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INALCO
DULCO de Chinois
Cours de M. Jérôme Kerlouegan (jkerlouegan@hotmail.com)
Mme Christine Nguyen Tri
CHI 003
Histoire
de la Chine
ancienne et impériale Introduction L'UV s'appelle « Initiation à la civilisation et à l'histoire de la Chine
ancienne et impériale ». Ce n'est pas que l'histoire politique mais aussi
l'histoire des annales, l'histoire des religions...
La Chine ancienne désigne la Chine pré-impériale (avant 221 av J.C) te la
Chine impériale (entre 221 avant J.C. et 1911 après J.C.). Ce cours
s'arrête à la fin des Song ?. Il couvre 3000 ans d'histoire. 1. L'espace chinois
1. Les permanences dans l'espace chinois
La Chine est immense : 35° de latitude et 60° de longitude. D'abord
l'arc himalayen (montagnes et hauts plateaux), ensuite d'immenses zones de
prairie et de dépression (espace capital et stratégique car c'est de là que
partaient les attaques barbares), enfin des bassins fertiles formés par
l'alluvionnement des grands fleuves. Pour finir, la Chine du Sud-est avec
son relief de collines et la Chine du Sud-ouest avec ses montagnes
insalubres couvertes de jungle. Les 18000 kilomètres de cotes avec tout un
ensemble d'îles : c'est dans la zone du Sud que se cachaient les
contrebandiers.
Cette diversité morphologique entraîne une diversité de climats
(mousson, déserts), de faune et de flore, de modes de vie, de régimes
alimentaires (blé au Nord et riz au Sud), des langues (turques, sino-
tibétaines, môn-khmères, malayo-polynésiennes) d'où l'importance de l'écrit
pour unifier. 1. Les contraintes imposées par cet espace
Le Fleuve Jaune est régulièrement en crue : beaucoup d'inondations
dans sa partie inférieure. Le cours du fleuve a changé de lit plusieurs
fois. Les sécheresses et les inondations entraînent des famines et des
épidémies à répétition. On assiste aussi à des tremblements de terre (dans
le Nord-ouest et le Sud-ouest peu peuplés) ainsi qu'à des typhons sur la
côte Sud. A cela, il faut ajouter les calamités à la fois naturelles et
humaines, notamment la déforestation qui entraîne une grande érosion des
sols. Au 18ème siècle, la dynastie mandchoue adopte une politique
environnementale. Une autre contrainte est l'énormité des distances d'où
la longueur des communications, des contraintes de logistique qui amènent
l'installation d'un réseau routier, postal et de fortifications. Comment
fait-on pour faire circuler les ordres de l'empire et même les ordres dans
les provinces ? Comment acheminer les vivres en cas de famine ? Comment
assurer la logistique pour les campagnes militaires lointaines, le
matériel, le grain, les chevaux, les troupes ? De plus se pose aussi le
problème du maintien de l'ordre dans les provinces reculées.
Plusieurs moyens ont été mis en ?uvre pour répondre à ces problèmes :
la grande muraille, un système de fumée pour avertir de l'arrivée de
l'ennemi. Ceci était efficace lorsqu'ils étaient bien administrés. Il y
avait aussi un système postal avec des relais postaux, basé sur l'emploi de
chevaux. 2. L'appel des confins
La Chine a toujours eu des contacts avec des peuples non chinois mais
ils ont été plus ou moins sinisés. Ce sont des populations allogènes, c'est-
à-dire ne parlant pas la langue des locaux. Par exemple les Hakka ne sont
pas très sinisés. D'autres ont réussi à conquérir la Chine, ce qui ne les a
pas empêché de se siniser, comme par exemple les Mongols. Ils ont joué un
rôle fondamental dans la construction de la civilisation chinoise.
La Chine est un empire pluriculturel. Le monde chinois renvoie à
l'ensemble des pays influencés culturellement par la Chine, comme par
exemple, le Japon (les caractères kanji sont importés au 4ème et 6ème
siècle, et les kana viennent de l'écriture cursive chinoise). De même, pour
le zen qui est la pensée Chan en Chine. Ils importent aussi l'architecture
sacrée, les plans architecturaux de la Chine. Les institutions et le droit
sont calqués sur le modèle chinois. Même phénomène pour le Vietnam qui a
été occupé pendant 1000 ans pas la Chine depuis le premier empire jusqu'aux
Ming. Dès la dynastie des Han, les Chinois ont tenté d'annexer la Corée, de
même sous les Tang et les Ming. La Corée est un pays vassal. Les caractères
chinois y sont utilisés dès le 4ème siècle. La grande dynastie de Corée,
les Yi, s'inspire du néoconfucianisme des Song.
Taiwan est colonisé par la Chine à partir du 17ème siècle et est
dépendant de la province du Fujian. Taiwan est colonisé par le Japon à la
fin du 19ème siècle jusqu'en 1945. Singapour est peuplée à 80% de Chinois
qui ont immigrés par vagues depuis la Chine du sud. La diaspora chinoise
est importante en Europe, aux États-Unis, en Malaisie, en Australie. Il ne
faut donc pas croire que la Chine fut isolée.
Des échanges ont été attestés avec l'empire romain par la route de la
soie. Elle entretient des échanges avec l'Inde, qui introduit le
bouddhisme, et les Chinois sont retournés dans ce pays pour rechercher des
textes sacrés. D'autre part certains bonzes japonais viennent en Chine.
Il y eut les invasions mongoles au 12ème siècle, et c'est à cette
époque qu'arrivent les premiers missionnaires franciscains puis plus tard
les jésuites. Avec aussi la conquête manchoue en 1644... Bref, la Chine n'a
pas vécu renfermée sur elle-même.
Le système du tribut avait été institué. C'était un accord passé avec
d'autres pays, en échange de son autonomie ou de secours. La Corée versait
un tribut, ainsi que le Japon et le Vietnam. C'était une sorte de modus
vivendi entre la Chine et les pays tributaires. 1. Le peuplement de la Chine
Le peuplement de la Chine a varié en fonction de l'accroissement
naturel au cours des siècles. Il y a eu des phases d'accroissement ainsi
que des phases de diminution de la population. Par exemple, sous les Qing,
il y a eu un fort accroissement : durant cette période la population passe
de 150 à 300 millions d'habitants. Inversement, il y a eu des diminutions
de population lors des guerres, des invasions mongoles, qui ont provoqué
une véritable saignée pour la Chine. Avec la révolte des Taiping au 19ème
siècle, toute la Chine du bas Yangzi a été dépeuplée.
Les migrations ont été soit forcées par l'Etat qui entend installer
des colonies militaires sous les Han (les colons sont des soldats-paysans),
soit forcées par les événements comme par exemple les vagues d'immigration
dues à l'invasion des dynasties barbares au Nord. Les Hakka qui vivaient en
Chine centrale immigrent vers le Sud sous l'empire des Song.
Le Sud de la Chine s'est peuplé progressivement avec l'essor de
l'agriculture. Mais jusque sous les Tang?, c'est le Nord qui est important
politiquement, économiquement et culturellement.
Il ne faut pas raisonner avec la carte de la Chine d'aujourd'hui. La
notion de frontière est récente. C'est une notion du 19ème siècle. Dans les
faits, on se rendait compte que l'on franchissait la frontière à partir du
moment où l'on apercevait l'ennemi. Au 18ème siècle, la dynastie Qing pose
les frontières. Elles sont très étendues sous les Tang?, moins sous les
Ming ? et encore moins sous les Song ?.
Les centres du pouvoir n'ont pas toujours été les mêmes. Par exemple,
Pékin ne devient une grande capitale qu'à partir de 1420, sous les Ming et
sous les Qing. Shanghai se développe au 19ème siècle. Avant, cette ville
était une petite bourgade. Les capitales ont plusieurs fois changé : il y a
eu entre autres Xi'an, Hangzhou, Kaifeng... à des époques où la population
est moins importante. Pour la dénombrer, on ne dispose que des registres
fiscaux. Sous les Han ? en -2, le 1er recensement au monde compte 57
millions d'habitants en Chine. Sous les Tang ?, on en compte 50 millions ;
sous les Song ?100-120 millions. Au début des Ming ?, 90 millions
d'habitants puis véritable essor démographique (150 millions d'habitants en
1700). On compte 300 millions d'habitants sous les Qing en 1800.
2. La périodisation de l'histoire chinoise
? gu veut dire passé et ? récent. La Haute antiquité est la période
pré-impériale ou pré-Qin (pré-?) : Xia ?, Shang ?, Zhou ?. Le cycle
dynastique : une dynastie est une famille qui règne (le pouvoir se transmet
de père en fils aîné). Principe souvent contesté dans l'histoire chinoise
ce qui provoqua de graves crises de succession. Donc le cycle dynastique
est un concept inventé par les historiens chinois. Chaque dynastie se dit
investie d'un nouveau mandat céleste. Cette approche ne tient compte que
des grands événements politiques. Chaque dynastie se considère comme la
plus vertueuse. Les délimitations ne sont pas marquées : périodes de grand
vide politique ou périodes avec plusieurs dynasties en même temps.
De plus, selon les auteurs, les dates de changement de dynastie
varient. Il y a eu des royaumes non officiels qui n'étaient pas jugés
chinois et n'ont donc pas eu le droit d'apparaître dans les histoires
officielles.
Il existe d'autres découpages. D'abord en phases d'union et de
division. Ensuite on dit qu'il y aurait eu une Chine pré-impériale, les
premiers empires (des Qin au Tang) puis les empires mandarinaux (Song aux
Qing).
Le découpage marxiste : société primitive, esclavagiste, féodale
(pendant 20 siècles), semi-féodale, coloniale, capitaliste puis socialiste.
Le découpage occidental : Chine ancienne, puis médiévale, puis
Renaissance puis Chine moderne. Mais qu'est-ce que la Chine moderne ? Selon
certains elle correspond au développeme