ANALYSE FINANCIERE

ANALYSE FINANCIERE ... En fin d'exercice par rapport au bilan. ....
réactualisable au fur et à mesure du déroulement de l'exercice pour corriger les
erreurs de ...

Part of the document



ANALYSE FINANCIERE





- A partir des balances tout au long de l'année.
- En fin d'exercice par rapport au bilan.

1°) Détermination du fonds de roulement (FDR) :

Le FDR constitue la marge de sécurité que se donne l'E.P.L.E. dans son
financement à court et à moyen terme.
Il permet de déterminer le montant des engagements auxquels on peut faire
face à tout moment : il est exprimé en euros.
Il permet de déterminer sur quelle période on peut faire face aux
engagements : il est alors exprimé en jours de fonctionnement (FDR/total
dépenses fonctionnement x 365).

Les différents modes de calcul :

Le tableau ci-dessous reprend le bilan simplifié : la zone grisée
correspond au FDR.


ACTIF = EMPLOIS = DEBIT PASSIF = RESSOURCES = CREDIT
|Emplois stables :matériel et |Ressources stables : dotations |
|mobilier (Cl 2 - amortissements) |(cpte 102), subventions (cpte 13), |
| |réserves (cpte 1068), résultat |
| |(cpte 12). |
|Stocks (Cl 3) | |
|Dépôts et cautions (cpte 275) | |
| | |
|Créances à court terme (Cl 4) | |
| |Dettes à court terme (Cl 4) |
|Disponibilités (Cl 5) |Comptes financiers créditeurs (Cl |
| |5) |

CALCUL PAR LE HAUT DU BILAN :

FDR = Classe 1-Classe 2-Classe 3 + compte 275
Ce mode de calcul nécessite un arrêt des comptes : il ne peut donc
intervenir qu'en fin d'année, après opération sur stocks ...

CALCUL PAR LE BAS DU BILAN :

FDR = (soldes débiteurs Classe 4 + 5) - (soldes créditeurs classe 4 + 5) +
compte 275
Ce mode de calcul peut être utilisé en cours d'année.

CALCUL PAR LES RESERVES :

FDR = réserves disponibles (voir pièce 14 du compte financier) + compte 275
Compte tenu de la faiblesse du montant du solde débiteur du compte 275 dans
les EPLE, il y a une forte identité entre les réserves disponibles et le
fonds de roulement.

CALCUL PAR LA COMPTABILITE BUDGETAIRE :

Il faut pour cela connaître le FDR de l'exercice précédent.
FDR = FDR N-1 + produits nets (classe 1+7) - charges nettes N (classe 2+6)

Un ordonnateur pet donc calculer à tout moment la variation de son FDR :
Variation FDR = (ordres de recettes - OAR) - (mandats - ordres de
reversement).

2°) Détermination du besoin en fonds de roulement (BFR) :

Il correspond à ce que l'on doit garder pour assurer le paiement de nos
dettes (ce que l'on doit), par rapport au remboursement de nos créances (ce
que l'on nous doit).

Le BFR est donc conditionné par les délais :
- que l'on accorde à nos débiteurs pour payer,
- que nos fournisseurs nous accordent pour être payés.

BFR = soldes débiteurs classe 4 - soldes créditeurs classe 4.
BFR = créances - dettes.

L'inverse du BFR est l'excédent de financement d'exploitation (EFE).

En comparant le FDR (c'est-à-dire la marge de sécurité financière) et le
BFR (l'avance de trésorerie que l'établissement que l'établissement doit
faire pour fonctionner), on peut théoriquement définir :
- la part du FDR et donc des réserves disponibles, qu'il faut à tout
prix conserver pour faire face aux besoins de trésorerie découlant du
décalage entre le paiement de nos dettes et le recouvrement de nos
créances.
- La part du FDR qui peut servir à financer le développement de
l'établissement, c'est-à-dire les investissements financés par
prélèvement sur les réserves disponibles.

Deux remarques importantes :

- La lecture du BFR des établissements est souvent faussée par la
présence de reliquats de subventions, souvent anciens et parfois
importants. Ces subventions figurent en solde créditeur et constituent
donc des dettes puisqu'il faudra les rembourser si on ne les utilise
pas. Si elles sont d'un volume important, elles peuvent même
contribuer à dégager un BFR négatif.

( Pour connaître la marge de man?uvre réelle de l'établissement, il faut
donc tenir compte de ce facteur, ce qui nécessite une bonne connaissance
desdites subventions et du risque de reversement qui pèse sur elles (par
exemple, concernant les subventions européennes).

- La comparaison entre FDR et BFR est réalisée à un instant donné et ne
rend pas forcément compte de la fluctuation des besoins en trésorerie
de l'établissement.

( C'est pourquoi, il faut compléter l'analyse par un examen de la
trésorerie et surtout de son évolution dans le temps.

3°) La détermination de la trésorerie :

a) Calcul à partir du FDR et BFR :
T = FDR-BFR

b) Calcul à partir de la classe 5 :

T=solde débiteur classe 5 - (soldes créditeurs comptes 452 et 453 si
établissements rattachés) + (compte 275)

c) Approche de la trésorerie nécessaire :

- Méthode rétrospective : analyser les évolutions de trésorerie dans le
passé, à partir d'un relevé mensuel de la trésorerie qui permet de
déterminer les points les plus bas de l'année. Cette méthode est
facile à mettre en ?uvre, mais manque de fiabilité, puisqu'elle
s'appuie sur une situation passée qui n'est peut-être pas
reproductible compte tenu des incidents passés ou des évolutions
budgétaires de l'établissement. Cette approche peut néanmoins être
sécurisée si l'on peut résonner sur des moyennes intégrant plusieurs
années d'observation.

- Méthode prospective : le plan de trésorerie, qui est document
prévisionnel, réactualisable au fur et à mesure du déroulement de
l'exercice pour corriger les erreurs de prévision, qui met
mensuellement en perspective les évolutions prévisionnelles de
trésorerie.

Il s'appuie donc sur :

- La trésorerie disponible en début de mois,
- A laquelle on ajoute les encaissements attendus pour le mois
(recouvrement des frais scolaires, versements de subventions...).
- De laquelle on déduit les paiements que l'on doit effectuer dans le
mois.

Cet outil est plus lourd à mettre en place et nécessite tout de même une
bonne connaissance et une bonne maîtrise des flux financiers de son
établissement, mais il permet :

- de donner une vision plus précise du FDR qu'il faut « geler » pour
faire face aux besoins de trésorerie de l'année.
- De gagner en optimisation de la trésorerie en modifiant, si on le
peut, le rythme des entrées et des sorties de trésorerie, donc le
rythme de mise en recouvrement des recettes et de paiement des
dépenses que l'on peut contrôler (frais scolaires, contrats...).