PLAN - Assogestion
... le pauvre dont l'activité n'est pas rentable et dont les revenus sont modestes,
...... la croissance ? des situations d'urgence sociale montre assez que l'insertion,
...... fondation américaine qui s'appelle la Pierre Fauchard Academy qui alloue 10
.... large aux travailleurs sociaux dans le cadre de l'exercice de leurs activités.
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« L'exclusion, une stratégie pour en sortir ? » PROJET COLLECTIF 2005-2006 DE L'INSTITUT D'ETUDES POLITIQUES DE PARIS pour L i b e g a f
________________ association loi 1901 par : Elsa Boubert Guillaume Caline Jérémy Houstraete Carole Marie Céline Pateron Stéphane Vanoli Etudiants en Master Affaires Publiques Nous souhaitons remercier Jean-François Aubert et Jean-Vincent Pfirsch qui
nous ont guidé pour la réalisation du projet collectif « L'exclusion : une
stratégie pour en sortir ? ». Nous voulons souligner la disponibilité des personnes que nous avons
rencontrées, notamment dans les associations Antigel, ASMAE, ATD Quart
Monde, Montparnasse Rencontres, Conférence Saint Vincent de Paul,
L'Echelier, le Bus dentaire, Travail Modes d'Emploi, et à la Mairie de
Paris. Merci enfin à Alain, Ali, Elina, Rémi. SOMMAIRE Introduction 1. Les sans-domicile-fixe : identités et représentations 1.1. L'exclusion, une construction sociale 1.1.1. SDF et exclusion : quelles définitions pour quelles
politiques ?
1.1.2. La stigmatisation
1.1.3. Le retournement des stigmates et le processus de sortie
1.2. Il convient, avant d'étudier l'efficacité des politiques
d'insertion, d'en restituer la signification.
1.2.1. La prise en charge des SDF repose sur d'importantes
ambiguïtés du fait de la diversité des représentations,
attitudes et discours au sein de la société
1.2.2. A travers des dimensions humanitaires, affectives et
médicales, la question des sans-abri s'est implantée sur
l'agenda politique comme un problème spécifique, appelant un
mode particulier d'intervention
1.2.3. La thématique de l'exclusion/insertion est venue modifier
les modes de description et d'action qui concernent la pauvreté,
les inégalités et la question plus générale du lien social
2. Une stratégie pour en sortir ? Dispositifs mis en place, décalage entre
offre et demande, manque de coordination de l'offre 2.1. Un accès au logement toujours particulièrement délicat
2.1.1. Typologie sociale de la demande au travers des actions
menées par la mairie de Paris
2.1.2. Les difficultés à identifier et à évaluer
quantitativement la population SDF constituent un frein à la
satisfaction de la demande de logement
2.1.3. La pauvreté est un phénomène rémanent sur lequel bute les
multiples dispositifs actuels
2.1.4. La problématique du logement se concentre sur trois
principes consensuels
2.1.5. L'offre de logement doit s'adapter au rythme de vie des
SDF et à leur utilisation pragmatique des services d'action
sociale
2.1.6. Le paradoxe du ciblage prioritaire des aides sur
la grande exclusion
2.2. Le travail et l'emploi demeurent les fondements de la
reconnaissance sociale
2.2.1. La logique d'aide associée à l'Etat providence semble
dépassée : un tiers des SDF travaillent ; les « working poors »
2.2.2. Le rôle toujours structurant du travail pourrait
permettre une révision des rapports sociaux dans lesquels les
entreprises verraient leur rôle réinterprété
2.2.3. Les rapports entre travail et revenu : enjeu de la
« nouvelle équation sociale »
2.2.4. Le traitement de l'exclusion passe par une prise en
charge globale et conduit à l'utopie du revenu universel 2.3. Le dispositif d'aide de santé 2.3.1. Une aide nécessaire à la réinsertion
2.3.2. Une aide mal connue et mal acceptée
2.3.3. Le manque de moyens des associations et institutions de
santé 3. Propositions pour une meilleure stratégie d'insertion.
3.1 Faire évoluer le contact entre ceux qui aident et ceux qui
reçoivent l'aide.
3.1.1. Réformer la formation et le recrutement des travailleurs
sociaux
3.1.2. Laisser une marge de man?uvre plus importante aux
travailleurs sociaux
3.1.3. Travailler sur la qualité de la relation : perception de
soi et rapport à l'autre 3.2. Comment changer le quotidien ? 3.2.1. Humaniser les dispositifs d'urgence.
3.2.2. Simplifier certaines règles
3.2.3. Renforcer l'accueil spécifique 3.3. Concilier une meilleure coordination des associations et une
personnalisation du suivi des publics en difficultés. 3.3.1. Un besoin de prise en charge globale des personnes en
difficultés.
3.3.2. Un certain manque de coordination des associations
3.3.3. Vers une nouvelle synergie entre les pouvoirs publics et
les associations
3.3.4. Personnalisation de l'offre des associations
3.4. Renforcer l'implication du secteur privé dans la lutte contre
l'exclusion 3.4.1 Les liens entre entreprises et secteur associatif sont
faibles et fragiles
3.4.2 La responsabilité sociale des entreprises : une notion à
faire évoluer. Conclusion
INTRODUCTION
COMMANDE DU RAPPORT ET POPULATION-CIBLE Ce rapport est issu d'une commande de Libegaf, association loi 1901
qui vise à recréer des contacts avec les personnes marginalisées, en
suscitant un véritable dialogue avec ces personnes, en vue d'identifier
avec elles les projets professionnels ou autres susceptibles de les aider à
sortir de la spirale de la marginalisation. Dans ce cadre, Libegaf s'appuye sur un réseau d'organismes
partenaires, publics ou privés. En vue d'optimiser l'efficacité de son
action, Libegaf s'est interrogé sur les possibles optimisations, synergies,
complémentarités des actions et approches des différents acteurs de la
lutte contre l'exclusion. C'est ainsi que l'assocation nous a demandé de
réaliser une étude structurée sur ces questions en vue d'identifier de
nouvelles stratégies d'actions coordonnées entre ces différents acteurs. La population-cible de l'étude représente un sous-ensemble de la
pauvreté. Elle en constitue sa forme la plus radicale et se caractérise
avant tout par une rupture du « lien » qui relie l'individu à la société.
Cette rupture apparaît plus particulièrement dans quatre domaines
principaux : logement, emploi, social et santé. L' « exclusion » que nous
traitons se situe à l'extrémité du spectre de la pauvreté qui, si elle
s'avère difficile à définir précisément, apparaît comme « la part maudite
des sociétés » (G. Bataille). On note ainsi la différence entre l'indigent
qui est dans le besoin, le pauvre dont l'activité n'est pas rentable et
dont les revenus sont modestes, le misérable dont le dénuement lui fait
perdre sa dignité d'homme et enfin, l'exclu qui a rompu tout ou quasi tout
lien avec le reste du corps social. LA PROBLEMATIQUE DE L'INSERTION L'insertion est associée à son antonyme, l'exclusion. Ces deux termes
ont envahi le débat français des dernières années, marquant le discours de
tous les acteurs, au point qu'on ne sait plus parfois de quoi on parle
(Paugam, 1998). D'autres termes ont été forgés que celui d'exclusion : la
disqualification (Paugman, 1991), la désaffiliation (Castel, 1991).
L'insertion désigne trois objets :
. les pratiques d'insertion des travailleurs sociaux et des associations
. les processus d'insertion des personnes (socialisation)
. des programmes d'insertion conçus par les collectivités publiques A la différence du « workfare », l'insertion ne se résume pas à
l'intégration sur le marché du travail - ainsi, la perception du RMI
n'entraîne aucune obligation de recherche d'emploi -, mais elle englobe
l'engagement dans un processus bien plus large de participation à la
société. Le terme est donc très flexible : insertion par le logement, par
la santé, par l'éducation. L'insertion a été l'objet de controverse depuis son origine - née
d'initiatives associatives et militantes des années 70 des acteurs de
terrain (Eme, 1997), puis institutionnalisées. En effet, des travaux
nombreux relèvent les limites des politiques d'insertion (Castel, Paugam) ;
les courants de pensée proches de Bourdieu portent sur elles un jugement
radical : l'insertion ne serait qu'un « nouveau sens commun pénal » visant
à « criminaliser la misère » (Wacquant, 1999).
Le problème serait ainsi de trouver la voie entre le renoncement à
l'insertion, c'est-à-dire l'abandon des personnes à leur sort (au prix d'un
revenu minimum), et le renoncement à un fort contrôle social, qui
déboucherait en particulier sur le travail obligatoire (Belorgey, 1996). UNE STRATEGIE POUR EN SORTIR Existe-t-il une « stratégie pour s'en sortir » ? Cette formulation
examine l'insertion sous un angle de « rationalisation » des problèmes
sociaux, et rejoint la recherche de nouvelles « théories d'action » pour
les politiques publiques. En d'autres termes, elle témoigne d'une certaine
représentation de l'efficacité