I) Le système éducatif en chiffres ou « qui veut noyer son chien l ...

"Les résultats français sont supérieurs à la moyenne de l'OCDE lorsqu'il s'agit d'
exercices purement scolaires, mais cela n'est pas le cas lorsque la situation
nécessite ... «Les examens, jusqu'au bac inclus, ne sont pas centralisés: chaque
établissement choisit ses sujets d'examen, en fonction de ce qu'il a enseigné ou
pas, ...

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I) Le système éducatif en chiffres ou « qui veut noyer son chien l'accuse
de la rage » I)1) La part de la Dépense Intérieure d'Education (DIE) dans le PIB
|[pic] | |
| | |
| |source du graphique ci contre: |
| |[pic] [pic] |
| |http://www.education.gouv.fr/dpd/et|
| |at/ind1b.htm | Est-il logique de laisser ainsi diminuer les dépenses alors que le nombre
d'élèves scolarisés et le nombre de diplomés a considérablement augmenté ?
Est-il logique d'hurler au gaspillage, de prétendre qu'on dépense trop
alors que manifestement ces dépenses n'ont pas été inutiles mais au
contraire indispensables pour absorber la massification ?
I)2) Massification : évolution du nombre d'élèves et d'étudiants et du
nombre de diplomés.
|[pic] |Evolution du nb d'élèves et d'étudiants effectifs en milliers |
| |Source : MEN in Données sociales 1999, Insee, 1999, p. 41 |
| |Cité dans Nouveau Manuel de SES, La découverte, page 378. | |[pic] |+9% de 80 à 97 |
| |dans le second |
| |degré |
| |+28% de 75 à 97|
| |dans le second |
| |degré |
| |+78% de 80 à 97|
| |dans le |
| |supérieur |
| |+147% de 75 à |
| |97 dans le |
| |supérieur |
|[pic] |c'est indéniable le nombre de |
| |bacheliers a augmenté |
| |source du graphique ci contre: |
| |[pic][pic] |
| |dernier numéro de "l'état de l'école" |
| |publiée annuellement par la |
| |Direction de la Programmation et du |
| |Développement (dépendant du ministère |
| |de l'éducation nationale) |
I)3) évolution du nombre des personnels.
|[pic] |de 800000 à 900000 soit +12,5% |
| |enseignants de 80 à 98 |
| |de 780000 à 900000 soit + 15% de|
| |75 à 98 |
| |source |
| |[pic][pic] |
Les chiffres le prouvent les élèves dans le secondaire et le supérieur sont
de plus en plus nombreux, cela s'appelle la massification du système. On
constate qu'entre 75 et 98 si le nombre d'élèves a augmenté de 28% dans
le second degré et de 147% dans le supérieur, le nombre des personnels, lui
a augmenté seulement de 15%. Signalons que parallèlement à cette évolution
du nombre des enseignants, la nature des enseignants a elle aussi changé,
ainsi les rectorats recourent désormais massivement aux contractuels et
vacataires pour remplacer. Ceci évidemment s'associe à une déqualification
et une précarisation croissantes des personnels que l'on peut voir à tous
les niveaux, ATOSS, surveillants, enseignants...
Le journal de 20h sur TF1 le 27 mai 2003 faisait état d'une augmentation
importante des personnels sur les 5 dernières années contre une réduction
du nombre d'élèves dans le même temps, c'est un fait , mais ce rattrapage
ne fait-il pas figure de « miettes » en regard du retard accumulé que
montrent les chiffres précédents ?
I) 4) le système coûte trop cher?
Ce n'est pas le plus cher du monde!! on pourra noter par exemple que les
états unis dépensent beaucoup plus que nous. Notre système éducatif doit
affronter la massification (cf I)2) )logiquement on devrait donc dépenser
plus qu'avant. Or les dépenses ont baissé! (cf I) 1) )malgré ce contexte.
C'est donc clair on nous brade le système scolaire et on ne nous dit pas
vraiment pourquoi on veut nous faire croire à tort qu'il faut réduire les
dépenses et que notre système est trop cher.
|[pic] |source du graphique ci contre: |
| |[pic][pic]http://www.education.gouv.fr|
| |/dpd/etat/ind1b.htm | Il pourra être intéressant de mettre ces chiffres en perspective avec les
résultats de l'étude récente de l'OCDE disponible dans la partie II). Y a
t'il corrélation entre les dépenses d'éducation et la réussite des élèves ?
I) 5) les profs : temps de travail
[pic] http://www.senat.fr/commission/enquete/index.html#rap d'après le rapport Roché
En 1999, le rapport Roché (temps de travail dans la fonction publique)
faisait sienne la durée hebdomadaire de 38 h issue de l'enquête de la DEP
(1) de 1994 : or celle-ci ne tenait pas compte des recherches personnelles
et déduisait la durée des " inter-cours ", ainsi que bon nombre d'activités
régulières, dont la formation continue ...
(1) D.E.P. : Direction de l'évaluation et de la prospective de l'Education
nationale, devenue D.P.D. : Direction de la programmation et du
développement. "Pour le second degré, le rapport de la mission(Roché) se fonde sur
une étude publiée en 1996. Pour les agrégés, la répartition du temps de travail hebdomadaire est
passée, de 1988 à 1994, de 38 heures 53 à 38 heures 38
pour les certifiés des collèges de 37 heures 20 à 36 heures 47,
pour les certifiés de lycées de 42 heures 15 à 39 heures 30
pour les PEGC de 41 heures 11 à 36 heures 52
pour les PLP de 41 heures 48 à 38 heures 18.
En moyenne, les enseignants du second degré seraient passés de 40 heures 34
à 38 heures 11. " rapport du sénat » I)6) les absences des professeurs. d'après: INSEE première n° 606 de septembre 98
http://www.insee.fr/FR/FFC/DOCS_FFC/ip606.pdf Une étude de l'I.n.s.e.e. donne pour les professeurs un "taux d'absence
pour maladie ou accident" de 1,6% contre 3% pour l'ensemble des salariés et
2,2% pour les "cadres de la fonction publique". Extrait du commentaire
accompagnant le graphique ci après
"Parmi les professions intermédiaires, celles de la santé et du travail
social sont les plus absentes pour cause de maladie ou d'accident alors que
celles de la fonction publique et des entreprises se retrouvent au même
niveau. En revanche, les instituteurs sont les moins absents "
"Globalement, il n'apparaît pas une grande différence entre le secteur
public et le secteur privé."
pourcentage de salarié ayant travaillé moins que d'habitude pour maladie ou
accident en 1998 public privé par secteur d'activité administrations nationales 2,5
collectivités locales, hlm 3,5
sécurité sociale 3,5
entreprises nationales 2,7
privé 2,9 par catégorie socioprofessionnelle (public privé mélangé)
cadres et professions intellectuelles supérieures 1,5
professions intermédiaires 2,3
employés 3,2
ouvriers 3,5 |[pic] |un graphique plus fin en page|
| |2 montre que par ordre |
| |décroissant de taux |
| |d'absences pour maladie ou |
| |accident on trouve |
| |pratiquement toujours à |
| |Catégorie Socio |
| |Professionnelle équivalente |
| |le privé plus absent que le |
| |public: | I)7) les salaires : comparaison public privé Nous avons des avantages mais pas celui d'un meilleur salaire et ceci dans
toutes les catégories socio professionnelles.
indépendamment de tout prisme idéologique: qu'il y ait trop ou pas assez
de fonctionnaires, qu'ils veuillent ou ne veuillent pas toujours plus
d'avantages , qu'il faillent tout privatiser ou tout nationaliser ne change
rien à l'affaire: les faits sont les faits.
sans vouloir demander de meilleur salaire pour les fonctionnaires,
indépendamment de savoir qui devrait dans l'absolu gagner plus que qui. et évidemment il en ressort les résultats suivants :
chez les cadres:
un prof certifié ou agrégé gagne 72% du salaire d'un autre cadre agent de
l'état et 55% du salaire d'un cadre du privé
ce même cadre agent de l'état (et pas prof) gagnant 77% du salaire d'un
cadre du privé chez les profession intermédiaires:
un instit ou un prof (PEGC) gagne 70% du salaire d'un salarié intermédiaire
dans le privé
un salarié intermédiaire de l'état (tous confondus) gagne 75% du salaire
d'un salarié intermédiaire dans le privé. chez les employés et ouvriers:
un employé ou ouvrier agent de l'état gagne 91% d'un employé du privé et
90% d'un ouvrier du privé voici les chiffres, d'après
N° 865 - aout 2002 http://www.insee.fr