conf - Stages
Pris entre, d'un côté, des impulsions vitales à satisfaire nos besoins, et de l'autre,
les ...... Le DO IN trouve son origine dans les exercices utilisés par les moines ......
Elle ajoute : "Reiki est un mot d'origine shintoïste désignant quelque chose que
..... physique sous la forme de la "respiration primaire" ou mouvement du liquide
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ARTICLES et CONFÉRENCES
1) Corps et Toucher
Plaidoyer pour le toucher
Le toucher, appel à être
Au pays du toucher
Le toucher, véhicule des voyages en pays subtils
A l'école du toucher
Mon corps reflète ce que je suis
2) Techniques de Détente
Massages, comment s'y retrouver
A la découverte du massage
Coconing, le massage californien
Vibrer à deux, la relaxation coréenne
3) Techniques Orientales
Massages à la chinoise
Do it yourself, l'automassage doin
Do in, l'automassage à la portée de tous
Mal au dos, shiatsu, bravo!
4) Reflexologies
Parle à mes pieds, ma tête est malade
Des pieds qui parlent, la réfléxologie plantaire
Massages réflexes, les étranges ressources de notre corps
5) Toucher et Energie
Reiki, l'énergie cosmique entre vos mains
Rechargez vos batteries, le magnétisme
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1 ) Corps et Toucher
PLAIDOYER POUR LE TOUCHER
"Ne touche pas ! l'odieuse injonction qui retentit cent fois par jour aux
oreilles de l'enfant, fait de lui un aveugle, un chien sans flair errant
tristement dans un monde où tout est enfermé dans des vitrines. Les
compensations qu'on lui offre sont rares et maigres. Le bébé peut encore
pétrir à pleines mains le sein qu'il tête. Plus tard, perché sur le bras
de papa, il ne se fait pas faute d'enfoncer ses petits doigts dans la
bouche. Mais ensuite, il ne lui reste plus que la pâte à modeler, le pâté
de sable,..." Michel Tournier.
Que de désirs d'exploration frustrés, le goût de l'aventure et de la
découverte castré, le plaisir du contact et la sensualité diminués pour
une société de plus en plus aseptisée et désincarnée. Et plus tard, tant
de gestes retenus, maladroits ou stéréotypés dans les relations
affectives ou sexuelles, tant cette injonction a pris racine dans les
profondeurs de l'inconscient. Tant d'élans avortés, la peur de ne pas
être reconnu-accepté-aimé est là tapie, insidieusement distillée par une
éducation qui privilègie le mérite au détriment de l'acceptation.
"Je t'aime si tu es comme je veux, si tu fais ce que je veux. Je t'aime
si tu m'aimes". La perversion relationnelle est là. Elle inscrit l'amour
et son corollaire naturel, le toucher, dans le cadre punition-récompense.
Elle en fait une valeur marchande et enferme l'homme dans sa solitude, le
coupe, l'isole, autorise toutes les justifications et toutes les
atrocités. Les corps sont là, qui crient leur souffrance et leur besoin,
dernier îlot de résistance, esclaves négligés, meurtris, au point qu'il
faudra les apprivoiser pour leur faire croire à la liberté. Leurs
occupants font la sourde oreille tout occupés qu'ils sont à croire qu'ils
peuvent encore gagner à ce jeu du "est-ce que tu m'aimes ? Moi non plus"
faussé dès le départ.
La main ne ment pas. Dans la relation, elle traduit la vérité de
l'échange. "Une main froide me gêne, une main humide me répugne, une main
saccadée m'irrite, une main chaude et souple qui presse la mienne du
contact de sa paume m'inspire une confiance et une sympathie subite"
témoigne George Sand.
Le toucher est un acte d'amour inconditionnel, au delà des préférences et
des jugements. Il s'adresse à l'Etre au travers du corps. Au passage, il
bouscule la personnalité, les arrangements avec soi-même, les compromis
avec les autres. Il remue-ménage pour permettre à l'appel de l'Etre de se
frayer un chemin. Il déniche les émotions refoulées, les expressions
retenues, là où l'élan de la vie s'est enkysté dans les attitudes toutes
faites, les réactions conditionnées et les noeuds du corps.
Le toucher ouvre entre deux être un espace de ressenti partagé car il
permet de pénétrer la réalité de l'autre au delà de la séparation des
corps. Il affirme l'identité entre les êtres humains de la chair et sang
qui me permet de sentir le corps de l'autre comme je sens le mien, de
transcender les limites de l'Ego identifié au corps. Reconnaissance de
l'Etre chez l'Autre par l'Etre en Soi dans la joie de se retrouver, Soi
avec Soi, abolition de l'espace et communion.
Et pour terminer cette éloge de la main d'Henri Michaux dans «
Poteaux d'angle » :
"Inouïes dans le règne animal, les mains, ces instruments d'affection et
de douceur, qui mieux que n'importe quoi donnent des caresses.
Aussi les animaux qui acceptent de la laisser faire (la main) ne
redeviennent plus eux-mêmes, sauf toutefois les félins qui en temps voulu
savent reprendre la vie aventurière. D'autres animaux en pourrissent
même, de cette affection. Habitués, ils ne peuvent plus s'en passer.
Vivre sans caresses leur est devenu intolérable. Irremplaçable main.
Par là, par cette possibilité particulière de caresse (tandis que la main
du singe, du castor et d'autres petits rongeurs reste dure, calleuse,
désagréable ou indifférente), cet être agressif, impatient et calculateur
qu'est l'homme a une sorte de prédestination à la douceur et à
l'affection... Les enfants si on les laissait faire caresseraient des
loups, des panthères. Cette singularité, mal mêlée à leurs autres
inclinations, indiquerait pourquoi, malgré de bonnes et parfois très
bonnes intentions, les hommes dans l'ensemble sont brouillons et -
peuples aussi bien qu'individus - restent des instables à qui on ne peut
longtemps se fier.
Dans la main, plus de tendresse que dans le coeur et dans le coeur plus
que dans la conduite.
Ce serait avant tout la main qui, l'ayant fait également manipulateur,
fouilleur, chercheur, artisan, ouvrier, étrangleur... et joueur, aurait
rendu l'homme si particulièrement inconséquent... et diablement divers.
Mais alors ? Si elle est réellement à la base, il faudrait bien y
revenir, la traiter à part, sans gymnastique toutefois ni mudras. Elle
n'a été que trop endoctrinée et tournée vers l'utile.
Trouve « ses gestes », ceux dont elle a envie et qui seront
« ses » gestes pour te refaçonner. Danse de la main, observes-
en les effets immédiats et lointains, capital, surtout si tu ne fus
jamais homme à gestes. C'est cela qui te manquait et non pas ce que
vainement tu cherchais au dehors, en études et compilations. Indéfiniment
reviens à la main".
Jean-Louis Abrassart
Paru dans Recto-Verseau
LE TOUCHER, APPEL A ETRE
Un entretien avec Jean-Louis ABRASSART
Nouvelles Clès : Il aurait pu faire "carrière" en sortant diplômé d'une
grande école d'ingénieur, mais il a préféré répondre à un appel de
l'essentiel, suivre un chemin de recherche spirituelle. Depuis quinze
ans, Jean-Louis Abrassart enseigne différentes disciplines du toucher.
Jean-Louis Abrassart, comment, lorsqu'on sort de l'Ecole Centrale
d'ingénieur, devient-on animateur spécialiste du toucher?
J.L. Abrassart : Avec le recul, ce qui me reste surtout, c'est le
sentiment qui resurgissait régulièrement d'avoir quelque chose à faire, à
exprimer d'une manière personnelle. Un profond sentiment
d'insatisfaction, de manque. Tout en ayant suivi des études
scientifiques, je n'ai pas trouvé dans le métier d'ingénieur suffisamment
de réponses à ce que j'appellerai maintenant mon "anxiété" intérieure de
jeunesse. Les questions philosophiques que posent la recherche
scientifique me passionnaient, l'aspect technique me rebutait. Déception
aussi de l'engagement politique des années 70 quand je me suis rendu
compte qu'il menait soit à la violence, soit à la compromission. C'est le
yoga que j'ai découvert à 17 ans qui a noué mon premier contact avec le
corps, puis la rencontre avec les tibétains où j'ai trouvé pour la
première fois, une manière d'être que je reconnaissais. Toucher et
psychothérapie sont venus ensuite.
NC : Dans la préface d'un de vos livres, Léandre Cochetel parle de vous
comme d'un prêtre du corps?
JLA :A 12 ans, un moment j'ai voulu être prêtre alors que ma famille est
plutôt de gauche. Prêtre du corps, c'est le corps comme mystère, mystère
de ma vie, de ma présence sur terre. Le corps comme Entre-Deux, entre la
naissance et la mort, entre Terre et Ciel, entre ombre et lumière, arche
d'alliance. Prêtre du corps évoque pour moi une spiritualité enracinée
dans la vie, vécue dans et par le corps.
NC : En quoi est-ce important dans notre monde de développer le toucher ?
JLA : Que serait un monde sans le toucher? Solitude, isolement,
séparation. Le toucher donne la place première aux sensations, au
ressenti, à la subjectivité, et par là il contrebalance notre monde
analytique. Le toucher est impressionniste, poétique. Il donne corps à
l'expérience, chair aux mots, consistance à la vie. Il est aussi
mouvement vers l'autre, une symbolique de l'échange - donner/recevoir -
une mise en scène du jeu relationnel, le reflet de la façon dont nous
avons été aimés et dont nous aimons.
Toute notre histoire relationnelle es