veille media - Collectif VAN
24 mars 2009 ... La Turquie prête à dédommager les Arméniens de Syrie, d'Egypte et d'Irak ...
Turquie stipule que d'ici 2010, la Banque Centrale remettra ces fonds accumulés
à ..... hommes politiques vient s'ajouter à une première série de suspects jugés
depuis ...... http://www.licra.org/index.php?section=detail&id=4027.
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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
93 ans de déni : ça suffit !
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Jeudi 26 Mars 2009 Retrouvez les news sur :
http://www.collectifvan.org 5 TURQUIE La Turquie prête à dédommager les Arméniens de Syrie, d'Egypte et d'Irak Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Après des négociations qui ont
duré plusieurs décennies, les gouvernements turc, syrien, égyptien et
irakien, sont enfin proches d'une solution concernant les revendications
conflictuelles des biens, qui font suite à la chute de l'Empire ottoman. La
République de Turquie avait confisqué des milliers de biens appartenant à
des citoyens des trois pays arabes et vice-versa. Les organisations
arméniennes de Syrie, d'Irak et d'Egypte devraient inciter les citoyens
arméniens de ces pays, y compris ceux qui ont émigré, à leur soumettre des
copies de leurs titres de propriétés ou tout document prouvant qu'ils
possèdent des biens en Turquie. C'est une chance unique à ne pas laisser
passer. Le Collectif VAN vous propose de lire la traduction de l'éditorial
en anglais de Harut Sassounian édité par The California Courier du 26 mars
2009.
Dernière chance pour les Arméniens syriens de déposer une plainte pour
leurs propriétés en Turquie De Harut Sassounian, Édité par The California Courier Éditorial de Sassounian du 26 mars 2009 Dans un article l'an dernier, j'ai prévenu les Arméniens de Syrie, d'Egypte
et d'Irak qu'ils avaient une occasion unique de percevoir des
dédommagements pour leurs biens spoliés en Turquie. Après des négociations qui ont duré plusieurs décennies, les quatre
gouvernements sont enfin proches d'une solution concernant les
revendications conflictuelles des biens, qui font suite à la chute de
l'Empire ottoman. La République de Turquie avait confisqué des milliers de
biens appartenant à des citoyens des trois pays arabes et vice-versa. Lors d'une réunion le 12 mai 2008, le Président syrien Bashar al-Assad et
le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont signé un accord qui doit
entrer en vigueur prochainement. La Turquie prétend qu'en 1956, le gouvernement syrien a confisqué un grand
nombre de terres appartenant à des citoyens turcs. Réciproquement, en 1966
Ankara a confisqué les biens appartenant à des Syriens. Après de longues
négociations, la Turquie et la Syrie ont signé un protocole en 1972 et ont
mis en place une commission conjointe chargée d'enquêter sur les
revendications, y compris sur les propriétés des Arméniens syriens du
Sandjak d'Alexandrette (Hatay), après son annexion par la Turquie en 1938. Le gouvernement turc a transféré les titres de propriétés des bien
confisqués au Syriens au National Real Estate General Directorate. La
valeur totale estimée des biens immobiliers des Turcs et des Syriens dans
chaque pays, y compris les revenus des loyers depuis 1966, s'élève à plus
de 40 milliards de dollars, selon un article d'Ercan Yavuz du 3 mars 2009
paru dans le Today's Zaman. The Real Estate Directorate a loué les biens
syriens à des fermiers turcs et à des entreprises. La Banque Centrale de
Turquie a déposé les revenus des loyers sur un compte spécial intitulé "Les
propriétaires légaux." L'accord signé par la Syrie et la Turquie stipule
que d'ici 2010, la Banque Centrale remettra ces fonds accumulés à leurs
propriétaires d'origine, selon Yavuz. Les chiffres du Turkish National Real Estate General Directorate indiquent
que les Syriens possèdent plus de 15 067 propriétés en Turquie, qui
correspondent à 135 000 hectares (334 000 acres ou 135 millions de mètres
carrés). Les Turcs, eux, possèderaient, 2,3 millions de mètres carrés en
Syrie. "La valeur monétaire des biens des Syriens en Turquie est estimé à
10 milliards de dollars, alors que la valeur estimée des biens turcs en
Syrie s'élève à 40 milliards de dollars", a indiqué Yavuz. En marge de cela, un fait intéressant a été relaté à Yavuz par un citoyen
turc, Mustafa Muzaffer Salih, dont le père était un grand propriétaire
terrien en Syrie : "Les Syriens possèdent plus de 200 magasins dans le
Grand Bazar d'Istanbul... Certains de ces biens ont été donnés aux familles
des ministres des partis qui étaient dans la coalition gouvernementale des
premier et second gouvernements de Front national." Pour être clair, Salih
plaide pour que "La honte du passé soit lavée." La Turquie, l'Egypte et l'Irak ont déjà eu une dispute similaire. En 1982,
les responsables turcs ont signé un accord avec l'Egypte pour régler le
conflit des biens. En 1985, la Turquie et l'Irak se sont mis d'accord pour
accorder aux propriétaires dans leurs pays respectifs un délai de cinq ans
pour déposer leurs plaintes. Ce délai a été prolongé deux fois. La Turquie
affirme que ses citoyens possèdent en Irak environ 160 000 acres de terres,
150 bâtiments, 11 fondations caritatives, plus de 2 millions de dinars
irakiens et 8 000 livres sterling. D'un autre côté, l'Irak affirme que ses
citoyens possèdent 48 bâtiments et 11 parcelles de terre en Turquie.
L'invasion américaine de l'Irak a interrompu le règlement de ces cas. Les organisations arméniennes de Syrie, d'Irak et d'Egypte devraient
inciter les citoyens arméniens de ces pays, y compris ceux qui ont émigré
outre-mer, à leur soumettre des copies de leurs titres de propriétés ou
tout document prouvant qu'ils possèdent des biens en Turquie. Les
organisations devraient ensuite fournir une liste de ces biens à leurs
gouvernements respectifs, et demander que la Turquie dédommage de façon
appropriée les descendants des propriétaires d'origine. Comme je le mentionnais dans mon article passé, l'avantage principal de
cette approche est que les Arméniens n'ont pas besoin de prendre un avocat
ni d'aller en justice, puisque les responsables des trois pays arabes, au
nom de leurs citoyens, négocient directement avec leurs homologues turcs,
le règlement de ces revendications. C'est une chance unique pour les Arméniens de Syrie, d'Egypte et d'Irak de
saisir cette occasion sans plus attendre. Une fois le règlement finalisé,
il sera trop tard pour les Arméniens d'intenter des procès concernant leurs
biens, auprès du gouvernement turc. Et pour remettre les pendules à l'heure, percevoir un dédommagement pour
des biens personnels ne doit pas invalider les revendications légitimes du
peuple arménien sur l'Arménie Occidentale qui est toujours occupée par la
Turquie. ©Traduction C.Gardon pour le Collectif VAN - 25 mars 2009 - 17:00 -
http://www.collectifvan.org
Turquie/Culture arménienne : hommage ou pillage ?
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Zartir Lao, le chant des
partisans arméniens en lutte contre l'oppression du sultan turc au XIXème
siècle, est repris comme chant de résistance par les musiciens turcs du
groupe Yorum. Le groupe Yorum a été formé en Turquie pour être la voix de
la terre et des peuples d'Anatolie, où le groupe est né. Il est donc très
probable que les musiciens de Yorum connaissent l'origine et la
signification de Zartir Lao, ainsi que son importance pour le peuple
arménien, dispersé aux quatre coins du monde depuis le génocide de 1915.
Alors, la reprise de cette chanson symbolique peut-elle être considérée
comme un hommage au peuple arménien extirpé de ses terres ancestrales, ou
comme le pillage éhonté - un de plus - d'un patrimoine culturel abandonné
par la force des choses ?
Quand Yorum donne le LA, ce n'est pas SI FA SI LA comprendre...
Zartir Lao est le chant des partisans arméniens en lutte contre
l'oppression du sultan turc au XIXème siècle. Il signifie « Réveille-toi
mon enfant ! » dans le dialecte des habitants de Mouch et appelle à la
résistance contre le Sultan (vraisemblablement Abdül Hamid dans les années
1894/96) en ces termes « Le sultan veut nous exterminer, Réveille-toi mon
enfant ! Que je meure pour toi ». Ce chant traditionnel arménien est repris - après avoir été 'déshabillé' de
ses paroles originales - comme chant de résistance turque par les musiciens
du groupe Yorum, que l'on dit proche des milieux révolutionnaires de
Turquie. Yorum chante la victoire du peuple et la révolte contre
l'oppression. Zartir Lao en turc par le groupe Yorum http://www.youtube.com/watch?v=2PPhvwn42yU
Traduction de la chanson turque : « Nous martelons l'enclume
Le fer est chaud pour le battre
Nous arrivons en vagues successives
Derrière la barricade : c'est la patrie Il y a des bras pour combattre,
Il y a du souffle à dépenser,
Il y a des fronts pour se battre
La victoire est pour bientôt Il y a des vies à donner
Des frères sont debout
On sacrifie nos vies pour notre peuple
La victoire est pour bientôt »
A le lire, ce texte semble bien plus nationaliste que révolutionnaire... Pourtant Yorum a été crée en 1985 à Istanbul par des étudiants
d'université, dans le but de réagir au coup d'Etat militaire de 1980 et aux
mesures de dépolitisation et d'oppression qui ont été imposées 'aux
peuples' de Turquie. Plusieurs membres du groupe Yorum ont été torturés à maintes occasions et
condamnés à de nombreuses années d'emprisonnement. Le chant des partisans arméniens, Zartir Lao, était, au 19ème siècle,
l'expression de la révolte du peuple arménien contre l'oppression du
sultan. Rien n'a changé, sauf le peuple oppressé... Il y a un siècle, il
s'agissait des Arméniens, maintenant ce sont les Kurdes : la mouvance dans
laquelle baigne le groupe Yorum est en effet très proche de la lutte des
Kurdes. Yorum a été formé pour être la voix de la terre et des peuples d'Anatolie,
où le groupe est né.