1 78e congrès de l'IFLA (11-17 Août 2012, Helsinki, Finlande ...

78e congrès de l'IFLA (11-17 Août 2012, Helsinki, Finlande) Emma Farrow Réseau international pour l'accès aux publications
Scientifiques Oxford, Royaume Uni
Traduction
GUEDEGBE Bonaventure Cakpo
Documentaliste - Commission de l'Union africaine - ETHIOPIE
(guebonafr@yahoo.fr ou guebonafr@hotmail.fr )
Titre du texte traduit : Défis pour une promotion des données en
Afrique de
l'Est et Australe
Réunion : 76 - Crise ? Quelle crise ?
Utilisation des
statistiques
et des données pour les bibliothèques
à un tournant -
Statistiques et évaluation
RESUME
"Le problème de disponibilité - c'est ce qui constitue la matière des
revues libres ou gratuits et d'autres ressources disponibles en ligne - a
été largement examiné avec succès...."[1]- C'est ce qui fut récemment
l'étude faite par l'Association des Universités du Commonwealth (AUC) qui
s'est penchée sur l'accès à la recherche dans quatre grandes universités en
Afrique de l'Est et australe (Kenya, Malawi, Rwanda et Tanzanie). La
disponibilité des ressources électroniques a été abordée spécialement par
des universités au Royaume Uni et en Suède - Pourtant, ces mêmes ressources
ont été sous-utilisées par le personnel et les étudiants, et le financement
à long terme reste un défi. L'INASP, le Réseau international pour l'accès aux publications
scientifiques travaillait depuis plusieurs années avec les pays partenaires
dans le monde en développement pour soutenir tous les aspects du cycle de
communication de la recherche scientifique.
Ceci inclut la promotion de modèles durables pour fournir un accès de haute
qualité à la littérature internationale, et au renforcement des compétences
nécessaires des bibliothécaires leur permettant de soutenir la recherche
et d'offrir des services dans un environnement de bibliothèques numériques. Lorsque les bibliothèques sont partagées entre la disponibilité et l'usage
des ressources électroniques (d'une part) et l'insuffisance du financement
(d'autre part) les statistiques et l'évaluation sont essentielles pour
l'autonomisation des décisions. En Juillet 2009, l'INASP a déployé MEERU 2,
la version révisée d'un atelier de trois (3) jours sur « Le suivi et
l'évaluation de l'utilisation des ressources électroniques » pour le
personnel des bibliothèques impliqué dans la gestion et la fourniture des
services d'information électroniques. La formation a porté, non seulement
sur la collecte des statistiques habituelles mais aussi sur le rôle et la
valeur des données quantitatives et qualitatives. Ce document va se pencher
sur l'impact de cette formation, y compris quelques-unes des difficultés
rencontrées par les participants qui cherchent à rassembler des
statistiques et des données dans le but de planifier, promouvoir et
financer la bibliothèque.
1 - Introduction
Depuis plusieurs décennies, la principale difficulté des
bibliothécaires exerçant dans les pays en développement et émergent est
simplement l'absence de revues académiques. En 1960 et 1970, il y avait
plusieurs institutions d'excellence en Afrique qui forment des chercheurs
de qualité. Ce changement, de même que celui de 1980 a mis la pression sur
les universités pour qu'elles se développent tandis que le financement a
été détourné vers l'enseignement primaire. La situation s'est aggravée dans
la décennie suivante lorsque le climat économique s'est réduit, tandis que
le coût pour l'abonnement à des revues et livres a augmenté. Un
bibliothécaire kenyan se souvient d'une période où l'abonnement aux revues
a chuté à presque zéro.[2]
A partir de la fin des années 1990, les universités ont lentement
commencé à se reconstruire. Pour les bibliothèques universitaires, une
véritable percée est intervenue lors du passage des revues de la version
papier à la version électronique. Du point de vue d'un éditeur, l'accès à
leur collection de revues en ligne pourrait être activé pour très peu de
frais supplémentaires; contrairement aux revues imprimées, il n'y a aucun
coût supplémentaire d'impression, de stockage ou de distribution. Cela a
fait naître une prise de conscience internationale sur l'opportunité, la
volonté politique et un début de correction de ce qui est désormais connu
comme « fracture numérique » L'INASP, le Réseau international pour l'accès aux publications
scientifiques travaillait depuis plusieurs années avec les pays
partenaires[3] dans le monde en développement pour soutenir tous les
aspects du cycle de communication de la recherche scientifique. Ceci inclut
la facilitation à l'accès aux sources savantes internationales de revues
électroniques comme dans le cadre de notre Programme de renforcement de la
recherche de l'information (PERii). Les négociations avec les éditeurs
internationaux pour l'accès sans frais ou à des coûts proportionnels a
commencé en 2001 - la même année où l'Organisation mondiale de la Santé a
lancé le programme HINARI pour les revues de santé avec six grands éditeurs
biomédicaux. Au fil du temps, ces initiatives d'accès[4] et d'autres comme
celles-ci l'Information électronique pour les bibliothèques (EIFL),
combinés avec l'engagement des éditeurs, ont contribué à garantir une plus
grande disponibilité de la littérature internationale.
Des recherches récentes faites par l'ACU ont démontré le succès des
initiatives telles que celle du PERii via une étude de la principale
institution nationale de recherche au Kenya, au Malawi, au Rwanda et en
Tanzanie. Il a été constaté que la disponibilité de ressources
électroniques se rapproche de celle des universités typiques au Royaume-Uni
et en Suède, avec entre 76% - 82% des 20 meilleurs titres dans 15
disciplines disponibles[5]. Le contenu de cet important volume de revues
internationales de qualité supérieure conduit à la conclusion :
"Le problème de disponibilité - c'est ce qui constitue la matière des
revues libres ou gratuits et d'autres ressources disponibles en ligne - a
été largement examiné avec succès sur plusieurs années...."
En résumé, le passage au numérique a fait que la disponibilité est
maintenant semblable à celle au Royaume-Uni/Europe -, mais seulement grâce
à la collaboration avec des initiatives externes, telles que PERii,
Research4Life, et EIFL.
2. Les Bibliothèques à un tournant
L'étape suivante-le tournant - pour les bibliothécaires des pays
émergents et en développement c'est de commencer par se diriger vers
l'indépendance des programmes et des projets extérieurs. Localement acquis,
ces modèles durables sont nécessaires pour assurer la pérennité de la
littérature internationale de haute qualité[6].
Le Développement des bibliothèques numériques a fait que le personnel
de la bibliothèque a pris de nouveaux rôles et a développé de nouvelles
compétences pour répondre à l'évolution des besoins. Ces nouveaux rôles
doivent être accompagnés par une reconnaissance institutionnelle et
d'éventuelles restructurations de l'équipe de la bibliothèque. La citation
suivante est tirée d'un bibliothécaire au sein d'une institution de
recherche, mais illustre le défi, en particulier pour certaines des plus
petites des institutions les plus récents:
"Faire comprendre à la direction d'employer du personnel permanent aux
fins
d'assurer la gestion des ressources électroniques étant dit que j'anime
une
bibliothèque entière et je suis le plus souvent appelés à utiliser mon
temps à
exercer des activités internes de communication de la recherche ".
(Participant, Consortium Atelier des ressources électroniques pour les
nouveaux membres, Kenya).
Les tâches effectuées par le personnel de l'INASP en un moment donné
seront transmises aux bibliothécaires des pays partenaires étant dit qu'ils
font la sélection et l'acquisition de ressources électroniques ainsi que
des activités de soutien clés comme l'accès, la sensibilisation et la
formation des utilisateurs. 2.1 Sélection et achat des ressources électroniques En réponse aux demandes des pays partenaires, l'INASP a continué à
négocier avec les organisations internationales éditeurs pour un accès
abordable aux revues électroniques et d'autres ressources en ligne. De
moins de 10 éditeurs en 2001, l'INASP travaille actuellement avec 50
éditeurs et agrégateurs et en 2012 PERii seul est en mesure de proposer
d'éventuels abonnements à plus de 31.400 revues en texte intégral; 7538
textes intégraux des livres électroniques en plus d'un service de livraison
de documents par l'intermédiaire de la British Library. Les abonnements
sont négociés sur une base à l'échelle nationale, de sorte que toute
organisation à but non lucratif locale puisse en bénéficier. Compte tenu de
l'expansion de l'enseignement supérieur dans de nombreux pays partenaires,
il s'agit d'une considération importante. Le but ultime est de négocier au
niveau national pour un accès durable des locaux aux ressources
électroniques. Un soutien est apporté aux pays partenaires pour avoir des
licences et négocier directement avec des éditeurs internationaux. Chaque pays partenaire procède à une sélection annuelle des ressources
disponibles par le biais du PERii[7].