III. Aperçu général des projets de plans budgétaires - ipex.eu
Plus précisément, l'orientation budgétaire est devenue globalement neutre en
2014-2015, puis légèrement expansionniste en 2016, dans un contexte de ....
Cet exercice est le pendant de l'évaluation horizontale des programmes de
stabilité réalisée au printemps, mais il porte surtout sur l'année à venir, plutôt que
sur les ...
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|Synthèse |
|La présente communication résume l'évaluation par la Commission des |
|projets de plans budgétaires pour 2017 communiqués par les dix-huit |
|États membres de la zone euro ne faisant pas l'objet d'un programme |
|d'ajustement macroéconomique (ZE-18), y compris les plans à politique |
|inchangée présentés par la Lituanie et l'Espagne en raison de la |
|présence de gouvernements intérimaires dans ces pays au moment de leur |
|présentation. Conformément aux dispositions du règlement nº 473/2013, |
|la Commission a examiné ces différents projets ainsi que la situation |
|budgétaire et l'orientation de la politique budgétaire de l'ensemble de|
|la zone euro. |
|L'appréciation globale portée sur les projets de plans budgétaires |
|pour 2017 et l'orientation agrégée de la politique budgétaire de la |
|zone euro peut être résumée comme suit: |
|Les projets des États membres laissent entrevoir un nouveau recul du |
|déficit budgétaire nominal de la zone euro, dans le contexte d'une |
|relance qui demeure fragile, et avec un certain nombre de risques de |
|détérioration. Après une baisse qui l'a fait passer de 2,0 % du PIB |
|en 2015 à 1,8 % du PIB cette année, le déficit agrégé devrait encore se|
|réduire pour s'établir à 1,5 % du PIB en 2017. Le ratio d'endettement |
|agrégé, qui a culminé en 2014, devrait lui aussi, si l'on se base sur |
|les projets de plans budgétaires, décroître légèrement en 2017 et |
|passer de 90 % pour l'année en cours à 89 % du PIB. Ceci correspond |
|pour 2016 à une détérioration de 0,2 % du solde structurel, qui devrait|
|rester globalement inchangé en 2017. |
|Par rapport aux projections à moyen terme des programmes de stabilité |
|du printemps 2016, la réduction du déficit prévue pour 2017 a été revue|
|à la baisse et serait inférieure de 0,2 point de pourcentage dans la |
|zone euro, mais à partir d'un déficit pour 2016 légèrement inférieur à |
|ce qui apparaissait dans les prévisions du printemps 2016. |
|Les perspectives macrobudgétaires qui se dégagent des projets de plans |
|budgétaires sont globalement confirmées par les prévisions de l'automne|
|2016 de la Commission. La croissance du PIB réel devrait légèrement |
|faiblir et tomber de 1,7 % cette année à 1,5 % en 2017, même si l'écart|
|de production négatif devrait encore se réduire à 0,5 % du PIB |
|potentiel. La Commission s'attend pour 2017 à une réduction des |
|déficits nominaux du même ordre que ce que laissent prévoir les projets|
|de plans budgétaires (de 0,3 point de pourcentage), pour arriver au |
|même solde nominal de -1,5 % du PIB. La Commission s'attend à voir le |
|ratio d'endettement agrégé baisser pour la deuxième année consécutive, |
|pour s'établir à 90 % en 2016 et à 89 % en 2017, ce qui correspond aux |
|prévisions des projets de plans budgétaires. |
|Comme en 2015, les positions budgétaires des États membres sont |
|soutenues par des baisses considérables du coût des emprunts. Les |
|économies temporaires résultant de l'allégement des paiements |
|d'intérêts peuvent être mises à profit selon la position budgétaire des|
|États membres, se traduisant ainsi par une réduction des déficits dans |
|les pays présentant d'importants déséquilibres budgétaires, ou par une |
|augmentation accrue des dépenses d'avenir dans les pays qui disposent |
|d'une marge de man?uvre budgétaire. |
|Au niveau agrégé, les projets de plans budgétaires et les prévisions de|
|la Commission indiquent une orientation globalement neutre de la |
|politique budgétaire dans la zone euro pour la période 2014-2017 , |
|l'assainissement budgétaire restant donc à l'arrêt depuis 2013. Plus |
|précisément, l'orientation budgétaire est devenue globalement neutre en|
|2014-2015, puis légèrement expansionniste en 2016, dans un contexte de |
|reprise économique. Pour 2017, tant l'agrégation des projets de plans |
|budgétaires des États membres que les prévisions de la Commission |
|suggèrent une orientation budgétaire de nouveau globalement neutre. |
|Cette prévision devrait être analysée au regard du double objectif de |
|stabilisation macroéconomique à court terme et de viabilité à long |
|terme des finances publiques. |
|Ainsi qu'exposé dans la communication de la Commission intitulée «Pour |
|une orientation positive de la politique budgétaire de la zone euro», |
|la lenteur de la reprise et les aléas de l'environnement |
|macroéconomique plaident en faveur d'une orientation budgétaire |
|modérément expansionniste pour la zone euro à ce stade[1]. |
|Toutefois, l'établissement d'une orientation budgétaire adéquate pour |
|la zone euro relève de la responsabilité individuelle et collective des|
|États membres. Cette approche est également adoptée dans la proposition|
|de recommandation sur la politique économique de la zone euro |
|pour 2017-2018[2]. |
|L'analyse de l'adéquation de l'orientation budgétaire de la zone euro |
|ne dépend pas uniquement du sens ou de la taille du solde budgétaire, |
|mais également dans une très large mesure de la qualité et de la |
|composition des finances publiques qui l'induisent. Globalement, les |
|structures des recettes fiscales ne devraient pas varier de façon |
|significative, tandis que la composition des dépenses indique que |
|celles-ci ne sont que légèrement plus favorables à la croissance, les |
|dépenses en capital n'ayant toujours pas retrouvé leur niveau de |
|pourcentage du PIB. En outre, des améliorations concernant la |
|gouvernance budgétaire nationale, telles que l'établissement de |
|réexamens des dépenses efficaces, pourraient contribuer à rendre les |
|dépenses publiques plus propices à la croissance. |
|L'évaluation par la Commission des projets de plans budgétaires des |
|différents États membres peut se résumer comme suit: |
|La Commission n'a décelé de manquement particulièrement grave aux |
|règles du pacte de stabilité et de croissance dans aucun des projets de|
|plan budgétaire présentés pour 2017. Toutefois, dans plusieurs cas, |
|elle estime que les ajustements budgétaires prévus sont en deçà de ce |
|qu'exige le pacte, ou risquent de l'être. |
|Plus précisément: |
|En ce qui concerne les quinze pays relevant du volet préventif du pacte|
|de stabilité et de croissance, le constat est le suivant: |
|- cinq pays (Allemagne, Estonie, Luxembourg, Pays-Bas et Slovaquie) ont|
|un plan budgétaire conforme aux exigences du pacte de stabilité et de |
|croissance pour 2017; |
|- pour quatre pays (Autriche, Irlande, Lettonie et Malte), les projets |
|de plans budgétaires sont jugés globalement conformes aux exigences du |
|pacte pour 2017. Leur plan budgétaire pourrait entraîner un écart par |
|rapport à la trajectoire d'ajustement en direction de leur objectif |
|budgétaire à moyen terme (OMT); |
|- pour six pays (Belgique, Chypre, Finlande, Italie, Lituanie et |
|Slovénie), les projets de plans budgétaires entraînent un risque de |
|non-conformité avec les exigences du pacte pour 2017. Leur plan |
|budgétaire pourrait entraîner un écart significatif par rapport à leur |
|trajectoire d'ajustement en direction de leur objectif à moyen terme. |
|Toutefois, la Finlande a demandé l'application de la clause des |
|réformes structurelles et de la clause d'investissement. La Commission |
|tiendra compte de l'incertitude relative aux estimations de l'écart de |
|production pour évaluer si ces clauses peuvent s'appliquer à la |
|Finlande, ce qui pourrait influer sur l'examen de la conformité. Dans |
|le cas de la Lituanie, le projet de plan budgétaire à politique |
|inchangée comportait une demande d'application de la clause des |
|réformes structurelles. L'évaluation complète des demandes de |
|flexibilité présentées par la Finlande et la Lituanie sera menée dans |
|le cadre de l'évaluation du programme de stabilité pour 2017, dans le |
|cycle normal du semestre européen. |
|En ce qui concerne les trois pays relevant actuellement du volet |
|correctif du pacte (c'est-à-dire faisant l'objet d'une procédure pour |
|déficit excessif): |
|- pour la France, le projet de plan budgétaire est jugé globalement |
|conforme aux exigences du pacte pour 2017, étant donné que, dans ses |
|prévisions de l'automne 2016, la Commission s'attend pour l'année |
|prochaine à un déficit nominal légèrement inférieur à la valeur de |
|référence du traité, à savoir 3 % du PIB, mais que l'effort budgétaire |
|est sensiblement inférieur au niveau recommandé et que, à politique |
|inchangée, les corrections apportées ne seront pas tenables en 2018; |
|- pour l'Espagne, le projet de plan budgétaire entraîne un risque de |
|non-conformité avec les exigences du pacte pour 2017. Tout en |
|reconnaissant que ce projet de plan budgétaire est à politique |
|inchangée par la force des choses, la Commission prévoit pour 2017 que |
|ni l'objectif intermédiaire de déficit nominal, ni l'effort budgétaire |
|recommandé ne seront atteints; |
|- pour le Portugal, le projet de plan budgétaire entraîne un risque de |
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