Bergson_-_Matiere_et_memoire_(1939).doc - Accueil Philovelo
On peut donc dire que le détail de la perception se moule exactement sur celui
...... Comme tout exercice habituel du corps, enfin, il s'est emmagasiné dans un
...... parlant allemand - je le corrige donc intérieurement ; - il ne suit pas de là que
je ..... nécessairement partir puisque les souvenirs auditifs lui doivent leur
soudure ...
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|Henri Bergson (1939) |
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|Matière et mémoire |
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|ESSAI SUR LA RELATION |
|DU CORPS À L'ESPRIT |
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|Un document produit en version numérique par Gemma Paquet, |
|bénévole, |
|professeure à la retraite du Cégep de Chicoutimi |
|Courriel: mgpaquet@videotron.ca |
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|dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences |
|sociales" |
|fondée dirigée par Jean-Marie Tremblay, |
|professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi |
|Site web: |
|http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociale|
|s/index.html |
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|Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque |
|Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi |
|Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm |
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| | Cette édition électronique a été réalisée par Gemma Paquet, bénévole,
professeure de soins infirmiers à la retraite du Cégep de Chicoutimi
à partir de :
Henri Bergson (1939) Matière et mémoire.
Essai sur la relation du corps à l'esprit Une édition électronique réalisée à partir du livre de Henri Bergson (1859-
1941), Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l'esprit.
(1939). Première édition : 1939. Paris: Les Presses universitaires de
France, 1965, 72e édition, 282 pp. Collection: Bibliothèque de philosophie
contemporaine. Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times, 12 points.
Pour les citations : Times 10 points.
Pour les notes de bas de page : Times, 10 points.
Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word
2001 pour Macintosh. Mise en page sur papier format
LETTRE (US letter), 8.5'' x 11'') Édition complétée jeudi le 18 juillet 2003 à Chicoutimi, Québec. [pic]
Table des matières
Avant-propos Chapitre I : De la sélection des images pour la représentation.
Le rôle du corps.. Chapitre II : De la reconnaissance des images.
La mémoire et le cerveau... Proposition I Les deux formes de la mémoire
Proposition II De la reconnaissance en général : images-souvenirs et
mouvements.
Proposition III Passage graduel des souvenirs aux mouvements. La
reconnaissance et l'attention Chapitre III : De la survivance des images.
La mémoire et l'esprit. Chapitre IV : De la délimitation et de la fixation des images.
Perception et matière. Âme et corps. Les résultats auxquels l'application de cette méthode peut conduire,
ceux qui intéressent notre recherche
I. - Tout mouvement, en tant que passage d'un repos à un repos,
est absolument indivisible.
II. - Il y a des mouvements réels
III. - Toute division de la matière en corps indépendants
aux contours absolument déterminés est une division
artificielle.
IV. - Le mouvement réel est plutôt le transport d'un état que
d'une chose. Résumé et conclusion
I
II
III
IV
V
VI
VII
VII
IX
Henri Bergson (1939) Matière
et mémoire Essai sur la relation
du corps à l'esprit Paris : Les Presses universitaires de France, 1965, 282 pages.
72e édition. Collection : bibliothèque de philosophie contemporaine. Retour à la table des matières
Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l'esprit (1939)
Avant-propos
de la septième édition
Par Henri Bergson
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Ce livre affirme la réalité de l'esprit, la réalité de la matière, et
essaie de déterminer le rapport de l'un à l'autre sur un exemple précis,
celui de la mémoire. Il est donc nettement dualiste. Mais, d'autre part, il
envisage corps et esprit de telle manière qu'il espère atténuer beaucoup,
sinon supprimer, les difficultés théoriques que le dualisme a toujours
soulevées et qui font que, suggéré par la conscience immédiate, adopté par
le sens commun, il est fort peu en honneur parmi les philosophes.
Ces difficultés tiennent, pour la plus grande part, à la conception
tantôt réaliste, tantôt idéaliste, qu'on se fait de la matière. L'objet de
notre premier chapitre est de montrer qu'idéalisme et réalisme sont deux
thèses également excessives, qu'il est faux de réduire la matière à la
représentation que nous en avons, faux aussi d'en faire une chose qui
produirait en nous des représentations mais qui serait d'une autre nature
qu'elles. La matière, pour nous, est un ensemble d' « images ». Et par
« image » nous entendons une certaine existence qui est plus que ce que
l'idéaliste appelle une représentation, mais moins que ce que le réaliste
appelle une chose, - une existence située à mi-chemin entre la « chose » et
la « représentation ». Cette conception de la matière est tout simplement
celle du sens commun. On étonnerait beaucoup un homme étranger aux
spéculations philosophiques en lui disant que l'objet qu'il a devant lui,
qu'il voit et qu'il touche, n'existe que dans son esprit et pour son
esprit, ou même, plus généralement, n'existe que pour un esprit, comme le
voulait Berkeley. Notre interlocuteur soutiendrait toujours que l'objet
existe indépendamment de la conscience qui le perçoit. Mais, d'autre part,
nous étonnerions autant cet interlocuteur en lui disant que l'objet est
tout différent de ce qu'on y aperçoit, qu'il n'a ni la couleur que l'?il
lui prête, ni la résistance que la main y trouve. Cette couleur et cette
résistance sont, pour lui, dans l'objet : ce ne sont pas des états de notre
esprit, ce sont les éléments constitutifs d'une existence indépendante de
la nôtre. Donc, pour le sens commun, l'objet existe en lui-même et, d'autre
part, l'objet est, en lui-même, pittoresque comme nous l'apercevons : c'est
une image, mais une image qui existe en soi.
Tel est précisément le sens où nous prenons le mot « image » dans notre
premier chapitre. Nous nous plaçons au point de vue d'un esprit qui
ignorerait les discussions entre philosophes. Cet esprit croirait
naturellement que la matière existe telle qu'il la perçoit; et puisqu'il la
perçoit comme image, il ferait d'elle, en elle-même, une image. En un mot,
nous considérons la matière avant la dissociation que l'idéalisme et le
réalisme ont opérée entre son existence et son apparence. Sans doute il est
devenu difficile d'éviter cette dissociation, depuis que les philosophes
l'ont faite. Nous demandons cependant au lecteur de l'oublier. Si, au cours
de ce premier chapitre, des objections se présentent à son esprit contre
telle ou telle de nos thèses, qu'il examine si ces objections ne naissent
pas toujours de ce qu'il se replace à l'un ou à l'autre des deux points de
vue au-dessus desquels nous l'invitons à s'élever.
Un grand progrès fut réalisé en philosophie le jour où Berkeley établit,
contre les « mechanical philosophers », que les qualités secondaires de la
matière avaient au moins autant de réalité que les qualités primaires. Son
tort fut de croire qu'il fallait pour cela transporter la matière à
l'intérieur de l'esprit et en faire une pure idée. Sans doute, Descartes
mettait la matière trop loin de nous quand il la confondait avec l'étendue
géométrique. Mais, pour la rapprocher de nous, point n'était besoin d'aller
jusqu'à la faire coïncider avec notre esprit lui-même. Pour être allé
jusque-là, Berkeley se vit incapable de rendre compte du succès de la
physique et obligé, alors que Descartes avait fait des relations
mathématiques entre les ph