Exercice 08a

Exercice 08a
Analyser une situation de compétence et, au mieux, une famille de
situations en ressources à utiliser à bon escient n'est pas une entreprise
aisée. Rappelons qu'il s'agit essentiellement de représenter sous la forme
d'un schéma rayonnant ou sous la forme d'un tableau une situation-tâche et
les ressources de première ligne à maîtriser (savoir-faire, stratégies,
savoir-être) ainsi que les savoirs que leur sont « dédiés ». Ce travail ne
prescrit en rien une hiérarchie d'apprentissages ni un itinéraire précis à
faire parcourir aux étudiants. C'est d'ailleurs la raison d'être du modèle
de structure rayonnante.
Le résultat obtenu est des plus pertinents tant du point de vue
pédagogique que du point de vue évaluation. Au départ, les étudiants
peuvent être exercés à traiter de situations complexes, quitte à devoir
démontrer au besoin les savoir-faire ou les stratégies et les savoirs eux-
mêmes qui semblent non suffisamment maîtrisés. L'étudiant ne peut utiliser
ce qu'il ne possède pas. Enfin, il ne faut pas oublier que l'analyse sert
à représenter des situations d'évaluation et non des objectifs
d'apprentissage.
L'exercice proposé s'inscrit dans cette trame sans atteindre toute
l'intensité souhaitée. La partie 1 des exercices de la fin de chapitre
propose aux enseignants et aux enseignantes d'une école la construction
d'un schéma pour quelques cas concrets. Le premier cas à traiter dans cet
exercice vous invite à identifier diverses catégories de ressources sans
toutefois construire le schéma représentant ce qui peut être objet de
vérification. Le deuxième cas se présente sous la forme d'une description
de tâche que vous devez traduire en situations d'évaluation correspondant
aux diverses ressources à mobiliser. Il resterait le schéma à dessiner.
LECTURES RECOMMANDÉES :
L'introduction du chapitre 8, la sous section 8.1.2 et la
figure 8.1; la section 8.2 (exemple en travail manuel, de 8.2.1 à
8.2.3 inclusivement).
Enfin, la section 1 des exercices de la fin du chapitre (pages
234 et 235) pour les conseils qui peuvent être utiles.
L'objectif poursuivi par cet exercice s'énonce comme suit :
Analyser une famille de situations d'évaluation visant une
compétence donnée de façon à construire un schéma ou un tableau
représentant les diverses ressources à mobiliser. PREMIER CAS : la conduite automobile Soit la compétence suivante annonçant une famille de situations-
tâches : Conduire un véhicule de promenade pour se rendre à divers
endroits dans une zone urbaine (artères achalandées, feux de
circulation, stationnement, etc.).
01 a- Au regard de cette compétence, quels sont les savoir-faire qui
apparaissent en premier (à titre d'hypothèse de travail). Ne pas
oublier qu'il doit s'agir de situations-tâches qui commandent
directement l'habileté à démontrer. IMPORTANT : avant de consulter le
corrigé, essayez de répondre au meilleur de votre connaissance. 01 b- La conduite automobile ne peut s'exercer sans savoir-être. Suggérez-
en quelques uns parmi les plus « évidents » dans votre esprit. 01 c- Quel pourrait être l'objet d'un comportement stratégique ? 01 d- Pour conduire un véhicule automobile il faut posséder une multitude
de savoirs (connaissances) qui peuvent être vérifiés comme tels
(répétition de réponses apprises). Idéalement, dans un schéma ou dans
un trableau, des savoirs devraient être dédiés à chaque savoir-faire,
stratégie ou savoir-être. Sans exploiter le cas à traiter de façon
exhaustive, essayez d'identifier quelques savoirs liés aux ressources
suivantes :
--- savoir avancer et reculer
--- respecter les règles de sécurité
--- les habitudes d'entretien du véhicule
DEUXIÈME CAS : le conseiller en informatique Soit la « compétence » suivante annonçant une famille de situations-
tâches : Conseiller et dépanner les usagers d'ordinateurs dans un
lieu de travail professionnel (établissement d'enseignement, bureau
d'ingénieurs conseils, bureau d'avocats, etc.) À partir de l'analyse de tâche qui est produite ci-dessous, il s'agit
de dresser une esquisse de ce que pourrait être le schéma de la
compétence visée. Les personnes en difficulté avec leur ordinateur sont très souvent
inquiets, voire anxieux. Soit que le système d'exploitation ne fonctionne
pas comme il devrait, ou encore c'est l'installation d'un logiciel qui
demande expertise. Les cas à traiter sont nombreux et fort variés. Il
revient au conseiller en informatique d'entretenir une relation d'aide avec
la personne qui le consulte. Il doit alors connaître toute l'importance de
rassurer les personnes et de les écouter. Sans doute le c?ur du travail se
trouve dans la capacité de diagnostiquer l'origine du problème à traiter.
Il lui faut alors connaître les caractéristiques de l'appareil utilisé et
les méthodes d'analyse pour trouver l'origine du problème. Le conseiller en informatique dans un établissement ne peut posséder toutes
les connaissances dont il a besoin. Il lui faut être capable de rechercher
et de repérer les informations pertinentes au problème à traiter (logiciels
et plate formes) sur le WEB ou livres d'instruction. Cela suppose des
connaissances la nature et le lieu des informations livrées par les
fabricants de logiciels et de systèmes d'exploitation. Lorsqu'il s'agit
d'installer un logiciel ou de corriger un défaut (« bug ») le conseiller
doit être capable de vérifier et d'expliquer aux usagers le fonctionnement
de divers logiciels (Word, Power Point, Exel, etc.). La connaissance des
caractéristiques ou des propriétés de ces outils s'impose. Enfin, un conseiller compétent se doit de toujours vérifier la qualité de
son travail, et ce comme habitude bien ancrée. Il doit posséder à cet
effet un répertoire d'indices correspondant aux divers aspects d'un travail
professionnel et aussi il lui faut savoir que... (l'importance de..).
CORRIGÉ
PREMIER CAS : la conduite automobile 01 a- Les savoir-faire à identifier sont étroitement liés à la conduite
même : (a) savoir démarrer, (b) savoir avancer et reculer, (c) savoir
orienter (utilisation du volant), (d) savoir freiner. Il y en a fort
probablement d'autres selon le point de vue duquel on se place. Il
faut remarquer que ces savoir-faire peuvent être exercés comme tels
sans s'engager dans un parcours réel. Par exemple, on peut s'exercer à
avancer (avec une transmission manuelle ou une transmission
automatique) et ce dans des situations de répétition hors route. 01 b- Le respect des règles de sécurité routière est sans contredit le
savoir-être le plus important. On doit l'aborder sous l'angle d'une
habitude bien ancrée qui définit le conducteur prudent et respectueux
des autres automobilistes. Le souci de vérifier certains aspects
mécaniques avant de partir (ajustement des rétroviseurs, vérification
des feux de position avant et arrière, etc.), des habitudes d'entretien
(pneus, freins, carter, etc.).
01 c- Il se peut fort bien que, pour certaines compétences, il n'y ait pas
de comportement stratégique. Le travail d'analyse proposé n'impose pas
forcément que toutes les catégories de ressources soient pertinentes
pour toutes les compétences. Si un comportement stratégique devait
être associé à la conduite automobile, il faudrait penser à des
situations particulières : comment dégager un véhicule enlisé (boue,
glace) ou encore comment stationner dans un endroit réduit. Pour qu'il
s'agisse de comportement stratégique, il faudrait s'assurer que dans
chaque cas il existe au moins deux moyens, trucs ou techniques, pour
réussir la « man?uvre ». 01 d- savoir avancer et reculer : connaître le rôle de chaque position du
bras de vitesse (transmission automatique) ou connaître les vitesses
auxquelles le rapport de transmission manuelle peut être changé) (il y
a peut-être d'autres savoirs);
respecter les règles de sécurité : la connaissance même des règles de
la sécurité routière (règlements et loi) et la connaissance de leur
raison d'être ou de leur importance, la connaissance des symboles de
signalisation;
les habitudes d'entretien : connaître les éléments de la mécanique
qui demandent une surveillance constante, qui doivent être remplacés ou
ajustés, etc. Les savoirs ici peuvent avoir pour origine un « savoir
que... » Il resterait maintenant à représenter avec des cases interreliées
les diverses ressources ainsi identifiées et ce, tout autour de
l'énoncé de compétence.
DEUXIÈME CAS : le conseiller en informatique Au centre du schéma on devrait voir apparaître, dans une case, l'énoncé de
la compétence : « Conseiller et dépanner... ». Cette case représente
toute une gamme de situations fort diverses qui sont des cas de
consultation. En liaison directe avec la case du centre, on devrait voir apparaître les
savoir-faire suivants accompagnés des savoirs qui leur sont dédiés : . diagnostiquer l'origine du problème à traiter (savoir-faire)
connaissance des caractéristiques de l'ordinateur et des méthodes
d'analyse (savoirs)
. rechercher et repérer les informations pertinentes au problème à
traiter (savoir-faire)
connaissance des informations (nature et lieu) livrées par les
fabricants.
Toujours en liaison directe avec la case du centre, on devrait situer les
cases correspondant aux savoir-être : . entretenir une relation d'aide avec la personne qui consulte (c'est
une attitude et l'objet de connaissance, le « savoir que », se situe du
côté de son impor