Exercice 1 - Examen corrige

Les énoncés des exercices reproduits ci-dessous sont tirés de KRUGMAN, P.R.
et ... Les corrigés sont tirés de GOLDBERG, L.S. and KLEIN, M.W. (1991), Study
.... les secteurs pétrochimiques et de la construction d'avions et d'automobiles.

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Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix
Formation pour Adultes en Sciences Economiques et de Gestion Relations commerciales et financières internationales
3ème Licence - Prof. Jean-Charles JACQUEMIN
Exercices et corrigé Les énoncés des exercices reproduits ci-dessous sont tirés de KRUGMAN, P.R.
et OBSTFELD, M. (1996), Economie internationale, De Boeck Université,
Bruxelles, 2ème édition française, traduit de l'anglais par A. HANNEQUART
et F. LELOUP. Les corrigés sont tirés de GOLDBERG, L.S. and KLEIN, M.W. (1991), Study
guide to accompany Krugman & Obstfeld's International economics: theory and
policy, Second edition, Harper Collins Publishers, New York. Ils ont été
traduits et adaptés par M. DEJARDIN, A. HESPEL, A. SCHWIENBACHER et Ph. VAN
KERM. CHAPITRE 2 Exercice 1
Une Nation a une force de travail de 1200 unités. Elle peut produire deux
biens : des pommes et des bananes. Le besoin unitaire en travail pour la
production de pommes est de 3 alors qu'il est de 2 pour la production de
bananes.
a) Faites le graphique de la frontière des possibilités de production pour
cette nation.
b) Quel est le coût d'opportunité des pommes en termes de bananes ?
c) En l'absence d'échange, quel serait le prix des pommes en termes de
bananes, pourquoi ? Réponse :
a) La frontière des possibilités de production est une droite qui coupe
l'axe représentant les pommes en 400 (1200/3) et l'axe représentant les
bananes en 600 (1200/2).
b) Le coût d'opportunité des pommes en termes de bananes est 3/2. Il faut
trois unités de travail pour produire une pomme et seulement deux pour
produire une banane. Si on renonce à produire une pomme, on dégage trois
unités de travail pouvant être allouées à la production d'une banane et
demi.
c) La mobilité du travail assure un salaire équivalent dans chaque secteur
de production. Suite à la concurrence, le prix des biens est égal à leur
coût de production. Dès lors, le prix relatif est égal au coût relatif,
c'est-à-dire (le salaire * nombre d'unités de travail requises pour
produire une pomme)/(le salaire * nombre d'unités de travail requises
pour produire une banane). Puisque la mobilité du travail assure des
salaires équivalents parmi les secteurs de production, le prix relatif
est égal au (nombre d'unités de travail requises pour produire une pomme
)/(nombre d'unités de travail requises pour produire une banane), soit
3/2. Exercice 3
Il y a également un autre pays, le pays Etranger. Il dispose de 800
ouvriers. Ceux-ci produisent également des pommes et des bananes. Dans ce
pays, 5 unités de travail sont nécessaires à la production d'une pomme et 1
unité de travail permet de produire une banane. Supposez que la demande relative mondiale ait la forme suivante :
Demande de pommes / demande de bananes = prix des bananes / prix des
pommes. a) Dessinez la courbe de demande relative ainsi que la courbe d'offre
relative.
b) Quel est le prix relatif d'équilibre des pommes ?
c) Décrivez la structure des échanges.
d) Montrez que la nation et le pays étranger tirent tous deux profit de
l'échange.
Réponse :
a) La courbe de demande relative passe par les points (1/5,5), (1/2, 2),
(1,1), (2,1/2).
Prix relatif des pommes
b) Le prix relatif d'équilibre des pommes correspond à l'intersection de la
courbe de demande relative et de la courbe d'offre relative. Il s'agit
du point (1/2,2). En ce point, la courbe de demande relative coupe la
partie verticale de la courbe d'offre relative. Le prix relatif
d'équilibre est donc deux.
c) Le pays domestique ne produit que des pommes; le pays étranger ne
produit que des bananes. Chaque pays vend une partie de sa production en
échange d'une partie de la production de l'autre pays.
d) En l'absence d'échange, la nation peut produire trois bananes si elle
renonce à produire deux pommes. Le pays étranger, quant à lui, produit
une pomme supplémentaire s'il renonce à produire cinq bananes. Les
échanges permettent de vendre deux bananes contre une pomme. Ainsi, le
pays domestique peut gagner quatre bananes en renonçant à deux pommes
alors que le pays étranger obtient une pomme en renonçant seulement à
deux bananes. Les deux pays sont donc dans une meilleure situation
lorsqu'il y a échange. Exercice 5
Supposez que la nation dispose dorénavant de 2400 travailleurs mais que
ceux-ci sont deux fois moins productifs.
Construisez la courbe d'offre relative mondiale et déterminez le prix
relatif d'équilibre. Comparez les gains d'échange résultant de ce problème
avec ceux résultant du problème 3. Réponse :
La réponse est identique à celle de la question 3. La quantité effective de
travail n'a pas changé puisque la force de travail a doublé mais les
travailleurs sont deux fois moins productifs.
Exercice 7
La productivité du travail est à peu près la même au Japon et aux Etats-
Unis dans l'industrie manufacturière (plus élevée dans certains secteurs,
plus faible dans d'autres) tandis que les Etats-Unis restent nettement plus
productifs dans le secteur des services. Mais la plus grande part des
services n'est pas échangée internationalement. Certains analystes ont
prétendu que cela pose un problème pour les Etats-Unis parce que l'avantage
comparatif y réside dans des biens qui ne peuvent être vendus sur les
marchés mondiaux. Qu'y a-t-il de faux dans ce raisonnement ? Réponse :
Cet argument pose problème puisqu'il ne prend pas en compte toute
l'information requise pour parler d'avantage comparatif de la production.
L'avantage comparatif dépend, en effet, des unités de travail requises dans
l'industrie et dans le secteur des services aux USA et au Japon. Dans le
problème, les analystes ne comparent que les exigences en travail pour la
production de services dans les deux pays.
Si la production de services requiert moins d'heures de travail aux USA
qu'au Japon, c'est parce que la main d'?uvre américaine est plus productive
que celle du Japon. Bien que cela procure aux USA un avantage absolu en ce
qui concerne les services, il ne s'agit pas d'une condition nécessaire ou
suffisante pour parler d'avantage comparatif. En effet, pour parler
d'avantage comparatif, il faut également tenir compte des ratios concernant
l'industrie dans les deux pays. L'avantage compétitif de toute industrie
dépend tant des productivités relatives des industries que des salaires
relatifs entre industries.
CHAPITRE 4 Exercice 1
La production d'une tonne d'acier requiert 10 unités de travail et 5 unités
de terre. La production d'une tonne de blé requiert 2 unités de travail et
4 unités de terre. Dans la même économie, l'offre de travail est de 100
unités et l'offre de terre est de 100 unités.
a) Faites le graphique des contraintes de travail et de terre pour la
production de l'économie.
b) Déterminez la frontière de production.
c) Supposez que l'offre de travail soit portée à 110, quel effet cela
aurait-il sur les possibilités de production ? Réponse :
a) La contrainte de travail est représentée par une droite qui coupe l'axe
'acier' au point '10 tonnes' et l'axe 'blé' au point '50 tonnes'. La
contrainte de terre est une droite qui coupe l'axe 'acier' au point '20
tonnes' et l'axe 'blé' au point '25 tonnes'.
b) La frontière de production est déterminée par le segment de la
contrainte de terre qui va de l'axe 'blé' à l'intersection des deux
contraintes et par le segment de la contrainte de travail qui va de l'axe
'acier' jusqu'à l'intersection des deux contraintes.
c) La contrainte 'travail' se déplace vers le haut. En conséquence, la
frontière de production s'étend de manière biaisée en faveur de la
production d'acier. Le point d'intersection des deux contraintes
correspond à une plus grande production d'acier et une plus petite
production de blé. Exercice 3
Les pays les plus pauvres du monde ne peuvent rien trouver à exporter. Ils
n'ont aucune ressource qui soit abondante - certainement pas le capital ou
la terre ni même le travail dans les nations pauvres les plus petites.
Discutez cette affirmation. Réponse :
Cette question est identique à un problème discuté au chapitre 2. Ce qui
importe n'est pas l'abondance absolue de facteurs mais bien leur abondance
relative. Les pays pauvres ont une abondance de travail par rapport au
capital, comparativement aux pays développés.
CHAPITRE 5 Exercice 1
Dans certaines économies, l'offre relative peut être inélastique par
rapport aux changements de prix. Ainsi, si les facteurs de production
étaient complètement immobiles entre secteurs, la frontière de production
formerait un angle droit et la production des deux biens ne dépendrait pas
de leurs prix relatifs. Est-il encore vrai dans ce cas qu'une augmentation
des termes d'échange améliore le bien-être ? Faites l'analyse graphique du
problème. Réponse :
Un accroissement des termes de l'échange augmente le bien-être lorsque la
frontière de production est à angle droit.
Le point de production se situe à l'angle de la frontière de production. Le
point de consommation est donné par le point de tangence entre la droite de
prix relatif et la plus haute courbe d'indifférence. Une amélioration des
termes de l'échange fait pivoter la droite de prix relatif (droite en
pointillés), le point de production restant le même (puisqu'il n'y a pas de