Rawls énonce deux principes : L'Etat doit marier un principe ... - Free

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qu'avec de l'adresse les défauts de l'humanité peuvent être corrigés par de ...
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marché.

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Document du cours de politiques publiques
2eme année IEP d'Aix-en-Provence
promotion 2008-2009
Document de novembre 2008 L' ETAT SOUS TOUTES SES FORMES
OU PRESQUE... Document de politiques publiques
2eme année IEP d'Aix-en-Provence
promotion 2008-2009 L' ETAT SOUS TOUTES SES FORMES
ou comme dirait l'autre, c'est l'occasion ou jamais d'entrer dans
l'almanach Vermot
L'Etat dans tous ses états.
Notices collationnées par Nina-Flore Eissen qu'on remercie chaleureusement
Sommaire
1. L'Etat chez Karl MARX (Favier Julie et Casado Alice) 2. Der Wohlfahrtsstaat (Etat de bien être) (Mirko Hoff) 3. « L'Etat minimal » & la théorie du darwinisme Social de Herbert
SPENCER (Mélanie Masson) 4. L'Etat en miettes d'après L'administration en miettes François DUPUY
et Jean-Claude THOENIG (Raphaëlle Salord) 5. L'Etat-Providence comme menace mortelle du capitalisme et l'analyse de
la démocratie par SCHUMPETER (François Lannuzel) 6. L'Etat d'après F. HAYEK. (Jérémie Joubert) 7. L'État Propulsif de Charles-Albert de Morand (Guillaume Lagier) 8. La contre-démocratie. La politique à l'âge de la défiance de Pierre
ROSANVALLON (Ingrid Galié). 9. L'Etat Régulateur (Damien Soupart) 10. L'Etat social selon Robert CASTEL, Les métamorphoses de la question
sociale (Bastien Briand) 11. L'Etat protecteur selon L''insécurité sociale: qu'est-ce qu'être
protégé ?Robert Castel (Louise Bonningues) 12. L'Etat Providence selon François EWALD (Mélissa Audubey) 13. Théorie de la Justice Sociale de John RAWLS (Charlotte Joumier) 14. L'Etat Minimal selon Robert NOZICK (Laurent Vadon) 15. L'Etat assistanciel (Abigaël Vasselier) 16. L'Etat libéral (Florie Escudier) 17. L'Etat redistributif selon AMARTYA SEN (Stéphanie Roux) 18. L'Etat creux selon Jean LECA (Vincent Renaud)
19. Typologie des Etats-providence de TITMUSS et ESPING-ANDERSEN
(Raphaelle Salord) 20. La notion d'Etat chez John LOCKE (?????). 21. Etat horde et Etat tribal (Caroline Duclos) 22. Etat de Police/société de contrôle de Gilles DELEUZE (Margaux Lelong) 23. Etat dilué, gazeux (Salomé Khanonyan)
24. L'Etat régulateur (Bastien Fontunes)
25. L'Etat selon Carré de Malberg (Delphine Dumas)
L'Etat chez Karl Marx
I Eléments biographiques
Karl Marx (05 mai 1818 - 14 mars 1883). Théoricien politique et économique
révolutionnaire allemand. Ouvrages majeurs
Manifeste du parti communiste (1848, en collaboration avec F. Engels),
Les Luttes de classes en France (1850),
Le capital (1867-1894) II « Théorie » de l'Etat
Il n'y a pas véritablement de « théorie » de l'État chez Marx, au
sens où on ne trouve pas chez lui une théorie systématique, achevée,
cohérente de l'État et de sa dynamique. C'est en fait à une constellation
d'éléments théoriques que nous avons affaire. D'où ce paradoxe fort d'une
absence (apparente) de théorie de l'État dont l'analyse est pourtant
(réellement) omniprésente. A un premier stade son analyse, société civile et Etat sont confondus.
C'est l'apparition de la propriété mobilière puis celle de la propriété de
biens immobiliers qui entrainent la « différenciation » de l'Etat et de la
société civile, de la politique et de l'économie. L'Etat sort, en quelque
sorte, de la société civile, en raison des transformations qui affectent
celle-ci. Autrement dit, le processus d'autonomisation par différenciation
de la société civile est un effet des transformations économiques au sein
de celle-ci : l'Etat n'a donc pas, à strictement parler, une histoire qui
lui serait propre, et, si on veut parler de son autonomie, il faudrait
utiliser la notion d' « autonomie relative ». Ce processus de
différenciation s'achève quand l'Etat n'a plus à remplir de fonction
économique directe. L'Etat purement politique qui correspond à la société
civile moderne est aux mains de la bourgeoisie. L'Etat qui était, au début
de l'histoire, un Etat propriétaire, est donc devenu la propriété des
propriétaires et il se présente comme le représentant de l' « intérêt
général » de l'universel alors qu'il ne sert que des intérêts particuliers,
ceux de la classe dominante. Cependant, la différenciation de l'Etat d'avec la société civile, effet de
la modernité, n'est pas au même degré partout : en 1850, Marx affirme que
l'Etat est « adéquat » à son concept en Amérique du Nord, et ceci en raison
de l'absence de tout passé féodal. La société civile s'y est crée d'elle-
même, comme un point de départ. Mais en Angleterre, en France, en
Allemagne, ce n'est pas le cas, de par le poids du passé féodal qui pèse
dans chacune des formations sociales. En observant l'Etat français, Marx
constate que le rôle de l'Etat, en France au XIXe siècle, augmente en même
temps que la division du travail dans la société s'accentue. L'Etat joue,
de plus en plus, un rôle d'arbitre entre les factions de la bourgeoisie aux
intérêts divergents (pas exemple entre les capitalistes qui veulent
construire des chemins de fer et les propriétaires fonciers qu'il faut pour
cela exproprier). Mais l'Etat est également l'instrument de la violence de
classe au service de la classe bourgeoise, rôle qui apparait dans toute sa
sanglante brutalité en juin 1848. Ainsi, la « guerre civile larvée »
(expression utilisée dans le Manifeste du PC) qui caractérise la société
moderne aboutit à une guerre civile ouverte, qui est une sorte de légitime
défense contre la menace que représente l'Etat. Il cite l'exemple de la
commune Paris en 1871, qui a été la première forme inachevée, embryonnaire,
de la dictature du prolétariat : armement du peuple et disparition des
fonctionnaires permanents. Il ne s'agit donc pas d'en finir d'un seul coup
avec le capitalisme, mais de passer par une « transition politique » vers
le communisme, pendant laquelle les classes disparaitront, progressivement,
pour laisser la place à une société sans classes et sans Etat.
> Le marxisme donc, contrairement à l'anarchisme, ne fait pas de la
destruction de l'Etat une fin révolutionnaire en soi. L'Etat, chez
Marx, est au service de la classe dominante. Il n'est que le moyen
institutionnel de perpétuer l'exploitation et la domination de classe.
Or, c'est celle-ci qu'il faut détruire. Et si la révolution, en
supprimant les oppositions de classe, doit conduire, à terme, à la
suppression de l'Etat, le prolétariat vainqueur aura toutefois besoin
provisoirement, d'un Etat qui puisse jouer son rôle, celui, en
l'occurrence, de la « dictature du prolétariat ». III Citations
A propos de l'Etat dans l'Allemagne de 1875 : « l'Etat n'est rien d'autre
qu'un despotisme militaire à charpente bureaucratique, placé sous la
protection policière, enjolivé de fioritures parlementaires, avec des
ingrédients féodaux, et qui subit déjà l'influence de la bourgeoisie ».
Critique du programme de Gotha, la Pléiade, tome 1 p.1430 « Le combat pratique de ces intérêts particuliers qui constamment se
heurtent réellement aux intérêts collectifs et illusoirement collectifs
rend nécessaire l'intervention pratique et le refrènement par l'intérêt
"universel" illusoire sous forme d'État. » Marx et Engels, L'Idéologie
allemande. Favier Julie et Casado Alice.
Der Wohlfahrtsstaat (Etat de bien-être) Le « Wohlfahrtsstaat » est la version allemande de « Sozialstaat » (Etat
social) donc il s'appelle aussi « Sozialstaat » I Première définition par Lorenz von Stein en 1876
« L'Etat doit enfin avec toute sa force encourager le progrès de tous ses
membres, parce que finalement le développement de l'un est constamment la
condition et tout autant la conséquence du développement de l'autre ; et en
ce sens on parle de l'Etat social [...] » Lorenz von Stein, Gegenwart und Zukunft der Rechts- und
Staatswissenschaften Deutschlands. Stuttgart 1876, 215 (Fait ressorti dans
l'origninal). II Contexte/Origine historique
« Une première ébauche de Sozialstaat voit le jour en Allemagne. Le
chancelier Bismarck y met en place un système d'assurances sociales
[obligatoires] afin de contrer l'influence grandissante du socialisme au
sein d'une classe ouvrière en plein développement [déclaration du 17
novembre 1881]. L'État se voit assigner une mission nouvelle : promouvoir
le bien-être de tous les membres de la société. Sont ainsi mises en place
l'assurance maladie (1883), l'assurance contre les accidents du travail
(1884), et l'assurance invalidité et vieillesse (1889). Initialement
destinées aux ouvriers dont les revenus ne dépassent pas un certain
plafond, ces assurances sociales sont progressivement étendues aux autres
catégories professionnelles, tout en restant soumises à des conditions de
ressources. [...] L'Etat-providence [est] fondée sur l'assurance des
revenus du travail. » http://www.vie-publique.fr/decouverte-
institutions/citoyen/approfondissements/etat-providence .html III Modèle bismarckien
« une logique bismarckienne d'assurance sociale adossée au travail salarié
fondant la protection sociale sur la solidarité professionnelle et
privilégiant la technique des contributions sociales [...] l'activité
professionnelle fonde la protection sociale (cotisations