SIG & CAF- Questions/Correction

Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG) et. Capacité ... Mandou C., « Comptabilité
Générale de l'Entreprise ? Instruments et procédures », 2ème édition, De Boeck.
Questions ... Exercices d'application. Exercice 1 : .... Corrigé SIG + CAF.

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UNIVERSITE MONTESQUIEU BORDEAUX IV

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Licence 1ère année Economie - Gestion

Année universitaire 2005-2006

Semestre 2



Finances et analyse des états financiers


Travaux Dirigés - Séance n° 6


« Analyse financière du résultat :
Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG) et
Capacité d'AutoFinancement (CAF) »








Lectures conseillées pour répondre aux questions :

- Evraert S. et Prat dit Hauret C. « Comptabilité - Cours et
applications », 5ème édition, Vuibert. Collection expertise comptable
et financière. Chapitres : 1, 2, 3, 4 et 5.

- Nikitin M. et Régent M-O., « Introduction à la comptabilité », 2ème
édition, Armand Colin. Chapitres : 1, 2, 3, et 4.


- Colasse B., « Comptabilité générale », 9ème édition, Economica.

- Mandou C., « Comptabilité Générale de l'Entreprise - Instruments et
procédures », 2ème édition, De Boeck.
Questions

1) Quelle différence voyez-vous entre le chiffre d'affaire et la
production ? En quoi la mesure de la production de l'exercice est-t-elle
problématique ?

2) Présenter le concept de valeur ajoutée. Pourquoi la valeur ajoutée
représente-t-elle mieux la taille de l'entreprise que le chiffre
d'affaire ?

3) L'excédent brut d'exploitation.
a) a - Comment l'excédent brut se déduit-t-il de la valeur ajoutée ?
b) b - Que représente l'excédent brut d'exploitation ?
c) c - Pourquoi ne reflète-t-il pas rigoureusement le résultat
économique ?

4) Indicateurs économiques et financiers.
a) Quel solde représente le mieux le résultat économique, le résultat
financier ?
b) De quelle manière le résultat économique influe-t-il sur la politique
d'endettement de l'entreprise ?

5) Pourquoi doit-t-on étudier attentivement l'impact des résultats
exceptionnels ?



Exercices d'application

Exercice 1 :
On dispose d'un extrait de la balance après inventaire au 31/12/ N de la
société Y

| | |Soldes |Soldes |
| | |débiteurs |créditeurs |
|311 |Stocks de matières premières |120 000 | |
|355 |Stocks de produits |230 000 | |
| | | | |
|601 |Achats de matières premières |245 000 | |
|6031 |Variations de stocks de matières | |30 000 |
| |premières | | |
|606 |Achats non stockés |100 000 | |
|61 et |Charges externes |278 600 | |
|62 | | | |
|630 |Impôts, taxes et versements assimilés|90 000 | |
|640 |Charges de personnel |516 320 | |
|681 |Dotations aux amortissements et |160 000 | |
| |provisions | | |
|66 |Charges financières |120 000 | |
|675 |Valeurs comptables des éléments |87 000 | |
| |d'actif cédés | | |
|695 |Impôts sur les bénéfices |85 000 | |
|701 |Ventes de produits | |1 638 000 |
|7135 |Variations de stocks de produits |72 000 | |
|72 |Production immobilisée | |130 000 |
|781 |Reprises sur provision | |15 000 |
|775 |Produits des cessions d'éléments | |112 000 |
| |d'actif | | |

Présentez le tableau des soldes intermédiaires de gestion.



Exercice 2 :


La capacité d'autofinancement de la société Z en l'année N s'élève à 2 000
000 Euros.

Il apparaît que certaines opérations n'ont pas été correctement
comptabilisées.

a) Les dotations aux amortissements et provisions ont été sous-estimées

- supplément de dotations aux amortissements = 300.000E
- Supplément de dotations aux provisions = 100 000E



b) Le comptable a négligé d'imputer au bénéfice imposable :

1- Les produits de cession d'actif de 200 000E dont la valeur comptable
était de 50 000E (plus-value à CT).
2- La perte de l'exercice (N-1) qui était de 500 000E.
3- Les intérêts versés à une banque pour un montant de 100 000E.


Calculez la capacité d'autofinancement de l'entreprise en tenant compte de
ces redressements, pour un taux d'imposition de 50% puis de 40%.



Correction


Question 1 - Quelle différence voyez-vous entre le chiffre d'affaire et la
production ? En quoi la mesure de la production de l'exercice est-t-elle
problématique ?

La production de l'exercice comprend trois composantes : la production
vendue, la production stockée et la production immobilisée. Elle ne se
résume donc pas au seul chiffre d'affaire (production vendue), et reflète
ainsi l'intégralité de l'activité non commerciale de l'entreprise.

Mais son utilité est amoindrie par l'hétérogénéité de ses composantes : la
production vendue est évaluée au prix de vente, tandis que les productions
stockées et immobilisées le sont au prix de production.


Question 2 - Présenter le concept de valeur ajouté. Pourquoi la valeur
ajoutée représente-t-elle mieux la taille de l'entreprise que le chiffre
d'affaire ?

C'est la production, nette des consommations intermédiaires. Ce concept est
issu de la comptabilité nationale, il mesure la contribution que
l'entreprise et son personnel apportent à l'économie du pays.

La valeur ajoutée produite constitue la base de la répartition ultérieure
de toutes les formes de revenus : salaires directs et indirects, charges
financières, impôts, dividendes, participation et autofinancement de
l'entreprise.


|Production de l'exercice + marge commerciale - consommations de |
|l'exercice venant de tiers |

Les consommations intermédiaires sont en pratique les achats
d'approvisionnements majorés des variations des stocks
d'approvisionnements, des frais accessoires d'achats et des autres charges
externes.

Elle indique - mieux que le chiffre d'affaire - la taille de l'entreprise.

La relative intégration des activités de l'entreprise - à savoir choisit-t-
elle d'externaliser une partie de ses activités - est l'une des variables
clés de la taille d'une entreprise. Elle n'a pourtant pas d'incidence sur
le chiffre d'affaires. Au contraire, l'externalisation diminue
mécaniquement la valeur ajoutée imputée à l'entreprise, puisqu'elle
augmente d'autant les consommations venant de tiers.


Question 3 - L'excédent brut d'exploitation.

a - Comment l'excédent brut se déduit-t-il de la valeur ajoutée ?
b - Que représente l'excédent brut d'exploitation ?
c - Pourquoi ne reflète-t-il pas rigoureusement le résultat économique ?

a -
Il s'agit de la VA diminuée des frais de personnel à quelques ajustements
près (augmentée des subventions d'exploitation et diminuée des impôts,
taxes et versement assimilés).

b -
C'est la grandeur important pour apprécier la rentabilité opérationnelle de
l'entreprise et l'efficacité des moyens d'exploitation.

Il n'apparaît pas dans le compte de résultat. Il mesure le flux de
trésorerie potentiel créé par l'activité d'exploitation de l'entreprise. Ce
flux doit être positif et suffisant pour couvrir les dépenses résultant des
contraintes institutionnelles et économiques : charges d'intérêt et
remboursement des emprunts, impôt sur les bénéfices, participation,
dividendes et les cas échéant des investissement indispensables.

c -
Cette grandeur économique ne tient pas compte de la dépréciation du
capital, et ne reflète donc pas fidèlement l'utilisation de tous les moyens
économiques pour apprécier le résultat.

Question 4 - Indicateurs économiques et financiers.

a - Quel solde représente le mieux le résultat économique, le résultat
financier ?
b - Comment le résultat économique influe-t-il sur la politique
d'endettement de l'entreprise ?

a -
Le résultat d'exploitation, qui diffère de l'Excédent Brut d'Exploitation
par la prise en compte de la dépréciation du capital d'exploitation
(amortissements et provisions pour dépréciation) mesure le résultat
économique global net des dépréciations.

Le résultat courant avant impôt, il mesure la performance financière de
l'entreprise avant prise en compte du résultat exceptionnel et de l'impôt
sur les bénéfices. Il comprend le résultat d'exploitation, le résultat sur
opérations faites en commun, ainsi que les produits et charges financiers.

b -
Si la rentabilité économique (résultat économique / moyens mis en ?uvre
pour y parvenir) est supérieure au taux d'intérêt, alors l'entreprise à
tout intérêt à s'endetter pour augmenter son résultat, elle joue ainsi sur
l'effet de levier.

Si la rentabilité économique est inférieure au taux d'intérêt joue alors
l'effet de massue, et l'entreprise choisit plutôt une politique de
désendettement.

Question 5

Pourquoi doit-t-on étudier attentivement l'impact des résultats
exceptionnels ?

Le résultat net comptable est d'un intérêt limité pour juger des
performances de l'entreprise et en tirer un diagnostic, puisqu'il dépend,
entre autres, des résultats exceptionnels, qui voilent la « véri