Texte : C'est l'hiver dans le gaillacois. Des vignes couvrent la plaine ...

Le soleil vient de se lever. Dans une vigne au loin, deux taches bougent à peine.
Deux hommes taillent la vigne dans des rangées parallèles. L'un des deux
garçons s'arrête. Bruno a 19 ans. Il porte une doudoune rouge de sports d'hiver,
un jean artistiquement troué, des Nike « fantaisie ».Ses mains sont protégées par
des ...

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Texte :
C'est l'hiver dans le gaillacois. Des vignes couvrent la plaine, les
coteaux. Le soleil vient de se lever. Dans une vigne au loin, deux
taches bougent à peine. Deux hommes taillent la vigne dans des rangées
parallèles. L'un des deux garçons s'arrête. Bruno a 19 ans. Il porte
une doudoune rouge de sports d'hiver, un jean artistiquement troué, des
Nike « fantaisie ».Ses mains sont protégées par des gants et un cache-
nez lui masque une partie du visage. Pas toujours pratique pour
travailler. Mais Bruno s'en prend à son sécateur.
BRUNO: Oh, tu me saoules, toi. Qu'est-ce que t'as ? Hein ? Si tu veux
plus marcher, tu le dis. Oh !
Il jette le sécateur. Il le ramasse. Il appelle son collègue dans la
vigne.
BRUNO: Il marche ton sécateur ? Oh !? Il marche ton truc là ?
L'autre jeune homme, Hakim, lève la tête. Il n'est pas plus vieux que
Bruno, pourtant il a l'air plus âgé. Il est habillé modestement : une
vieille veste de survêtement, un pull marron rapiécé et un pantalon de
velours trop grand pour lui. Hakim ne comprend pas très bien ce qu'on
lui veut. Bruno marche vers le bout de la rangée.
BRUNO: Si on n'a pas de bons outils, franchement... Je vois pas
comment...
HAKIM:....
BRUNO : C'est vrai, quoi.
Au bout de la rangée, Bruno examine les autres sécateurs dans le
seau. Il en prend un nouveau, laisse le sien, allume une cigarette. Il
repasse devant Hakim.
BRUNO : Tu veux une clope ?
HAKIM: Non, merci.
BRUNO (étonné): Tu fumes pas ? Jamais ?
HAKIM: Pas maintenant.
BRUNO : Franchement dis, t'aime ça ? T'aimes faire ce qu'on fait là ?
HAKIM:... (Silences qui créent une attente)
BRUNO: Avoue! C'est pas pour des hommes Avoue! C'est les esclaves qui
font ça.
Hakim sourit à peine, le laisse parler.
BRUNO: T'es pas un esclave ?... Moi non plus ?... Bon!
Bruno retourne travailler.
S c é n a r i o "La terre est à tout le monde "
2ème édition du concours Le Goût des autres 2005-2006
1- De quoi s'agit-il dans ce texte ? D'où il est extrait?
a- Une pièce théâtrale b- Un scénario c- Un récit
2- Lisez le premier paragraphe et répondez aux questions suivantes :
Où se passe la scène ?
a- Quand se passe la scène?
b- Quels sont les deux personnages en présence ?
3- Complétez le tableau suivant :
|Personnages |Portrait physique|
| | |
4- Relevez du texte une didascalie externe et une didascalie interne.
5- Relevez du texte une tournure interrogative et une tournure exclamative.
6- Relevez Les indications d'espace et de temps du texte puis classez-les
dans le tableau suivant : |Les indications de temps |Les indications d'espace |
| | | Poil de Carotte
La scène se passe à une heure de l'après-midi, dans un village de la
Nièvre.
Elle porte une robe princesse marron, une broche au cou, une ombrelle à la
main au moment où Poil de Carotte disait: « Je n'ai peur de rien, ni de
personne », elle avait ouvert la porte et elle écoutait, surprenante,
droite, sèche, muette, sa réponse prête.
POIL DE CAROTTE: Oui, maman. Il attrape sa pioche et il offre son dos ; il
se rétrécit, il semble creuser un trou dans la terre pour se fourrer
dedans.
ANNETTE, (servante) curieuse et intimidée, elle salue Mme Lepic: Bonjour,
madame.
MME LEPIC: Tu pouvais au moins la faire entrer. On ne t'apprend pas la
politesse à ton collège?
ANNETTE: J'étais bien là, madame, et je causais avec monsieur votre fils... MME LEPIC, soupçonneuse: Ah! Vous causiez avec monsieur mon fils Poil de
Carotte...c'est un beau parleur. Oh ! Oh ! Annette, il n'a pas perdu son
temps avec vous... (À Poil de Carotte.) Ote donc tes mains de tes poches.
Je finirai par te les coudre. (Poil de Carotte ôte sa main de sa poche.)
MME LEPIC: Trotte ! Ensuite... (À Annette.) Votre malle est à la gare?
ANNETTE: Oui, madame.
MME LEPIC: Poil de Carotte ira la prendre sur sa brouette.
POIL DE CAROTTE: Ah!
MME LEPIC: Ça te gêne?
POIL DE CAROTTE: Je me dépêcherai.
MME LEPIC: Tu as le feu au derrière?
POIL DE CAROTTE: Non, maman, mais je dois aller à la chasse, tout à
l'heure, avec papa.
MME LEPIC: Eh bien! Tu n'iras pas à la chasse tout à l'heure avec « papa ». POIL DE CAROTTE: C'est que mon papa..c'est que mon père me demande d'y
aller, et que j'ai promis.
MME LEPIC: Tu dépromettras. - Où est-il, ton père?
POIL DE CAROTTE: Il fait sa sieste.
MME LEPIC. Elle redescend vers Poil de Carotte qui recule et lève le coude:
Pourquoi ce mouvement?
Annette va croire que je te fais peur. Je ne veux pas que tu ailles à la
chasse.
POIL DE CAROTTE: Bien, maman. Qu'est-ce qu'il faudra dire à mon père?
MME LEPIC: Tu diras que tu as changé d'idée. C'est inutile de te creuser la
tête. Tu m'entends? Si tu répondais quand je te parle?
POIL DE CAROTTE: Oui, ma mère. - Oui, maman.
ANNETTE: Il a pourtant l'air bien docile.
POIL DE CAROTTE: Rasée, ma partie de chasse! Ça m'apprendra, une fois de
plus!
MME LEPIC, rouvre la porte: As-tu fini de marmotter entre tes dents? Elle
entend M. Lepic et ferme la porte. Poil de Carotte se remet à piocher. M.
Lepic paraît à la grille, le fusil en bandoulière et la carnassière à la
main pour Poil de Carotte.
D'après Jules Renard, Théâtre de la Comédie
1. Quel est le genre de cette pièce théâtrale?
2. Où et quand la scène se passe- t- elle?
3. Citez les personnages de cette pièce théâtrale. Montrez la relation
qui les réunit.
4. - Poil de Carotte disait: « Je n'ai peur de rien, ni de personne »-
Est- ce que ceci est vrai? Trouvez du texte l'expression qui justifie
votre réponse.
5. La mère de Poil de Carotte est si autoritaire. Relevez du texte les
quatre (04) adjectifs qui justifient le mot souligné dans cette
phrase.
6. Mettez respectivement au discours direct et indirect les deux (02)
phrases suivantes:
a-Tu diras que tu as changé d'idée.
b-MME LEPIC a crié: « As-tu fini de marmotter entre tes dents?»
7. « ...c'est que mon père me demande d'y aller... ». ? quoi renvoie le
« y » dans cette expression.
8. L'auteur est- il présent dans ce texte? Justifiez votre réponse.
9. Quelle leçon de morale peut- on tirer de cette pièce théâtrale?
Le tailleur fou
LE CLIENT : Bonjour Monsieur ! Je voudrais une veste !
LE TAILLEUR : Bien sûr monsieur, je prends tout de suite vos mesures !
Le tailleur prend la règle n'importe quoi, n'importe comment : longueur
de la tête, largeur des doigts de pieds... (Air étonné du client)
Parfait ! J'ai toutes les mesures. Je vais pouvoir vous faire une belle
veste ! Si vous voulez, je peux vous la faire en peau d'éléphant.
LE CLIENT : Euh... Non merci ! Les éléphants, je préfère les voir en
liberté ! Je préférerais une veste normale, en tissu. Une veste comme
tout le monde, quoi !
LE TAILLEUR : Parfait ! Alors, ici je vais mettre une manche verte...
et là une manche jaune. Au milieu, nous aurons quelques rayures mauves,
avec des petits points roses et blancs. Qu'en pensez-vous ?
LE CLIENT : Eh bien... C'est un peu trop coloré Je n'ai pas envie
d'avoir une veste de clown pour aller travailler. Je veux une veste
grise, une veste normale, quoi...
LE TAILLEUR : Parfait ! Elle sera donc grise ! Grise ici, grise là,
Grise ici... (Il montre tous les endroits de la veste.)
LE CLIENT : Oui, bon... Elle sera grise partout !
LE TAILLEUR : Parfait ! Grise partout ! Voulez-vous des poches ?
LE CLIENT : Bien sûr ! Une veste, ça a toujours de poches.
LE TAILLEUR : Parfait ! Alors je vais vous mettre une poche là (sur
l'estomac) ... et une ici (sur une manche)... et puis une dizaine de
poches dans le dos !
LE CLIENT : Des poches dans le dos ? Pour quoi faire ?
LE TAILLEUR : Mais je ne sais pas, moi ! Vous me demandez des poches,
alors je vous mets des poches !
LE CLIENT : à part : Oh ! Il commence à m'énerver, ce tailleur ! (Au
tailleur) Je veux une veste normale ! Avec une poche ici (il montre) et
une autre là ! C'est tout !
LE TAILLEUR : Parfait ! Pour fermer votre veste, je vous mets une
serrure avec une clé ou bien vous préférez un petit cadenas ?
LE CLIENT : Pas du tout ! Vous me mettrez des boutons !
LE TAILLEUR : Parfait ! Je vous mettrais des boutons ! Ici et là... (Il
montre n'importe quoi.)
LE CLIENT : qui s'énerve de plus en plus : Mais non ! Des boutons ici
! (Il montre). Et ici vous me mettrez des boutonnières, pour attacher
les boutons ! Ce n'est pourtant pas compliqué !
LE TAILLEUR : Parfait ! Des boutons ici et des boutonnières là ! Votre
veste sera superbe
LE CLIENT : se tournant vers le public : Il est fou ! Ce tailleur est
fou !
LE TAILLEUR : Donc, je résume ! Vous voulez une veste grise, avec une
poche ici et une autre là... Des boutons ici et des boutonnières là...
(Il montre à chaque fois) Je me mets aussitôt au travail ! (Il pousse
le client hors de la scène). Revenez la semaine dernière ! Elle sera
prête.
Christian LAMBLIN, petites comédies pour les enfants, éditions RETZ
01- A quel type de texte avez-vous affaire ?
02- Où se passe la scène ? 03- Quels sont les personnages en présence ? 04- Quel est le thème abordé dans le texte ?
05- Relevez du texte quatre tournures exclamatives et classez les dans le
tableau suivant :
|Etonnement |Hésitation |Interjection |Satisfaction |
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