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?CA :La variation du chiffre d'affaire entre deux exercices successifs. ... à une
comptabilité d'exercice, qu'il s'agisse des dotations, des provisions ou encore ....
et de Jones modifié corrige le problème de la mauvaise spécification des
accruals. ... La méthodologie utilisée vise ensuite à vérifier la relation non
monotone entre ...

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Structure financière, gestion des résultats
et caractéristiques de la firme
Sondes DRAIEF Assistante à l'Institut Supérieur de Gestion Industrielle de Sfax.
draiefsondess@yahoo.fr
Résumé: L'objectif de cet article est d'étudier la relation entre la politique
d'endettement et la gestion des résultats. En nous basant sur un
échantillon de 377 firmes américaines (extraites de Fortune1000), pour la
période 1994-2001, nos résultats montrent l'absence de monotonie stricte
entre la dette et la gestion des résultats et ce contrairement à la
formulation de la théorie positive de la comptabilité. De plus, l'impact de
l'endettement dans l'amplification ou l'atténuation de la gestion des
résultats dépend des caractéristiques de la firme : En effet, nous avons
trouvé qu'un free cash flow excessif, une forte diversification et une
faible distribution des dividendes constituent un terrain favorable à la
discrétion managériale et affectent positivement les accruals
discrétionnaires. Cette tendance semble être découragée par une
augmentation de l'endettement qui constitue dans ces conditions un
mécanisme de contrôle explicite des coûts d'agence du free cash flow et
atténue l'asymétrie d'information entre les parties prenantes. Cependant,
un accroissement de la dette incite les dirigeants à gérer les résultats
dans les firmes qui disposent de fortes proportions d'actifs tangibles et
qui distribuent un niveau élevé de dividendes. Ces manipulations comptables
ont dans ce cas pour objectif d'éviter une violation des clauses
d'endettement. De plus, l'excès de l'endettement pousse les dirigeants des
firmes en croissance à gérer les résultats et ce afin d'éviter les
problèmes de sous investissement. Cette association positive est observée
aussi dans les firmes en détresse financière afin de réduire la perception
du risque de faillite de la part des investisseurs qu'un excès
d'endettement pourrait occasionner. Mots clefs : politique d'endettement, gestion des résultats,
caractéristiques de la firme
Structure financière, gestion des résultats
et caractéristiques de la firme
Introduction Les entreprises se livrent depuis longtemps à une gestion des résultats. Ce
phénomène a donné lieu à une littérature abondante et même à des
controverses entre académiciens, praticiens et chercheurs. Sans enfreindre
les règles comptables, les dirigeants, de part leur position stratégique,
ont la possibilité d'influencer la présentation et le contenu des états
financiers en profitant des lacunes comptables et des latitudes
managériales (Breton et Stolowy 2000). L'objectif de ces manipulations
comptables est de dévier intentionnellement les résultats rapportés vers un
seuil désiré (Clikeman, Geiger et O'Connel 2000) afin de s'approprier des
gains personnels (Schipper, 1989), d'induire en erreur les investisseurs ou
d'influencer les contrats dépendants des chiffres comptables (Healy et
Wahlen, 1999).
Ce phénomène a été lourdement critiqué. En effet, dans son discours du 28
septembre 1998 intitulé « The numbers game », Arthur Levitt, un ancien
président de la SEC, a attaqué les pratiques de gestion et de lissage des
résultats dans certaines sociétés cotées: « Dans les efforts zélés déployés
pour dégager un résultat correspondant aux estimations consensuelles et
projeter une courbe nivelée de bénéfices, il se pourrait bien que les
désirs l'emportent sur la fidélité de la présentation. En conséquence, j'ai
bien peur que nous assistions actuellement à une érosion de la qualité des
résultats présentés et, de ce fait, de la qualité de l'information
financière.»
Avec les récents scandales financiers (Enron, Wordcom, Tyco...), la
question de la gestion des résultats occupe actuellement le devant de la
scène de l'actualité américaine. En effet, ces bouleversements ont fait
réaliser à quel point les entreprises (même les plus grandes) peuvent être
dans certains cas vulnérables aux fraudes et aux manipulations.
La littérature financière avance plusieurs motivations à la gestion des
résultats. Certaines se rapportent à la théorie positive de la comptabilité
(Watts et Zimmerman, 1986), qui repose sur l'utilisation des chiffres
comptables pour gérer des enjeux contractuels, et concernent
principalement le contrat d'endettement (DeFond et Jiambelvo, 1994 ; Dichev
et Skinner, 2002), le contrat de rémunération (Gaver et al, 1995) et les
coûts politiques. D'autres motivations, liées au marché de capitaux,
et touchent essentiellement les transactions des
insiders (Béneish et al, 2001), l'émission d'actions (Erikson et al, 1999)
et l'atteinte des prévisions des analystes (Dechow et al, 2000).
Kim (2001) avance que le choix de la politique comptable est le reflet des
conflits d'agence au sein de l'entreprise et d'une asymétrie d'information
en faveur du dirigeant au détriment des stakeholders. Dans ce contexte, le
contrat d'endettement constitue une pièce maîtresse à réduire l'asymétrie
d'information et à diminuer l'attitude discrétionnaire des dirigeants vis à
vis des actionnaires.
En effet, la théorie des signaux (Ross, 1997) s'inscrivant dans un cadre
de l'asymétrie de l'information, considère la dette comme un signal donné
par les dirigeants sur les flux présents et futurs de l'entreprise. En ce
sens, Ross (1977), montre que seules les firmes performantes sont prêtes à
supporter un endettement relativement important car elles sont en mesure
d'honorer leurs engagements sans aucun problème. L'endettement est
considéré alors comme un signal de la bonne situation financière de la
firme.
Outre son rôle ex-ante de réduire l'asymétrie de l'information, la dette
peut être également utilisée pour réduire le conflit ex-post entre les
actionnaires et les dirigeants (la théorie d'agence (Jensen et Meckling,
1976)). Jensen et Meckling (1976) considèrent que les intérêts des parties
prenantes sont divergents et conflictuels. Ces conflits d'intérêt font
subir des coûts d'agence qui sont de nature à réduire la valeur totale de
la firme. Les deux auteurs considèrent la dette comme un moyen de contrôle
des dirigeants les contraignant à être performants.
Partant de ces constats, nous considérons la politique d'endettement comme
un moyen de contrôle des dirigeants qui limitent leur opportunisme et
constitue une véritable contrainte aux manipulations comptables.
Néanmoins, la littérature financière attribue à la dette des effets
néfastes pour les autres partenaires de la firme. En effet, la politique
d'endettement semble aggraver les conflits d'intérêt entre les actionnaires
et les créanciers, puisque les actionnaires/ dirigeants vont profiter de
leur liberté de gestion des fonds confiés par les créanciers et
s'approprier une richesse détournée.
Dans ce contexte, les managers peuvent utiliser la marge de man?uvre
conférée par les variables comptables pour gérer les résultats à leur
avantage. L'objectif de ces manipulations comptables est d'éviter la
violation des clauses limitatives des contrats d'endettement qui seraient
coûteuses ( Defond et Jiambelvo, 1994 et Sweeney, 1994), de bénéficier
d'une baisse du coût de financement qu'un endettement supplémentaire
pourrait occasionner et de réduire la perception du risque de faillite
(Djama, 2003).
Dés lors, l'effet net de l'endettement sur la gestion des résultats paraît
ambigu. En effet, ce dernier est considéré comme un mécanisme indispensable
pour réduire l'asymétrie de l'information et diminuer le comportement
discrétionnaire des dirigeants vis à vis des actionnaires, mais aussi une
source de conflits avec les créanciers qui amplifie la gestion des
résultats.
L'idée de base de cette recherche est d'étudier la relation entre la
politique d'endettement et la gestion des résultats en considérant que les
motifs de choix de la structure financière constituent une motivation à la
gestion des résultats et en même temps un moyen de contrôle des dirigeants
les contraignant à être performants.
Le reste de cet article est organisé comme suit : Dans la section suivante,
nous présentons une revue de la littérature des études ayant trait à la
relation entre la gestion des résultats et la politique d'endettement et
nous annonçons nos hypothèses de recherche. La troisième section est
consacrée à la présentation de notre échantillon et la méthodologie
adoptée. La quatrième section présente une interprétation de nos résultats
empiriques. La dernière section synthétise nos principaux constats
empiriques
Politique d'endettement et gestion des résultats: discussion théorique et
hypothèses de recherche La relation entre la politique d'endettement et la gestion des résultats a
constitué un vaste champ de réflexion pour les chercheurs de la théorie
positive (Watts et Zimmerman, 1986, 1990). Ces derniers concluent que
toutes choses égales par ailleurs, les firmes les plus endettées cherchent
à incorporer dans leur situation actuelle des résultats futurs par le biais
de techniques comptables appropriées. Cette hypothèse est dérivée d'une
hypothèse plus théorique selon la quelle, les managers sont incités à
prendre des décisions, en matière de présentation des états financiers, qui
réduisent la probabilité de violation des engagements convenus au sein des
contrats d'endettement (Watts et Zimmerman, 1986,1990).
Richardson (1998) soutient l'idée que les contra