Correction DM N°1. I-Proposition pour une introduction de ...

C'est bien ce que fait Molière dans l'Avare, une comédie en cinq actes et en ...
Comment présenter les documents sans se livrer à un simple exercice de copie ?

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Correction DM N°1. I-Proposition pour une introduction de commentaire de l'extrait de L'Avare Molière, ou Jean-Baptiste Poquelin est né le 15 janvier 1622. Fils du
tapissier du Roi, il décida de s'orienter vers le théâtre après sa
rencontre avec la famille Béjart. Il fut un célèbre dramaturge, auteur de
comédies, connu aussi pour jouer dans les pièces qu'il écrivit. Il
revendique de nombreuses ?uvres telles que Le Bourgeois gentilhomme,
L'Ecole des femmes ou encore Les Fourberies de Scapin. Molière demeure le
plus lu et le plus joué des auteurs français de par sa capacité à faire
rire. Il appartient au Classicisme, mouvement littéraire fondé sur un idéal
de perfection et regroupant les auteurs de la deuxième moitié du XVIIème
siècle. Le Classicisme célèbre le goût de l'ordre, le règne de la raison et
de la vérité, le respect des bienséances qui s'incarne dans l'Honnête
homme. De plus, les Classiques n'ont pas la volonté d'être uniques et
s'inspirent généralement des auteurs grecs ou latins. C'est bien ce que fait Molière dans l'Avare, une comédie en cinq
actes et en prose inspirée d'une pièce de Plaute : La Marmite. Y sont
évoqués de façon burlesque, l'avarice, l'égoïsme ainsi que la tyrannie
domestique. Le nom du personnage principal Harpagon, vient du grec HARPAGE
signifiant rapacité, avidité. La scène 3 de l'acte I le met en scène avec
La Flèche, le valet de son fils, Cléante. Persuadé que le domestique lui a
dérobé quelque argent, le vieillard se met d'abord à le fouiller
scrupuleusement mais c'est sans compter la malice du valet qui se met
ensuite à persifler contre les « avaricieux », accentuant la tonalité
comique à l'?uvre dans tout l'extrait. Qu'est-ce qui fait de cette scène
un passage caractéristique de la comédie selon Molière ? On verra qu'elle a pour mérite essentiel d'utiliser les divers
ressorts du comique mais que ce faisant, elle permet également d'interroger
les rapports sociaux. Introduction en partie reprise du devoir de Doriane Hamon, 2E II-L'introduction dans la question de synthèse Comment présenter les documents sans se livrer à un simple exercice de
copie ? Le corpus est composé de cinq documents correspondant à des comédies
écrites par Molière au XVIIème siècle : L'Avare et Le Malade imaginaire
sont des ?uvres qui appartiennent au Classicisme tandis que Dom Juan
présente également des aspects baroques. Deux de ces documents sont des
photographies de deux mises en scène différentes de Dom Juan signées Bruno
Besson et Daniels Mesguisch : on y voit le personnage principal et son
valet Sganarelle. Le corpus est constitué autour d'un duo traditionnel de
la comédie : le maître et le valet et il met en scène une confrontation
plus ou moins claire entre les deux. Introduction en partie reprise des devoirs de Nicolas Gotti et Lucas
Busché, 2E Il fallait ensuite chaque fois avant de répondre à la question rappeler la
problématique et annoncer un plan comportant au moins deux axes : la
réponse doit être organisée, ordonnée. On ne peut répondre en un seul
paragraphe ; on ne peut traiter les textes successivement. ( Pour la question 1. On peut ajouter également que tous ces passages
présentent une tonalité comique. Quels sont les ressorts utilisés par
Molière pour faire rire ? Nous verrons que si Molière joue du comique de
mot et de geste, c'est pour mieux asseoir le comique de situation et le
comique de caractère, toujours au c?ur de ses meilleures comédies. (Pour la question 2. : Ainsi , on peut se demander quelle vision Molière
nous donne des rapports entre ces deux classes sociales ? Nous verrons que
la plupart du temps, le rapport reste conventionnel, les domestiques étant
tenus à une obéissance plus ou moins consentie mais qu'il est aussi des cas
où les serviteurs prennent des libertés jusqu'à mettre à mal l'autorité de
leur maître. III-Le traitement de la question de synthèse (On ne peut traiter les textes les uns après les autres pour répondre à la
question ( On doit justifier ses propos grâce à des citations et des références aux
textes accompagnées d'une identification des procédés et de leurs effets.
Le devoir n'a pas à se transformer en catalogues de citations pas plus
qu'il ne doit comporter que des commentaires généraux. ( On n'oubliera pas d'écrire une conclusion qui répond à la problématique
et propose un élargissement. QUESTION 1- Il fallait bien sûr se servir de la fiche sur le COMIQUE pour
organiser la réponse en fonction des types de comique à l'?uvre dans les
extraits de textes ( la question ne portait pas sur les documents
iconographiques) PLAN DE REPONSE : 1-Molière recourt au comique de gestes et au comique de langage dans la
plupart de ces extraits. a-Le comique verbal : ( Sganarelle bégaie (Argan multiplie les insultes à l'égard de Toinette : « Carogne »
« pendarde » tout comme Sganarelle se fait traiter de « benêt » et La
Flèche de « pendard de valet » ou de « chien » dans la réplique de la fin. (Harpagon, en proie à un soupçon maniaque emploie des périphrases
comiques : les hauts de chausse deviennent ainsi les « receleurs des choses
qu'on dérobe ». Le détournement d'expression populaire : « Je parle à mon
bonnet » devient : « Je pourrais bien parler à ta barrette » accentue la
vivacité de l'échange. ( Le comique verbal est aussi sensible dans la façon dont La Flèche
réinterprète son propre discours tenu en aparté : ainsi le « que j'aurais
de joie à le voler » est-il « traduit » en « vous fouillez bien partout
pour voir si je vous ai volé ». b-Le comique de gestes : ( Il est sensible dans les didascalies : agitation dans l'extrait du
Malade : le « «Argan court après Toinette »/ « Toinette se sauve de lui »
ou « Argan, en colère, court après elle autour de sa chaise » et
« Toinette, courant et se sauvant » instaure un jeu du chat et le souris
entre les deux personnages. (Même agitation dans la scène de L'Avare : les didascalies accompagnent la
fouille scrupuleuse d'Harpagon qui « tâte le bas [d]es chausses » ou
« fouille dans les poches de La Flèche » mais elle est aussi signifiée par
les questions d'Harpagon , soupçonneux : « N'as-tu rien mis ici dedans ? » Tous ces éléments sont néanmoins au service du comique de caractère car
dans la plupart des textes ils accentuent la folie des maîtres, leur
monomanie en même temps qu'ils suggèrent leur impuissance. 2-Le comique de caractère est aussi à l'?uvre (Dom Juan constitue un exemple à part puisque c'est le valet qui est la
cible privilégiée de la satire. Son long raisonnement qui procède par une
série d'anadiploses n'a rien à voir avec l'hypocrisie qu'il entend
réprouver chez son maître. La mention de la « mer » « des orages » ou des
« vaisseaux » apparaît totalement hors sujet et le « par conséquent » de la
fin semble sans aucune valeur logique. L'absurdité du raisonnement est
d'ailleurs soulignée par la notation ironique de Dom Juan : « Ô le beau
raisonnement ! » ( Dans les deux autres extraits, ce sont les maîtres qui sont la cible du
comique de caractère. L'avarice d'Harpagon est caricaturée et amplifiée :
la multiplication des phrases interrogatives, l'empressement à fouiller
tout comme le lexique qui se rapporte au vol : « fouiller » « receleurs »
« pris » « rends » soulignent l'obsession. Le lexique « rosser » « parler à
ta barrette » marque la violence du personnage. Dans Le Malade , Molière
amplifie la faiblesse d'Argan certes, il est en colère - ce que montrent
les didascalies : « avec emportement » « en colère » et il tente d'asseoir
son autorité comme le rappellent les modalités injonctives : « je lui
commande » ou « il faut que » mais il ne peut avoir raison de Toinette qui
le défie et le nargue. 3-Ainsi à ce comique de caractère vient s'allier un comique de situation (inversion des rapports entre maîtres et serviteurs-on y reviendra dans la
question suivante- (inversion aussi entre Sganarelle et Dom Juan puisque celui-ci se
transforme en donneur de leçon : voir la longueur de sa tirade et
l'utilisation du présent de vérité générale. Seulement dans ce cas-là,
c'est le valet qui finit par apparaître ridicule. Conclusion : L'efficacité du comique repose sur l'utilisation de ressorts
divers qui servent surtout le comique de caractère sur lequel s'appuie
essentiellement la comédie sérieuse. On sait qu'il a également d'autres
procédés à sa disposition : ainsi Molière cultive l'art du quiproquo dans
la scène du ruban volé avec l'Agnès de L'Ecole des femmes. QUESTION 2 : on ne pouvait pas davantage analyser les rapports entre les
personnages dans chacun des textes. Il fallait ajouter aux documents à
analyser les deux photographies de mises en scène. PLAN de REPONSE : 1-Les documents insistent bel et bien sur le rapport hiérarchique qui
séparent maîtres et valets (Tutoiement et vouvoiement marquent immédiatement la différence de statut (Dans la mise en scène de Dom Juan par Besson, cette différence est
sensible dans l'écart des tenues, des postures, des expressions :
Sganarelle est voûté, il semble ahuri et ne porte ni perruque, ni dentelle,
ni ruban. (Le valet est soumis à l'autorité et parfois même la violence du maître :
elle est sensible à travers les menaces d'Harpagon dont le « Je te rosserai
si tu parles » ou chez Argan avec la présence de « son bâton » qui ne lui
sert pourtant de rien. 2-Toutefois, on note comment le rapport hiérarchique se trouve brouillé
jusqu'à devenir une sorte de lien affectif ( Ainsi Toinette, au présent de vérité générale, prétend incarner la
sagesse et servir les intérêts de son maître : « quand un maître ne songe
pas à ce qu'il fait, une servante bien sensée est en droit de le
redresser » ou bien « il est de mon devoir de m'opposer aux choses qui vous
peuvent déshonorer ». (De même Sganarelle prétend agir « en valet fidèle » : « je vous dise ce
que je dois ». Comme dans Le Malade, le lexique : « devoir » « droit »
place le devoir moral du côté du valet. Dans la mise en scène de Mesguich
une