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Année universitaire 2008 -2009 ..... Sous l'influence de l'hormone de croissance,
les lipides sont utilisés pour les besoins en énergie à la place ... La GH diminue l'
utilisation des glucides, ce qui permet d'épargner le glucose pour qu'il puisse ...

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UNIVERSITE DE NOUAKCHOTT


Faculté de Médecine














PCEM II




Physiologie des glandes endocrines























































Année
universitaire 2008 -2009

GENERALITES SUR LES GLANDES ENDOCRINES


INTROCUCTION

1. Définition

2. classification des hormones
2.1 Classification chimique
2.2 Classification fonctionnelle

3. Métabolisme
3.1 Biosynthèse et sécrétion
3.2 Transport hormonal

4. Récepteurs hormonaux
4.1 Notion de récepteurs hormonaux
4.2 Siège des récepteurs
4.3 Caractéristiques de la liaison hormone & récepteur
4.5 contrôle de l'interaction hormone & récepteur

5. Régulation endocrine
5.1 Stimuli de la sécrétion hormonale
5.2 Principe de Feed Back en physiologie endocrinienne
5.3 Notions fondamentales en physiologie endocrinienne.



Objectifs


Décrire le rôle du système endocrinien.


Comparer les systèmes endocriniens et nerveux


Définir un messager hormonal.


1. Décrire le rôle d'une protéine de transport

2. Décrire les propriétés de la liaison hormone & récepteur.

3. Indiquer les stimuli de la sécrétion hormonale

4. Définir la notion de feed back

5. Schématiser la boucle de feed back négatif

6. Décrire les régulations des récepteurs





INTROCUCTION

Le fonctionnement harmonieux d'un organisme pluricellulaire nécessite une
coordination entre les différents tissus et organes. Cette coordination se
fait principalement par deux voies complémentaires : une voie rapide
assurée par le système nerveux végétatif et une voie lente assurée par le
système endocrinien.
Le système endocrinien assure :
1. l'homéostasie du milieu intérieur : maintien dans des limites très
étroites de la glycémie, de la pression artérielle moyenne, de la
volémie, de la calcémie,...
2. le développement et la croissance : hormones de croissance.
3. la reproduction et la pérennité de l'espèce : hormones sexuelles.
4. la lutte contre le stress et l'adaptation à l'environnement :
catécholamines et glucocorticoïdes


1. Définition


L'hormone est une molécule informative extracellulaire appelée également
messager chimique qui est synthétisée par un groupe de cellules ou une
glande endocrine. Elle est déversée dans le milieu intérieur et agit sur
des cellules cibles possédant des récepteurs spécifiques. Les produits de
la neurosécrétion tels que les "hypothalamic releasing factors" (hormones
hypothalamiques) sont considérés comme de véritables hormones parce
qu'elles sont transportées dans le sang bien que seulement sur une courte
distance entre l'hypothalamus et l'hypophyse

Cette molécule signal peut agir :


Sur la cellule qui l'a produite : voie autocrine. Exemple : insuline


À distance : voie endocrine. Exemple : hormones thyroïdiennes.

- Localement (sur les cellules voisines) : voie paracrine. Exemple :
somatostatine.

Plusieurs structures anatomiques font partie des glandes endocrines mais
seulement un petit nombre sont de «véritables» glandes endocrines, c'est à
dire des structures spécialisées uniquement dans la sécrétion des hormones.
Parmi les «véritables» glandes endocrines on peut citer :
l'hypothalamohypophyse, la thyroïde, les parathyroïdes, les glandes
surrénales, le pancréas endocrine, les gonades, l'épiphyse et le placenta.

D'autres organes sont capables d'assurer à la fois une fonction endocrine
et un autre rôle physiologique ; il s'agit par exemple de l'hypothalamus,
du c?ur, des reins, du foie ou des gonades...


Le système endocrinien a un fonctionnement complexe. Ainsi :


- une glande endocrine peut sécréter plusieurs hormones, exemple le
pancréas endocrine.


- une hormone donnée peut avoir des effets différents sur différentes
cellules cibles. Elle est appelée hormone ubiquitaire : exemple : les
catécholamines circulantes.


- un processus physiologique peut être contrôlé par plusieurs hormones.
Exemple : la croissance.


- Il est fréquent que les différentes glandes endocrines agissent les
unes sur les autres afin de moduler leurs fonctionnements mutuels.
Exemple : hormones de l'axe hypothalamo - hypophysaire (cf cours axe
hypothalamo-hypophysaire).



2. CLASSIFICATION DES HORMONES

On peut envisager deux classifications: une classification chimique et une
classification fonctionnelle.

2.1 Classification chimique
(cf biochimie)

2.2 Classification fonctionnelle
Les hormones peuvent être classées en fonction de leur rôle physiologique
exp :
. Hormones de la croissance : GH, Hormones thyroïdiennes,etc...
. Hormones hyperglycémiantes : Glucagon, catécholamines, etc...
. Hormones de la reproduction : Oestrogènes, testostérone,etc...
. Hormones de l'équilibre hydro électrolytique : Aldostérone, ADH,etc...
. Hormones thermorégulatrices : Hormones thyroïdiennes,
catécholamines,etc...

Les hormones peuvent être classées selon leur site d'action :
. Hormones à action ubiquitaire : glucocorticoïdes, hormones
thyroïdiennes, hormone de croissance, insuline.
. Hormones à 'action restreinte ou réservée à certains tissus ou
organes; les hormones antéhypophysaires pour les glandes endocrines
cibles, l'hormone antidiurétique et les minéralocorticoïdes pour le
rein.

Le caractère ubiquitaire ou localisé de l'action d'une hormone dépend en
fait de la présence de récepteurs. Par exemple, tous les tissus disposent
de récepteurs pour les hormones thyroïdiennes. Quelques tissus spécialisés
contiennent des récepteurs à la prolactine ou aux androgènes. C'est la
différenciation cellulaire qui confère à l'hormone sa spécialisation
fonctionnelle.

3. METABOLISME GENERAL D'UNE HORMONE
3.1 Biosynthèse et sécrétion (cf. biochimie)

3.2 Transport hormonal
Une fois libérées, les hormones sont déversées dans l'espace péri
cellulaire d'où elles gagnent généralement la circulation pour atteindre
les cellules cibles. La plupart des hormones de petit poids moléculaire
circulent sous formes liées à l'albumine ou à des protéines spécifiques
tels que le cortisol à la transcortine ou cortisol binding globulin ou CBG,
la thyroxine à la Thyroxin Binding Globulin ou TBG, la testostérone à la
Sex Binding globulin ou SBP.

Les protéines de transport :

1. facilitent le transport des hormones liposolubles qu'elles
rendent temporairement hydrosolubles

2. retardent la perte de petites molécules hormonales par le
mécanisme de filtration rénale.


3. ce qui diminue la perte d'hormones accessible, déjà présente
dans la circulation sanguine.

4. fournissent une réserve d'hormones




4. RÉCEPTEURS HORMONAUX

4.1 Notion de récepteur hormonal
Le récepteur est une structure de nature protéique ou glycoprotéique qui se
lie à l'hormone. Le rapprochement physique hormone & récepteur déclenche
une cascade d'événements à l'origine de la réponse biologique. Par
ailleurs, cette réponse ne dépend pas uniquement du messager hormonal
mais également du récepteur de la cellule cible. Exemple : récepteurs ( et
( des catécholamines.


4.2. Siège des récepteurs

a. récepteurs intracellulaires
Ils concernent les hormones lipidiques comme les stéroïdes ainsi que les
hormones thyroïdiennes. Ces hormones lipophiles passent à travers la
membrane par un mécanisme passif. Une fois à l'intérieur de la cellule,
les hormones continuent leur trajet puisqu'elles franchissent la membrane
nucléaire et interagissent via des récepteurs protéiques avec le génome
(hormones stéroïdes et thyroïdiennes) ces hormones stimulent ou inhibent la
synthèse de protéines spécifiques (enzymes, transporteurs .....) dans les
cellules cibles. Cet impact nécessite quelques heures pour se développer
mais l'effet est durable.

b. Les récepteurs transmembranaires
Les récepteurs transmembranaires ou de surface sont des protéines
localisées au niveau de la membrane plasmique de la cellule cible. Ce sont
les récepteurs des hormones hydrophiles à savoir les glycoprotéines, les
protéines et les peptides, les monoamines et les prostaglandines.
Les hormones, en se fixant sur un site spécifique du récepteur induisent
la formation de seconds messagers (AMPc, Ca++; IP3, GMPc ......) qui à
leur tour génèrent une série d'événements à l'origine de la réponse
biologique. Il est important de signaler qu'à partir d'une molécule signal
ou premier messager on forme de milliers voir des millions de molécules de
substrat : c'est le phénomène d'amplification qui explique en grande partie
que de faibles concentrations hormonales suffisent pour obtenir une réponse
biologique.

4.3 Caractéristiques de la liaison hormone & récepteur

La liaison hormone & récepteur se caractérisée par :

. la spécificité : un récepteur est spécifique d'une hormone ou d'un
groupe d'hormones. Les récepteurs hormonaux reconnaissent une hormone
de façon hautement spécifique. Ceci résulte de structures
complémentaires de l'hormone et du récepteur.
Ainsi, plus le site est spécifique plus les concentrations hormonales
requises pour avoir un effet biologique sont faibles.

. la saturabilité : définit le taux d'occupation des récepteurs. le
nombre de récepteurs étant limité, la quantité saturante est la
quantité d'hormone qui aboutit à une occupation de 100% des
récepteurs. Un effet physiologique a lieu dans la plupart des cas