ?
- Eh bien, le gars dont tu prends la place n'est pas très loquace. Il
me prend pour un autre apparemment et m'appelle « Docteur Dufer ». Il
s'imagine que nous l'avons fait prisonnier dans une base,...
- Tu n'as donc rien pu tirer de Tom Durbin ?
- « Tu n'as rien pu tirer de »... Puisque je te dis qu'il me prend pour
un autre et qu'il ne peut pas le blairer, celui-là! Et puis, d'où vient ce
nom : Tom Durbin ?
- C'est elle qui m'a appelé ainsi.
- Ouais - et elle ne t'en dira pas plus, hélas...
- J'ai aussi reçu un appel - ne rigole pas - via cette montre (Al leva
les yeux au ciel, l'air de se demander dans quel cirque nous étions
tombés.)
- Et moi j'utilise mon briquet pour commander une pizza ! Tu as reçu un
coup sur la tête ou quoi ?
- Non, mais on a tenté de m'étrangler ! (Je lui montrai la corde ainsi
que les marques sur ma main, celle que j'avais pu glisser entre la corde et
ma gorge.)
- Là, ça devient inquiétant.
- D'autant que l'appel venait d'un certain M, qui m'appelait 009 et me
donnait l'ordre de venir au rapport dans l'heure. Et je n'ai pas le moindre
indice pour savoir où me rendre !
- Attends ! Peut-être que tu peux rappeler ton contact via ce... cette
montre... enfin, ce GSM-bracelet !
- On peut essayer, mais qu'est-ce que je vais lui dire ?
- Que tu confirmes ton arrivée comme prévu
Je finis par trouver le fonctionnement et je rappelai mon «
correspondant », un peu surpris de mon appel.
- Gooshie ! Demande à Ziggy de tracer la localisation du récepteur du
message!
Résultat en quelques secondes : une villa à quelques kilomètres d'ici.
Je pris le risque de demander à « M » comment me rendre sur place.
- La BMW été détruite ? K va encore vous remercier, 009.
- Non, la voiture est en ordre (Enfin, j'espère.)
- Dans ce cas, ramenez-la à l'arrière de l'immeuble à l'aide de votre
GSM !
- Mon... GSM ?
- Vous allez bien, Commandant ?
- Oui, oui... Je vous expliquerai à mon arrivée.
Al semblait dubitatif - moi aussi d'ailleurs.
- Une montre-téléphone ; un GSM pour piloter une voiture ;... Et
l'allume-cigare de la bagnole est un lance-flamme, peut-être ?
- En tout cas, Tom Durbin, alias 009, alias Commandant, n'est pas un
citoyen ordinaire...
- Nooon ? Tu crois ?
Maintenant, il nous fallait préparer la rencontre - et trouver le moyen
de savoir pourquoi je me trouvais là.
Al interrogea Ziggy. Le handlink fit une succession de 'bip',
'tuuut',... et brillait de tous ses feux.
- Eh bien, mon vieux !
- Quoi ? Que dit Ziggy ?
- D'abord la date et le lieu : nous sommes le 17 mai 1997, à San
Arquél, une petite île des Caraïbes. Tom Durbin est mort le 23 septembre...
1996 ?
- Ziggy s'emmêle les pinceaux !
- Elle persiste à dire que tu es mort l'an passé. Ton corps ne fut
jamais retrouvé.
- AAAhh ! Porté disparu - pas mort !
- Pas encore... Tu as peut-être disparu en 1996 et vas mourir bientôt
sans que l'on ne retrouve ta dépouille. Tout simplement.
- Merci pour le « tout simplement », Al !
- Je t'en prie.
- Mais qui est Tom Durbin ?
- D'après nos données, un agent...
-... secret ?
-... du fisc britannique - officiellement. Plus que probablement une
couverture.
- Là, c'est toi qui m'étonnes !
- Le temps presse, Sam. Mieux vaut poursuivre la conversation en cours
de route.
Je reprenais mes affaires - toutes, espérais-je ; comment en être sûr ?
- refermai la porte de l'appartement et descendis - par l'escalier -
jusqu'à l'arrière de l'immeuble.
Je pris le GSM (dans une poche de ma veste) et me mit à l'examiner sous
toutes les coutures - avant de réaliser qu'il s'ouvrait comme un boîtier.
Un écran et un panneau tactile.
Avant de tenter de faire démarrer le véhicule, je constatai qu'il se