Au collège, les devoirs à la maison, donnés par les professeurs, ont

On va donc s'appuyer sur les spectres RMN pour identifier certaines des
molécules présentes. Remarque : Dans les tableaux d'analyse des spectres
RMN, « h » correspond à la hauteur relative du palier de la courbe d'intégration. (
voir si besoin le rappel en fin de corrigé). Analyse du spectre RMN de la
substance n°1 ...

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A propos des devoirs à la maison (d'après le site de l'EPPEE)
De 1912 à 2004 : les devoirs à la maison interdits depuis près d'un siècle
! 1912 1956 1958 1964 1971 1986 1994 2004
Et pourtant les devoirs à la maison perdurent, souvent en réponse à des
sollicitations voire à des pressions diverses :
- des familles : "Voir ce qui est fait à l'école, aider mon enfant le soir,
savoir ce que je dois faire pour le faire progresser", "Un bon maître,
c'est celui qui donne beaucoup de devoirs"
- des équipes pédagogiques : "Ça se fait dans cette école"
- des habitudes : "J'ai eu des devoirs, moi, quand j'étais à l'école"
- du programme : "Je n'ai pas eu le temps de terminer alors, ils finiront à
la maison"
- du collège : "Donnez-leur des habitudes de travail, rendez les
autonomes »
Les devoirs écrits sont pourtant bel et bien interdits, et depuis longtemps
...
Les différents textes et circulaires qui suivent sont parus au BO depuis
1912. On notera au passage que les études dirigées intégrées dans les
horaires de l'école ne sont plus en vigueur aujourd'hui. Cependant
méthodologie, développement des compétences de travail en autonomie, ...
font bien encore partie des enseignements.
La question à se poser, c'est "Pourquoi donner des devoirs ? Quel intérêt
pour les apprentissages des élèves ? Ces derniers sont-ils tous en capacité
de fournir ce travail supplémentaire ?"
Alors que donner à faire à la maison ? Il convient là encore d'adopter une
attitude réflexive et de se demander ce qui pourra être fait par tous et ce
que cela va apporter àtous. En effet, les élèves ont-ils tous un bureau ou
un coin de table de cuisine pour poser leurs cahiers, ont-ils tous un grand
frère en 5ème ou des parents qui pourront les aider, voire payer des
soutiens scolaires, disposeront-ils tous d'un dictionnaire, d'une
encyclopédie ou mieux encore d'une connexion internet haut débit pour
effectuer leurs recherches ?
Et si les devoirs ne sont pas faits ? Faudra-t-il punir, sanctionner,
donner une mauvaise note, les faire faire pendant les récréations ?
1912
Circulaire (novembre 1912) - Académie de la Haute-Marne (l'Inspecteur
d'Académie de la Haute-Marne)
Objet : suppression des devoirs écrits dans la famille.
L'inspecteur d'académie
Mes chers collaborateurs,
J'ai appelé déjà votre attention sur les devoirs écrits faits dans la
famille. Je vous ai dit que l'utilité en était fort contestable, qu'ils
risquaient, après une journée scolaire de six heures, de fatiguer l'enfant,
que les conditions matérielles où ils sont la plupart du temps exécutés,
pouvaient les rendre nuisibles à la santé de nos élèves ; et je vous ai
recommandé de les donner très courts, si vous ne les supprimiez pas tout à
fait. J'estime, expériences faites, que leur suppression absolue s'impose.
1913
[Org. : Revue pédagogique (1913, 1, pp. 185-186), avec l'introduction
suivante :
"Nous croyons intéressant de signaler une innovation de M. Blanguernon,
inspecteur d'académie de la Haute-Marne, qui, estimant plus fâcheuse
qu'utile la pratique des devoirs faits à la maison les a supprimés
complètement, dans son département, depuis le 1er janvier dernier.
M. Blanguernon a exposé les motifs de sa détermination dans la circulaire
suivante, adressée aux inspecteurs primaires de la Haute-Marne"].
1956
Le BO n° 42 du 29 novembre 1956 modifie les horaires des cours élémentaire,
moyen et supérieur des Écoles primaires : Sur 30 heures hebdomadaires, 5
sont consacrés aux devoirs.
Circulaire du 29 décembre :. Suppression des devoirs à la maison ou en
étude
Principes :
Des études récentes sur les problèmes relatifs à l'efficacité du travail
scolaire dans ses rapports avec la santé des enfants ont mis en évidence
l'excès du travail écrit généralement exigé des élèves. En effet, le
développement normal physiologique et intellectuel d'un enfant de moins de
11 ans s'accommode mal d'une journée de travail trop longue. Six heures de
classe bien employées constituent un maximum au-delà duquel un supplément
de travail soutenu ne peut qu'apporter une fatigue préjudiciable à la santé
physique et à l'équilibre nerveux des enfants. Enfin, le travail écrit,
fait hors de la classe, hors de la présence du maître et dans des
conditions matérielles et psychologiques souvent mauvaises, ne présente
qu'un intérêt éducatif limité.
En conséquence, aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne
sera demandé aux élèves hors de la classe. Cette prescription a un
caractère impératif et les inspecteurs départementaux de l'enseignement du
premier degré sont invités à veiller à son application stricte. [...]
Les études du soir, rappelons-le, si elles n'ont rien d'obligatoire,
correspondent en bien des milieux à une nécessité sociale. Travail
extérieur de la mère, conditions médiocres de logement, autant de
justifications du maintien et du développement des études. [...] Mais,
exonérées de l'exécution des devoirs, les études sont-elles destinées à
devenir de simples garderies ? S'y résigner serait, malgré leur rôle
social, les condamner à brève échéance. Il faut donc qu'elles conservent
leur fonction éducative et que, sans être indispensable à l'instruction des
enfants, le temps que ceux-ci y passeront ne soit pas, et même ne semble
pas être du temps perdu.
Vue sous cet angle, que sera donc l'étude du soir ? Elle aura pour objet
essentiel l'étude des leçons. Le maître surveillant s'assurera que le texte
de la leçon est compris. Au besoin des interrogations orales rapides, des
interrogations par procédé La Martinière précéderont et appelleront les
explications nécessaires.
C'est à ces occupations que sera employée la première partie de l'étude du
soir. Le reste en sera consacré soit à des occupations individuelles, soit
à des occupations collectives.
En ce qui concerne les premières, nous n'en voyons guère de plus profitable
que la lecture d'un livre de la bibliothèque, d'un livre récréatif et
attrayant, capable d'intéresser des enfants tout en contribuant à leur
éducation. La littérature enfantine, tant française qu'étrangère, offre un
choix plus que suffisant d'ouvrages de cette sorte. Ainsi sera encouragé
chez les élèves le goût de la lecture, goût qu'ils auront des chances de
conserver.
1958
Circulaire du 28 janvier
Objet : Application de l'arrêté du 23 novembre 1956 relatif à
la suppression des devoirs à la maison.
(B.O.E.N. n° 6 du 6 février 1958 - Premier Degré, 2e Bureau) aux Recteurs
(pour information) ; aux Inspecteurs d'Académie (pour exécution). Par arrêté du 23 novembre 1956 (B. O. n° 42 du 29-11-56, p. 3005 ; 100-Pr-&
II a, p. 9), il a été procédé à un aménagement des horaires des cours
élémentaires et moyens des écoles primaires, de façon à dégager cinq heures
par semaine pour la rédaction des devoirs, et par circulaire du 29 décembre
1956 B. O. n° 1 du 3-1-57, p. 63 ; 100-Pr-& II/b 2, p. 119), les mesures
d'application de ce texte ont été portées à votre connaissance, notamment
en ce qui concerne la suppression des devoirs à la maison ou en étude. Je
vous prie de vouloir bien rappeler à tous les instituteurs de votre
département le caractère impératif des prescriptions de ma circulaire du 29
décembre 1956 et prier MM. les Inspecteurs primaires de veiller à son
exacte application.
Pour le Ministre et par autorisation : Le Directeur général de
l'Enseignement du Premier degré, A. Beslais
1964
Circulaire n° 64-496 du 17 décembre
Objet : Interdiction des devoirs à la maison pour les élèves des classes
primaires.
(B.O.E.N. n° 1 du 7 janvier 1965 - Premier Degré, 2e Bureau) Texte adressé
aux Recteurs ; aux Inspecteurs d'académie et aux Chefs d'établissements.
Mon attention a été appelée sur le travail des élèves à la maison ou en
étude, d'une part dans les cours élémentaires et moyens, d'autre part au
cours préparatoire.
L'arrêté du 23 novembre 1956 et la circulaire du 29 décembre 1956 ont
précisé qu'aux cours élémentaires et moyens les devoirs doivent être faits
dans l'horaire normal de classe et non plus à la maison ou en étude.
Le silence de ces textes en ce qui concerne le cours préparatoire où cette
question ne semblait pouvoir se poser y a encouragé la pratique des devoirs
à la maison qui venaient précisément d'être supprimés dans les classes
supérieures.
Je tiens à préciser que l'interdiction formelle de donner des travaux
écrits à exécuter hors de la classe s'applique également aux élèves des
cours préparatoires et vise, d'une façon plus générale, l'ensemble des
élèves de l'école primaire.
Le Ministre de l'Éducation nationale, Ch. Fouchet
1971
Circulaire n° 71-38 du 28 janvier
Objet : Interdiction, dans l'enseignement élémentaire, des devoirs écrits à
faire à la maison ou en étude.
(B.O.E.N. n° 5 du 4 février 1971
La circulaire du 29 décembre 1956 publiée en application de l'arrêté du 23
novembre 1956 relatif à la suppression des devoirs du soir rédigés à la
maison ou en étude, a fait l'objet de rappels successifs et sans ambiguïté.
Je tiens à préciser que l'arrêté du 7 août 1969 aménageant la semaine
scolaire, et sa circulaire d'application du 2 septembre 1969 ne modifient
pas, sur ce point, l'arrêté et la circulaire de 1956 : il reste interdit,
dans l'enseignement élémentaire, de donner des travaux écrits à exécuter à
la maison ou en étude. Les raisons sur lesquelles se fondait cette
interdiction dans les textes de 1956 gardent aujourd'hui toute leur valeur.
Il est bien entendu que les devoirs ne sont pas pour autant supprimés, car
il n'est pas de pédagogie sans contrôle ni d'acquisition de connaissances
qui n'exige des applications écrites ; mais c'est en classe qu'ils doivent
être rédigés et corrigés, non en étude ou à la maison.
À l'exclusion des devoirs écrits, il ne manque pas de tâches et
d'activités : leçons à apprendre, lecture, étude de quelques mots nouveaux,
petites enquêtes, etc., auxquelles les élèves peuvent, après la classe de
l'après-midi, se livrer avec profit.[...]
Pour le Ministre et par délégation : Le Directeur délégué aux enseignements
élémentaire et secondaire, H