Kong-tze Kia-yu. Les entretiens familiers de Confucius

En page 29 du compte-rendu de la séance du 17 juin dernier, concernant le
règlement ... du 1er au 3 septembre 2011 entre 8h00 et 18h00 pour des
exercices sportifs. ... Face au risque d'effondrement de la rive et de la façade de l'
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|Charles de HARLEZ |
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à partir de :

KONG-TZE KIA-YU

LES ENTRETIENS FAMILIERS DE CONFUCIUS



traduits par Charles DE HARLEZ (1832-1899)







Ernest Leroux, éditeur, Paris, 1899, 196 pages.






























Édition mise en format texte par
Pierre Palpant

www.chineancienne.fr
mars 2014
TABLE DES MATIÈRES

Note.

Introduction (Historique de l'ouvrage, sa formation, sa valeur, rédactions
diverses et éditions. - Son contenu).

Chapitres

I. Kong-tze en fonction. (Sa conduite. Il sauve le prince de Lou).

II. Kong-tze ministre de la Justice. (Ses procédés. Il est insulté par Mao.
Procès d'un père contre son fils. Comment corriger le peuple).

III. Kong-tze en temps de loisir. (Les principes des anciens rois).

IV. Du mariage royal. (L'art de gouverner. Le mariage, son importance).

V. La conduite du lettré. (Le prince Gai rappelle K.- Conduite du sage
lettré).

VI. Des rites. (Leur importance, la civilisation primitive).

VII. Les cinq conditions humaines. (L'homme ministrable, les 5 conditions,
les devoirs du Souverain).

VIII. La meilleure pensée. (Les diverses vues des disciples. Le gardien aux
pieds coupés, devoirs des rois. Tze-lou préfet).

IX. Les trois causes d'indulgence. (Six fautes et leurs conséquences. Les
vases inclinés. La vraie piété filiale).

X. L'amour de la vie. (Le gouvernement de Shan. Tze-lou et le kiun-tze.
L'arc du roi de Tchou. Procès de 2 États. La veuve & la maison
détruite).

XI. Visite de Kong-tze à Tcheou. (Discours de Lao-tze. L'inscription du
Kiao).

XII. Conduite des disciples de Kong-tze.

XIII. Le prince sage. (Le ministre le plus sage ; les principes du
gouvernement).

XIV. Du gouvernement. (Réponses différentes de Kong-tze ; conduite de Tze-
tshan, Tze-kien, Tze-kong et de Tze-lou dans leur préfecture, le
poisson Ping-kio, l'oiseau shang-yang).

XV. Les six racines. (Racines des actes, la diminution suit la croissance,
danger de la flatterie, les bons conseils).

XVI. Des insignes différents. (Insignes des ministres de Tchao-kao, le ki-
lin).

XVII. Les questions du duc Gai sur le gouvernement. (Du gouvernement, les
esprits et leurs différentes espèces).

XVIII. Yen-hoei. (Le cocher imprudent ; le sage).

XIX. La première visite de Tze-lou. (Tze-yu et Tsu-yo).

XX. Kong-tze en danger. (L'embuscade de Tchen).

XXI. De l'entrée en charge. (Conduite du sage en cette circonstance, le
sage ne s'afflige pas, modération de Tseng-sze)

XXII. Tze-kong cherche le repos. (Le repos n'est qu'à la mort ; la vraie
piété filiale, Kong-tze attaqué près de Song. Keu-peu reprend
son prince après sa mort).

XXIII. Les vertus des cinq Tis.

XXIV. Les cinq Tis. (Régents des éléments, leur succession).

XXV. La tenue des rênes. (Le bon gouvernement, rapport entre les nombres et
les animaux, nature des terres et de leurs habitants).

XXVI. Du destin fondamental. (Le destin et la nature, le Yin et le Yang et
la formation de l'homme, le mariage et les travaux des hommes et
des femmes, des causes du divorce).

XXVII. Des rites. (Leur nature et importance).

XXVIII. Le tir cantonal.

XXIX. Le sacrifice Kiao & Shang-ti.

XXX. Des cinq genres de supplice. (Conduite des princes, par rapport aux
châtiments des ta-fou et les rites des peuples)

XXXI. Des cinq châtiments légaux. (Châtiments et indulgence).

XXXII. Des rites. (Leur importance, leurs vertus principales).

XXXIII. La prise du bonnet viril par le prince royal. (Exemple de Tcheng-
wang).

XXXIV. Les règles du Miao. (Miao de l'empereur, des princes et des
magistrats).

XXXV. De la musique. (Les règles de l'harmonie, la nature des chants des
différentes régions).

XXXVI. Du jade. (Pourquoi les sages l'estiment tant ; les études spéciales
des divers États).

XXXVII. De l'abaissement de soi-même. (Comment on doit s'abaisser ; Tze-
kong sauve Lou par son éloquence).

XXXVIII. (Le forestier du prince de Tsin ; Tchao-tchuen accusé de régicide,
mort de Tscho-tsang, les pavillons de l'est).

XXXIX. Les questions de Tze-kong. (Les impiétements du duc Wen de Tsin, le
monument funèbre de Kuan-tschin, les richesses de Kong-tchou, la
famine à Tsi, le luxe de Koang-tchang).

XL. Question de Tze-hia. (L'éducation de Tcheng-wang par Tcheou-kong, les
rites l'emportent sur la volonté des mourants, la mort de Tze-
lou).

XLI. Questions de Kong-sze-yi. (Enterrement d'un ta-fou dégradé, des
figures d'hommes enterrés avec les morts ; Tze-lou aux
sacrifices de la famille Ki).

XLII. Les origines. (Origines de la famille de Kong-tze, sa généalogie).

XLIII. Les derniers souvenirs. (Mort de Kong-tze).

XLIV. Les 72 disciples de Kong-tze.

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NOTE

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Cette traduction a paru il y a deux ans en anglais dans les B. O. R. par
courts fragments. L'accueil qui lui a été fait alors, même par des lettrés
chinois m'a décidé à la reproduire en français en un volume. Pour
satisfaire tous les sinologues j'ai fait cette version aussi littérale que
possible, tout en le regrettant pour les lecteurs non spécialistes.

Les discours philosophiques n'apprendront pas beaucoup de choses neuves
mais les faits relatés à leur occasion ne laissent pas de présenter un
intérêt historique assez notable.


INTRODUCTION

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p.001 Le livre des Kia-yu remonte originairement au temps qui suivit la
mort de Kong-fou-tze. S'il faut en croire les exégètes sérieux tels que
Wang-su, ce fut l'?uvre des disciples immédiats du philosophe. Ceux-ci
avaient consigné les dires authentiques et importants (A) [1] dans un
ouvrage qu'ils avaient appelé le Lun-yu « les entretiens d'autorité ». Ils
recueillirent ensuite tout ce qui avait été omis et en formèrent les Kia-yu
ou « Entretiens familiers » de moindre importance. Après eux les fragments
de ce recueil se dispersèrent et quand tous les disciples du grand homme
eurent disparu, leurs successeurs en firent à leur fantaisie. Un seul
d'entre eux les recueillit et les remit au roi Tchao-siang de Ts'in avec
d'autres ouvrages, en tout 110 piens (vers 254 A. C.). Les Kia-yu
échappèrent aux bûchers de Shi-hoang-ti, grâce au zèle de Kong-fou-kiao,
descendant du Grand philosophe qui les cacha, dit-on, dans une muraille
soigneusement cimentée.

L'avènement des Han avait encore augmenté leur notoriété. Nous les
trouvons alors entre les mains de Liu-shi dans un étui de buis grand de 2
pieds, et nous les voyons figurer au catalogue de la bibliothèque de ces
souverains sous la rubrique des Lun-yu, à la 5e place sous cette formule :

Kong-tze Kia-yu, 27 kiuen (voir le Han i wen tchi, K. 4.)

Ils étaient encore pleins de caractères antiques.

Une édition avec commentaire est attribuée au célèbre disciple et exégète
Kong-gan-koue, qui l'aurait présentée à p.002 Hiao-wou-ti des Hans à la fin
du IIe siècle A. C. après avoir changé les anciens caractères.

Au 2e siècle de notre ère nous les trouvons encore cités dans les
célèbres commentaires de Tcheng-siuen. Après cela ils vinrent à se perdre
complètement ; et quand, au siècle suivant, Wang-su commenta les Kia-yu, ce
n'était déjà plus l'ouvrage primitif. C'est ce qu'atteste Ma-tchao en ces
termes : Les Kia-yu actuels que Wang-su a développés ne sont pas ceux que
Tcheng-siuen avait vus, Kim Kia-yu Wang-su so tsang-kia fei Tcheng siuen so
kien.

Et d'autre part, Sze-ku dit également des 27 kiuen : Ce ne sont point les
Kia-yu qui existent maintenant Feikim soyéu Kia-yu [2].

En effet le texte actuel est divisé en 44 Tis partagés entre 8 ou 10
kiuens, selon les éditions.

Comment s'opéra cette transformation ? On l'ignore.

On croit généralement que Wang-su lui-même en fut l'auteur, qu'il
retrancha certains passages, en ajouta d'autres puisés à d'autres sources
et modifia la division totale.

On prétend que les Kia-yu avaient été rédigés par Wang-su dans le but de
confondre les interprétations que Tcheng K'eng tcheng, de la fin des Hans,
donnait au Lun-yu et aux paroles traditionnelles de Kong-tze.

Comme le nouveau texte était accompagné d'un commentair