Définition et mise en ?uvre de la politique monétaire - The Remedy
Partie 5 : Définition et mise en ?uvre de la politique monétaire. La définition de
la politique monétaire = ensemble des actions mises en place par la banque
centrale ou le gouvernement dans l'objectif de garantir la stabilité des prix ou de
moduler l'activité économique via une action sur le coût ou la quantité de la
monnaie.
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Partie 5 : Définition et mise en ?uvre de la politique monétaire
La définition de la politique monétaire = ensemble des actions mises en
place par la banque centrale ou le gouvernement dans l'objectif de garantir
la stabilité des prix ou de moduler l'activité économique via une action
sur le coût ou la quantité de la monnaie. Objectif, assurer une bonne
adéquation entre quantité de monnaie proposée à l'économie et besoin de
cette économie. Dans le cas contraire, pas de croissance économique. Trois dimensions de l'analyse de la politique monétaire :
> les instruments
> les objectifs intermédiaires
> les objectifs finals Objectifs finals : stabilité des prix + éventuellement croissance et emploi Objectifs intermédiaires : guident la politique monétaire vers les
objectifs finals. Typiquement agrégats monétaires ou taux de change. Instruments : ensemble des moyens d'action permettant la mise en ?uvre de
la stratégie de la banque centrale. La banque centrale intervient via les
marchés.
< Technique de l'open market
1. Les Objectifs finals de la politique monétaire 1. Un objectif prioritaire de stabilité des prix
- la stabilité des prix comme un des quatre objectifs (« carré magique »
avec croissance économique, plein emploi et équilibre de la balance
des paiements c'est-à-dire équilibre extérieur) de la politique
économique.
- un objectif prioritaire pour a politique monétaire
BCE : inflation < 2% par an
- Fondement théorique :
Théorie quantitative de la monnaie (toute augmentation de la masse
monétaire va conduire a de l'inflation, lien « exact » car si la masse
monétaire augmente de 5% les prix vont augmenter de 5%) Dans ce cadre,
une grande importance est tenue dans la masse monétaire. 2. La prise en compte éventuelle de la conjoncture économique
Poursuite éventuelle de l'objectif de soutien de la croissance et de
l'emploi. Ou bien soutien de l'activité économique ou brider l'activité
économique. Exemple de la Federal Reserve (Fed) 1.2.1 Justification théorique : lien entre inflation et variables
macroéconomiques réelles - fondement théorique
théorie keynésienne : une augmentation de l'offre de monnaie augmente
le produit global : possibilité d'agir sur les variables macro.
- courbe de Philips
relation négative entre inflation et chômage, dans le court terme.
Lorsque l'inflation augmente, le chômage diminue. Il faut donc
choisir, faire un arbitrage.
- Théorie monétariste, Friedman, chef de file des monétaristes, pour lui
politique monétaire efficace à court terme uniquement, à long terme
les facteurs réels vont primer sur les facteurs monétaires.
Anticipations adaptatives, c'est-à-dire que les agents à chaque
période vont anticiper une variable à une période suivante (exemple :
année précédente, erreur de 1%, nouvelle anticipation de 1% plus
valeur d'aujourd'hui) Beaucoup d'erreurs, donc efficacité de la
politique à court terme, erreurs systématiques.
- la nouvelle économie classique : même à court terme, la politique
monétaire est inefficace, si inflation anticipée, remise en cause de
la relation précédente. Les agents vont avoir des anticipations
rationnelles : espérance mathématique conditionnelle de la variable :
pas d'erreur systématique dans les anticipations, même à court terme,
pas d'efficacité de la politique monétaire. Dans leurs actions, les
agents prennent directement en compte l'augmentation de l'inflation
dans leur vie quotidienne, ils intègrent les erreurs des variables.
Efficacité à court terme remise en cause. 1.2.1 Une prise en compte variable selon les banques centrales - opposition BCE-Fed
Visions différentes entre Fed et BCE, cette dernière ne poursuit que
l'objectif de stabilité des prix alors que la Fed poursuit les deux
objectifs.
Mais écart entre théorie et pratique dans le cas de la BCE ?
Oui écart entre théorie et pratique, progressivement la BCE a commencé
à agir selon la conjoncture. Ralentissement économique alors soutien.
Bridage de la croissance pour ramener l'éco.
- caractéristiques de la politique de stabilisation conjoncturelle :
période de récession :
i diminue => I augmente => Y augmente - période d'expansion :
augmentation du taux directeur de la banque i augmente, dans
l'objectif de contrer les pressions inflationnistes.
Mais : l'objectif de stabilité des prix prime en général sur
l'objectif de soutien de l'activité !
Exemple de stagflation : stagnation de l'économie et inflation. Dilemme
économique.
BCE poursuit une politique d'inspiration monétariste. Définition claire :
stabilité des prix à long terme : objectif intermédiaire, taux de
croissance défini des agrégats monétaires M3.
FED : inspiration keynésienne, objectif final croissance et emploi,
objectif intermédiaire : niveau déterminé du taux d'intérêt.
2. Stratégie de la banque centrale Existence de délais de réaction (18 à 24 mois) entra la mise en place des
mesures et l'impact effectif sur l'inflation. Si la banque centrale modifie
son taux directeur, l'impact pourra ne se voir que dans deux ans. > transparence quant à la stratégie de politique monétaire, car les
agents économiques sauront quelles seront les orientations de la
politique. Et vont adapter leur comportement sur la politique. > renforcement de la crédibilité de la banque centrale. La banque
centrale doit rendre sa politique crédible, les agents doivent la
croire dans ce qu'elle va faire. Si elle ne respecte pas ses
annonces, les agents n'auront plus confiance. > L'indépendance de la BC est un facteur de crédibilité. Elle ne doit
pas poursuivre la politique que veulent suivre les gouvernements. > Il doit y avoir une continuité d'une période à l'autre, objectif à
respecter en toute logique. L'indépendance garantie cette continuité,
et cette crédibilité.
Stratégie de politique monétaire : poursuite d'objectifs intermédiaires +
analyse de variables informationnelles (information sur les tensions
inflationnistes)
1. Le rôle des objectifs intermédiaires Objectif intermédiaire : objectifs quantifiés qui permettront sur le long
terme d'obtenir l'objectif final
> lié à l'objectif final
> contrôlable par la banque centrale
> peut concerner un agrégat ou un taux exemple : agrégat monétaire M3
Inconvénient : présuppose la stabilité de la fonction de demande de monnaie
2. L'importance des variables informationnelles Variables informationnelles :
> non contrôlables par la banque centrale
> renseignent sur les tensions inflationnistes exemple : salaire nominaux progressif abandon des objectifs intermédiaires au profit de l'analyse des
variables informationnelles Les agrégats monétaires M3 par exemple sont devenus des variables
informationnelles. mouvement général de transition :
> du ciblage monétaire (« monetary targeting »), on définit un taux de
croissance donné pour l'agrégat monétaire.
> Vers le ciblage de l'inflation (« inflation targeting ») Exemple de la Bundesbank en Allemagne qui a longtemps suivi des objectifs
de ciblage de l'agrégat monétaire sans essayer à tout prix de les
respecter. Instabilité de l'agrégat monétaire M3 en raison des innovations
financières. 3. Instruments de la politique monétaire 1. Les instruments de contrôle direct Action directe sur les contreparties de la masse monétaire. Système de
limites et réglementations. (Or et devise, crédit aux établissements publics, au trésor, crédits à
l'économie) Exemple : encadrement du crédit, limites à ne pas dépasser pour chaque
banque dépendant des crédits donnés l'année précédente. Si non respect,
construction de réserves non rémunérées. Sélectivité du crédit. On soutient
certaines branches d'activités en leur donnant des taux d'intérêts bonifiés
inférieurs aux taux d'intérêts du marché. L'Etat payant la différence. Inconvénients de ce type de mesures : lourdeur administrative + surtout
obstacles à la libre concurrence. Mesure abandonnée. Les agents ne se financent plus vraiment par les banques
mais plutôt vers les marchés financiers. Taux de base bancaire : taux minimal que l'on va demander à un crédit à un
agent sans risque + anticipation d'inflation. Le taux augmentera avec le
risque de l'agent. Prime de risque. Il y a aussi des commissions, les
banques devront aussi un certain pourcentage > abandon progressif de ces instruments
2. Les instruments de contrôle indirect Action indirecte sur la quantité de monnaie en circulation Deux types principaux d'instruments :
> taux de refinancement
> réserves obligatoires 3.2.1 Le refinancement des établissements de crédit Influence sur le processus de création monétaire via la détermination des
conditions de refinancement. En faisant varier le coût du refinancement, la BC démotivera les banques en
augmentant le coût des ressources sur les banques commerciales, donc
augmentation du coût des emprunts, donc moins de crédit, donc création
monétaire freinée. > Impact via le coût du crédit bancaire Deux moyens de contrôle indirect :
- détermination du montant du refinancement :
Politique de base monétaire, fixation d'un certain montant de la BC
aux banques com. Limites.
(Fed applique entre 79/82) Inconvénient : grande volatilité du coût de la monnaie centrale
- détermination du taux du refinancement
Plusieurs procédures > facilités permanentes : relations bilatérales avec un établissement
bancaire. Possibilités permanentes de redemander un refinancement.
Taux supérieur/plafond et inférieur/plancher de prêt interbancaire. La
banque com. peut avoir