Le sujet, son barême et son corrigé

EXERCICE : INTOXICATION ALIMENTAIRE DUE A LA RUPTURE DE LA ... Une
intoxication alimentaire est une maladie, souvent infectieuse, causée par ...

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ANTIBIOTIQUES : Quelle politique sanitaire ?
MÉDECINE : Sauvons les antibiotiques ! Face au développement des bactéries
multi résistantes et à la pénurie de molécules capables de les endiguer,
que faire pour prévenir un désastre annoncé ? Où allons-nous ?... Les
revues internationales d'infectiologie multiplient les alertes vis-à-vis du
développement croissant de bactéries multi résistantes pouvant échapper
demain à tout traitement antibiotique. (Extrait du journal Le Monde du 12
mai 2012) [pic] 1. Montrer que la limitation de l'usage des antibiotiques est une
priorité de santé publique.
(Montrer signifie donner des arguments et illustrer par des exemples)
2. Présenter les acteurs intervenant dans ce dossier (en les classant
selon leur rôle).
3. Quelle est l'efficacité de la politique menée et ses limites ?
4. Présenter les enjeux en présence dans la lutte contre le mauvais usage
d'antibiotiques.
5. Expliquer en quoi la lutte contre l'abus des antibiotiques fait
partie d'une politique de prévention |ANNEXE : Le Monde 20 novembre 2012 | |
La résistance aux antibiotiques devient préoccupante dans plusieurs pays
européens Prescrits trop souvent, ces médicaments perdent leur efficacité sur les
bactéries les plus répandues |Les antibiotiques, c'est pas automatique ". Qui ne se souvient de ce slogan, fer de|
|lance de la campagne de sensibilisation menée en France en 2001 pour réduire le |
|mauvais usage de ces médicaments ? Depuis cette date, les prescriptions |
|d'antibiotiques en ville ont chuté d'environ 25 %. Ce succès demeure toutefois très|
|insuffisant. La France demeure le troisième plus gros consommateur d'antibiotiques |
|par habitant. Plus globalement, dans tous les pays développés, le recours à ces |
|produits pas comme les autres reste banalisé. Il y a urgence à le réduire. |
|C'est ce que répètent à l'envi les autorités sanitaires mobilisées autour de la |
|Journée européenne de sensibilisation au bon usage des antibiotiques (European |
|Antibiotic Awareness Day), fixée au 18 novembre. Instituée en 2008 par le Centre |
|européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), cette initiative a son |
|équivalent aux Etats-Unis, en Australie et au Canada. Car la résistance des |
|bactéries à cette classe de médicaments, due pour l'essentiel à une utilisation |
|excessive ou mal appropriée, augmente partout dans le monde. |
|" Au cours des dernières années, il y a eu dans toute l'Europe une augmentation de |
|la résistance, voire de la multirésistance aux antibiotiques chez des bactéries |
|aussi courantes que K. pneumoniae et E. coli ", précise Marc Sprenger, directeur de|
|l'ECDC. " Cela signifie que, pour les patients infectés par ces bactéries |
|résistantes, seuls des produits de dernier recours, comme les carbapénèmes, restent|
|disponibles. " |
|Conséquence : la consommation de cette classe d'antibiotiques a considérablement |
|augmenté dans l'Union européenne de 2007 à 2010, favorisant en retour l'apparition |
|de nouvelles résistances. |
|Les inquiétudes se concentrent sur l'évolution de trois agents infectieux |
|particulièrement répandus. Le staphylocoque doré S. aureus, dont les souches |
|résistantes à la méticilline ont atteint un taux record en milieu hospitalier dans |
|les années 1980 (de 35 % à 40 % en France). L'entérobactérie E. coli, dont la |
|résistance aux céphalosporines de troisième génération (C3G) n'a cessé d'augmenter |
|depuis le début des années 2000. Et l'entérobactérie K. pneumoniae, qui souffre, en|
|pire, de la même évolution qu'E. coli. |
|Trois espèces vis-à-vis desquelles la France, dans sa lutte en matière de |
|résistance aux antibiotiques, obtient, selon l'Institut national de veille |
|sanitaire (InVS), des résultats mitigés. La palme des bons élèves revient dans les |
|trois cas aux pays scandinaves, qui ont mis en place, dès les années 1990, des |
|systèmes de contrôle efficaces pour limiter la consommation des antibiotiques : le |
|coeur du problème. |
|Pourquoi la France utilise-t-elle par habitant trois fois plus d'antibiotiques que |
|les pays les moins prescripteurs (Scandinavie, Suisse, Pays-Bas) ? Parce que les |
|mauvaises habitudes reprennent depuis quelques années le dessus. |
|" La dernière décennie peut être décomposée en deux périodes ", précise Philippe |
|Cavalié, de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé |
|(ANSM). " Les cinq premières années ont été marquées par une baisse régulière de la|
|consommation, quel que soit le niveau des pathologies hivernales. Ensuite, |
|l'évolution est en dents de scie avec une tendance plutôt orientée vers une légère |
|croissance. " |
|Le troisième plan national d'alerte sur les antibiotiques (2011-2016), qui, pour la|
|première fois, fixe un objectif chiffré de réduction de la consommation (- 25 % en |
|cinq ans), permettra-t-il de renverser à nouveau la tendance ? Si l'on tient compte|
|du fait que de nombreuses prescriptions d'antibiotiques concernent encore, à tort, |
|des infections virales (rhume, grippe), l'objectif n'a rien d'irréaliste. |
|La Direction générale de la santé (DGS), qui met à la disposition des citoyens des |
|outils d'information sur Internet, en appelle à " une mobilisation de l'ensemble de|
|la population ". Mais l'incitation, face à la gravité de la situation, sera-t-elle |
|suffisante ? Ne faut-il pas, comme le suggèrent des voix de plus en plus |
|nombreuses, instaurer des conditions d'utilisation plus contraignantes ? |
|Créée en 2011 à l'initiative de professionnels de la santé et de l'association de |
|défense des patients Le Lien, l'Alliance contre le développement des bactéries |
|multirésistantes (ACdeBMR) tente notamment de convaincre les autorités sanitaires |
|d'instaurer pour les antibiotiques un mécanisme de prescription spécifique, tel |
|qu'il en existe pour les médicaments anticancéreux et d'autres produits toxiques. |
|Interrogée sur ce point, la DGS indique que sa réflexion est " préliminaire à ce |
|stade ", et qu'elle envisage " diverses pistes, notamment en matière de |
|prescription ". Catherine Vincent |
|Le Monde 20 novembre 2012 | |
Un enjeu fort pour les animaux d'élevage |LA MAJORITÉ des antibiotiques produits dans le monde sont destinés aux animaux |
|d'élevage. Ils sont les mêmes que ceux que nous utilisons, ce qui favorise la |
|propagation générale de bactéries antibiorésistantes. C'est pourquoi un nombre |
|croissant d'experts recommandent de renoncer progressivement à leur emploi |
|préventif en élevage et de limiter au maximum l'usage vétérinaire d'antibiotiques|
|de dernier recours. |
|Deuxième consommateur européen d'antibiotiques à usage vétérinaire, la France a, |
|sur ce terrain, du chemin à faire. Fin 2011, pour la première fois, le ministère |
|de l'agriculture présentait un plan national de lutte contre l'antibiorésistance |
|en médecine vétérinaire, Ecoantibio2017. L'objectif : réduire de 25 % en cinq ans|
|la consommation des antibiotiques destinés aux animaux, tout en développant les |
|alternatives qui permettent de préserver la santé animale. |
|Un an après, les données de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de |
|l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), publiées vendredi 9 |
|novembre montrent qu'en 2011, l'exposition des animaux aux antibiotiques a |
|diminué de 3,7 % par rapport à 2010. Dans le détail, cette baisse est de 8,6 % |
|pour les porcs, 6,9 % pour les lapins, 4 % pour les volailles, 3,6 % pour les |
|bovins et 1,5 % pour les chiens et chats de compagnie. |
|En ce qui concerne les céphalosporines de troisième et quatrième générations et |
|les fluoroquinolones, particulièrement importantes en médecine humaine, l'Anses |
|précise qu'après une période de forte augmentation, " l'exposition des animaux à |
|ces deux familles d'antibiotiques semble s'infléchir, la tendance étant à la |
|stabilisation ". C. V. | DEVOIR ANTIBIOTIQUES |CRITERES DE CORRECTION |Barême |Valeur |
| | |copie |
|Q1 |Définition |6 | |
|Priorité |arguments avancés + Illustration par l'exemple: | | |
|de santé |Touche bcp de monde | | |
|publique |Conséquences graves pour la société | | |
| |Problème reconnu par les pouvoirs publics | | |
| |Existence de plans + dispositifs d'application | | |
| |Conclusion | | |
|Q2 |Définition |4 | |
|Acteurs |Les donneurs d'alerte | | |
|classés |La société civile = 2 associations : Le lien + | | |
| |L'Alliance contre...