Tutelle - le site des éducateurs

1987 ment supérieur de type court (plein exercice et promotion sociale). ...... et la
théorie se vérifie (ou pas), se corrige en se confrontant à la pratique de terrain.
...... ne sont pas porteurs d'un CESI et ne sont plus soumis à l'obligation scolaire.

Part of the document



Adresse aux lectrices et aux lecteurs

Dominique Wautier

L'ouvrage que vous avez sous les yeux est, en quelque sorte, un atlas
portatif, un topo-guide, sinon un GPS. Ses cartes et schémas facilitent des
excursions dans les diverses modalités et les nombreux lieux d'exercice
d'une profession que l'on pense connaître, alors que - à côté de quelques
grands axes - elle fréquente bien de sous-bois, de ruelles et de hameaux
ignorés.
Ces Carnets sont dédiés aux étudiants qui se préparent au métier
d'éducateur, et à ceux qui, l'ayant pratiqué quelque peu, viennent
l'approfondir ou découvrir de nouvelles facettes, notamment pour acquérir
une qualification en Enseignement de promotion sociale, ou lors de
formations continuées.

Dans la foulée, « Les Carnets de l'éducateur » veulent participer à la
valorisation du métier. Les éducateurs (spécialisés, sociaux, en vie
associative, en milieu scolaire...) occupent - parmi les professionnels les
plus directement en contact avec les populations en difficulté sociale,
économique, culturelle - une place privilégiée pour soutenir, susciter la
prise de parole et la participation de ces publics dans notre univers
social.

Cette édition 2013 est la cinquième ! Depuis 1996, première sortie avec
l'aide du Fonds social ISAJH, les Carnets ont été revus tous les 4 ans,
parce que ce monde vit, comme beaucoup d'autres, des changements de tout
ordre. Une législature par-ci, une directive européenne par-là, des arrêtés
d'application en sus, nous voilà à devoir remettre l'ouvrage sur le métier
et les boussoles dans le bon sens pour que les baladins ne s'égarent pas
trop.

Que contiennent ces 3 carnets ?

- Le premier vise à cerner les contours de la profession pour tenter
d'en dégager les éléments transversaux et essentiels. Ce qui en fait
le c?ur, les nervures, les rhizomes qui parcourent au jour le jour un
métier de « travail sur autrui » mais qui aussi s'exerce en équipe,
avec d'autres.

- Le second parcourt les territoires où il s'exerce principalement. Il y
a de vastes contrées comme l'aide à la jeunesse et l'aide aux
personnes handicapées, dont le paysage s'est tellement diversifié ! Il
y a des régions plus cernées mais historiques : l'accueil des adultes,
le milieu scolaire, et de nouveaux quartiers où les éducateurs
s'avancent, parfois masqués sous le vocable d'intervenant ou
travailleur social : en rue, en milieu pénitentiaire...

- Le troisième reprend les principales données relatives aux Conditions
de travail, par exemple les types de contrats, les salaires, la durée
du temps de travail, etc. C'est la partie immergée du « Memento du
non-marchand » également produit par Rhizome et disponible par
abonnement électronique.


Dernières notices

. Notre guide du routard est un produit collectif. Les auteurs, membres
de l'Asbl Rhizome, ont également fait appel à des personnes ressources
pour obtenir des informations actualisées ou vérifier l'exactitude des
écrits, et à des témoignages d'éducateurs pérégrinant dans des
contrées différentes, nous faisant découvrir tant le « noyau dur » du
tronc commun que ses multiples branches et feuillages.


. Rhizome est une toute petite association, composée de bénévoles.
Chaque auteur est intervenu à ce titre, et est entièrement responsable
de son texte. Si chacun a toutefois à c?ur de vérifier ses écrits,
nous ne sommes pas à l'abri d'erreurs que nous vous serions
reconnaissants de signaler, tout comme vos avis ou critiques, créant
ainsi un échange profitable à tous.

. Éducateur ou éducatrice ? Toutes les données le montrent : les
éducateurs sont majoritairement... des éducatrices. Alors pourquoi ne
pas avoir intitulé ce livre « Les Carnets de l'éducatrice ? ». Ce
serait, sans conteste, plus logique et plus démocratique. Toutefois,
l'usage et les règles de la langue française (un tantinet imprégnée
par la domination masculine) recommandent le genre masculin quand il
s'agit de désigner un collectif dans lequel se retrouvent les deux
genres. Le terme « éducateur » deviendrait-il dès lors un
« épicène »[1], c'est-à-dire un « nom bisexué » ? Pas tout à fait, car
il ne s'agit pas d'un nom et il est clairement marqué au niveau du
genre[2] (ce qui n'est pas le cas de prénoms tels Alix, Camille ou
Dominique). Mais il désigne cependant, dans notre esprit, les
professionnels des deux genres. Convenons qu'il s'agit d'un « quasi-
épicène »...

. Vous voici à l'orée de votre randonnée. Qu'elle vous fasse découvrir
les exigences et les richesses de ce métier. Vous y entreverrez aussi
des contradictions, des complexités de mauvais aloi, des labyrinthes,
des circuits en marguerite, des voies sans issue, des risques
d'éboulement... Il est aussi question pour nous de savoir créer des
chemins de traverse, entre des professionnels de disciplines
différentes et entre divers secteurs.



Les auteurs
Remarque : je n'ai pas reçu l'actualisation du texte des auteurs en noir.

. Michel DAVAGLE, conseiller juridique près de l'ASBL NERIOS de Huy,
chargé de cours au Centre de promotion sociale pour éducateurs à Liège
(CPSE).
Michel Davagle , conseiller juridique près des ASBL SEMAFOR et SEMAFORMA
d'Ans.
. Mireille GILLES, chargée de cours au Centre d'enseignement supérieur
pour adultes à Roux (CESA) et à l'institut provincial de formation sociale
(Namur).
. Françoise HUVELLE, licenciée en Sciences de l'Education, chef
éducatrice dans un centre de jour, chargée de cours au CESA, école de
promotion sociale formant des éducateurs, intervenante auprès d'équipes
éducatives.
. Luc ISTACE
. Jacques VANHAVERBEKE, chef éducateur pendant 20 ans dans un SAAE,
chargé de cours au Centre d'enseignement supérieur pour adultes à Roux
(CESA), formateur et accompagnateur d'équipes de professionnels.
. Pierre VAN HOYE, éducateur pendant plus de 25 ans, professeur de
pratique professionnelle au Centre de promotion sociale pour éducateurs à
Liège (CPSE).
. Jehan WACQUEZ, éducateur pendant 20 ans dans le secteur de la santé
mentale avec un public d'enfants et d'adolescents, formateur au Centre de
Formation Educationnel Liégeois, Haute Ecole Libre Mosane.
. Dominique WAUTIER, pérégrine depuis trois décennies dans les nombreux
méandres, lacets et zigzags du non-marchand
. Michèle VAN DEN EYNDE, directrice du Centre thérapeutique et culturel
« Le Gué » à Woluwe-St-Lambert, professeur d'encadrement de stage au CESA
(section psychopathologie). Participe activement (administratrice du C.A.)
à la « Plate-forme de Concertation pour la Santé Mentale en Région de
Bruxelles-Capitale » depuis de nombreuses années.

AINSI QUE :
. Emmanuel Renard, Educateur spécialisé et philosophe, HELMo-CFEL
. Bernard De Backer : sociologue, chercheur au Conseil bruxellois de
coordination sociopolitique
. François - Joseph Warlet, Magistrat
. Stéphane Heugens
. Francis Mulder
. Virginie Bellefroid, Tiphaine Dedonder, et Albert Baiwir del'AWIPH

Corrections ortho :
. Stéphane Heughens
. Lizzie Stengele



Premier carnet : les contours de la profession
Repères historiques

Dominique Wautier

[pic]
http://www.educ.be/histoire/

Histoire


Ces quelques repères visent à donner un aperçu de l'évolution de la
profession d'éducateur en parallèle avec celle de certains aspects
politiques, économique et sociaux, de la fin du 19ème siècle à celle du
20ème[3] . En ce qui concerne le 21ème, c'est dans l'ensemble de ces
Carnets que vous trouverez les informations actualisées sur l'évolution du
métier et des lieux où il s'exerce.
// Période de 1800 à 1950
Avant la seconde guerre mondiale, on ne parle pas d'éducateurs en Belgique.
Le « personnel » des orphelinats et des quelques écoles et internats pour
enfants handicapés est constitué essentiellement de religieux. Dans les «
maisons de correction » accueillant les jeunes ayant commis des délits et
relevant directement des pouvoirs publics, le personnel est composé
essentiellement de surveillants et d'instituteurs. Dans les chauffoirs,
asiles et maisons d'accueil, ce sont souvent des religieux ou des
bénévoles, voire d'anciens pensionnaires qui assurent la direction,
l'accueil et la gestion quotidienne.
Un point commun à ces institutions, tant publiques que privées, réside dans
l'absence ou le peu de qualification spécifique du personnel éducatif qui
doit surtout montrer de la « bonne volonté », un intérêt pour les enfants,
le sens de la « bonne éducation », une disponibilité et un dévouement à
toute épreuve.
Si une première école destinée aux éducatrices voit le jour en 1938 (le
Parnasse à Bruxelles), il faut attendre la fin des années 40 et surtout des
années 50 pour voir un véritable dispositif de formation se mettre en
place, le « moniteur » devenant progressivement « éducateur ». Des écoles
pionnières dans la formation des éducateurs au niveau de l'enseignement
supérieur se créent : l'école des cadres de l'Abbaye d'Aulne à Gozée
-Thuin) et le Centre de formation éducationnelle à Liège. Proposant des
modèles d'éducateurs différents - le « meneur d'hommes » - scoutisme - d'un
côté, le modèle personnaliste (humanisme chrétien) de l'autre, ces deux
modèles serviront de pôle de référence aux écoles qui se créeront par la
suite.











QUELQUES DATES
1830 Création de l'Etat belge.
// Révolution industrielle au XIXe siècle
La situation socio-économique de