chtuc - Népal Sherpa Sig

Un fort en maths s'amusera à calculer à combien de morts annuels ...... Qu'il est
plus pauvre que le Bangladesh considéré comme le pays symbole de la misère
..... Ce qui est vrai, elle soulève les yachts, les paquebots de plaisance mais ......
Les ksatriyas étaient soumis aux mêmes exercices de mémorisation... sans que ...

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[pic] - Aux milliards de misérables,
- aux centaines de millions d'enfants qui effectuent des travaux d'adultes, - aux centaines de millions de femmes qui accouchent sur de la terre
battue, sur des grabats, dans des étables, dans des maisons sans eau et
sans électricité,
- aux milliards d'êtres humains qui souffrent, qui n'ont même pas un
antalgique pour atténuer leurs douleurs quand ils ont mal, et qui ne se
plaignent jamais,
- aux milliards d'êtres humains qui ont une espérance de vie inférieure à
60 ans, 20 ans de moins que la nôtre,
- aux millions de coolies népalais qui portent des charges que l'on réserve
en général aux animaux de bât,
- aux milliards d'illettrés,
- à tous les misérables qui sont considérés par les nantis de la Terre dont
nous sommes, comme chose lointaine, étrangère, inéluctable,
- à tous ceux qui, sur terre, dans ce début du XXI ème siècle, en sont
réduits à prendre les armes pour se faire entendre.
Chaque jour, sur la planète, environ 100.000 personnes meurent de faim ou
des suites immédiates de la faim. Rapport des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (F.A.O). Toutes les sept secondes, sur la terre, un enfant au-dessous de 10 ans
meurt de faim.
Plus de deux milliards d'êtres humains vivent dans ce que le Programme des
Nations Unies pour le développement (P.N.U.D.) appelle la misère absolue. Jean Ziegler. Les nouveaux maîtres du monde. Ed : Fayard.
Avec un revenu de 240 dollars par an, le Népal est le pays le plus pauvre
de l'Asie et l'un des douze plus pauvres du monde. En termes d'indice de
développement humain, il était en 2002 le 140ème pays sur 177. Michelle Kergoat. Histoire politique du Népal. Ed. Karthala. France.
Pour lutter contre la misère, point n'est besoin de prescriptions
religieuses : compassion chrétienne, bouddhique... ou de théories :
marxisme, léninisme, maoïsme..., il suffit d'apprendre aux jeunes
générations le ridicule de la course à la possession, il suffit que des
lois fixant les limites des gains et des avoirs soient votées et
appliquées. SUR LES MOTS
GUERRE CIVILE AU NEPAL
Le titre de ce livre contient les mots guerre civile. Le conflit qui, au
Népal, de 1996 à 2006, a opposé ceux qui se nomment maoïstes aux forces de
l'ordre d'un gouvernement de monarchie absolue ou quasi-absolue était-il
une guerre civile ? Etait-il un simple mouvement d'insurrection ? Une
jacquerie ? Une guérilla ? Je ne suis pas qualifié pour en décider. J'ai
choisi les mots guerre civile :
- parce que ce conflit a vu se dérouler de véritables batailles -pour moi,
des guérilleros n'effectuent que des coups de main, et les Jacques ne sont
jamais vainqueurs, alors que les maoïstes l'ont souvent été-
- parce que les insurgés avaient créé une véritable armée.
- parce que cette armée était commandée par de véritables officiers et sous-
officiers.
Certes, ces officiers ne portaient pas des uniformes chamarrés, mais ils
préparaient des plans de bataille et ils étaient, au cours des combats, à
la tête de leurs soldats. De plus, hors des combats, ces chefs
travaillaient comme les hommes qu'ils dirigeaient, plus encore que les
hommes.
- Enfin, parce qu'au cours de cette guerre, des régions ont été gagnées à
l'ennemi. Elles ont été successivement occupées par les insurgés qui les
ont administré politiquement et économiquement. Lorsque les combats ont
cessé, la presque totalité du pays était entre leurs mains !
Enfin, j'ai choisi les mots guerre civile parce que les combats engagés ont
été suivis d'une révolution qui a permis l'élimination d'une monarchie,
d'un régime féodal, la mise en place d'une République.
SUR LE MOT MAOISTE
Ces insurgés se nomment maoïstes et ce mot agace ou choque ou révolte
jusqu'à ceux qui, en Occident, en France même, affirment avoir des idées de
gauche. Ceux qui ont des idées de droite sont honnêtes avec eux-mêmes en
les critiquant. Ces gens de gauche ont oublié que les mots ne sont que des
récipients qui changent de contenu et parfois de forme au fil des ans ou
suivant les pays dans lesquels ils sont prononcés. Les coolies maoïstes
népalais ne sont que des révolutionnaires en lutte contre la misère, la
monarchie, la féodalité de leur pays. Ils sont comparables à nos Sans-
culottes luttant contre l'ancien régime du roi Louis XVI. Ces Sans-culottes
népalais ne sont pas des terroristes comme les a baptisé monsieur Bush,
l'ancien Président des Etats-Unis, appellation tristement reprise par
l'Ambassadeur au Népal de son successeur monsieur Obama, son Excellence
Scott H. DeLisi, au début de 2010 ! Nos maquisards, dans les années 1940-
1945, étaient aussi nommés terroristes par les Allemands qui avaient envahi
notre pays et ils se sont révélés être des héros !
Ces coolies maoïstes sont donc comparables à nos Sans-culottes de 1789,
mais qu'est pour eux la noble appellation Sans-culottes ? S'ils ne
connaissaient pas cette appellation, ils connaissaient par contre le mot
maoïste. Il était celui que portaient les coolies chinois, leurs homologues
en lutte contre le féodalisme de leur pays défendu par l'armée du
Kuomintang commandée par le général Tchang Kaï-Che. La Longue marche ! Qui
a oublié ? Vigilante domination yankee : l'armée de Tchang Kaï-Che était
déjà financée et équipée par les U.S.A. comme l'a été celle du roi
Gyanendra du Népal contre laquelle ont lutté, eux, les coolies maoïstes
népalais.
Après de nombreuses années d'incertitude, je suis aujourd'hui arrivé à
comprendre la politique népalaise, le jeu que joue notre déplorable
Occident, celui de la haïssable Inde, l'attitude de la bien peu fraternelle
Chine. J'ai également compris la grossière partialité des journaux
anglophones népalais tous liés à la société libérale, au business. Sans
préjuger de ce qu'ils seront demain, j'affirme aujourd'hui que les maoïstes
népalais sont des gens estimables, souvent admirables, des gens qu'il faut
aider ou du moins comprendre.
GENERALITES SUR LE NEPAL.
Le Népal était un pays à structure féodale. Il était dirigé par des
monarques dont le but premier était d'exercer un pouvoir absolu. Ces
monarques s'appuyaient sur des membres des deux castes supérieure occupant
de hautes fonctions, bénéficiant de vastes privilèges qu'a créé le védisme-
brahmanisme-hindouisme : celle des Bahuns-Brahmanes et celle des Chétris-
Ksatrïas-Rajpouts. Les membres de la première caste sont les prêtres de
l'hindouisme, religion d'état. Aujourd'hui, après la deuxième révolution
(2006) la monarchie a disparu mais les gens de caste sont toujours là, ils
sont même (juin-août 2010) au pouvoir et l'hindouisme est encore dans les
faits religion d'état.
Le Népal a pratiquement été fermé à tout étranger jusqu'en 1950. Mais, à
cette date, l'ouverture du pays n'a été que partielle. De plus, à partir de
cette date, les dirigeants du Népal se sont assujettis à l'Inde,
politiquement, économiquement, militairement. Les Népalais qui dirigent le
pays aujourd'hui (début 2010) continuent de pratiquer une xénophobie
tatillonne liée à une politique de totale dépendance à l'Inde. Malgré les
bons discours, les Droits de l'Homme sont absents du Népal et ils ne sont
pas bafoués uniquement, comme veulent le faire croire les médias
anglophones, par ceux qui ont déclenché la guerre civile qui a permis
l'élimination du roi et l'instauration d'une République. Ils sont bafoués,
en début de l'année 2010, par les membres du gouvernement de monsieur
Madhav Kumar Népal du parti Union Marxist Leninist qui couvrent des
officiers généraux de l'état-major de l'armée accusés par l'O.N.U. de
crimes contre l'Humanité.
Les étrangers visitant le Népal oublient souvent que les mots Droits de
l'homme cachent les mots pays de droits qui signifient :
- rédaction de textes législatifs par un parlement,
- contrôle de l'application de ces textes par des agents rigoureux,
- arrêt des contrevenants par une police intègre.
- punition des coupables par une justice indépendante du gouvernement et
des politiques.
Le Népal n'est pas encore aujourd'hui, après sa deuxième révolution qui l'a
conduit à devenir une république, un pays de droit.
Un étranger résidant aujourd'hui dans ce pays, a-t-il le droit de dire,
d'écrire ce qu'il pense ? Cela n'a pas été toujours le cas dans le passé !
Telle journaliste résidente l'a vérifié qui avait écrit des choses qu'il ne
fallait pas écrire. La publication de ce texte sera peut-être un test.
Quelles qu'en soient les conséquences, je plaiderai coupable.
AVERTISSEMENTS
- Ce texte va m'attirer de nouvelles inimitiés-critiques françaises,
celles, logiques, des chantres d'un Népal gnian gnian et celles des gens de
droite. Mais aussi, qui le sont moins, celles de la presque totalité des
gens qui prétendent avoir des opinions de gauche. Encore une fois, dois-je,
pour les éviter, ne pas exprimer mes sentiments ?
- Le lecteur qui n'est intéressé que par la politique au Népal, si des
notes sur l'auteur, si des digressions sur la politique en France ne
l'intéressent pas, il peut ne pas lire la conclusion et il doit allez
directement aux chapitres traitant de cette politique au Népal.
- Avant de lire ce document, le lecteur doit cependant consulter le
cahier paru dans le site : http:/nepalsherpasig.fr/ qui a pour titre :
Misères comparées entre la France et le Népal.
Quand, dans ce cahier, je parle misère, souffrances, nombre de morts causés
par cette misère, le lecteur ne doit pas se contenter de penser : C'est
triste ! C'est terrible ! Il doit penser aux enfants qui ont faim, qui
meurent de fai